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4,5
Publiée le 17 mars 2022
C’est un long métrage de Barry Alexander Brown qui adapte l'ouvrage de Bob Zellner, The Wrong Side of Murder Creek: A White Southerner in the Freedom Movement. Un fils du sud a été produit par Spike Lee.
Bob Zellner était un jeune étudiant au moment où il s’est lancé en 1961 dans la lutte des droits civiques avec les Freedom Rides. Un combat d’autant plus difficile pour cet adolescent pur produit de l’Alabama. Un État du Sud des États-Unis où le Ku Klux Klan était dominant, son grand-père en faisait d’ailleurs partie, à une époque où des noirs étaient pendus aux arbres ou abattus avec l’aval de la police. Il faut bien se rendre compte qu’aux USA, la ségrégation a existé jusqu’en 1968. Au moment de Rosa Park en 1955, un noir ne pouvait pas s’asseoir devant dans un bus.
C’est donc avec ce contexte que Spike Lee a produit ce biopic. Mettre en avant cet homme et sa quête d’égalité, c’est pointer du doigt le dysfonctionnement des États-Unis à l’époque, tout en sous-entendant que la situation n’est pas tout à fait réglée. Spike Lee est d’ailleurs connu pour son militantisme. Un coup de maître de la part de l’Américain, car c’est une merveille de réveil citoyen. Même si sa portée n’est pas la même en France, c’est une remise en question de notre avancement sur la question de l’égalité quelle que soit la couleur de peau des gens. En plus d’être d’une importance sociétale, le film va être captivant.
Déjà, car il prend le temps de cerner son personnage principal. Ce dernier est intelligent et a toujours le bon mot. Une qualité qui le met rapidement en avant positivement. Ensuite, car il enchaîne des séquences fortes. Que ce soit dans la ville d’Alabama, son campus ou son voyage, la route est rude pour Bob Zellner. C’est extrêmement bien retranscrit. On va vibrer et s’indigner avec lui. Il est impossible de voir ce film en restant de marbre. Un fils du Sud n'aura pas peur de montrer les horreurs sans pour autant tomber dans le tapageur. Tout est fait de manière raisonnée. L’impact en est d’autant plus fort.
Lucas Till est impressionnant. Il donne l’aura à son personnage. À travers lui, on se bat. C’est tellement communicatif. Après avoir été révélé dans X-Men et dans la série MacGyver (2016), il continue de grimper en puissance. Pour l’accompagner, il y a du talent notamment avec Lex Scott Davis. Elle sera son ouverture sur un monde lui étant inconnu.
Son Of the South est "basé sur une histoire vraie". Le film insiste d'ailleurs beaucoup (trop?) là dessus. Il est basé sur l'autobiographie de Beb Zellner "The Wrong Side of Murder Creek", que je n'ai cependant pas lu. Certes le film aborde des questions sociales et de droits de l'homme d'une grande importance. Hélas, la manière n'y est pas du tout. Presque dès le départ, le film semble maladroitement mis en scène et manque cruellement de naturel, manichéen et profondément ennuyeux. J'ai eu donc du mal à tenir jusqu'à la fin du film. À aucun moment le réalisateur ne transmet les changements sociétaux et sociaux massifs du Sud des Etats-Unis, ni d'évolution de personne intéressante et à aucun moment je n'ai ressenti de l'attachement pour les personnages, par ailleurs mal interprétés. Il aurait été intéressant de s'attarder sur l'évolution idéologique de Bob Zellner et son passé familial, ce que le film fait en surface. Une des scènes clés du film aurait pu être le déchainement de violence qui attend les Freedom Riders à Montgomery. Ce qui aurait pu être une scène choquante se révèle assez artificielle, très théâtralisée et mal mise en scène. Ajoutons d'ailleurs en sous-intrigue une romance nanardesque. On en retiendra qu'il existe de bien meilleurs films traitant des mouvements des "civil rights" états-uniens.
On ne peut qu'admirer ce jeune américain blanc d'il y a soixante ans, militant pour les droits civiques et la non-violence, quand il ne fallait être ni noir ni communiste dans ce pays, ouvert et croyant. Ce Bob Zelner est du genre à sauver une tortue perdue au milieu de la route plutôt que ramasser la lettre de sa fiancée qui s'est envolée en roulant (lettre de menace de rupture).Encore que cette admiration ne sera pas automatique dans le contexte aujourd'hui... Quoiqu'il en soit, il s'agit bien de courage, et ça c'est admirable. D'autant qu'une cause est facilitée quand elle est défendue par quelqu'un du "camp adverse". Mais il s'agit dun film, et de ce point de vue, il en manque comme un bout. On sort en manque ! Par ailleurs, il n'est pas sûr que celui qui joue MacGyver depuis cinq ans à la télé soit le meilleur choix. A.G.
Bob Zellner (Lucas Hill)un jeune Blanc d’Alabama, dont le grand-père est membre du KuKluxKlan, réussit à vaincre les préjugés de son milieu et à s’engager pour la défense des droits civiques dans le Sud raciste des années soixante. Un fils du sud raconte son histoire.
