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    Reminiscence
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    231 critiques spectateurs

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    Simon1310
    Simon1310

    150 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2021
    Reminiscence est un film noir dans un monde futuriste, on y retrouve tous les codes du genre, une femme fatale, un détective en l’occurrence Hugh Jackman avec sa machine à souvenir, des mafieux campé dans le film par des bailleurs, des flics ripoux, etc... cela fait beaucoup penser à Looper qui dans un monde futuriste, mettait en place une criminalité similaire malgré la technologie futuriste. Ici la grande réussite du film c'est de nous exposer une enquête à base de souvenir dont chaque révélation fait avancer le personnage, dans les coins sombres de la ville mais aussi de la personne que je recherche le protagoniste. L'idée est bien exploité, le décorum d'une ville prêt à être submergé offre un cadre original et ludique puisque qu'en même temps qu'on la visite, on assiste à des plans et des idées visuels magnifiques, l’élément de l'eau est représenté dans cette ville comme envahissant, et donne un coté de fin d'un monde qui a cessé d'exister, d'avancer et ou les gens se tourne vers un passé nostalgique. On sent cette ambiance pendant tout le film même si elle est peu mis en avant, elle apporte quelque chose en plus à l’enquête, qui est bien mené, soulignant cette sensation d’éphémèrement, comme un rêve. On pourra reprocher un petit bémol quant à sa résolution qui offre une fin un peu trop optimiste, mais au moins aura permit de demandé un minimum d'implication des spectateurs ce qui est devenu rare au cinéma ces derniers temps.
    RedArrow
    RedArrow

    1 678 abonnés 1 537 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 août 2021
    Dans un futur sur le point de s'effacer devant la montée des eaux, les humains s'accrochent au passé par l'intermédiaire d'une machine permettant de revivre les souvenirs. Nick Bannister (Hugh Jackman) en a fait sa profession, aidé de son assistante (Thandiwe Newton), offrant la possibilité à ses clients de revivre des moments-clés de leurs existences pour échapper à un triste monde où les plus riches s'accaparent les terres restantes en laissant les plus pauvres patauger dans leur condition précaire. Un jour, alors qu'elle vient le consulter dans le but de retrouver ses clés, une inconnue fait méchamment tourner la tête, et le cœur, de Nick...

    Car, oui, comme Mae (c'est son nom) a le physique de Rebecca Ferguson, il est logique qu'elle mette Hugh Jackman dans tous ses états, d'autant plus qu'elle chante, faisant faire à l'acteur les même têtes d'ahuri/amoureux transi que dans "The Greatest Showman" à chacune de ses prestations ! Et c'est, en gros, à partir de ce moment que le premier film de Lisa Joy, co-créatrice de "Westworld" avec Jonathan Nolan, dont on était en droit d'attendre une chouette surprise de SF néo-noire, va vriller de façon sidérante en un sommet d'ennui ronflant.

    Le problème ne vient pas tant de l'univers du film, l'ambiance de vieux polar mêlée aux décors engloutis mais ensoleillés de Miami et son côté rétro-futuriste technologique donnent à "Reminiscence" un cachet ainsi que des décors somme toute assez originaux et rendus attractifs par une mise en scène qui sait souvent en tirer le meilleur à l'écran (elle restera bien plus maladroite sur d'autres points cependant), le film a visuellement de vraies qualités pour se démarquer du tout-venant. En réalité, c'est plutôt la manière jusqu'au-boutiste dont Lisa Joy s'approprie les codes du film noir qui pose un énorme problème sur le fond.

