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    Nomadland
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    Chris58640
    Chris58640

    211 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 janvier 2022
    La première chose à dire, c’est que la réalisation de Zhao est un sans faute. Elle filme au plus près les visages, les émotions, sans oublier de mettre en valeur les paysages à couper le souffle que traverse son héroïne. C’est la cohabitation permanente de l’individu face à l’immensité de l’espace. La musique, au piano, n’est utilisée que dans les moments où Fern roule, où elle marche, où elle contemple la nature. Le reste du temps, pas de musique, juste le bruit du vent, des insectes, de la vie. Zhao filme une héroïne cabossée, au visage marqué, qui vit sa vie de femme dans un van minuscule et aménagé, et qui alterne les rencontres, les petits jobs ingrats avec la route. Ca dure presque 2 heures, on pourrait croire qu’on va s’ennuyer avec toutes ses scènes de vie quotidienne, tous ces moments de solitude et de silence, et bien pas du tout ! Ce n’est pas seulement grâce à la performance de Frances McDormand, c’est toute la démarche de Chloé Zhao fait donne ce résultat. Elle a choisi de ne pas embaucher d’autre acteurs que McDormand, tous les autres (et on en a la confirmation lors du générique de fin) jouent leur propre rôles, raconte leur propre histoire. On est donc à deux doigts du documentaire, on pourrait qualifier son film de docu-fiction sans que ça lui enlève quoi que ce soit en termes de qualités cinématographiques. Tous ces gens qui entourent cette magnifique actrice ne jouent pas la comédie, ils n’ont pas à être crédibles ou pas, ils sont ce qu’ils sont à l’écran, ils parlent avec leurs mots de cette vie étrange dans laquelle il semble s’épanouir. Il n’y a pas à creuser beaucoup pour se rendre compte que cette vie de nomade n’est pas non plus venue comme çà, par pur choix. Maladie, chômage, deuil impossible, crise économique, frais médicaux exorbitants, tous ont une raisons d’avoir choisi cette vie mais aucun ne se plaint. Il y a une solidarité et une humanité qui saute aux yeux, elle est sans doute propre aux gens qui vivent un petit peu à la marge. Il n’y a aucun misérabilisme dans « Nomadland », pas une larme. Enfin si, juste une à la toute fin, lorsque Fern retourne dans sa ville devenue ville fantôme. La pudeur avec laquelle Zhao filme ces gens saute aux yeux et touche en plein cœur. Au milieu d’eux, Frances McDormand laisse parler son immense talent. Fern distille ses émotions au compte goutte, et Mac Dormand sait merveilleusement jouer ce genre de personnage. Elle accepte de se laisser filmer dans des situations qu’on ne montre pas d’ordinaire au cinéma (sur les toilettes) ou pour une actrice passé 30 ans (intégralement nue dans un torrent), elle donne à Fern 100% d’elle-même et même peut-être un peu plus. Il n’y a pas d’intrigue à proprement parler dans « Nomadland », il s’agit d’un road-movie, de rencontres successives, de petits boulots qui s’enchainent. Zhao filme une Amérique qu’on ne voit pas beaucoup au cinéma, celle des laissés pour compte de la crise de 2008, ceux qui ont des retraites minuscules et qui ne peuvent vivre que dans leur van. Il ne s’agit pas ici d’immenses camping car luxueux, mais plutôt de fourgons aménagés (parfois avec une remorque) minuscules, où on dort recroquevillé, sans isolation, où on cuisine sur une plaque unique et on mange quasiment au dessus. Tous ces gens sont à la merci d’une panne moteur qu’ils n’auraient pas les moyens de payer et qui les laisseraient sans rien du tout, pour le coup. spoiler: Fern, à deux reprises, est hébergée dans une maison. Chez sa sœur d’abord (pour lui emprunter de l’argent), chez le fils de son ami Nick ensuite. Les deux fois on lui propose de rester, les deux fois elle décline et part aussi vite qu’elle peut.
    Il y a dans cette vie de nomade pas seulement de la précarité, il y a aussi une forme de liberté qui semble lui convenir, qui semble leur convenir à tous. « Nomadland » est un film qu’il faut voir si on veut comprendre un petit peu cette Amérique qui nous semble parfois si étrange. Dans ce pays sans filet social, sans Sécurité Sociale, qui a érigé la Liberté comme vertu supérieure à toutes les autres, il est entendu qu’elle a un prix. Nous, ici, n’imaginons pas payer ce prix là. Là-bas, dans le Middle West, dans l’Amérique de 2021, c’est différent. Ce qui peut déconcerter le spectateur français peut aussi l’interpeller et le toucher. C’est le cas avec « Nomadland »
    lancelo25
    lancelo25

