Avis : Black Flies - Page 2

Du très sombre au très noir 
Très bonne immersion chez les urgentistes de New York, mais avec effets visuels et sonores si immersifs, durs pour les yeux et les oreilles. Et tout ça est très très noir et difficile (Int -12ans). A éviter après un bon repas…les mouches volent bas

« Tu fais ce travail parce que tu veux aider les gens, mais parfois, tu fais complètement l'inverse. » Jean-Stéphane Sauvaire propose une immersion dans le quotidien de deux ambulanciers urgentistes de New York. Il n'y a pas vraiment d'enjeux, de ligne directrice ou d'histoire fil rouge, juste une succession d'interventions qui impactent petit à petit Cross, le nouveau venu, qui fait équipe avec le chevronné Rut. Les interventions sont très variées de la morsure de chien à un accouchement en passant par le blessé par balles ou l'arrêt cardiaque avec à chaque fois des proches ou des personnes autour qui compliquent le travail du duo. Il y a des sorties plus intenses et graphiques que d'autres, mais aucune n'est ennuyeuse. Le plus intéressant, c'est toujours ce qui suit avec la lassitude, le manque de reconnaissance, l'usure psychologique et les remises en question qui marquent ce duo. J'ai trouvé l'atmosphère visuelle et sonore très réussie. On est pris dans une sorte de trip nerveux, une descente aux enfers viscérale, mais ce n'est jamais au point où l'on bascule vers quelque chose de chaotique ou anxiogène. Je ne sais pas si c'est de la retenue ou un problème de montage, mais je n'ai pas aimé les scènes avec la copine de Cross même si elles disent quelque chose sur la dégradation de sa santé mentale. C'est comme les montagnes russes sauf que l'on ne monte pas assez haut à mon goût... Au final, c'est pas mal avec un bon duo, mais il manque ce petit quelque chose.

Cross est un jeune ambulancier qui fait équipe avec Rutkovsky, un urgentiste aguerri. Tous les deux sillonnent les rues de la “grosse pomme” dès la tombée de la nuit. Cross ne tarde pas à être confronté à la dure réalité d’un métier qui ne laisse aucun répit et use aussi bien les corps que l’esprit.

En adaptant le roman éponyme de Shannon Burke, le réalisateur français Jean-Stéphane Sauvaire (Johnny Mad Dog - 2008) nous plonge en apnée dans les bas-fond de New York, à travers un drame sociétal particulièrement éprouvant. Le cinéaste met sous le feu des projecteurs le métier d’ambulancier urgentiste, une profession sous tension constante qui use son personnel à petit feu…

Un épuisement physique et psychologique auquel les spectateurs vont être confrontés pendant 120 minutes particulièrement éreintantes. Le film ne fait plus qu’un avec ce duo d’ambulanciers (un expérimenté et un novice) et nous entraîne dans un New York comme rarement on l’avait vu au cinéma. La ville y est dépeinte de la plus mauvaise des façons (clairement, on n’a pas envie d’y vivre). Ils travaillent dans le quartier de Brooklyn et sont confrontés à toute la populace qui gangrène le district (les gangs de rue, les dealers, les toxicos, les prostituées, …). Tout est laid dans ce film, la ville, ses citoyens, les collègues de travail, … spoiler: Même le personnage de la femme enceinte est réduite à une ex-camée atteinte du VIH qui l’a ouvertement transmis à son nouveau-né. Sans parler de la scène dans l’arrière-cuisine d’un restaurant où un musulman fait une embolie pulmonaire pendant que ses comparses s’affairent à dépecer un mouton avec les tripes à l’air.


Black Flies (2024) est une accumulation d’immondices qui nous en fout plein le crâne pendant 2h non-stop. On n’a jamais le temps de reprendre notre souffle. A trop vouloir en faire, le réalisateur se tire une balle dans le pied, cela dessert complètement son film et finit par nous épuiser. C’est d’autant plus regrettable qu’il y a néanmoins pas mal de bonnes idées disséminées ici et là, avec une distribution particulièrement sympathique (Tye Sheridan, Michael Pitt, Mike Tyson et un Sean Penn réduit à faire la gueule avec son cure-dents). Bref, difficile de faire mieux, voir aussi bien que Martin Scorsese en son temps (À tombeau ouvert - 1999).

