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2,5
Publiée le 30 décembre 2021
Un film assez vide, le quotidien de cette nomade n'es guère palpitante dans son approche tout du moins, peu importe les situations que ce soit ses différents jobs ou rencontres, on n'a doit à toujours la même façade sans émotion de la part de Frances McDormand difficile donc de s'investir en tant que spectateur. De plus ces fameuses rencontres Chloé Zhao les filment inlassablement de la même manière pendant 2h hormis quelques plans façons documentaires, sur des discussions qui ne nous apprennent pas grand-chose sur les personnages. Reste les paysages plutôt bien filmé mais qui reste de façon globale aussi monotone que le sujet. La musique de Einaudi est par contre réussi. Un film tout de même très surestimé qui interpelle sur son nombre de récompenses.
Nomadland aurait-il eu l’Oscar du meilleur film s’il était sorti une autre année ? En effet, l’édition 2021 de la récompense suprême du cinéma américain a fortement souffert de l’épidémie de Covid-19 et du report d’énormément de films de qualité. Le long-métrage de Chloé Zhao est vraiment représentatif de ce problème car, s'ill est bien interprété et mis en scène, il est assez peu marquant. Rappelant un certain type de cinéma européen (on peut penser aux œuvres de Ken Loach et des frères Dardenne en moins bien), il possède une certaine valeur documentaire (le sujet du nomadisme lié aux fermetures d’usines aux Etats-Unis étant un sujet quasi-inexistant au cinéma) mais ne va pas réellement au-delà. Le long-métrage, n’ayant pratiquement pas d’intrigue, on peut rapidement s’ennuyer et surtout se dire que l’on aurait facilement pu couper une bonne demi-heure sans que cela change quoi que ce soit au récit, ce qui sur un film de moins de deux heures est tout de même problématique. Si on ajoute à cela une certaine tendance au misérabilisme, on peut réellement penser que malgré ses qualités, il y a de fortes chances que Nomadland serait passé inaperçu aux Oscars s’il avait concouru dans une autre édition (même si on aurait facilement pu lui préférer dans celle-ci des films comme Mank, The Father ou Promising young woman) et s’il n’avait pas été distribué par une Searchlight Pictures récemment rachetée par Disney.
Nomadland est un joli film, sensible et joliment filmé, très bien interprété par Frances McDormand qui livre une prestations très émouvante et juste. L'actrice va à la rencontre de vraies nomades qui apportent une vraie authenticité au film. Néanmoins le film est sur le plan scénaristique assez faible, il suit un parcours trop balisé pour convaincre pleinement avec certains passages obligés et une musique mélo qui surligne trop les émotions du personnage. Le film est sobre mais ressemble parfois un peu à un croisement de Into the wild et three billboards. Il y a néanmoins des très belles scènes desquelles se dégage une certaine poésie. Pas le grand film attendu mais une œuvre plaisante. Attendons de voir ce que Chloe Zaho va faire en entrant dans l'écurie Marvel.
Oscar du meilleur film, "Nomadland" n'en a pourtant pas forcément la carrure. Car en dépit de qualités indéniables (notamment l'authenticité des personnages et le casting), le scénario minimaliste ne permet pas toujours d'éviter un certain ennui de pointer.
Il y a dans ce film, dans le destin de ces vies minuscules et "libres", la sensation de notre monde, de notre civilisation qui hocquette. On les sent écrasés par un système mais jamais ils ne se plaignent, ne se lamentent, ils se tiennent debout, droit, à l'étroit parfois dans leurs caravanes mais ils avancent et ils vivent ce qu'ils peuvent vivre de mieux. Nomadland est émouvant parce qu'il n'est le portrait que de'hommes et de femmes intenses, vibrants, qui jusqu'au bout garderont toute leur dignité. Perdus sur l'immensité de la Terre, fourmis travailleuses d'un système qui les exploite. Mais ça, jamais on ne le lira dans leurs yeux trop fiers. Magnfique et émouvant.
Un point de vue surprenant, philosophique et émouvant sur le nomadisme. Au travers du parcours physique et psychique de Fern (quelle interprétation de Frances McDormand !), ce mode de vie que l’on imagine souvent subit et austère se révèle sous un jour différent. Quand il est choisi, malgré sa rudesse, c’est surtout un monde d’entraide, de rencontre, de liberté, de proximité avec la nature. A noter sur le plan technique la qualité de la réalisation et de la photo.
Un film pour notre époque avec sa dose de paysage, d'écologie, de regard de braise face à une montage silencieuse... Rien de transcendantale, dans tous les cas. Un film pour Cannes..
"Nomadland" de Chloé Zhao avait obtenu un retentissant succès critique, jusqu'à remporter trois statuettes aux Oscars, et pas des moindres, avec Meilleur Film, Meilleur Réalisateur et Meilleure Actrice. Le film raconte la vie de « nomade » de Fern, qui a vécu l'effondrement économique de la ville dans laquelle elle vivait et la mort de son mari. Elle décide donc de vivre dans son van, avec lequel elle sillonne les grandes plaines américaines à la recherche de petits boulots, et rencontrant ainsi des nomades comme elle. Frances McDormand est franchement très crédible dans le rôle principal, les personnages secondaires étant visiblement interprétés par de vrais nomades. L'actrice semble se donner complètement dans sa performance, méritant probablement sa récompense, même s'il faut avouer que son rôle n'est pas non plus extrêmement marquant, à l'instar du film en général, qui propose de très belles images et une histoire assez touchante, mais qui manque probablement d'une véritable trame scénaristique pour sortir de ce qui semble presque être un documentaire. Les très beaux plans proposés par Chloé Zhao, éclairés à la lumière naturelle, renforce cette impression d'assister à un documentaire qui ne tient pas vraiment de propos de fond. Ce road trip donne néanmoins une image assez différente de l'Amérique que ce que montre Hollywood habituellement, et mérite véritablement le détour. "Nomadland" est un film atypique, mélancolique et plutôt captivant.
