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Un visiteur
5,0
Publiée le 22 juin 2020
Chef d'œuvre !!!! Vraiment un film à voir ...Tout y est, acteurs, histoire, réalisation ! Je l'ai découvert par hasard et je le recommande chaudement !
A travers la révélation du trafic de nourrissons dans le Pérou des années 80, la réalisatrice dresse le constat d’un pays en déshérence, avec une inflation hors norme et une situation politique dégradée. Dans ce cadre, elle raconte l’histoire de Georgina, démunie financièrement et socialement, qui accouche dans une maternité où les soins sont gratuits. Elle ne verra jamais son enfant. Malgré ses recours, ses démarches et une administration aux ordres de la compromission étatique. Un journaliste va révéler le scandale, mais le nombre d’enfants adoptés par des étrangers demeure encore à ce jour incertain. Le style de la cinéaste est assez particulier pour un (premier) film de ce genre. En noir et blanc, il ne cesse d’être gris Ce qui le rend atone et monotone. Et vire au pathétique pour un constat larmoyant d’une situation inextricable. Ce film s’inspire d’une histoire vraie à laquelle on croit sans difficulté. Il nous la rappelle, sans réellement témoigner de la nature des faits. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Quelle arnaque aux sentiments et quel pathos inutile... Le noir et blanc n’arrange rien et on périt d’ennui devant cette affligeante leçon de morale péruvienne. La mise en scène est lourde, démonstrative. Le ton est pleurnichard et dégoulinant. On a le sentiment d’avoir vu 10 000 fois cette histoire. Inutile de se déplacer au cinema ni de gaspiller temps et argent.
Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2019, “Canción sin nombre” se déroule au Pérou, en pleine crise politique des années 80. Georgina, une jeune femme indigène attend son premier enfant. Sans un sous, elle se rend dans une clinique offrant ses services gratuits d’assistances après en avoir entendu la promotion à la radio. Mais lors de l’accouchement, son bébé est capturé sans explication. Ce drame filmé en noir et blanc va alors suivre le parcours de Georgina et son mari pour retrouver son nouveau-né. Mais les autorités prennent le problème à la légère et semble même être complices d’un crime organisé de trafics de bébés. Bien décidée à retrouver sa fille, elle va compter sur le soutien d’un journaliste qui va mener l’enquête. Filmé dans le format restreint 1.85, “Canción sin nombre” impose un climat oppressant pour bien insister sur l’ambiance qui régnait dans le pays. Car le film s’inspire d’un vrai fait et où le journal La Républica a révélé le scandale. A la fois douloureux, inquiétant et captivant, “Canción sin nombre” est un bel hommage au journalisme qui ose souvent être le contre-pouvoir d’une bureaucratie complexe. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
L'argument principal de Canción sin nombre fait référence à un trafic d'enfants dans le Pérou des années 80 que le père de la réalisatrice, Melina León, contribua à dénoncer, en tant que reporter. Mais au-delà de la triste réalité des faits, le film élargit son propos en dressant un portrait très sombre d'un pays alors en proie à la violence du Sentier lumineux et des militaires, à la corruption des appareils politique et judiciaire et à une récession économique paroxystique. L'une des périodes les plus sombres de l'histoire récente du Pérou au milieu de laquelle ses deux personnages principaux, une mère dont l'enfant a été volé à la naissance et un journaliste qui mène l'enquête, mènent une lutte presque dérisoire. Ce sont deux marginaux, l'une parce que pauvre et d'origine quechua, l'autre à cause de sa sexualité "déviante." Des citoyens de seconde zone, en quelque sorte, que le film suit séparément ou ensemble dans une atmosphère opaque et un environnement quasi kafkaïen. Canción sin nombre n''est pas une œuvre si facile d'accès, exigeante même, car s'autorisant de nombreuses ellipses et ne cherchant pas à guider le spectateur dans ce qu'il ne comprend pas. La photo en noir et blanc et le format 4/3 participent d'un style très dépouillé, voire austère, que la finesse de la mise en scène parvient à tirer de la sécheresse. Melina León, dont c'est le premier long-métrage, évite facilement le misérabilisme et sollicite aussi bien les sentiments que l'intelligence de son auditoire. Le film rappelle parfois, le réalisme magique en moins, le cinéma de sa compatriote Claudia Llosa (Madeinusa, Fausta), hélas perdue de vue depuis quelques années.