Zack Snyder, expert en blockbusters plus ou moins mémorables, renoue avec le genre horrifique de son premier long-métrage, "L'armée des morts" qu'il a réalisé en 2004. Si d'apparence, "Army of the Dead" se présente comme un gros jeu vidéo bourrin sans cervelle, il renferme en lui une auto-thérapie déguisée du réalisateur suite au suicide de sa fille en 2017. Je suis pas sûr que ce soit entièrement maitrisé, mais cette relation entre un père action-man et une fille intrépide au centre du scénario laisse peu de place au hasard. Et si je laisse libre cours à mon interprétation, le film de zombie transparait comme le cadre idéal pour rendre justice à ce lien précieux et fusionnel, plus fort que tout au milieu d'un monde dévasté et dangereux, un défouloir de violences et d'hémoglobine. Bon, bien sûr, aucun panneau n'indique dans le générique de début "Je gère mon deuil, foutez moi la paix !" mais cela reste une piste de lecture intéressante à considérer pour ajouter un peu d'intérêt cathartique à cette mission suicide vue et revue. Car oui, il faut bien le dire, "Army of the Dead" n'a d'original que sa longueur, son cadre de Las Vegas post-apocalyptique et la qualité de ses bastons et de ses effets-spéciaux. Le reste n'est qu'un ramassis de déjà-vu (pour ma part, d'ennui) servi par une quantité de personnages aux gros bras auxquels on ne s'attache pas une seconde et un scénario bateau (go chercher un gros butin dans une zone infestée de morts vivants, en sachant qu'il n'y a pas d'issue possible !). La scène d'introduction se laisse regarder malgré un développement totalement téléphoné. Le générique d'introduction est copié-collé à celui de "Bienvenue à Zombieland". Et un bon nombre d'effets (ralentis, jeux de focales, gros plan...) amoindrit le côté immersif et impressionnant de la situation. Et puis ensuite, il y a cette horde zombies, plutôt réussie et flippante,
mais qui se la joue race évoluée (depuis quand les zombies ont un cerveau ?)
. Là, perso, ça m'a perdu, pas du tout convaincu et même si c'est un parti pris singulier, je me suis dis que c'est un bon gros délire pimpé du réalisateur. Moi, vous l'aurez compris, j'étais pas à fond emballé, sans parler de ce temps étiré au possible pour un scénario qui n'en méritait pas tant...