Derniers Avis : Le Menu - Page 29

Mmmmmm, ce film EST un menu !
Début succulent, dialogues et écriture jouissifs même, un vrai travail d'orfèvre, et encore, je pense que revoir le film ferait remarquer encore d'autres subtilités savoureuses.
Le suspense est là (la bande-annonce pour une fois n'a pas trop spoilé).
Les invités sont loin loin d'être choisis au hasard, la satire très incisive du milieu gastronomique haut de gamme est un régal à elle seule, c'est drôle, ça pique à tout va, tout ça servi par un casting de choix, on en a pour notre ticket !
Je me suis moins délectée sur la fin, j'avoue, le suspense change de dynamique, mais soyons honnêtes, le film n'est pas classé Comédie romantique non plus, la démesure n'est pas un crime au cinéma, ni le crime une démesure, hein ;-)

scénario qui n'a ni queue ni tête, des illogismes récurrents, comment peut-on croire un succès sceanatographique avec si peu de cohérence, une musique vraiment banale et des acteurs qui jouent pas du tout.

On ne peut pas dire ce qu'on voudrait de ce film (de peur d'en dire trop). Car c'est un film dit d'horreur, dont le synopsis officiel cache la nature de l'horreur. Au pire, on imagine qu'on sert dans ce "menu" des morceaux prélevés sur des clients précédents !
Le film est beaucoup plus original en vrai.
On nous sert d'abord des acteurs top. Notamment Ralph Fiennes, l'auteur du menu, et la très jolie Anya Taylor-Joy, qui sera le grain de sable dans la machination. On nous sert ensuite une histoire, à dormir debout pour certains, mais pas pour d'autres. On nous la fait avaler avec des dialogues parfaitement ciselés, comme le sont en général les commentaires inénarrables des critiques culinaires de haut vol (c’est à la fois riche et drôle). Dès le départ, on interdit aux gens de manger (il faut savourer). On servira une assiette de pain sans pain. Le concept est théâtral autant que culinaire.
On nous sert enfin le plat principal. C’est lui qui est totalement indigeste —mais ce plat est parfaitement adapté aux "dévoreurs" que se révèlent être les clients de cette soirée, avec leurs faussetés, leurs cupidités...
C'est le dessert à la fin qui passe mal... autant pour les personnages du film que pour le scénario du film —le scénario finit en effet par devenir invraisemblable (mais bon, parfois la vie est invraisemblable). Comme le dira le chef lui-même, c'est une "expérience inclusive". Sacrément inclusive. C'est une histoire de fous, dans les deux sens du terme.
On a une envie irrépressible en sortant du film d'aller manger un cheeseburger frites.
A.G.

Très réussi. Bien filmé, bien interprété , scenario original et fin.
Mention spéciale pour Ralph Fiennes, juste comme à son habitude

Ce film montre l'interprétation de l'art de la cuisine à son paroxysme. Ne vous attendez surtout pas à une dégustation d'un menu comme les autres car le film va vous chambouler . On vous montre surtout comment réellement déguster un repas, mais absolument pas de la manière dont vous le pensez.

Concept très original. Le film est d'une beauté exceptionnelle d'un point de vue artistique, j'en viendrais même à dire poétique mais le scénario est un peu bâclé selon moi