La ségrégation raciale dans le Sud, le racisme dont les Afro-Américains ont été victimes et la lutte pour les droits civiques constituent des sujets éminemment cinématographiques qui ont donné lieu à plusieurs films remarquables : "Mississipi Burning", "Miss Daisy et son chauffeur", "La Couleur des sentiments", "Selma", "Green Book", "Loving", "Marshall" … Un fils du sud se rajoute à cette longue liste en prenant pour héros non pas un Noir victime de discrimination, mais un Blanc qui s’engage courageusement dans cette cause.
C’était déjà le prisme de "Du silence et des ombres" (l’adaptation du roman à succès de Harper Lee "Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur") qui avait été tourné en 1962 alors que le sujet était d’une brûlante actualité. Il avait pour héros Gregory Peck qui interprétait le rôle d’un avocat veuf et père de famille qui assurait la défense d’un Noir accusé de viol. C’est faire beaucoup trop d’honneur de mettre sur le même plan le chef d’oeuvre multi-oscarisé de 1962 et ce biopic oubliable, d’un manichéisme réducteur, que rien ne sauve sinon peut-être la grâce de Lex Scott Davis qui, la malheureuse, n’a même pas sa place à l’affiche.
On constate vite que le film entier ne se focalise que sur les débuts militants du Bob Zellner, en gros un film pour l'année 1961. On constate quelques libertés et/ou imprécisions sur la chronologie des faits mais ça reste très fidèles sur les événements même si, par exemple, l'interview du début était normalement aussi celui d'un certain Martin Luther King étonnamment absent du film. Le plus intéressant est le contexte familial de Bob Zellner avec entre autre le grand père membre actif du Ku Klux Klan avec un Brian Dennehy en génial mauvais génie mais cela aurait pu être sans doute plus étoffé. Par contre le plus agaçant reste le héros, Bob Zellner était sans aucun doute un homme bon voir même exceptionnel mais il est si vertueux, si parfait qu'il en est irritant voir tête à claque. Malheureusement, cet héros bien qu'au destin intéressant est trop "aryen" sur le fond comme sur la forme pour qu'on s'inquiète à minima pour lui. Son statut, quasi aristocratique au physique d'Apollon aryen, à la vertu horripilante arase tout drame ou mélo. Barry Alexander Brown signe un film ludique et académique, c'est mieux que rien. Site : Selenie
Nous voici plongés en 1961, dans une Amérique où les personnes noires se battent pour l'égalité des droits entre individus, quelle que soit sa couleur de peau. Dans ce climat de tension raciale intense, un jeune étudiant blanc d'Alabama, l'un des états les plus virulents concernant cette lutte, va se rapprocher du mouvement pour les droits civiques des afro-américains. Sa famille issue du Ku Klux Klan ne vas pas du tout apprécier, ni l'ensemble de la communauté blanche d'ailleurs ! Ce biopic, traitant de la vie de Bob Zellner, répond plutôt bien au cahier des charges qu'il s'était fixé, à savoir montrer le conflit ethnique dans le sud des USA via le prisme d'un jeune blanc épousant le sort de cette population noire discriminée. On a déjà vu mieux dans le genre ("Green Book - Sur les routes du Sud", "Les Figures de l'ombre", "Selma"...), mais l'histoire est ici relativement intéressante, surtout dans sa deuxième moitié. Séduisant, mais un peu trop didactique et sans réel éclat. Site CINEMADOURG.free.fr
Toute évocation défendant la liberté est forcément digne et l'adaptation de ce roman racontant la lutte des noirs contre la ségrégation dans les États-unis des années 60 est important pour l'Histoire. Son point de vue par le biais d'un jeune blanc, R. Zellner, se joignant au combat pacifique apporte ici une autre dimension. Dommage que le récit peine à se renouveler en profondeur et soit lisse par endroits.
Un film un peu lent et mou, cependant ce film inspire d'une histoire vraie est poignante. La vraie histoire de ce film a dut être compliqué pour ce jeune homme blanc seul et contre tous!
Bob vit dans l’Alabama et fait une étude sur les discriminations raciales. Il fait la rencontre de Rosa Parks et va s’engager dans le combat pour l’égalité des droits. Un film qui revient sur une histoire douloureuse mais qui ne tombe pas dans le pathos. Malgré tout, il manque un petit quelque chose à ce film qui reste un peu lisse.
De facture classique ce film nous devoile une histoire peu connue de l'implication de blancs dans la lutte des noirs pour leurs droits civiques. A voir.
Un biopic sympathique sur un fils de membre du klux klux klan repenti ayant participé en 1961 aux mouvements sociaux pour l'abolition de la ségrégation aux états unis.
L'idée était a priori attirante mais la réalisation est catastrophique. Mal joué, mal fait, ce film est un navet absolu. C'est dommage, le sujet méritait mieux que ça !