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    Sole
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    John Henry
    John Henry

    103 abonnés 707 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2021
    C'est lent, c'est peu loquace mais il règne une tension permanente, dont on sait pas d'où la fureur va surgir, quand il n'y a que le désepoir de tous côtés, les 2 personnages plongés dans cet aquarium où ils tournent sans fin, sans espoir d'en sortir. Et si le film émeut c'est râce à la rigueur formelle, à la rigueur des plans et au balancement léger mais inarrêtable. Un film qui parle de tellement de choses, sans jamais rien dire.
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mai 2021
    Ermanno (Claudio Segaluscio) est un petit voyou paumé qui va se voir proposer par l'intermédiaire de son oncle d'accompagner une jeune femme d'origine bulgare en fin de grossesse. La promesse d'une grosse somme d'argent en échange du bébé va finir de convaincre Lena de remettre l'enfant au couple...ou pas? Au départ, peu bavard, le film gagne en intensité par la suite et le cinéaste Carlo Sironi signe une vrai réflexion sur le poids de l'argent face aux sentiments. Souvent sombre, "Sole" livre avec des moyens limités et des acteurs amateurs (pour certains) un drame saisissant dans l'Italie actuelle.
    Ciné2909
    Ciné2909

    69 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 décembre 2020
    C’est avec un sujet fort, le trafic d’enfants, que le réalisateur italien Carlo Sironi signe son premier long-métrage. Sole se caractérise d’abord par son rythme très lent ainsi qu’une mise en scène faisant ressortir les couleurs froides. Tout repose sur la relation qui va naître entre les personnages incarnés par Sandra Drzymalska & Claudio Segaluscio et c’est là le souci. Le comédien se montre totalement inexpressif dans son rôle, aucune émotion ne semble le traverser et encore moins nous atteindre. Il arbore la même tête que ce soit devant sa machine de jeu ou face à Léna et avec ça il est bien difficile d’apprécier ce qu’il y a autour. Au final, ce film ne m’aura procuré rien d’autre que de l’ennui
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2020
    Petit voyou sans futur, Ermanno vole des scooters et dépense dans des machines à sous l’argent qu’il retire de leur trafic. Son oncle le charge d’une mission bien particulière : accueillir Lena, une jeune Polonaise enceinte de huit mois, déclarer être le père de son enfant à naître, pour en faciliter l’adoption ultérieure, et partager jusqu’à la naissance l’appartement de la jeune femme.

    "Sole" n’est pas, comme on pourrait le penser, un film à thème sur la gestation pour autrui, de ceux qui, jadis, auraient précédé un débat sentencieux aux Dossiers de l’écran sur la deuxième chaîne de l’ORTF. Le réalisateur Carlo Sironi ne documente pas dans les détails les procédés plus ou moins légaux qui conduisent des jeunes femmes de l’Est de l’Europe à accepter, moyennant finance, de porter l’enfant de riches Occidentaux empêchés de mener une grossesse à terme.

    Il préfère s’intéresser au duo boiteux formé par Lena et son geôlier. Son évolution ne fait guère de doute et la bande-annonce ne s’en cache pas : les deux jeunes gens vont se rapprocher de plus en plus. Après la naissance d’une petite fille baptisée Sole, ils vont être confrontés à la question vers laquelle tout le film est tendu : vont-ils donner comme convenu Sole à ses parents d’adoption ou s’enfuir avec elle au mépris de la parole donnée ?

    Loin du traitement naturaliste qu’un tel sujet aurait pu appeler, Carlo Sironi opte pour son premier film pour une forme ascétique, des plans serrés, des lumières aquatiques, quasiment pas de musique d’accompagnement. Le rythme du film en est ralenti, sa gravité accentuée, d’autant que consigne semble avoir été donnée à ses deux acteurs (lui, amateur, elle professionnelle) de garder tout du long une moue inexpressive.

