Vu en séance spéciale à l'UGC Gobelins, organisée par un jeune "youtubeur" passionné en présence de deux journalistes syriens, l'une travaillant pour un journal français, l'autre, photo-reporter ayant été au cœur du conflit.
Le film retrace la lutte pour la survie des habitants d'Alep subissant le siège des forces syriennes gouvernementales soutenues par les Russes, filmé caméra au poing par une jeune femme, épouse et mère ( de la petite Sama à qui est dédié le film ).
Âpre, dur, violent, il n'épargne rien du calvaire subi par les habitants, tout en comportant des moments de grâce émouvants. C'est aussi une déclaration d'amour, entre une femme pour son mari ( un héros au quotidien ), une mère pour son enfant, une citoyenne pour sa ville natale et son peuple.
Impressionnant de courage, au vu des risques pris, il montre comment on côtoie la mort au quotidien, et comment (pour ceux qui ont eu cette chance ) la vie, et avec elle, l'espoir, finissent par l'emporter.
C'est en cela qu'il touche à l'universel : tous les peuples qui auront tenté de (sur)vivre sous les bombes, tous ceux qui auront dû quitter leur terre natale, forcés à l'exil, tous se reconnaîtront.
Lors du débat qui suivi la projection, il était surtout question de prendre conscience de ce qui se joue dans cette région du monde, et de ne pas oublier ce conflit qui s'enlise. C'est impossible : le film en lui-même n'est pas oubliable.