    Comme si elle faisait fi de tous les illustres titres SF usant du décorum de film noir passés avant "Reminiscence", la réalisatrice semble croire qu'elle est une pionnière de ce mélange des genres et va se contenter d'en aligner grossièrement les archétypes sans chercher à les renouveler ou les faire muter en quelque chose de plus grand. De fait, son long-métrage se retrouve les trois-quarts du temps piégé dans les figures ou situations poussiéreuses qu'il met en scène, rendant l'exercice aussi archi-prévisible qu'obsolète à tous les autres niveaux faute de ne pouvoir tirer parti des quelques rares innovations qui accompagnent une intrigue forcément cousue de fil blanc (l'univers en restera trop souvent à un simple arrière-plan métaphorique et la machine à souvenirs deviendra le prétexte à une mécanique scénaristique certes amusante à découvrir mais finalement très répétitive sur la durée).
    Ainsi, Nick ne sera qu'un amas de facettes classiques d'un héros de film noir (enquêteur solitaire et obsessionnel, grand traumatisé de guerre, chevalier naïf et amoureux, exprimant ses pensées en voix-off monocorde, etc) perdu au milieu de protagonistes dont on connaît déjà les traits simplistes par avance vu que personne n'a jugé bon de les revisiter dans ce contexte : femme fatale insaisissable, assistante tête brûlée mais sensible, flics corrompus, riches propriétaires véreux, maîtresse trahie, ... De plus, tout ce petit monde sera obligé d'interagir grâce à une litanie de dialogues pompeux où l'émotion restera désespérément aux abonnés absents, même quand ceux-ci feront tout pour s'attarder plus que de raison sur les failles inintéressantes au possible des personnages. Et puis, quelque part, même le choix d'acteurs, piochés entre "The Greatest Showman" et "Westworld", est un parfait témoin du manque de personnalité de l'ensemble, certains rôles sont parfois confiés à des interprètes les ayant déjà joués ailleurs jusqu'à la caricature (coucou Brett Cullen !), paralysant encore plus le film sur le peu de surprises qu'il a à offrir. Même la composition musicale de Ramin Djawadi, totalement oubliable (seules quelques tubes sympathiques viennent relever le niveau), se révélera incapable de dynamiser ce simulacre de film noir dérapant vers une espèce de parodie involontaire qui se serait donner pour curieux objectif de remplacer le rire par l'ennui...

    Toutefois, si "Reminiscence" fera office de redoutable somnifère la majorité de sa durée, un lot de consolation nous sera offert avec sa dernière partie, clairement là où sont logées les meilleures idées du long-métrage qui fondent enfin l'armada de clichés du récit à son contexte. Quelques petites trouvailles un brin déviantes commenceront à émerger des eaux ici et là (la veuve folle-dingue) mais c'est surtout le dernier acte du film, étonnamment réussi, qui suscitera le plus notre adhésion en donnant à la fois une vraie cohérence de propos à l'ensemble de cette aventure (ouf, il était temps !) et, miracle, une véritable émotion que l'on n'espérait plus à ces ultimes instants (re-ouf,... !) !

    Ce ne sera évidemment pas assez pour sauver ce premier long-métrage de Lisa Joy, "Reminiscence" n'est hélas pas un bon film au vu l'état de léthargie larvaire dans lequel il nous a plongé la plupart du temps... mais de là à parler d'un total ratage, ce serait sévère car on y entrevoit tout de même quelques promesses intéressantes de la part de Lisa Joy pour l'avenir. On croisera néanmoins très fort les doigts pour que sa prochaine tentative sur grand écran soit bien plus fructueuse et ne tourne pas à la réminiscence des pires aspects de ce premier essai.
    Aurélia R
    Aurélia R

    15 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 août 2021
    Déception...L'idée était prometteuse : l'originalité de pouvoir revivre des moments de son passé pour échapper à une réalité chaotique... Cela menait vers le champ des possibles... Mais non : un scénario qui manque d'intérêt... Le côté science fiction n'est pas assez approfondi... L'histoire d'amour est mal exploitée, on n'y croit pas... Enfin, quelques moments niais pour couronner le tout... Dommage, car j'ai eu plaisir à retrouver les excellents acteurs de Westworld mais le film ne suit pas...
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 août 2021
    Mais quelle daube ce truc...
    J'ai rarement vu un film aussi mauvais qui se prenait autant au sérieux dans le vide de ce qu'il raconte.

    Déjà visuellement c'est d'une laideur absolue, le film s'ouvre sur un plan séquence qui parcourt la ville de Miami totalement inondée, mais on voit bien que c'est juste des immeubles en 3D moche avec des appartements vides copier/coller absolument pas crédibles pour un sous. Et puis ça se la joue film noir avec la voix off qui te balance des phrases connes pour te présenter l'univers. Faut dire que j'ai rarement vu des dialogues aussi indigents...

    Tout ça ne sent pas bon... et le film va juste s'enfoncer dans le néant, notamment avec le personnage de Jackman qui gère une entreprise qui permet aux gens de revivre leurs souvenirs... Premier problème, on se rend bien vite compte qu'il sert juste à rien... On a sa collègue qui l'attend pour commencer et lorsqu'il arrive, sa collègue fait tout, lui dit deux phrases qu'elle aurait pu dire et le souvenir est lancé... Paye ta division du travail ! Parasite !