    Ce parti pris minimaliste force le respect. Mais il ne touche pas forcément le coeur.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2020
    Un néoréalisme revisité avec talent et sensibilité. Du bon travail mais on peut aussi être agacé par ces personnages qui tirent la tronche en permanence et ce misérabilisme ambiant guère novateur.
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2020
    Un début qui inquiète : d'entrée de jeu, la scène à la mode qui pollue beaucoup trop de films depuis plusieurs années, des corps qui se trémoussent dans une ambiance bleutée sur fond de musique électronique. Heureusement, cela ne dure pas ! Toutefois, on retrouvera une scène similaire au mitant du film et là, oh surprise, pour 2 raisons, on appréciera cette scène. Tout d'abord, parce que, comme le reste du film, elle est filmée avec beaucoup de grâce et de délicatesse, ensuite parce qu'elle a un intérêt important dans le déroulement de l'histoire. Une histoire très simple, mais pas "trop simple" : un couple qui ne peut pas avoir d'enfant, ils vont acheter l'enfant de Lena, une jeune polonaise, et, pour faciliter l'acquisition face à la loi italienne, ils paient Emmano, un jeune voyou, voleur de scooters et amateur de machines à sous tout en étant le neveu du mari, pour qu'il devienne provisoirement, jusqu'à la naissance, le compagnon de Lena et le père officiel du bébé. Il ne faut pas s'inquiéter de se frotter au mutisme de Lena et de Emmano, amené.e.s à vivre dans un même appartement, à leur mal-être, à l'évolution de leurs comportements que ce soit entre eux ou avec le bébé : le réalisateur excelle pour instiller de la tension dans toutes les scènes et il est aidé en cela par le choix du format 4:3 qui permet une meilleure concentration sur les personnages et, surtout, par l'absence presque totale de musique d'accompagnement, ce qui renforce le côté abrupt du film. Si le rôle de Lena est interprété par une comédienne professionnelle, celui d'Emmano est tenu par un débutant que le réalisateur a trouvé dans une école professionnelle. Très bien dirigés, ils dégagent parfaitement un mélange mélancolique de douceur et de dureté. Ce premier long métrage de Carlo Sironi, ce film très fin sur la jeunesse, sur la maternité et sur la paternité, a été très bien reçu dans de nombreux festivals et le réalisateur n'est pas peu fier d'avoir été adoubé par Paolo Taviani.
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 septembre 2020
    Dans une interview au site Cineuropa, Carlo Sironi confie avoir beaucoup regardé les films de Mikio Naruse avant de tourner son premier long-métrage. Il y a effectivement dans Sole une rigueur mélancolique, si l'on ose dire, qui est aussi présente chez le maître japonais. Rien ne semble dû au hasard dans la conception du film, tant sur le plan de l'image (avec des objectifs des années 60), de ses couleurs océaniques qui plongent les deux jeunes héros du film dans une sorte d'aquarium, ou encore de son étrange musique électronique. Le récit n'en est pas moins précis dans son laconisme avec des dialogues minimalistes et le peu d'information donnée sur ses protagonistes principaux que l'indifférence à la situation vécue spoiler: (la vente programmée d'un bébé dès sa naissance)
    est couplée à la perspective d'amasser un peu d'argent. Le film prend le risque calculé de nous présenter des personnages peu sympathiques de prime abord spoiler: mais dont on pressent le changement d'attitude quand l'enfant paraîtra.
    L'idée de faire jouer la jeune fille par une actrice professionnelle (polonaise) et un garçon débutant (italien) était bonne tant il n'est évident dès le départ que leur culture et leur expérience sont dissemblables. Sole est un joli film, indéniablement, mais pas dans une acception mièvre du terme. Il a des accents réalistes et possède tous les atours d'une fiction réussie, en particulier dans sa dernière demi-heure. spoiler: Sa fin est ouverte, en toute logique, comme la vie qui attend ces deux jeunes gens qui l’appréhenderont sans doute avec moins d'indifférence après leur singulière et perturbante aventure commune.
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