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Il y a quelques gros points, un Mike Tyson en contre-emploi sobre et solide, le retour de Michael Pitt une fois de plus impressionnant même si c'est un second rôle, le choix d'un cas post-traumatique qui n'est pas un énième Viêtnam mais plus logiquement il reste ancré dans la mémoire new-yorkaise, tandis que le reste du casting est composé des gens du quartier de Brooklyn qui voulaient participer ce qui conne une vraie authenticité. Le réalisateur a choisi la caméra à l'épaule pour signifier l'urgence constante mais à partir de là on constate surtout une mise en scène de l'esbroufe. Si on comprend un récit condensé pour montrer un panel plus intéressants de cas difficiles le réalisateur insiste et appuie pour rajouter du drame à la tragédie. Ainsi on frôle le gore à chaque instant souvent sans finesse comme cette alternance avec un mouton qu'on saigne, évidemment ça sous-entend que tous les ambulanciers sont divorcés et ont une vie intime dégueulasse..etc.. . La caméra se fait même voyeuriste jusque dans le lit du "héros" où la petite amie ne sert qu'à s'exhiber vite fait bien fait. Pourtant on veut aimer ce film, le scénario pourrait très bien se transposer à une patrouille de flics ou de pompiers (jamais merci, insulter même quand ils portent secours, témoin du naufrage sociétal...).
Site : Selenie.fr

Pas la peine de nous prévenir : Black Flies va représenter une épreuve pour notre petit cœur sensible, son sujet et le CV de son réalisateur en attestent indubitablement. Histoire de prendre le pouls de New York, la virée de l'ambulance de deux urgentistes de New York ressemble un peu trop à un catalogue de tout ce qu'il est possible de rencontrer au rayon tragique dans un environnement marqué par la plus crasse des misères sociales. Jean-Stéphane Sauvaire, ennemi de la demi-mesure, ne nous épargne rien et compense ses furieuses montées de tension en accordant un peu de répit d'ordre privé à ses deux "héros", quoique ce n'est pas rose non plus et de courte durée car les gyrophares ne s'arrêtent jamais. Le rythme du film est épuisant mais il y a quelque chose qui nous rive tout de même aux images dantesques, au sens premier du terme, l'envie de se faire mal, peut-être, et le style du cinéaste, aussi, malgré tout. Ceci posé, Black Flies lorgne trop sur le Scorsese d'A tombeau ouvert et pas du tout sur Ambulances tous risques mais rien d'étonnant à cela. Sean Penn n'a pas besoin d'en faire des tonnes, quoique cela soit un peu le cas, son visage raviné parle d'expérience. On tressera davantage de louanges à Tye Sheridan, le coéquipier néophyte qui apprend le métier dans la douleur et avec notre commisération.

Deux urgentistes en service de nuit à Brooklyn, Rut (Sean Penn), un vieux briscard, et Ollie (Tye Sheridan), un jeune idéaliste, sont confrontés à la misère humaine la plus poignante dans leur travail quotidien.

Le Français Jean-Stéphane Sauvaire aurait pu tourner un documentaire. Le sujet de son film en a toute l’épaisseur. Il aurait été passionnant tant le travail quotidien des paramedics (quelle est la traduction française la plus juste : ambulancier ? urgentiste ?) new yorkais est fascinant. Mais il choisit d’adapter le roman "911" de Shannon Burke, qui s’inspira de son expérience de paramedic à New York pour en tirer un livre.

Le réalisateur de "Johnny Mad Dog" (sur les enfants soldats en Afrique) et de "Une prière avant l’aube" (sur un spécialiste d’arts martiaux emprisonné en Thaïlande) aime les sujets forts. Il a aussi une fâcheuse tendance à les lester d’un symbolisme doloriste qui pèse des tonnes : le jeune ambulancier s’appelle Ollie Cross (« Holy Cross » désigne la Sainte-Croix) et porte, quand il est de repos, un blouson recouvert d’une paire d’ailes angéliques.