"Bullet train", "Amsterdam", pas un mois ne passe sans un nouveau film choral proposant une histoire sortie d'une compétition de scénariste.
Ici, c'est de cuisine et d'obsession qu'il s'agit
Dans "Le Menu" un couple se rend sur une île isolée pour dîner dans un des restaurants les plus en vogue du moment, en compagnie d’autres invités triés sur le volet. Le savoureux menu concocté par le chef va leur réserver des surprises aussi étonnantes que radicales...
Au casting on trouve une Anya Taylor-Joy qu'on en présente plus depuis le succès mondial du "Jeu de la Dame". Ralph Fiennes qui a réussi a trouver une crédibilité dans les blockbusters depuis son arrivée dans "The Kings Man" et Nicholas Hoult, enfant acteur devenu grand.
Le film se déguste à plusieurs niveaux.
Il propose une vision un peu hystérisé des restaurants inaccessibles aux communs des mortels et proposant des expériences culinaires extrêmes.
Comme dans "The Chef" on y trouve la faune fréquentant ces lieux, "financiers", "critiques", "foodporners", "Socialite"...
Mais au contraire de The Chef on est plutôt dans une atmosphère proche d'Agatha Christie et de ses "Dix petits nègres".
Le film respecte sa forme très froide et implacable en découpant les scènes par numéro de plat.
J'ai trouvé le film assez réussi surtout pour sa conclusion mais j'ai tout de même ressenti quelques longueurs.
Jeux d'acteurs, images, montage et scénario sont de bons niveaux donc en conclusion je le conseillerai dans la case divertissement !

Le film impose une atmosphère aussi snob que sophistiquée à l'image même de ce restaurant gastronomique haut de gamme dans lequel nous sommes invités, voyeur de cette soirée gustatives funestes qui se transforme ensuite en une sorte de survival en huis clos. On est en pamoison devant des plats franchement prometteurs, tandis qu'on est concentré et fasciné par ce menu bien mystérieux. Malheureusement, au fil de la soirée on s'intéresse de moins en moins à la thématique secrète du menu tant on se dit que la ou les raisons qui se dessinent semblent de plus en plus fumeuses jusqu'à ces révélations callipotractées qui gâchent le repas. On aurait aussi aimé un film en temps réel, ce qui aurait donné une dimension d'urgence et de stress qu'on ressent que trop peu, tandis qu'on s'agace de voir des moutons aussi apathiques. Un thriller mi-figue mi-raisin donc au potentiel certain, on pense à un réalisateur comme Nicolas Winding Refn ou surtout Ruben Östlund pour atomiser une telle histoire, satirique et cynique parfois à souhait et parfois trop superficiel.
Site : Selenie

Un film qui n'a aucun sens dans la vraie vie car il est conceptuel. Mais c'est un thriller en huit-clos très efficace, l'humour est piquant et Ralph Fiennes est très convaincant tout au long du métrage. J'ai passé un très bon moment devant ce film !