    Rien que le concept du film où on voit les souvenirs laisse le spectateur incrédule puisqu'on voit des choses que la personne qui se souvient n'a pas vues ou dont il n'a pas conscience... Parce que oui l'appareil à souvenirs est équipé d'un périphérique qui permet à tout le monde de voir le souvenir...
    Et puis quel est le projet ? Qui serait assez impudique pour aller montrer ses souvenirs à des inconnus ?

    Bizarrement lorsque la police a besoin de consulter un souvenir, là le souvenir passe "à la première personne", on ne voit plus que ce que voyait la personne...

    Clairement le coup d'avoir un souvenir qui se voit à la troisième personne sert juste à faire une scène pseudo romantico-tragique sur la fin... Mais on s'en fout, c'est juste nul pour que ça fonctionne il aurait fallu que les personnages aient la moindre consistance...

    Bref, tout est à revoir...

    Mais le pire est à venir, on se tape sans doute la présentation de personnage la plus grossière qui soit, avec Rebecca Ferguson qui vient faire du gringue à Jackman et lancer l'intrigue en se foutant à poil devant lui, totalement gratuitement (rassurez-vous spectateur, vous n'en verrez rien...)

    Tout ça est juste mécanique au possible, c'est grossier, il n'y a aucune alchimie entre les personnages tant tout ça est juste forcé.

    Je veux dire que si on veut voir un film noir basé sur le souvenir et sur le fait d'être amoureux d'une morte, autant revoir encore et encore Laura... Quel intérêt de voir ce film verbeux avec ses dialogues crétins, son univers quasi post apocalyptique qu'il n'exploite jamais (et qui visuellement est juste laid) et son intrigue naze que je n'ai eu, à aucun moment, envie de suivre.

    C'est un désastre d'en arriver là, ça ne fonctionne à aucun niveau, ça n'a ni subtilité, ni finesse... et je dois dire que j'avais beau lire les sous-titres je n'arrivais pas à m'intéresser à ce qui était dit tant c'était juste con... que ça soit les explications sur l'intrigue, les rebondissements, les pseudos développements de personnages cramés à des kilomètres... C'est juste mauvais.

    On jette tout... poubelle... même les acteurs sont nuls...
    fabrice l.
    fabrice l.

    8 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2021
    la showrunneuse de "Westworld" signe un film bien dans la lignée de ce qu'elle à fait avec son conjoint Jonathan Nolan à la télévision jusqu'à présent. Le temps et ses différents espaces dans lesquels nous pouvons nous enfuir. J'avais peur qu'il n'y ai pas d'intrigue à la vision des bandes annonces mais non ! tout y est ! un vrai bon film pour qui aime le genre ! un petit bémol sur les deux acteurs principaux qui font le job mais un casting haut de gamme aurait fait de ce film un classique. On retrouve quand même avec grand plaisir Thandy newton et Elsa Sarafyan avant la saison 4 de Westworld.
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 août 2021
    Ce film, réalisé par Lisa Joy et sorti tout récemment, est complètement oubliable, tout simplement. Le synopsis était pourtant alléchant : dans un futur proche dont la moitié de Miami de retrouve sous la mer à cause du réchauffement climatique, une entreprise permet de faire revivre ses propres souvenirs. Sorte de mélange donc entre "Inception" et "Total Recall", le tout sur fond de prise de conscience climatique, ça n'avait l'air pas mal du tout, surtout venant d'une scénariste qui a participé à "Westworld". Mais, malheureusement, l'histoire n'a vraiment rien de captivant. Pourtant, nous avons également un aspect thriller puisque le héros va devoir retrouver la femme qu'il aime et dévoiler tous ses secrets, évidemment à l'aide de sa machine à souvenirs. Mais malgré tout, le scénario est beaucoup trop linéaire, on enlève la forme et j'ai l'impression d'avoir vu le fond des centaines de fois au cinéma. Tout ce qui participe à l'originalité du film, c'est-à-dire la machine à souvenirs et le réchauffement climatique, sont des éléments qui ont été vraiment très mal exploités, mis-à-part évidemment lors de quelques scènes qui sortent du lot mais qui ne sauvent pas le spectateur de sa torpeur. Ainsi, nous avons le droit à une enquête téléphonée, menée par des personnages archétypaux avec des antagonistes, tout autant clichés. Donc entre l'histoire fade et insipide et les personnages archétypaux (notamment le héros dépressif et ancien soldat, la femme fatale, le méchant tout droit sorti d'un jeu vidéo etc.), et bien, il ne nous reste plus grand-chose à nous mettre sous la dent et on se lasse alors petit à petit de ce film qui n'arrivera jamais réellement à nous captiver, mis-à-part quelques twists à deux balles, ça et là, qui nous éveille de temps en temps. Concernant les acteurs, nous retiendrons principalement Hugh Jackman, Rebecca Ferguson et Thandiwe Newton qui ne sont pas marquants mais ce problème venant surtout de l'écriture de leur personnage et non de leur jeu. "Reminiscence" est donc un film de science-fiction bien trop classique pour rester dans les annales.
    Romain P.
    Romain P.

