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    Serre Moi Fort
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    3,2
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    107 critiques spectateurs

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    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 637 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 septembre 2021
    À l’origine, il y a une pièce de théâtre de Claudine Galea, Je reviens de loin. Mathieu Amalric en a tiré un excellent scénario puzzle – mystérieux, beau et douloureux – qui épouse la subjectivité du personnage féminin central, mêlant sans frontières bien distinctes le passé, le présent et le futur, la réalité et l’imaginaire, les vivants et les morts. Remarquable travail de montage – image et son – pour donner forme à cette matière subjective, incertaine, pour laisser deviner une ligne de fuite, en zigzag. Après quelques dizaines de minutes (peut-être Amalric aurait-il pu maintenir l’ambiguïté plus longtemps), on comprend ce que l’héroïne a vécu et ce qu’elle invente. On avance alors avec elle, au cœur de sa dépression, au bord de la folie. Le film évoque joliment le recours à l’imagination pour continuer à vivre avec une souffrance indépassable, pour survivre. L’actrice Vicky Krieps, formidable, porte l’histoire sur ses épaules et sur son beau visage ravagé. Cependant, malgré toutes ces qualités, le film peine à diffuser fortement l’émotion. Est-ce le morcellement narratif, le zapping permanent entre différentes strates de vie ou l’approche mentale qui empêchent le flot émotionnel de se déverser pleinement ? Quoi qu’il en soit, l’inspiration est belle et originale. Il y a beaucoup de cinéma et de subtilité dans chaque détail du film. Jusque dans l’écriture du titre, où l’absence de trait d’union entre “Serre” et “moi” a son importance symbolique.
    Roger GUZZO
    Roger GUZZO

    5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2021
    déjà il faut comprendre l'histoire qui n'est pas évidente
    c'est une femme qui perd son mari et ses 2 enfants dans un accident de montagne
    après le drame , elle part dans un road movie en voiture pour reprendre le dessus et dans son périple se mélange le va et vient de sa mémoire et sa vie réelle actuelle
    c'est filmé avec talent
    tous les acteurs sont bons et crédibles
    ma note 4/5 et je n'ai pas regretté les 5 € du billet
    Kiberen
    Kiberen

    22 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2021
    Sans évoquer le scénario pour vous laisser le plaisir de la découverte, "Serre Moi Fort" a été une expérience de cinéma assez forte à vivre, en devenant (enfin) le premier film de Mathieu Amalric dont je sors heureux du plaisir cinématographique que je viens de vivre, ce qui a été difficilement été le cas avec ses films passés.

    "Serre Moi Fort" brouille constamment les pistes, nous fait rapidement douter de ce qui appartient à la réalité pour mieux nous raconter un parcours, une histoire blessée. Adapté de la pièce "Je reviens de loin" de Claudine Galéa, il faudra un certain temps pour comprendre ce qu'Amalric a tant aimé dans cette histoire.

    Vicky Krieps dans le rôle de la femme, d'une femme, de la mère est pour la troisième fois de l'année après "Bergman Island" et "Old" absolument magnifique, toute en force et en justesse, et se révèle définitivement être une actrice à suivre de très très près. Si sa performance porte le film, elle est aidée avec maestra par la réalisation de Mathieu Amalric notamment avec le travail effectué avec son directeur de la photographie Christophe Beaucarne, le film est visuellement sublime, tout simplement.

    J'ai vu très peu de films français aussi beau que celui-là cette année, "Gagarine" et "Oss 117" notamment. Travaillant constamment sur des associations de couleurs en justesse, sur une lumière naturelle douce et sur des profondeurs de champ extrêmement réduites afin de créer un flou aussi complexe que magnifique, le film est un plaisir à regarder, à écouter également, et à déconstruire vu qu'il me faudra sûrement un deuxième visionnage pour comprendre toute la complexité de la structure.

    Opposant la chaleur et l'amer, l'espoir et le désespoir, "Serre Moi Fort" est un des plus beaux films de cette année, et à mes yeux encore une fois le meilleur film de Mathieu Amalric. Une expérience cinématographique qui colle, qui marque, qui se retient.
    Yael M.
    Yael M.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 septembre 2021
    Un chef d'œuvre absolu, d'une virtuosité remarquable et inédite. Des inventions formelles géniales qui nous font ressentir au plus profondément l'inqualifiable et l'inexprimable, ce qui est le plus dur à représenter : l'absence.
    Christian L.
    Christian L.