La première scène de Black Flies est marquante : on y suit Ollie dans une intervention confuse, pleine de bruit et de fureur, où il est censé secourir le membre d’un gang touché par balles lors d’une bataille de rue avec un gang ennemi. Le reste du film n’est pas aussi immersif, mais presque aussi traumatisant ("Black Flies" est assez légitimement interdit aux moins de douze ans en France).

Le film vaut surtout par ses deux acteurs principaux. Sean Penn, à soixante ans passés, est plus musclé et plus nerveux que jamais. Son jeune partenaire, révélé dans "X-Men" et "Ready Player One", confirme ses qualités.

Le scénario était confronté à un défi : comment raconter une histoire faite de la succession répétitive de mille et une interventions d’urgence au secours de blessés. Il ne la relève qu’en partie. Sa conclusion à tiroirs ne m’a pas totalement convaincu, qui hésite entre punition et expiation.

De Jean-Stéphane Sauvaire (2024)
Une immersion parfois à la limite du supportable dans le réel que vivent les services ambulanciers de New York . En cela le film à la limite du documentaire est d'une force incroyable . Totalement immersif assumant la violence des situations parfois à glauques et sordides . Tout est dit dans une remarque dans l'ambulance . A savoir : C'est dire la force di film porté de plus par un trio d'acteur remarquable . Bien sûr Sean Penn en ambulancier vieillissant au bord du gouffre et le jeune Tye Sheridan. Avec aussi Michael Pitt . De plus le film pose une question limite existentielle sur la réalité d'un métier de plus en plus dur et confronté à la misère et à la violence du monde . A savoir : . Seule la fin du film en hommage à tous les ambulanciers qui payent un lourd tribu, semble réconcilier le jeune Ollie Cross (joué par Tye Sheridan) avec la raison d'être de son métier . Un fin en hommage servie par le thème de l'Or du Rhin de Richard Wagner .

Plutôt longuet au début avec l'accumulation de scènes d'intervention assez dures (violence, sang). Le film se construit et devient intéressant à partir d'une intervention déterminante qui fait basculer la vie des deux ambulanciers. Très belle interprétation de Sheridan qui vole la vedette à Sean Penn

Ce film noir voire glauque est une plongée dans les bas-fonds de Brooklyn avec les « paramedics » (ambulanciers urgentistes). Ce film violent, bruyant, saisissant est presque un documentaire sur le quotidien de ces hommes qui tentent de donner un peu de chaleur humaine à cette population des quartiers pauvres. Sean Penn en vieux briscard désabusé est excellent, son regard intense et dévasté émeut. Tye Sheridan est tout aussi bon dans son jeu du jeune qui découvre cette noirceur et violence verbale et physique. A voir.

Un étudiant en médecine travaille dans un service d’ambulancier new-yorkais avant de retenter sa première année. Black Flies renvoie à ces insectes qui sont les premiers à découvrir un corps en décomposition, bien souvent avant même les secouristes. Il donne le ton aussi à l’ambiance générale du film qui se balade dans un Brooklynn bien glauque où la misère côtoie la dope et la mort. Et il aborde aussi un thème que j’avais jamais vu jusqu’àlors : la déification de certains sauveteurs. Original et osé.