    14 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 août 2021
    je me suis ennuyé pendant 1h45, ce film est vide. La bande annonce était prometteuse. une vraie daube
    2985
    2985

    260 abonnés 1 051 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 septembre 2021
    L'idée était intéressante et avait sûrement dû potentiel mais c'est gâché par un scénario laborieux et une mise en scène sans grande inspiration. On reconnaît de suite l'influence Nolan sur le travail de Lisa Joy et si les décors, lumières, effets visuels sont globalement bons, l'histoire elle est très creuse voir inintéressante. Placé l'histoire dans un monde post-apocalytique mais traité façon film noir années 40 c'est original, mais dans le cas présent n'apporte absolument rien au film, l'idée de visiter ses souvenirs également, mais de même c'est assez ratés et parfois incohérents, comme le fait que de tierce personne puisse visionner des souvenirs que la personne en question n'a pas eu conscience et du coup pas n'a pas réellement vécu, comment le personnage de Hugh Jackman peut voir le souvenir à 380 degrés en se déplaçant dans celui-ci, si la personne en question ne l'a pas fait ou vu ?? Bref c'est bancal. Le scénario tente de nous intéressé à une histoire d'amour dont l'ont ne connaît rien, ou l'alchimie semble tellement forcé que c'est un peu grotesque. C'est dommage le casting est de qualité, l'ambiance plus ou moins réussie mais le fond insignifiant surtout la fin et cette voix off qui tente de nous inculqué une morale de bac à sable.
    Michel C.
    Michel C.

    278 abonnés 1 475 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 août 2021
    Quelle déception ! La BA m'inspirait, et un genre que apprécie.... Nous avons de très belles photos d'un avenir qui semblerait bien par contre être le nôtre et doit faire réfléchir... Un peu comme à Venise lors de certains épisodes d' Acqua alta, là généralisé un peu partout.... C'est assez bien fait, on navigue au dessus ou à côté de buildings... Pour ce qui est du scénario, sans doute trop compliqué, on se perd dans les retours mémorisés et diffusés en hologrammes, mais mêmes les acteurs s'y perdent, ce qui me rassure un peu... L'ambiance sinistre, ou morose n'incite pas à la gaité. mais le plus dur, on n'y croit pas une seconde, désolé. Photographie pas top, Musique ? quelle musique ? Je suis vraiment resté sur ma faim ... !!**
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 décembre 2021
    Franchement j’ai trouvé l’endroit sympa.
    Mais vraiment…

    Ce premier long plan-séquence à travers une ville de Miami rognée par la montée des eaux, je dois bien avouer que ça m’a fait mon petit effet.
    Il ne s’agissait pas seulement d’un vague visuel sensationnaliste à la « Jour d’après » mais bien d’une narration d’espace.
    …Et ça j’ai trouvé ça plutôt chouette.

    Car au départ, sur les premières images, on s’interroge si la ville est abandonnée ou non. Et puis petit à petit on commence à constater que les vitres sont intactes, les bâtiments plus ou moins entretenus…
    Au pied des grandes tours naviguent barges et canots comme dans une sorte de Venise de béton.
    La nuit les lumières s’allument, éclairant inégalement les endroits selon leur emplacement. Ici les toits semblent avoir été réaménagés à la hâte tandis que les digues peinent à repousser les assauts des vagues.
    Et quand le plan décide enfin de se poser quelque-part c’est au milieu d’une rue aux airs de gigantesque gouttière ; un canal involontaire dans lequel on a pied et dont tout le monde semble avoir fini par s’accommoder.