    7 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 septembre 2021
    Magnifique mélo, dès les premières images le ton est donné. J'ai été embarqué complètement jusqu'à la toute fin du générique de fin ! L'ambiance est belle et trouble, comme dans un rêve. Le rebondissement est stupéfiant. Le déroulée de l'histoire - comme la réalisation - est tout en sensibilité et délicatesse. L'émotion nous étreint à plusieurs reprises. Les acteurs sont parfaits ! L'un des meilleurs films de l'année !!!
    Michèle G
    Michèle G

    41 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 septembre 2021
    Porté par la puissance d’une narration labyrinthique, ce film magnifique est un subtil montage qui entremêle les scènes dans une fusion des temps et des espaces. Un dispositif qui renforce singulièrement l’étanchéité des mondes dans lesquels vit désormais séparé le couple que forment les deux protagonistes, interprétés par Vicky Krieps et Arieh Worthalter.

    De cette césure va surgir deux points de vue qui vont sans cesse chercher à s’approcher au plus près de cette frontière derrière laquelle se trouve l’autre.

    Si la bande son tente de faire lien, un lien fantomatique où les voix, la musique, les souvenirs s’évertuent à raccorder les mondes ; chacun cherche l’autre là où il n’est peut-être pas.

    Dans quel espace-temps sommes-nous ? Pour le savoir, il faut suivre le jeu de piste élaboré par la magistrale performance de Vicky Krieps dont le personnage nous conduit bien au-delà des apparences.

    Le film s’ouvre sur un départ. Celui d’une femme qui quitte la demeure familiale. Il paraît que celui qui part n’est pas toujours celui que l’apparence veut bien laisser croire.

    La mise en scène, le « ludique » deviennent des passerelles nécessaires pour quitter les lieux, s’échapper ; peut-être panser des blessures. Des signes peu à peu éclairent cette traversée sibylline. Des empreintes que le réel a laissées sur le corps de l’imaginaire. Un imaginaire qui a beau tout effacer, certaines traces demeurent. Défier le réel, le revêtir, devient alors un acte salvateur.

    Ce jeu laisse filtrer par endroits une insidieuse lueur. Retrouver l’autre finira peut-être par devenir réalité. Retrouver l’autre. On ne sait jamais comment. Continuer. Imaginer. Espérer. L’imaginaire a une force que n’a pas le réel. Tout remettre en scène lorsque l’on ne peut plus rien remettre en question.

    Et c’est là où le cinéaste devient un véritable tisserand. Son montage ouvre une kyrielle de champs où les pièces éparses d’un puzzle finissent par lentement s’assembler autour de ces deux mondes ; celui de la femme partie seule et celui de l’homme abandonné avec leurs deux enfants, tous trois restés dans la demeure familiale.

    Par moments, il y a jonction des temps, voire l’évocation d’un passé commun. Ce bref instant du souvenir évoqué de la rencontre du couple redonne au temps un fragment de son ancrage dans le réel. Mais le présent que cherche-t-il à révéler ou à dissimuler dans la fracture de ces deux mondes ?

    Pour la femme, partir, n’est-ce pas retrouver les siens en les laissant vivre à distance ? Les espaces temporels sont ouverts, tout comme les hypothèses.

    Les deux protagonistes monologuent dans des tentatives de dialogues avec l’autre. L’autre qui n’est pourtant pas là. Si les réponses se font écho dans un montage où la voix devient un champ- contrechamp qui rapproche intérieurement les personnages, aucun plan ne semble pouvoir les réunir dans un même cadre.

    Lequel de ces deux mondes est le réel ? Celui de l’homme ? Celui de la femme ? Au fur et à mesure que le film ou plutôt le fil se déroule, on commence à sentir, à entrevoir, peut-être même à comprendre. Mais l’on préfère continuer à suivre l’imaginaire de la femme qui s’évertue à tisser son propre fil. Un fil auquel on s’accroche car il protège encore des blessures du réel. La musique, omniprésente, relie les mondes, les êtres jusqu’à cette lisière où franchir semble impossible.

