Quand on voit le nom de Scott Adkins en haut de l’affiche, on sait d’instinct qu’on ne va pas avoir affaire à des arguties philosophiques de haute volée. L’ancien cascadeur n’a jamais été réputé pour son jeu shakespearien, d’autant plus qu’il s’associe ici, pour la sixième fois, à un autre de ses potes cascadeurs passé à la mise en scène, pour une banale histoire de vengeance, racontée à rebours sur un tabouret de pub entre deux pintes avec un lourd accent lad. Tchak, Tchak, au bout de cinq minutes, Adkins s’échappe de prison. Bam, bam, cinq minutes plus tard, il a déjà refroidi plusieurs malandrins. Ensuite, il s’assied et raconte à l’assistance médusée comment il en est arrivé là. Dans chaque séquence mémorielle, il tue plein d’autres gens, à coups de pied, de poing, de table, de couteau ou de barre de fer. C’est peu dire qu’on s’intéresse difficilement à ses états d’âme mais au moins, vu la stature physique du bonhomme, les combats, qu’il faudrait plutôt appeler “boucherie”, ne manquent pas de sueur. ‘Avengement’ est un film d’une violence comme on n’en fait plus, viscérale, dans lequel on ressent presque physiquement les lames qui déchirent les tissus, les os qui se fragmentent et les dents qui se déchaussent contre une marche d’escalier. Voilà un film à ne pas montrer aux enfants, qui ne croiront plus jamais après ça qu’on peut régler les disputes sans violence mais si vous avez des potes qui aiment la bière, les chants de supporters anglais et reproduire chez eux des mouvements de catch ou de karaté, non seulement je vous plains sincèrement mais en outre, ‘Avengement’ représentera pour eux une belle initiation aux innombrables merveilles du 7ème art.