    Ah ça oui, cet endroit avait une personnalité certaine. Pour moi c’est indéniable.
    Et ce qui semblait chouette avec ce « Réminiscence » c’est qu’au-delà du lieu on semblait vouloir nous raconter une vraie histoire ancrée dans un quotidien.
    …Une histoire à part. Une histoire à hauteur d’hommes. Une histoire sûrement ordinaire mais dans laquelle allait sûrement suinter l’état d’esprit qu’imbibait cet endroit pourri…
    Pourri au sens propre comme au sens figuré…

    Malheureusement il ne faut pas attendre longtemps pour se rendre compte que la promesse ne sera pas tenue.
    Non pas que ce film entende se défausser sur sa volonté de raconter une histoire à hauteur d’hommes – car sur ce point « Réminiscence » s’en tient à son audace première – mais par contre le souci c’est que cette histoire n’arrive jamais à s’imprégner pleinement de son lieu et plus généralement de son univers.
    Trop plate. Trop basique. Trop fade. L’intrigue manque de sel au point de laisser cet endroit totalement inanimé.
    …Ou plutôt non. Le problème avec le sel c’est qu’en fait il y en a trop.
    Trop au point de tout stériliser sur son passage.
    Trop au point qu’au-delà de l’océan ne subsiste que le désert.

    Rien n’arrive à vivre dans ce lieu, la faute à un état d’esprit qui relève bien plus de l’usinage que de l’art à part entière.
    Rien ne fait vrai. Tout fait plastique.
    Les personnages sont stéréotypés au possible…
    Les dialogues qui font illusion quelques minutes sombre en fin de compte assez rapidement dans la simple enfilade d’illustrations et de commentaires… Parfois même à la voix-off, symbole ultime à mes yeux de la paresse narrative.
    La mise-en-scène qui aspire à un rythme soutenu– agrémentant régulièrement les phases de dialogues de bagarres et autres poursuites –ne fait qu’étouffer tout élan et asphyxie toute dynamique…

    Car il faut que ça parle tout le temps dans ce film ; que les informations tombent régulièrement et que le tout soit en permanence accompagné d’une musique récurrente, laquelle étant censée donner du relief à l’ensemble…
    Seulement voilà – petite note à Lisa Joy, la réalisatrice de ce film – si une fois arrivée à la table de montage le film lui est apparu si désespérément plat, eh bien qu’elle sache que ça n’avait rien à voir avec le manque d’action ou de musique…
    Non, le problème venait juste du fait qu’il n’y avait rien dans son film, à part du vent et pas mal d’eau de mer.

    Pourtant – je ne dis pas – il y avait clairement moyen de faire quelque-chose avec ce parti-pris qui consistait à mobiliser tous les codes du vieux polar ; quitte à devoir en gérer les stéréotypes les plus éculés.
    Mieux que ça, pour ma part, je trouve que cet aspect-là aurait clairement pu servir de liant pour unifier l’ensemble de l’œuvre.
    Parce qu’en effet, n’oublions pas que le film s’appelle « Réminiscence » et qu’au cœur du propos se trouve cette idée que, dans un monde à l’agonie, il est très facile de se laisser gagner par un profond sentiment de « c’était mieux avant », au point de ressasser son passé au lieu de se projeter vers son avenir…
    Et c’est d’ailleurs là que le principe de revivre ses souvenirs aurait pu prendre toute son importance…
    …Or c’est justement sur cet aspect-là que le scénario révèle toutes ses lacunes.

    Parce que, l’air de rien, il y avait carrément moyen de lier cette intrigue de marchandage de souvenirs et de monde à l’agonie…
    spoiler: On aurait pu montrer comment le business du souvenir participait à la léthargie générale face à une situation s’empirant de jour en jour. A vouloir sans cesse vouloir s’accrocher à ces bribes de ce qu’était le monde d’avant – et que cette Miami incarne au fond, c’est-à-dire un monde révolu qu’il conviendrait résolument d’abandonner – la société ne prend pas la peine de réfléchir à ses possibilités pour demain et – surtout – de questionner les vrais problèmes qui la rongent au moment présent. Or, pour peu que le scénario ait pris la peine de lier le business du souvenir à celui des bailleurs qui auraient monnayé ces premiers en échange de nouvelles terres que le tour aurait alors été joué. On obtenait ainsi une parfaite parabole de la société d’aujourd’hui. La boucle typique de l’œuvre d’anticipation aurait été bouclée.