    31 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 juin 2021
    Autant The Ridder, le précédent film de Chloé Zhao était un quasi-chef d’œuvre qui aurait mérité des oscars, autant Nomadland ne mérite pas les siens à mes yeux tant ce film coche les cases du « monde d’après » (nomadisme, crise, esseulement, rapprochement de l’homme avec la nature, homme esclave des multinationnales esclavagistes) mais ne procure aucune émotion et comporte de nombreuses longueurs. Personnellement, je ne suis pas sensible au jeu de Frances Mc Dormand que je trouve glacial. De plus, la réalisatrice laisse certains personnages secondaires exprimer leurs sentiments ou émotions (ce qui apporte quelques moments forts au film) mais on a surtout l’impression de voir un long clip interminable avec de belles images, de belles intentions mais malheureusement pas de vibrations à la hauteur des attentes que l’on pouvait avoir pour ce film multiprimé.
    lilyzab
    lilyzab

    24 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2021
    Embarquez avec ce film sur les chemins des nomades américains. Les home less mais pas sans toit! Dans les paysages à couper le souffle que sait si bien filmer la réalisatrice , nous voyageons au fil des saisons dans l'univers de ceux qui vivent dans leur camping car par choix ou par nécessité..... Magnifique interpretation de tous . Une mention spéciale pour tous ceux qui ont accepté de partager dans ce film
    Fodscraft
    Fodscraft

    21 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2021
    Fern a perdu son mari par le passé. Elle a également perdu son travail, comme la plupart des habitants d'Epire, ville ouvrière du Nevada, quand l'usine ferme suite à un accident. Elle décide de vivre dans son van et part sur les routes, vivotant de petit boulot et côtoyant une population itinérante désœuvrée.
    Drame social aux nombreux prix, Nomadland les mérite. C'est sans pathos qu'il décrit la vie des laissés pour compte, qui ont perdus leur argent, leur santé, leur travail, et à qui le système américain ne permet pas de se retrouver. C'est aussi l'histoire émouvante de Fern, qui fait son voyage initiatique pour se retrouver dans ce road movie spoiler: qui finit où il commence
    .
    Chloé Zhao, la réalisatrice, sublime la grandeur des paysages, où se plonge littéralement le personnage principal, avide de se perdre, de se diluer dans ces étendues.
    Un très beau film, humain.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    80 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2021
    Une fois encore TRÈS RÉUSSI!
    Avec un regard bienveillant, Chloe Zhao se penche sur les « déshérités » de son pays d’adoption.
    Quitter ou rester dans la réserve indienne (Les chansons que…)
    Cette autre famille d’indiens, passionnée de rodéo, mais la Vie d'après? (The Rider).

    Cette fois ce sont les travailleurs précaires, au point d’habiter sur place, dans son van ou camping car….
    Sa façon de filmer les gens modestes et les liens qui les unissent…. avec tant d’empathie nous montrer le quotidien trivial avec lenteur mais aussi beaucoup de poésie, dans ces grands espaces….
    Entre longs plans sur l’immensité et la beauté des paysages à toute heure; rugosité de la vie quotidienne
    et liens fraternels

    Plus de travail, plus de maison, puis la vie précaire de « sans domicile fixe » mais toujours l’humanité,
    la fraternité.
    Une autre forme de vie que les « gens du voyage » ?
    pietro bucca
    pietro bucca

    67 abonnés 1 229 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Une sorte de road-movie avec des personnages attachants, ou chacun a son histoire, son vécu. Les gens se croisent, se cotoient. Assez sympa.
    Ja Z
    Ja Z

    52 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 avril 2021
    On dirait un documentaire biographique d'une personne vivant en nomade et de son envie de vivre à l'extérieur en travaillant ici et là, rien d'intéressant.
    Zebrakelo
    Zebrakelo

    6 abonnés 284 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juin 2021
    Beau film pour s'émerveiller sur des paysages américains désertiques avec 2/3 de ciel (et des aubes et crépuscules magiques), sous la douce et savoureuse musique de Ludovico Einaudi...
    Aussi intéressant pour ses portraits, tous très bien joués, de nomades, décalés de la société, mais solidaires et bons vivants. Une sorte de grande famille qui sort de l'ordinaire, à laquelle on ne correspond pas forcément, mais qu'on découvre par ce long-métrage.
    Min S
    Min S

    58 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juin 2021
    Chloé Zhao fait du bon cinéma, sobre et recherché, le scénario est de grande qualité. Aussi bien que ses deux précédents films
    Chatcaliban
    Chatcaliban

