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gizmo129
109 abonnés
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3,0
Publiée le 21 septembre 2021
Nomadland représente l'égoïsme américain dans toute sa splendeur ! Cette vision d'une Amérique pauvre, nomade, brisée par les crises successives, délaissée, incomprise a fait naitre une prise conscience aux élites votante des Oscars. Plutôt que de questionner le propos, le film ne fait que montrer la vie subie et rêvée de ces voyageurs en quête de petits boulots. Choqué, les Oscars ont donc décidé de remettre le prix à Nomadland, sans réellement chercher à comprendre si le film le méritait. Cet égocentrisme américain fait doucement rire, les différences exacerbées de richesse sociale sont bien connues à l'extérieur du pays de l'Oncle Sam et on s'amuse presque à constater que les américains soient également victime d'une certaine forme de migration des miséreux. L'actrice est bonne, comme de coutume, mais le film ne vaut même pas une nomination à cette cérémonie !
La réalisatrice d'origine chinoise Chloé Zhao filme une Amérique superbe (du point de vue de la richesse des paysages qu'elel filme) et déchirante comme peu de cinéastes américians savent le faire actuellement. Avec une succession de scènes courtes, toujours justes, souvent émouvantes, Chloé Zhao dresse le portrait d'une amérique délaissée socialmeent et economiquement. Jamais tentée par le pathos, le film offre même parfois quelques lueurs d'espoir. Mise en scène lumineuse, scénario très bien écrit, le film bénéficie aussi d'une magnifique interprère, Frances Mac Dormand qui avec peu d'effets, donne une réelle épaisseur à son personnage dont l'empathie crève l'écran.
Un film lent sur la vie d'une nomade enchainant les petits boulots, depuis son mobile home, et depuis le mort de son mari et celle de sa ville qui n'existait que pour une unique usine qui a fermé. C'est aussi la condition de vie de nombreux américains (mais pas seulement, on a la même chose en Europe avec les gens du voyage) qui préfèrent le vie errante à celle, plus cadrée et conventionnelle, qui a fait l'American Dream (mais qui reste aussi un rêve ou une dystopie pour nombreux). Bref, une espèce d'ode à la liberté (dans la petite misère) qui n'est pas sans rappeler le cultissime Into the Wild. Ca se voit donc, mais faut s'accrocher un peu parce que c'est mou.
De Chloé Zhao (2021). Une plongée souvent déconcertante mais très attachante sur une Amérique inconnue. Loin des sentiers battus. Le film aurait été lébiscité lors de la cérémonie des Oscars. Le cinéma américain nous réserve souvent des surprise surtout quand il dissèque et analyse les travers de son système économique souvent sans pitié. Sans concession mais aussi sans voyeurisme le nouveau film de Chloé Zhao met en scène les exclus de l’Amérique d’aujourd’hui. Ceux que la pays au travers de son système économique basé sur la performance a exclu. De multiples traces de vies. Pour autant le film est très positif jamais déprimants même en nous décrivant des personnes qui semblent avoir tout perdu? Magistralement porté à l'écran par Frances McDormand dans le rôle de Fem. Quand à David Strathairn jouant Dave, il est touchant d'humanité et d'empathie. Un très bon film sur une certaine,e Amérique.,
J'avais peur que le film soit déprimant et dans un réalisme social convenu et que Mc Dormand en fasse trop. Et j'ai été totalement embarqué par la justesse du ton, la beauté des personnages, l'histoire simple d'une femme qui pourrait partir à la dérive suite à la mort de son mari et qui choisit de partir avec son camion. Commence alors un road-movie passionnant et touchant où la réalisatrice nous donne l'opportunité de réfléchir au sens de nos existences et de nos sociétés modernes. Mc Dormand est juste magnifique. Sensible, désespérée et humaine. Un film à voir et à revoir.
Il n’y a pas plus américaine, à mes yeux de français, que la réalisatrice d’origine chinoise qui parle à tout le monde dans un langage cinématographique qui n’appartient qu’à elle. Elle nous avait déjà régalés par son empathie chez les derniers cow-boys https://blog-de-guy.blogspot.com/2018/04/the-rider-chloe-zhao.html et chez les indiens https://blog-de-guy.blogspot.com/2015/09/les-chansons-que-mes-freres-mont.html sans l’ombre d’un factice romantisme. Cette fois il s’agit d’un « road moovie » on ne peut plus « road moovie » échappant aux facilités du genre et cependant d’une grande beauté, sans faux pittoresque. L’actrice principale Frances Louise McDormand ne parle pas beaucoup, mais nous interroge profondément. La lenteur du film permet à la poésie d’infuser et les morceaux de country viennent naturellement. Les conditions sociales dans le milieu des vagabonds en van a beau être très rude, l’entraide, la vitalité qui se retiennent de cette heure cinquante nous donnent une belle image de l’humanité, loin des jérémiades et des violences. Ce film sur la mémoire, la dignité, la liberté est d’une grande richesse.