    Seulement au final, dans « Reminiscence », rien de tout ça.
    En lieu et place d’une intrigue vraiment englobante, on se retrouve avec quelque-chose qui – non seulement ne fait pas corps avec l’univers proposé – mais qui en plus est d’une faiblesse assez consternante.
    spoiler: Une banale histoire d’amour comme fil conducteur ? Sérieux ? …Et le tout ficelé autour d’un meurtre commis par un gros riche pour une simple et banale histoire de succession ? Non mais franchement ! Il est où le lien avec l’idée de ressasser son passé ?! …Dans le grand amour perdu ? …Dans le fait que toute cette affaire ait permis à Watts de renouer avec sa fille ? Non mais vraiment ?! Woh !


    Ce choix est d’ailleurs tellement pathétique que si on retirait l’univers de cette Miami à moitié engloutie que ça ne changeait finalement rien. L’histoire aurait pu rester la même.
    Ça pour le coup c’est le signe que la dimension « anticipatrice » de l’univers n’a en fait absolument pas été exploitée.

    En fait, ce qui est assez affligeant avec ce film – outre le fait que chacune de ses composantes soit désespérément lisse et creuse – c’est qu’en plus de ça ils n’arrivent même pas à faire un tout.
    Rien ne colle. Rien ne va. Rien ne sauve ce piteux long-métrage du marasme…
    Enfin rien… Rien à part – encore et toujours – ce lieu.

    Parce que oui – et c’est le plus rageant – quand bien même ce film est d’une fadeur sans nom, reste ce décor qui est toujours là – qui ne prend jamais vie – mais qui ne demande que ça.
    Le pire c’est que des idées – ne serait-ce que visuelles – sont régulièrement posées : le marché flottant, les navettes sur le bord de l’eau, le métro aérien qui surfe sur les flots, la maison sur pilotis isolée au milieu de ce que furent autrefois les Keys, les planchers qui se dérobent parfois sous les pieds à force d’avoir été usés par les eaux, les quartiers de riches endigués…
    Il y avait plein d’idées dans cet univers et dont beaucoup ont été clairement et malheureusement sous-exploitées.

    Au final – et contrairement à ce qu’avait laissé suggérer l’intro – jamais ce Miami atypique n’est finalement parvenu à n’être autre chose qu’un décor sensationnaliste, un détail relégué systématiquement au second plan.
    Alors tant pis.
    Je me dois donc d’acter ceci – malgré cet univers (potentiellement) séduisant – « Reminiscence » fut et restera pour moi un piètre spectacle.
    Il y avait pourtant beaucoup d’éléments là-dedans qui auraient pu donner lieu à un film imparfait peut-être mais charmant cependant.
    Seulement voilà, malgré les beaux décors, malgré la belle brochette d’interprètes et malgré cette atmosphère des années 30 plutôt charmantes, « Reminiscence » est un film désespérément stérile, annihilé qu’il a été par les quantités industrielles de sel dont a usé Lisa Joy pour essayer de relever le goût de son plat.
    Entreprise vaine finalement.
    Vaste fiasco au demeurant.
    Voilà de quoi verser une petite larme tout de même au regard des quelques audaces du projet…

    …Enfin une petite larme…
    Devrais-je dire une simple larme de crocodile.
    lmc-3
    lmc-3