Adam McKay signe la production de ce film, et on peut en sentir le fumet depuis ses cuisines : critique de la société moderne tellement fine qu'on s'étouffe avec, et si l'on a le malheur de vouloir faire passer le morceau en buvant une gorgée de scénario (cuvée post-covid), on se rend compte qu'il a autant de goût qu'un verre d'eau (mince, serait-ce le Delta ?). Dommage, vraiment dommage, car le trio en tête d'affiche nous affriolait les papilles depuis l'affiche dévoilée très tôt, mais force est de constater que si Anya Taylor-Joy continue de nous fasciner, Ralph Fiennes et Nicholas Hoult s'amusent à camper leurs personnages excessifs, on se confronte à un ensemble de personnages plus caricaturaux, on meurt. Le couple de vieux rupins qui s'ennuient, les jeunes entrepreneurs pédants, la star ratée, la critique de cuisine acariâtre et son toutou qui opine du bonnet à chaque argument culinaire qu'elle émet, et évidemment ce couple le plus mal assorti du siècle (la dame à bistrot copieux et le fanatique de cuisine gastronomique - qui nous soûle à chaque phrase, qu'on se le dise). Ce panel semble être la cible parfaite à un film d'horreur régressif où l'on se moque de ses personnages, tant qu'ils meurent bien à l'écran. Sauf que. C'est là que Le Menu nous a le plus déçu : il n'y a absolument rien à bouffer. L'exposition prend des plombes, on se réveille en sursaut à une heure de film quand enfin le premier mort (on ne vous spoilera pas qui) arrive, de façon très prévisible (la bâche... Ce n'était franchement pas nécessaire, un coup de serpillière en suivant, et on aurait gardé la surprise, alors qu'ici on attend en regardant sa montre que la scène-clé arrive...). D'ailleurs, la prévisibilité sera le petit pain qui accompagnera tout le menu, pour saucer sa médiocrité : spoiler: le garde-côtes qui a littéralement sous les yeux un homme à la main en sang et au visage tuméfié mais qui demande "Ça va bien, tout le monde ?" (allez, il est des leurs...
Combien de temps on va nous faire croire que ce n'est pas le cas ? Voyons à quel point on nous prend pour des buses...), la bâche (évoquée), le personnage tellement imbuvable de Hoult (vraiment too much spoiler: qu'on sait qu'il n'arrivera pas au dessert (et pour ceux qui se le demandent : le steak du cheeseburger, ce n'est pas lui, vous accordez trop de crédit à ce film)
. Enfin, quand on nous demande de raconter l'intrigue, on précise qu'on s'est tellement ennuyé qu'on a certainement fait un autre film dans notre tête avec les éléments présents à l'écran : pour nous, c'est l'histoire d'un gastronome lambda (puisqu'il recevait de bonnes critiques), spoiler: qui est devenu maboule pendant le premier confinement
(tous les gros plans sur les books de réservation dans son bureau qui s'arrêtent à 2019... On en a conclu spoiler: qu'il a viré dingue et qu'il a préparé ce "Menu Final" pendant qu'il servait au compte-gouttes, sans envie, pendant le confinement...
Oui, on pense aussi qu'on surinterprète, mais on s'est occupé - nous - de faire un scénario à ce film...). Et en digestif, on vous propose toutes les scènes intéressantes (les morts, on vient pour ça) qu'on ne voit pas, franchement ça valait le coup de s'attabler. A l'image des petits plats servis dans le film, Le Menu est visuellement joli, mais y'a rien à bouffer.

À force d’user et d’abuser des codes du film psychologique, de l’absurde et de la comédie, Le Menu se perd dans un jeu de fausses pistes et de fausses bonnes idées sans se hisser au rang de La Plateforme, bien plus intéressant dans le genre. On sait pourtant depuis La Grande Bouffe (1973) que morbidité et nourriture ont une puissance évocatrice considérable - encore exploitée récemment dans la scène du repas de Sans Filtre.

Quitte à voir l’enchaînement des scènes comme celui des plats, on aurait voulu que Le Menu pousse le concept plus loin que le choix du titre et que la découpe en chapitres. On attendait la construction d’une tension graduelle jusqu’au dessert qu’on imaginait être la clef d’un puzzle élaboré. On voulait comprendre - sur le mode des Dix Petits Nègres d’Agatha Christie - la raison de la présence de chacun des personnages à la table. Rien ne motive en tout cas ce repas faussement ubuesque, et surtout pas le jeu très faible de Ralph Fiennes qui est loin de nous servir le Chef mégalomane qu’on était en droit d’attendre.

Comme ce huis clos ne justifie rien, on se permet à peu près tout et on s’égard en prenant soin, quand même, de poser là une allusion au harcèlement et aux inégalités sociales avec une maladresse infinie.

Le scénario du Menu est maigre alors que les idées abondent. On pouvait faire de chaque plat une scènette avec un montage à la Wes Anderson ou jouer la carte du cannibalisme (étrange et génial) de Delicatessen. Quel formidable gâchis !
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Margot (Ann Taylor-Joy) et Tyler (Nicholas Hoult), un couple de jeunes amoureux, embarquent à bord d'un petit bateau de croisière pour une soirée exclusive. Avec dix autres convives, ils vont dîner dans le restaurant du chef Julian Slowik (Ralph Fiennes) installé dans une île coupée du monde. Mais la soirée ne se déroulera pas comme prévue.