    32 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2021
    J'attendais vraiment ce film car je suis accro aux road mobiles. Le dernier que j'ai aimé est ce film sur une jeune russe qui traverse les EU jusqu'en Alaska pour rejoindre la Russie. Avec Nomadsland, on est sur autre chose. Pas de dénonciation sociale (Libé n'a pas aimé) d'une Amérique où l'on travaille tard pour continuer à vivre. Pas de pathos inutile ou de révolte. Plutôt une vie sur les routes choisie de plein gré qui est dans l'ADN de pas mal de gens là-bas. On renoue avec une attitude états-unienne ancienne du "ailleurs est mieux que demain" (P. Morand). Pas de misérabilisme. On consent à un nomadisme qui paraît plus enviable qu'une vie en lotissement. Le rapport à la nature relève de l'évidence et le film prend parfois l'allure d'un documentaire sans tomber dans le plaidoyer ou l'hagiographie. Enfin et c'est un point qui fait du bien car c'est rarement dit au cinéma, les nomades présentent des valeurs d'entraide qui tranchent avec la vie de sédentaire. Ces gens en ultime partie de leur vie sont heureux et ça peut gêner. Moi, ça m'a plu. Le film m'a transporté. Je les rejoindrai sans doute.
    Le Rabzz
    Le Rabzz

    21 abonnés 352 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2022
    Un road movie parfait, intimiste, touchant, un décor a couper le souffle en bref une vrai bouffer d'air frais.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mars 2022
    Finalement ce troisième long-métrage de Chloé Zhao, auréolé de nombreux prix dont l’Oscar du meilleur film en 2021, constitue une petite déception. Si le sujet abordé et la mise en scène (cadrage, photographie, paysages naturels, etc.) témoignent d’une grande qualité, l’ensemble laisse un goût d’inachevé. L’aspect documentaire sur ces seniors frappés par la crise économique, qui sillonnent les Etats-Unis dans leur camping-car à la recherche de petits boulots, reste sincère. Malheureusement, cette histoire aurait pu se dérouler trois heures de plus sans que l’on éprouve la moindre empathie pour le personnage principal (Frances McDormand, la comédienne fétiche des frères Coen, qui obtient l’Oscar de la meilleure actrice pour son rôle). En effet, à l’exception de rares moments, la réalisatrice ne parvient pas à nous embarquer dans sa lecture sociale en raison d’un ton excessivement neutre. Bref, une œuvre intimiste mais peu incisive.
    Laurent A.
    Laurent A.

    38 abonnés 377 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juin 2021
    Un film destiné à tous ceux qui ont un jour rêve de ce grand pays des droits de l'homme et des libertés que sont supposés être les Etats-Unis...
    C'est ici le film de la désillusion, au succès un peu surfait cependant, car le thème n'est pas nouveau et il est bien connu, déjà traité dans de nombreux reportages d'émission à grandes audiences. Un film à la Ken Loach mais qui serait transposé en Amérique sur un problème de société que l'on connaît déjà donc dans ce pays qui ne connait pas de protection sociale, et bien que ce dernier point ne suffise pas à expliquer ce nomadisme, il en explique grandement la misère qui l'accompagne.
    Pour le reste, on comprend, comme chez nous que l'errance, voire l'exclusion sociale, est aussi bien souvent un choix de vie même si on peut avoir du mal à le comprendre lorsqu'on est habitué au confort et à la sécurité. Le rôle de France Mc Normand touche par son authenticité mais personnellement, je la préfère dans un film des frères Cohen ou dans "Les panneaux de la vengeance" (2017). L'ensemble est longuet et on finirait presque par s'ennuyer ; à ne pas voir si vous avez un peu le mouron mais je vous le recommande qs vous avez un peu trop rêvé devant "La petite maison dans la prairie" lorsque vous étiez gamin(e) LOL, c'est un vrai choc salutaire pour revenir sur terre et ouvrir les yeux sur ce qu'est la réalité économique et sociale de ce pays pour celles et ceux qui sont victimes un jour d'accidents de vie ou de simples incidents de parcours...
    Clément R
    Clément R

    15 abonnés 346 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2021
    Frances McDormand nous livre une interprétation forte et poignante. Elle joue juste et porte le film de A a Z. Cette sexagénaire en itinérance dans son propre van survit au fil des jobs qu'elle peut trouver. Ses voyages nous offrent de sublimes paysages.
    Pourtant, je n'ai pas été emballé par cette histoire linéaire avec peu de rebondissements.
    Les enchaînements de scènes de vies, sous fond de critique sociale + de la société actuelle, sont assez fades... sûrement l'objectif mais cela ne m'aura malheureusement pas convaincu...
    gonin.robert
    gonin.robert

    5 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juin 2021
    On s'ennuie ferme. Bien dans le style ambiant du moment zadiste crasseux même si les personnages sont sympathiques, poètes.
    Ça suffira pas pour refaire le monde
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