    275 abonnés 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 août 2021
    Un postulat de base avec un sacré potentiel, un univers intéressant, plausible, un trio de personnages attachants, incarnés pas des acteurs très appréciés, dans un futur crédible, et au background bien développé.
    De grosses attentes de ma part après suivi des bandes annonces, mais hélas, malgré une bonne implication générale, de nombreux twists, un rythme général correct (je vais y revenir), entre histoire d’amour attachante, émouvante, et enquête profonde, dangereuse et acharnée, je reste, personnellement, et à même titre que la presse et que les autres spectateurs (au moment où j’écris ces lignes), perplexe face à la construction générale.
    Le film porte sur les souvenirs, tout le long du film, une voix off qui ne cesse de déblatérer, déblatérer, déblatérer, sans jamais s’arrêter, dans un degré de meublage sans intérêt à en devenir lourd à supporter, tantôt pour exprimer ce que représente "les souvenirs" dans un monde pourri en formulant tout un tas de phrases ‘philosophiques’ très perchés, et, (dans la VF en tout cas) sans aucun sens, tantôt pour rabâcher dans un espèce de ‘rappel’ au spectateur perpétuel des éléments en la possession du protagoniste, de ses questions, à en croire que le film est destiné à des êtres incapables d’imprimer les différentes péripéties du film et ayant besoin constant d’un rappel de ce qui s’est produit quelques minutes auparavant, comme si le film était destiné à des amnésiques, avec, pour couronner le tout, des flashback excessifs de scènes qui nous sont exposées un nombre incalculable de fois, à se demander si la réalisatrice souhaitait à tout prix un film de 2h alors qu’elle n’avait le budget que pour 1h15, qu’elle a donc tout simplement prolongé avec ces ‘rappels’ intempestifs à en devenir lourds, donnant au produit final des allures d’un animé de 500 épisodes jouant sur les flashback et le ressassement pour pouvoir avoir une durée de vie plus longue (les 4 dernières minutes du combat de Sangoku contre Freezer étalés sur 4 épisodes): sauf que là il s’agit d’un unique film.
    Film redondant à en écrire une évaluation redondante, je ne vais pas me paraphraser d’avantage, je pense que ce que je cherche à exprimer l’a largement été dans ce pavé: le film fait trop dans la longueur, la voix off se répète trop: une sorte de superposition de la projection du film et de la lecture du scripte fusionnés auquel je n’ai pas pu adhérer, tant la dose du supportable est explosée.
    Pour ces qualités, il reste une expérience intéressante, pour ma part j’ai été captivé par l’histoire, la quête de la vérité, et ai trouvé la conclusion de grande qualité, mais elle aurait pu arriver bien plus tôt, le film pouvant être réduit en durée, (bien que pour un film de ce genre un format de moins de deux heures soit dommage) mais l’entêtement à tenir cette durée sans avoir la quantité de scènes pour et meubler à outrance avec des éléments déjà montrés: c’est destructeur.
    Pour conclure je dirais de ce film qu’il reste à voir pour qui possède la carte ou pour qui est prêt à attendre sa sortie en VOD, mais un plein tarif pour un enchaînement de scènes et de phrases toutes construites (dont nombreuses sans aucun sens) répétées 500 fois, ça fait cher l’expérience.

    En dessous de ce qui aurait pu être livré. Dommage.
    Claire C.
    Claire C.

    23 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2021
    Très étonnée des notes globales de ce film, j’ai personnellement passé un agréable moment, des scènes mémorables, des musiques prenantes, j’ai adoré l’histoire qui prend son temps, certes mais ça rend l’immersion de ce monde plus importante. Dommage de ne pas avoir eu de flashback du début de la montée des eaux pour donner plus de profondeur à l’histoire. Une super enquête qui m’a étonnée et intriguée jusqu’au bout.
    Ciné-13
    Ciné-13

    124 abonnés 1 085 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 novembre 2021
    L'idée originale est de considérer que la nostalgie devient un moyen essentiel pour revivre des moments heureux inatteignables dans cet univers dystopique.
    Mais que le film est confus : mélange de romance et d'enquête policière. L'outil à reconstituer les souvenirs peut être à la fois un instrument de grande humanité ou de terrible vengeance. On peut visionner les souvenirs mais ausi y participer...
    Les scènes qui se voudraient mémorables se multiplient en complexifiant les intrigues. Mais la voix off détruit pernicieusement notre intérêt global...
    Vador Mir
    Vador Mir

    263 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 septembre 2021
    Les plans aériens sont somptueux, on sent l'influence de Lisa Joy sur les Nolan ainsi que sur la série Westworld. Des dialogues moyens, une histoire d'amour un peu mielleuse, une voix off difficilement supportable, heureusement le casting excellent et le twist final sauvent le film.
    Ce qui dérange c'est clairement la morale de l'histoire et la vision de l'homme de Lisa Joy spoiler: qui sacrifie le reste de sa vie pour une relation de 3 mois comme si cela était normal
    C'est absolument ridicule.
    Monpseudoestformidable
    Monpseudoestformidable

    21 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 août 2021
    Un remake du génial Laura d'Otto Preminger qui ne dit pas son nom ? En version cul cul la praloche pour les humains plein de miévrerie du XXIème siècle. Bon allez 2 étoiles car il y a quand même deux ou trois trucs qui surnagent dans cet océan marasmique.
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