Pour vous mettre l'eau à la bouche (c'est le cas de le dire !), regardez la bande-annonce de ce film. Au programme du "Menu", une réjouissant mélange de genres :
- la réunion dans un lieu clos, façon Agatha Christie ("Le Crime de l'Orient-Express", "Mort sur le Nil"...) et ses récents épigones ("Coup de théâtre", "Murder Party", "À couteaux tirés"...), d'une douzaine de personnages cachant probablement chacun de lourds secrets ;
- une intrigue construite quasiment en temps réel, le temps d'un repas, autour du chef d'un restaurant étoilé à la "The Chef" ;
-  une satire grinçante des outrances de la haute gastronomie à la mode de Ruben Östlund ("The Square", "Sans filtre") ;
- le décor paradoxalement claustrophobe d'une île déserte et le huis-clos qu'il installe comme dans la série "Lost" ;
- le surgissement d'une violence atavique façon "Sa majesté des mouches", "The Wicker Man" ou "Midsommar".

Présenté ainsi, "Le Menu" est alléchant.
Mais hélas le résultat fait pschitt.
Très vite, trop vite, les pauvres ficelles de ce drame horrifique sont révélées. Elles tiennent en une phrase : au terme d'une vie de travail, un chef au sommet de sa gloire, entouré d'une brigade qui lui est corps et âme dévouée, se vengera de la médiocrité de ses convives en les entraînant dans un jeu de massacre suicidaire. On le comprend au bout de quelques minutes et on n'a plus ensuite qu'à voir ce programme sans surprise se dérouler jusqu'à son issue fatale. Les rares rebondissements ne réussissent pas à dynamiser un scénario léthargique et convenu.
Seuls piments à ce "Menu" insipide : le jeu de Ralph Fiennes, toujours parfait en héros dépressif (il avait déjà le même souvenir navré dans "The Constant Gardener") et la beauté de Anna Taylor-Joy, renversante en robe de soirée ultra-moulante.

Le Menul ! Quelque chose a dû m'échapper, je ne suis jamais rentré dans le film lors de la séance. Une réalisation beaucoup trop cuite malgré un casting cinq étoiles.

Cinq bien mérité pour remonter cette moyenne sévère, Un scénario, une photo, un montage et des acteurs qui font plaisir à voir. Un film et une histoire qui rentre parfaitement dans le registre thriller efficace plus qu'horreur. Un chef Gourou et psychopathe va préparer le menu machiavélique pour des convives bien choisis où on aura droit à un climax à suspens de toute beauté. Une horrible finesse et des dialogues bien écrit et parfois très dôles. Un escape game intelligent et original où seul celui qui aura fait le bon choix du Menu aura la clef pour échapper au massacre annoncé. Captivant à souhait.

Une satyre exaltée et réussie de la soit-disante haute gastronomie moléculaire, très tendance aujourd’hui. Cette cuisine « pince-à-épiler » d’un ridicule souvent comique où certains Chefs se comportent comme s’ils étaient des génies avec leurs brigades soumises et dociles. Le scénario est une critique acerbe très réussie de ce petit monde si fier et si souvent d’un ridicule absolu, tellement mis à avant aujourd’hui à la télévision. Le film dézingue aussi ces critiques gastronomiques si autoritaires et dont les comportements sont parfois réellement hors sol! Je dois dire que l’ensemble du film mêle avec talent l’acide et l’amer, le ridicule et la préséance, la simplicité et le grotesque.
On a la sensation que le réalisateur se moque avec un talent certain de ces chefs en réalité assez monstrueux, car prêts à tout pour faire la une des journaux, comme par exemple il y a encore très peu de temps le Chef Heston Blumenthal en Angleterre qui a vu tout de même un nombre important de ses clients …filer fissa à l’hôpital après un passage dans son restaurant ´Fat Duck’ pour de réelles intoxications alimentaires sérieuses.
Un film donc parfois clairement brutal et violent mais plein d’humour aussi, et diablement clairvoyant ! J’ai beaucoup aimé.