    Se raconter. S’inventer pour continuer à vivre sans l’autre. Pour tenter de retrouver l’autre. Magnifique scène où Vicky Krieps déboutonne la chemise d’un inconnu et pose sa paume sur son torse velu pour sentir la vie ; le corps de l’absent. Qui a quitté l’autre ?

    Les mots sont inutiles. L’inconnu se laisse faire comme s’il comprenait sans savoir, acceptant la puissance exutoire de ce geste tel un passeur de mondes.

    Le temps s’inscrit dans l’esprit de la femme. Un temps à vivre. Une attente pendant laquelle les enfants grandissent et les saisons s’écoulent. La neige recouvre. La mère est là, à distance derrière cette paroi blanche. Omniprésence de ce fantôme bienveillant qui ne peut rien, hormis rester inlassablement sur ce même seuil. Observer. Murmurer. Veiller sur l’autre. Infranchissable seuil d’où s’échappe cette musique que joue si bien au piano la fille du couple. Une musique qui devient un abyssal silence si elle n’est plus jouée. Alors l’imaginaire sans cesse la réinvente. Mais le réel finit par claquer au visage telle la voile d’un voilier qui revient seul au port. Qui a ramené ce vaisseau fantôme ? Où sont les passagers ? Qui joue si bien du piano ? Le destin était si prometteur.

    Traverser les saisons et les partitions. Vers quel horizon ? Que faire en attendant la fonte des neiges ? Tenir. Tenir jusqu’à ce point de non-retour. Inéluctable. Ce point où il n’est plus possible de continuer à se dédoubler, à s’inventer. Ce point où le clavier ne peut plus faire lien.

    Cette scène où les corps finissent par se rejoindre est sans échappatoire. Un moment d’une incroyable puissance. Les masques tombent sur la douleur. Il n’y a plus qu’une seule et même lecture. Un point unique où plus aucune mise en scène n’est possible, où la musique n’est plus un baume, où la neige ne recouvre plus rien.

    La réalité redistribue les rôles de façon irréversible. « Je » est désormais face à lui-même. Face au réel. Un seul et même monde. Le sien. Celui où le destin finit par rattraper.

    Avec ce film d’une grande puissance, Mathieu Amalric offre à Vicky Krieps son plus beau rôle.
    Sylvie Coroller
    Sylvie Coroller

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 septembre 2021
    ça aurait pu être bien si ça avait été compréhensible!!!! suite de scènes sans logiques entre elles. on comprend juste à la fin mais que de temps perdu.
    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    20 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2021
    Je n’avais rien lu ni entendu sur le film. Dommage cette fois-ci. La chronologie désordonnée ajoutée à la confusion entre le réel et le rêvé m’ont perdue trop longtemps. Quelques clés apparaissent, mais elles sont tellement ténues qu’elles m’ont échappé pour la plupart. Je le vois comme une coquetterie et un manque d’empathie d’Amalric pour le public. L’intellect agit au détriment de l’émotion qui n’est pas au rendez-vous. Par ailleurs, la réalisation est magistrale. Elle sauve le film, et cela reste incontestablement le mérite d’Amalric, tout comme les acteurs, tous, jusqu’au plus petit rôle. La musique fait partie de la narration de manière délicate et j’ai aimé le lien rêvé avec Martha Argerich.
    Il ne s’agissait pas d’en faire une histoire linéaire mais un peu de simplicité aurait nourri la sincérité. Amalric s’est regardé virevolter, assez narcissiquement. Le film se bonifie avec le recul, sans occulter ses défauts. Dommage, il était très près du chef-d’œuvre.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    79 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2021
    Encore un joli titre….
    le film lui, laisse perplexe par sa complexité.
    La construction du film, déroute et le « désordre » de la famille comme celui du récit du film, règne en maître….

    Entre rêve et réalité, pour moi la Maman (superbe Vicky Krieps) cherche à échapper à la vie quotidienne et ses obligations……
    ……mais on est sûr de rien!!!

    Ce qui est surprenant, c’est que progressivement on s’éloigne de la montagne pour aller à La Rochelle où règne l’agitation et très progressivement, l’émotion nous étreint.