Il semble que je viendrais à bout de la filmographie de Chloé Zhao à rebours. Si le sympathique "Eternals" de Marvel posait la réalisatrice sur la carte de ma culture cinématographique, il le faisait sans une once de personnalité pour un film de commande néanmoins stylisé et distrayant. Ce Nomadland, récompensé et salué (peut-être un peu trop), est à l'opposé d'un monde à sauver par des héros taillés pour des posters de chambres d'ados. Non, ici le constat est immédiat, le monde, tel qu'il était pour Fern, toujours aussi juste Frances McDormand, s'est déjà effondré. C'est le point de départ du dernier acte d'une vie qu'elle abandonne derrière elle, non sans aigreur, tristesse et nostalgie. Tout ce qu'elle possédait se meurt, ceux qu'elle aimait ne sont plus et, ne reste qu'un van aménagé par ces soins. Fern devient nomade et c'est là que Chloé Zhao pose sa caméra.
La réalisatrice sait s'entourer de paysages désertiques sauvages et somptueux sous des soleils couchants facilement magnifiés par les notes de piano de Ludovico Einaudi 🎵🎵🎵. Oui, c'est beau mais ce n'est pas ce que l'on retiendra de son film. Ce ne sera pas non plus les différentes rencontres avec ceux comme elle qui ont décidé de vivre sans-maison-fixe. Bien sûr, l'association des deux participe à cette appropriation pas toujours évidente d'une vie dont elle n'est pas coutumière mais ils ne représentent pas en soit ce qui fait toute la justesse du film. Car si Nomadland est un monde d'avaleurs de bitumes en marge d'une certaine conception de la réussite, je retiendrais surtout l'arrivée dans celui-ci d'une femme dont les choix, incompréhensibles au yeux de certains, prennent doucement le sens d'une reconstruction nécessaire.
Fern cherche ce nouveau souffle, ces nouveaux repères qui redéfinissent son quotidien fait de redécouverte et de rétrospection sur sa propre vie. Et ce quotidien, ce sont ces paysages et ces rencontres mais aussi ces galères qu'on endure, sans remise en question, et qui ne viennent que confirmer qu'on est sur le bon chemin, celui qu'on a choisi.
Certes le sujet est celui des nomades au crépuscule de leur vie, montrés sans misérabilisme ni enjolivements, soudés, minimalistes, saisonniers sans attaches, mais tout cela ne sert qu'à répondre à une question : Qu'y a t'il après plus rien ?
On découvre le cinéma de Chloé Zhao, en 2015 avec « Songs My Brothers Taught Me » en français « Les chansons que mes frères m’ont apprises « le film fait sa grande première à Sundance et passe aussi par Cannes, à la quinzaine des réalisateurs. Le premier film de Chloé Zhao, suit ici le destin de Johnny et de sa petite sœur Jashaun dans la réserve indienne de Pine Ridge. Réserve sioux du Dakota du Sud, où sera également tourné « The Rider ». Premier film inoubliable qui installe ici les bases de son cinéma, un cinéma au plus près de la vérité entre fiction et réalité qui recherche ou redécouvre son identité. À travers ces trois premiers films le thème de... boulevardducinema.com
Pas super gai c'est sur mais très bon film même si ce n'est pas original bien mis en scène et comme toujours frances Mc Dormand exellente quelle que soit le film dans le quel elle joue sujet on ne peu plus d'actualité aux USA
Dans une lumière diffuse créant des plans proches de tableaux se détache l'image d'une fragile puissance de Frances McDormand dont le charisme naturel porte l'émotion de ce drame de la perte, tant financière que personnelle. A l'instar de la musique country, nostalgique et virile, ce périple met en scène des individus en souffrance mais résilients et optimistes, tel David Strathairn et les comédiens non professionnels pourtant imposants de justesse, tout en pudeur. Ces terres de nomades à la fois exilés et aventuriers nous offrent une vision différente du voyage, tant intime qu'itinérant à travers l'entrelacement de parcours (de vies). Une ode à la touchante mélancolie.
Je craignais le misérabilisme que je déteste au cinéma. En fait, si le sujet peut le laisser penser (des cabossés de la vie professionnelle se retrouvent à errer dans le pays en van pour des boulots précaires), j’ai vu dans ce film, réalisé par une jeune Chinoise, beaucoup de positif : certes, la vie de ces nomades est difficile, mais ils se connaissent, s’entraident, font la fête ensemble, ce que beaucoup de nantis ne réussissent pas. Une belle leçon de vie, un beau film, et une actrice, Frances Macdormand, absolument extraordinaire de naturel. A vraiment mérité ses Oscars.