Un film sur des paramédic (ou ambulanciers comme on les appelle en France) et qui prend place dans un New York nocturne? On pense bien évidemment à l’halluciné, hallucinant et intense « À tombeau ouvert » de Martin Scorsese avec Nicolas Cage sorti il y a plus de vingt ans. Et la comparaison ne tourne clairement pas à l’avantage de ce « Black Flies », inspiré du bouquin éponyme. Le film a été sélectionné en compétition lors du dernier Festival de Cannes et on se demande pourquoi tant il n’a que très peu de qualités propres à concourir et même de qualités. Tout court. Mis en scène par le français Jean-Christophe Sauvaire dont c’est le troisième film après le remarqué « Johnny Mad Dog » sur les enfants soldats et le décevant « Une prière avant l’aube » sur les prisons thaïlandaises, ce long-métrage s’avère éprouvant et pas toujours pour les bonnes raisons. On ne sait pas si c’est le passif de documentariste du cinéaste qui ressurgit de manière trop appuyée ou le fait que le sujet aurait peut-être mieux convenu à un documentaire qui ressort, mais le film ressemble trop à cela pour être captivant en tant que fiction. Une approche clairement documentaire aurait probablement eu plus d’impact pour une plongée dans les bas-fonds de New York du point de vue de ces ambulanciers. La preuve est le scénario bien trop mince pour convaincre si ce n’est une des interventions dans la dernière partie amenant considérations morales et des conséquences sur le duo en tête d’affiche. Sinon, on enchaîne des cas (règlements de compte par balles, toxicomanie, violence conjugale, ...) de manière métronomique et finalement lassante. En outre, « Black Flies » est long à l’allumage et surtout il peine à se conclure, comme si Sauvaire ne voulait pas terminer son film sombre et nihiliste sur une note encore plus désespérée et tentait maladroitement un peu de douceur et de lumière.

Il faut aussi noter que les choix de mise en scène du réalisateur sont parfois harassants pour les yeux et les oreilles. Le long-métrage semble être une interminable complainte misérabiliste et glauque où les néons nous agressent la rétine, les cris des victimes et leur vulgarité fatiguent nos tympans tout comme ces incessantes sirènes et scènes de tension au montage elliptique. On comprend un peu ses choix qui semblent avoir pour but de décrypter une certaine misère dans un climat d’horreur sociale et donc de vouloir plonger le spectateur dans ce tumulte incessant qui fait le quotidien des ambulanciers mais c’est usant et répétitif. Heureusement, le jeune Tye Sheridan en impose en rookie fragile et innocent dans ce microcosme pourri. En revanche, Sean Penn a l’air éteint et Michael Pitt en fait des tonnes dans un nouveau personnage complètement border line. Notons aussi que Sauvaire abuse de symbolisme de pacotille (les ailes d’ange du manteau de Sheridan, la catharsis de la baignoire, le suicide confirmant le propos nihiliste du film, ...). Bref, les deux heures que dure « Black Flies » nous paraissent longues et fatigantes et on ne peut pas dire que le métier d’ambulancier nous apparaisse sous le meilleur jour. Réaliste? Difficile à dire. Poisseux et déprimant? Assurément.

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Drame d'une rare intensité, bons acteurs mais scénario bâclé, absence se fil rouge et trop d'ennui rendent le film oubliable. Et c'est dommage.

"Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir". Ce film est éprouvant à regarder, on en sort incroyablement éreinté. D'accord, le réalisateur veut nous montrer la dure réalité du travail des urgences dans les rues de NYC mais sa vision cauchemardesque est bien trop appuyée : le bruit est omniprésent (sirènes, bruits urbains, cris,....) et le volume extrêmement fort dans la salle de ciné, le montage épileptique, le sang omniprésent, la violence et les insultes répétitifs, le personnage principal est en dépression et tombe petit à petit dans les bas-fonds de la ville et son quotidien devient un enfer. Les sutuations sont toutes aussi glauques les unes que les autres : les morts, les maladies, les drogués, la racaille. Le problème c'est qu'on a aucune empathie pour les personnages, Sean Penn en fait des tonnes notamment. Sheridan et Michael Pitt sont par contre très bons. J'ai trouvé aussi que le film était limite à travers sa représentation des minorités délinquantes (latinos) et drogués (afro-américains). Même pendant une scène anodine avec un musulman qui fait un malaise, le real ajoute des images d'un mouton se faisant découpé. On sent que le réalisateur veut choquer avec sa vision pessimiste et violente- entre deux scènes de sexe redondantes - mais ça ne fonctionne finalement pas. On ne comprend pas la morale de l'histoire, ni celle des personnages. Le film est à voir, mais l'ensemble fait pschit. Dans le même genre A tombeaux ouvert de Scorcese reste inégalé.

