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Mimi
1 critique
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5,0
Publiée le 6 novembre 2019
A voir absolument !!! Il se dégage tant d'énergie, de force de cette artiste !!! C'est poétique et très émouvant ! un hymne à la femme ! Un hymne à l'art. Remarquable !
Voici un film qualifié de documentaire, mais qui n’en est pas un. Un documentaire est descriptif. Ici, vous allez suivre le parcours de la maladie de Prune, mais cela ne représente qu’une petite partie du film. Comme le dit l’auteur, le hasard n’existe pas. Prune a travaillé plusieurs années (et nous voyons son travail) sur la condition de la femme, les phénomènes de reproduction et la maternité. Là voilà qui passe de l’autre côté avec un cancer du sein, avec la crainte de perdre ses atouts de féminité (sein, cheveux) et la capacité de procréer. Comme le dit l’auteur, il faut accepter la maladie pour la vaincre et pour cela elle va se servir de deux atouts : l’amour (de son mari et de ses proches) et l’art. Et on la voit continuer à oeuvrer, à produite pour ne pas se laisser rattraper par la maladie. Une leçon de courage et d’humilité face à l’adversité qui dépasse le cadre du simple documentaire. A voir absolument.
Très joli documentaire sur l'œuvre de Prune Nourry qui est immense ! Très touchant dans son combat contre la maladie.... et bel hommage aux femmes de ce monde !
La plasticienne Prune Nourry, Française établie à New York où elle a commencé à se faire un nom dans le monde de l'art contemporain, a trente ans à peine quand on lui diagnostique un cancer du sein. Elle décide de filmer sa maladie.
Il y a quelques mois sortait "Etre vivant et le savoir" où Alain Cavalier racontait les derniers mois de la vie de la romancière Emmanuèle Bernheim, atteinte d'un cancer du poumon. Fort heureusement pour elle, Prune Nourry, qui présentait mercredi au MK2 Beaubourg son film, a survécu au cancer qui la frappait.
Son documentaire autobiographique doit être pris au pied de la lettre. La sérendipité est la faculté de réaliser une découverte scientifique dans des circonstances inattendues. J'apprends en consultant "Wiktionnary" l'étymologie du terme : un conte traditionnel persan "Les Trois Princes de Serendip" de Horace Walpole (1754) dans lequel les héros trouvaient par accident ce qu’ils ne recherchaient pas.
"Serendipty" n'est pas en effet un documentaire sur le cancer du sein qui frappe Prune Noury mais sur les découvertes artistiques que cette maladie lui a permis de faire.
Le documentaire est composée de deux types d'images. On y voit d'une part la course d'obstacles qu'une malade atteinte d'un cancer est obligée de subir à commencer par le prélèvement et la congélation de ses ovocytes (la chimiothérapie augmentant les risques de stérilité), la perte de cheveux (filmée avec Agnès Varda qu'on retrouve avec nostalgie sept mois après sa mort), la mastectomie puis la reconstruction mammaire, etc.
Mais on y voit d'autre part les réalisations que la maladie n'empêchent pas cette artiste étonnante de continuer à créer. Ainsi d'un Bouddha exposé en morceaux au musée Guimet en 2017. Ainsi d'une armée de terre cuite composée à partir des portraits de huit petites filles chinoises et enterrée en Chine dans un lieu tenu secret jusqu'à son excavation en 2030. Ainsi d'une monumentale amazone exposée à Manhattan.
Sans verser dans la célébration convenue de la-vie-plus-forte-que-la-mort, "Serendipity" est le témoignage d'une artiste qui, malgré la maladie, voire à cause d'elle, a su régénérer son art.
Ce film est très beau, profond, émouvant (sans tomber dans le pathos) et lumineux. A travers cet épisode de la vie de Prune Nourry nous découvrons son oeuvre déjà très riche.
Un voyage au coeur de la création, une plongée dans le travail de l'artiste qui met en lien de façon incroyable son art et son parcours pour vaincre la maladie. Une ode aux femmes warriors !
Une Illustration surprenante du pouvoir guérisseur de l’art au niveau personnel mais aussi comme vecteur de transfert auquel tout ceux qui ont une passion peuvent s’identifier