    Il faut parler de la qualité de l’image, de la Musique, du « jeu » de la comédienne…
    à voir plusieurs fois ???
    Les choix de pauline
    Les choix de pauline

    131 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 septembre 2021
    Magnifique portrait d'une femme qui se sauve. Un film plein de délicatesse, de vie, une réalisation délicate et inventive. Toujours sur le fil.Une histoire déchirante . Une fois de plus Quel talent Mathieu amalric !!
    MirellaM
    MirellaM

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2021
    Très beau film, émouvant et qui nous tiens en haleine. Des acteurs excellents, la musique est aussi fascinante. Il faut absolument le voir.
    mayekeul78
    mayekeul78

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 septembre 2021
    Mathieu Amalric réussi avec ce film à nous intriguer au début, à nous troubler, en jouant entre le passé , le présent et le (supposé) futur de Clarisse ( Vicky Krieps, magnifique ). Les images sont superbes, le montage et la réalisation sont d'une sophistication d'orfèvre. La bande son , presque un film dans le film, contribue complètement à la beauté de cette totale réussite. Vive le cinéma français !
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2021
    "Ça semble être l’histoire d’une femme qui s’en va." Un beau matin d'hiver, Clarisse (Vicky Krieps) prend sa voiture et quitte sa maison, son mari (Arieh Worthalter) et ses deux enfants, Louise et Paul, pour dit-elle "rouler vers la mer". Mais bien vite la narration se brouille et les questions surgissent, entretenues par les paroles de Clarisse, "Ce n'est pas moi qui suis partie, j'invente" : qui quitte qui ? qui rêve qui ? qui pleure qui ?

    On l'aura compris : "Serre moi fort" est un film sur la séparation et sur la perte. On n'en dira pas plus pour ne pas révéler le ressort sur lequel tout le film repose, même si le réalisateur lui-même n'en fait pas mystère et le dévoile dans ses interviews. Une accumulation d'indices minuscules le laisse augurer jusqu'à ce qu'il s'éclaire, au milieu du film environ, sans pour autant être expressément nommé.

    Tout l'art de "Serre moi fort" est dans ce lent dévoilement. Si un film doit recevoir le César du meilleur montage, une récompense souvent décernée sans qu'on en comprenne vraiment les motifs (qu'y avait-il de si original dans le montage des "Misérables", de "Jusqu'à la garde" ou de "120 bpm" pour que ces oeuvres là soient récompensées ?), c'est bien celui-là, qui entrelace avec un art achevé flashbacks et flashforwards, souvenirs et projections.

    Il est aussi dans le talent des interprètes, au premier chef de sa tête d'affiche, l'étonnante Vicky Krieps qui mène depuis sa révélation dans "Phantom Thread" une carrière étonnante. On l'a vue récemment dans "Bergman Island", dans "Old". Elle y était déjà remarquable. On la verra bientôt dans "The Survivor", un film hollywoodien du vétéran Barry Levinson. 2021 aura décidément été son année.

    Il y a un autre acteur à part entière dans "Serre moi fort" : la musique omniprésente que joue au piano la petite Louise, à laquelle Clarisse imagine un brillant avenir de soliste. On aurait aimé qu'il s'agisse d'une fugue de Bach pour filer la métaphore. Il s'agit surtout de pièces de Rameau, mais aussi de Beethoven ou de Debussy. Elle n'en pare pas moins ce film d'une élégance à couper le souffle.

    Seule réserve très subjective, qui pourrait être de taille et qui explique d'ailleurs les réserves de nombreux spectateurs. Le sujet du film aurait pu, aurait dû m'émouvoir jusqu'au tréfonds. Car il est de ceux qui me font sangloter. Pourtant, j'y suis resté extérieur. Je n'ai pas été touché. 
    victorseguin
    victorseguin

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2021
    Un sommet sensible et impressionniste dans la filmographie de Amalric. Il surpasse les plus beaux films de Resnais sur la mémoire (que j'adore). Son duo avec Beaucarne est toujours fantastique.
    Pat
    Pat

    2 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2021
    Un film d'une grande originalité. Je me suis portée par les émotions, les images, la musique.
    Bravo
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