Si j’écris cette critique, c’est en premier lieu pour tenter de mettre les mots sur une injustice. En mai dernier, à Cannes, « Black Flies » a reçu des critiques littéralement assassines de la part de la critique presse, qui s’est totalement déchaînée sur le film, à un niveau de violence d’une indignité totale (la critique de Libération est particulièrement abjecte…). Tant et si bien qu’avant même de sortir, Black Flies traînait une réputation houleuse qui compromettait ses chances de trouver son public. J’ai moi-même hésité avant d’aller voir le film du fait de cette réception absolument catastrophique. On a beau y être souvent exposé, on ne s’habitue jamais vraiment à se trouver totalement à l’opposé de la critique presse. Car Black Flies est un très beau film, et si vous étiez comme moi hésitant, je vous invite tout de suite à interrompre la lecture de ma critique pour foncer voir le film. Celui-ci raconte l’histoire de deux ambulanciers, le jeune et inexpérimenté Cross et son collègue Rutkovsky, et suit leurs longues nuits de traversée de New York, où ils vont être confrontés à la violence et au désespoir le plus total. Ce qui est très appréciable dans la démarche de Jean-Stéphane Sauvaire, dont c’est le premier film que je vois, c’est que la violence n’est jamais montrée de manière complaisante, contrairement à ce qu’on peut lire dans certaines critiques. Il filme ces hommes dans leur travail, de manière précise, avec de longs travellings et des plans qui suivent le mouvement ou le regard des personnages. Il ne nous épargne rien de la violence qu’ils rencontrent, mais s’il le fait, c’est par une volonté de décrire ce milieu de manière documentaire, ce qui nous permet de vivre une plongée fascinante et haletante dans le quotidien des personnages. On s’attache très vite à ces deux hommes, que tout oppose au départ, mais entre lesquels va se construire une très belle histoire d’amitié, marquée au fer rouge et mise à l’épreuve au cours d’une véritable descente aux enfers. A ce titre, le film est très bien écrit et construit et offre de multiples rebondissements qui nous happent et nous emmènent parfois même dans le domaine du thriller. Les acteurs sont excellents et portent le film, notamment le duo de tête mené par le très prometteur Tye Sheridan, impressionnant et habité par le personnage de Cross, et le très grand Sean Penn, dont c’est probablement le meilleur rôle depuis de nombreuses années. En plus de cela, le film est un très bel hommage au métier d’ambulancier, métier magnifique mais rendu impossible par des conditions de travail éprouvantes, où les injures et la violence sont monnaie courante, ce qui est très bien montré dans le film. Je vous invite d’ailleurs à rester jusqu’à la toute fin du film, où un carton nous explique très bien tout cela avec des données factuelles absolument terrifiantes. Certaines critiques ont osé qualifier le film de réac… Encore une fois, on marche sur la tête. On pourra bien sûr reprocher au film quelques défauts, notamment une symbolique religieuse un peu lourde, et un final où la dichotomie désespoir/espoir est un peu trop appuyée, mais l’un dans l’autre, le film réussit surtout lorsqu’il reste simple, et nous fait vivre des émotions tout ce qu’il y a de plus humaines comme l’amitié, la douleur, le remords… Black Flies est donc un très bon film américain, qui mérite bien mieux que l’étiquette sulfureuse et idéologique que les critiques veulent lui accoler, et qui ne correspond pas du tout au propos du film. Libre à chacun d’aimer ou de ne pas aimer bien sûr, mais il me paraît important de rappeler que l’argumentation est la base de toute critique constructive, et que l’on peut débattre d’un film intelligemment sans faire preuve de violence, ce qui semble malheureusement difficile à Cannes depuis déjà longtemps…

Ollie Cross est un jeune ambulancier. L’intrigue se déroule à New York, dans une ville où la violence et la drogue font des ravages, exposant les secouristes a beaucoup de détresse. Ollie va faire équipe avec Rut, un ambulancier aguerri. L’histoire bouleversante d’une amitié chamboulée par le dur quotidien de leur métier. C’est dur parfois, violent, insoutenable, mais toujours bouleversant. Les images sont magnifiques, le casting est épatant. Magnifique.