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Lynebonnaud
1 abonné
52 critiques
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3,5
Publiée le 12 octobre 2023
« Si tu as peur, tu restes à la maison ». C’est par ces mots qu’Aleksei répond à son commandant. De Biélorussie il a rejoint la France pour s’engager dans la Légion étrangère. Sans famille, il est totalement libre. Envoyé en mission dans le delta du Niger, il va au-devant d’autres hommes. Dans son village à la nuit tombée, Jomo danse avec sa sœur Udoka, une danse proche de la transe. Révolutionnaire, il s’oppose par les armes aux compagnies pétrolières qui ravagent leurs espaces de vie. Dans ses fantasmes, il se rêve en Disco Boy d’une boîte de nuit occidentale. Le film électro est habité par la BO de Vitalic. Son qui participe à l’immersion dans un visuel éblouissant de couleurs et de sensations. On ne peut s’empêcher de penser à « Ni le ciel ni la terre » de Clément Cogitore dont l’affiche solarisée laissait entrevoir un choix osé de captation d'images. Choix qui donne une dimension mystique puissante à l’intrigue. A travers la forêt, le réalisateur nous immerge aux côtés des légionnaires dans le souvenir guerrier d’Apocalypse Now, mais aussi Beau Travail de Claire Denis, ou encore Mauvais Sang de Leos Carax. Le corps est central dans le film à travers la danse, les déplacements ou les exercices militaires, bien avant les mots dont le personnage principal se passe aisément. Il apparaît vierge, prêt à embrasser un destin, à moins que ça ne soit un esprit. Aleksei sans papier ni identité, traverse les fleuves et les frontières, comme le film qui nous fait voyager à travers certaines œuvres de cinéma. Disco Boy repose complètement sur un acteur remarquable, Franz Rogowski. Lui-même danseur et chorégraphe, il sait se positionner devant la caméra et jouer avec le mouvement. Il a une belle filmographie à son actif dont « Transit », « Une valse dans les allées » ou encore « Ondine » plus récemment. Ses traits empreints de douceur et l’étrangeté de sa diction liée à une fente labiale opérée dans ses jeunes années, contribuent à son charme si singulier. Le film est le premier long métrage d’un réalisateur italien. Il a pu être produit dans le cadre d’un programme de résidence d’artistes, et c’est heureux tant l’œuvre est personnelle. Entre réalisme et fantastique, la magie opère.
Adoré. Une transe qui dure jusqu'au générique final. La musique m'a emportée. L'histoire est elliptique comme un mantra. Il faut se laisser porter par le grondement
J’ai vraiment eu l’impression d’avoir perdu mon temps. Le récit est inexistant, c’est abscons. On ne comprend rien ( moi du moins) Il n’y a pas de suite narrative. Ce sont des bouts de scènes rajoutées les unes aux autres sans cohérence ni explications. L’image est sombre et sinistre. Les personnages ne sont pas attachants. Les séances de danse dans une espèce de temple sont énigmatiques et ne riment à rien sauf peut être a signifier leur insignifiance par rapport à la cruauté de la guerre et des méfaits de la colonisation. Ce film sera vite oublié.
Un bijou cinématographique: montage, photographie, musique, il vous emporte. Les couleurs comme sur l'affiche rouge vif sur fond froid, musique électronique intense, émotion des personnages silencieuse et forte.
un film envoutant, une photographie exceptionnelle ! .. Franz Rogowsky, acteur, danseur, remarquable dans son interprétation Une bande son prenante, irréprochable composée par Vitalic ! Ours d'argent au festival de Berlin, ce n'est pas pour rien; à voir et revoir absolument
Un film incroyable qui m’a totalement transporté. J’ai trouvé la manière de filmer assez exceptionnelle et nouvelle. L’histoire est spécifique et met en lumière le quotidien des étrangers, nouveaux arrivants en France qui n’ont pas d’autres choix si ils ne veulent pas se retrouver à la rue que d’intégrer la légion étrangère, connue pour sa dureté et sa rugosité. Ils n’ont rien et ne sont rien aux yeux de la France donc ils forment de la chair à canon pour toutes les missions les plus ingrates. La scène de combat dans la Jungle est époustouflante et m’a laissé sans voix. Le choix de Vitalic pour la musique ne pouvait pas être plus pertinent il contribue à nous emmener dans l’univers du réalisateur qui oscille entre rave, transe et chant traditionnel. Ce film est mon coup de cœur de l’année et les acteurs sont époustouflants.
Film extrêmement audacieux, traitant de la Légion Étrangère et s'attaquant aux ravages écologiques causés par les multinationales. Film à la fois politique et artistique. Et oui, certes, Franz Rogowski nous embarque et nous fait subtilement basculer avec lui mais merci à Morr N'Diaye pour son envoûtement et les frissons transmis par son énergie et son discours, si justes. Enfin je félicite l'artiste ivoirienne Laëtitia Ky, dont je suis le travail de près et que j'ai été heureuse de découvrir dans ce grand film. Si vous ne la connaissez pas encore, jetez un œil. Merci enfin à son réalisateur Giacomo Abbruzzese que nous allons maintenant suivre de près !
Un film extrêmement pénible à regarder. Pénible parce que loin de son sujet, de son personnage, de toute réalité. Un inconscient raciste le traverse de part en part. La légion y est fantasmée, la lutte armée y est fantasmée, la guerre y est fantasmée. Mais là où dans la vie, le fantasme peut augmenter le réel, dans un film, quand il est si inconsciemment déployé, il le diminue. Jusqu'à tendre à zéro.
Une forme qui prédomine sur le fond. Tout le monde ne peut pas faire du Nicolas Winding Refn aussi bien. le film reste cependant beau, bien réalisé et la bande son de Vitalic est un régale pour les oreilles.
J'ai vraiment apprécié le film. Bon scénario : un petit plus aussi sur la dénonciation de l'exploitation des ressources au Niger au détriment de la population. On peut aussi voir le rôle que l'on donne à la légion étrangère dans tout ça, elle sert ici uniquement des intérêts privés alors que ce n'est pas censé être dans ses missions. J'ai bien aimé l'esthétique avec l'utilisation des lumières et son côté homo érotique. Le film est tout à fait compréhensible. J'écris cela car j'ai pu lire des critiques négatives sur le manque de cohérence notamment par rapport au côté "magique" : je pense que c'est inutile de vouloir trouver des explications à tout prix, c'est de la "magie" voilà tout.
Pour le côté négatif, quelques longueurs sur certaines scènes et pas assez sur d'autres. La BO est insuffisamment exploitée pour moi : à pas mal de moment lorsque les personnages se mettent à danser et que l'on commence à se faire happer, la scène se coupe direct. C'est vraiment dommage, le titre du film c'est quand même Disco Boy.