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Guillaume
115 abonnés
1 583 critiques
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4,5
Publiée le 14 mai 2020
Bien difficile de rester insensible à ce documentaire que l'on aurait pourtant préféré n'être qu'une fiction... Au-delà de tout discours politique, une guerre, quand elle touche des civils, est plus difficile à comprendre, à accepter. Les images parlent d'elles-mêmes, nul besoin de commentaires. La réalité dans ses fondements les plus profonds.
Subjectif. Puissant car subjectif, ce sens de la vie qui se crée au milieu de l'horreur, d'un espoir bafoué et gâché. Et c'est vrai qu'ils sont beaux ces résistants de l'impossible. On peut y trouver de la vanité dans ce combat, même une complaisance dans ce ruin porn qui fait ressembler Alep à sa voisine Beyrouth des années 80. Mais non. C'est une immersion magnifique dans cette subjectivité partagée avec talent et puissance.
Un témoignage pur et dur... un documentaire comme il y en a peu et qui romp avec le journalisme spectacle. On est dans la réalité ... avec ce qu'elle a de plus dur mais aussi de plus humaine... je suis resté tétanisé devant ce film... à voir et à intégrer ....
J'ai regardé les 30 premières minutes sans pouvoir m'arrêté de pleurer pour finalement éteindre la télé Les vrais images de cette tuerie en pleine face vous donnes la nausée Comment le monde à pu accepter ce massacre ! Des enfants ? des nourrissons ? Mais aussi des hommes et des femmes avec des avenirs prometteurs Ce début de documentaire ma bouleversé à tout jamais !
Comment ne pas mettre 5 étoiles pour ce documentaire ? Ce témoignage sur le vif retrace donc le calvaire de la population d'Alep en résistance au régime de Bashar Hafez al-Assad avec la complicité de la Russie. Souvenez-vous un Président attaquant son propre peuple qu'il soit rebelle ou pas. C'est avec beaucoup d'appréhension que j'ai voulu regarder ce docu. La mise en scène est violente, sans concession et les images sont parfois difficilement soutenables, d'ailleurs pourquoi les édulcorer. Elles nous renvoient vers notre culpabilité : qu'avons nous fait et/ou pensé à cette époque ? Cela est d'autant plus difficile !
Pour Sama m'a bouleversé au point où la seule chose que j'arrive à dire c'est j'espère que tout le monde aura la chance de voir et de vivre ce documentaire à travers le travail inoubliable et juste de Waad Al-Khateab qui a filmé des centaines, voir des milliers, d'heures de son quotidien et celui des habitants de Alep de 2011 à 2018.
Quelle authenticité et quelle force de courage ! Captivant et tristement réel, ce documentaire souligne à la fois la force et la tristesse du comportement humain
Je viens juste de regarder "Pour Sama" et je n'ai jamais autant pleuré de ma vie. On sait ce qui se passe, on s'imagine comment peut se passer une guerre, mais on ne le vit pas vraiment. Quand on termine ce film documentaire on a envie de faire quelque chose, d'être plus humain, de changer sa vie pour être meilleur. Je suis complètement bouleversée pour ma part et je pense que toutes les personnes qui ont vu ou verront ce documentaire le seront aussi.
Il y a dans les images tournées par la jeune journaliste syrienne Waad al-Kateab une injonction paradoxale : contempler la guerre dans ce qu'elle a de plus horrible, à travers les yeux les plus bienveillants et optimistes qui soient.
Le film manipule ces deux éléments alternativement pour mieux nous prendre en étau émotionnellement. Les blessés sont horribles à regarder, mais le dévouement des médecins est exemplaire. Le deuil des enfants est d'une tristesse infinie, mais les liens d'amitiés qu'on peut tisser dans ces moments sont les plus intenses. La mère accouche par césarienne dans des conditions effroyables, mais le bébé survit (une scène à proprement parler sidérante). La ville assiégée est réduite en ruine et constitue l'endroit le plus dangereux au monde, mais nos héros y retourne avec leur petite fille, en souriant.
A travers cette dialectique constante, servie par un montage exemplaire, le film fait passer son message avec force et efficacité : l'espoir peut soulever des montagnes. Si les images sont (forcément) de qualité très inégale, la construction dramatique du documentaire est véritablement exemplaire, et fait de Pour Sama un sommet de l'année cinéma 2019.
Un film, plus exactement un documentaire, monté à partir des centaines de rushes filmés par une étudiante d’Alep pour témoigner au monde entier et aussi pour rester un triste hommage à sa fille née dans ces cinq ans de tournage. Témoignage extraordinairement bouleversant sur la guerre civile syrienne et sur le quotidien inimaginable des habitants d’Alep. Sont vrais les enfants tués, déchiquetés par les obus d’el-Assad et de Poutine, la chirurgie dans des couloirs, les césariennes sous les bombes, les civils hurlant avec un bras arraché. Sont vrais les hôpitaux bombardés, les incendies dans leurs couloirs. Et sont vrais aussi les mariages, les maigres réjouissances, dans cet enfer. Il faut bien survivre ! Tout est parfaitement factuel, pas d’analyses morbides d’expert autoproclamé. Tout n’est qu’empathie et volonté farouche de vivre dans ces guerres où les civils sont bien plus exposés que les soldats des deux camps. Un film où chaque minute est bouleversante, un film si fort et si puissant qu’on ne peut rien en dire. Il faut le voir … mais pourquoi est-il aussi confidentiel… serait-il gênant pour nos piteux dirigeants ? Un très grand moment de cinéma, de celui qui montre, de celui qui fait frémir mais aussi réfléchir, de celui qui expose et la sauvagerie humaine de beaucoup et la grandeur de beaucoup d’autres.
Un "documentaire" délibérément subjectif, certes saisissant par la brutalité et la réalité des images de guerre montrées, mais débordant de bons sentiments qui ne correspondent pas forcément à la réalité du conflit. Le propos est attendu, même si légitime : la dictature odieuse d'El-Assad, les agresseurs russes. De l’État Islamique ? Il n'est pas question, sauf au détour d'une phrase : "ils étaient moins dangereux [que la coalition russo-syrienne]" (citation de mémoire) Certes, pour des démocrates très minoritaires qui n'étaient pas son ennemi prioritaire, l’État Islamique n'était pas dangereux. Mais pour le reste ? On s'interroge sur l'intérêt de cette vision hyper-subjective et réductrice d'un conflit sans recul critique.