Un film touchant et magnifique. Un retour sur terre, au plus près de la nature et des hommes simples. Frances Mcdormand est infiniment crédible et humaine une fois de plus. Le deuil, la nature, la recherche de soi, la liberté, autant de thèmes fort abordés et filmés superbement. La photographie est splendide et la musique lancinante apaise. A voir et à méditer !
Malgré une magnifique photographie et un joli casting mêlant pros et amateurs, un film quelque peu lénifiant et, osons le, parfois ennuyeux, sur un sujet qui aurait pu être traité de manière plus percutante. Surcoté dans une année moyenne.
Film quasi documentaire sur les laissés-pour-compte de l'Amérique, Nomadland raconte, au travers de Fern, interprétée par Frances McDormand, les histoires, petites et grandes, de ces pionniers du XXIème siècle. Si les paysages sont sublimes, le reste l'est beaucoup moins. On suit le road trip de cette femme cabossée par la vie qui va de ville en ville, de petits boulots en petits boulots et qui à chaque fois fait des rencontres. Le film est très linéaire et se compose d'une succession de saynètes sans que l'on voit une évolution dans la narration. Ce n'est donc pas très palpitant, et malgré tout le talent de Frances McDormand, son personnage laisse de marbre. A voir uniquement pour la beauté des paysages et pour découvrir les conditions de vie de ces "nomades".
Très beau film, dont l'intérêt ne réside pas seulement sur l'interprétation de l'excellente (une fois de plus) Frances McDormand. Il y a, certes, la vision sociale d'une Amérique des pauvres gens (et notamment les retraités des classes populaires) qui survivent comme les victimes de la crise des années 30. Mais le film joue également sur ces destins de personnes qui prennent "la route" comme forme de vie sociale alternative au cadre du sédentarisme classique. Et, surtout, il y a une réflexion plus profonde, grave et souvent poétique, sur la fin de la vie, qui donne toute sa munificence à ce film, par ailleurs fort bien réalisé. A voir en ces temps de sortie du Grand confinement des peuples...
Un film qui prend son temps, montrer des gens, des vies, des choix, ou pas.... Lumière, musique et visages ; à voir sur grand écrans. Lent, mais d'utilité publique pour comprendre la société américaine, des régions, une certaine vision de l'Amérique que je je commaissais pas. Les cadrages sont chouettes aussi. Beau travail.
dégoulinage de bons sentiments dégoulinage de culpabilité contre le "système" étalage de la misère est cela la recette pour gagner des prix et recevoir les louanges de la critique ? imagine t on un film faisant l'éloge de la beauté et de la richesse et recevant autant de lauriers ?
Un remake moderne des Misfits de John Huston. Une critique anthropologique des petits blancs déclassés US. Une fuite dans les espaces des plaines de l'Ouest des Etats Unis, à la rencontre des "concentrations rituels" de communautés ayant pour tout viatique des campings cars aménagés à l'arrache. Enchaînant les emplois précaires et autres bullshits jobs ingrats, on suit les péregrinations de Ferne, une manutentionnaire d'Amazon, laissée pour compte économique à l'issue d'un licenciement, qui boucle.en vain un périple en quête d'un point d'ancrage affectif.
Avec "Nomadland", il ne faut clairement pas s'attendre à un film classique avec une histoire qui irait d'un point A à un point B. Il y a bien un point A, mais on cherchera vainement une fin même s'il y a une once de dénouement. Non, il s'agit bien de mettre des images sur les mots du livre éponyme. Avec une formidable Frances McDormand pour donner un personnage principal et le reste, c'est du documentaire sur ces nomades américains qui démontre ce que cache leur liberté. Chloé Zhao ne juge pas ce qui a pu les mettre sur les routes, comme la personnage principale; on peut lui reprocher, mais c'est aussi bien comme ça. On contemple et on fait fonctionner notre propre esprit critique.
Et hop ! Encore un film encensé mais pas si génial que cela en fait : tout s'appuie sur Frances McDormand autour de qui ne gravitent que des personnages attachants mais trop style "tout le monde est beau - tout le monde est gentil" ; il n'y a pas de réelle émotion ; on suit le van et ses étapes... . Chloé Zao nous avait vraiment gâtés avec The Rider mais là bof, bof !!