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Votre avis sur Simone, le voyage du siècle ?
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Dommage. La puissance de Simone. Weil résidait dans son absolue dignité, fruit d’une éducation sans failles. Seuls ses regards et ses mots comptaient. Visage impassible. Presque hiératique. Aucune mimique superflue. Aucun effet de manches a une tribune. Tenue du corps et du langage maîtrisée à l’extrême. Regards seuls. Aucune vulgarité. Ce n’est malheureusement pas le cas du film. Ceux qui l’ont connue ne la reconnaîtront pas .
Quelle Bonne Femme, et l'adjectif est choisi ! Quelle destin ! Un film à diffuser dans tous les collèges pour la Mémoire. Un César à coup sûr pour Elsa Sylberstein! Un nombre énorme de seconds rôles qui montre l'importance du sujet . À voir absolument.
Yves G.
La vie de Simone Veil (1927-2017) a traversé le siècle, ses épreuves et ses combats. Déportée à Auschwitz à seize ans à peine, elle y survit par miracle avec sa sœur aînée, mais y perd sa mère. Mariée à Antoine Veil, avec qui elle aura trois enfants, elle doit renoncer à devenir avocate et entre dans la magistrature. À l'administration pénitentiaire, elle se bat pour améliorer la condition des détenus. Elle entre au Gouvernement en 1974 et porte courageusement le projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse. En 1979, elle conduit la liste UDF aux élections européennes et devient la première femme à présider le Parlement européen. En 1993, elle revient aux Affaires sociales et prend la mesure de l'épidémie du Sida. À la fin de sa vie, adulée par les Français, elle entre à l'Académie française et écrit ses Mémoires.
Il y avait un risque fatal à statufier la figure intimidante de Simone Veil. Olivier Dahan, dont l'économie n'est pas la marque de fabrique, ne l'évite pas tout à fait. Son biopic, au sous-titre pontifiant, tombe souvent dans le piège de la grandiloquence. Il ramène toute la vie de Simone Veil sur l'événement traumatisant qui l'a fondée : sa déportation à Auschwitz, qui est filmée sans nous en épargner le moindre des passages obligés : le long périple en wagon à bestiaux bondé, l'arrivée nocturne au camp au milieu des SS, de leurs chiens et des kapos, le tri devant le portail sinistrement orné de la devise "Arbeit macht frei", la tonte humiliante, les appels interminables sous la pluie glacée, la vie sur les bat-flanc à disputer sa maigre nourriture aux rats, les cheminées qui crachent les cendres des gazés...
Le film passe beaucoup plus vite hélas sur le reste de la vie de Simone Veil, en particulier sur son combat pour l'avortement, expédié en deux coups de cuillère à pot, là encore en alignant les lieux communs : le célèbre discours à la tribune du Palais-Bourbon, la misogynie veule des autres députés, les lettres d'insulte, la sororité des femmes reconnaissantes à la ministre de leur avoir enfin donné le droit de disposer librement de leur corps...
La critique a été particulièrement prompte à dénoncer la maladresse de ce film boursouflé et bien-pensant - même si s'en prendre à la figure irréprochable de Simone Veil pouvait sembler a priori blasphématoire. Télérama s'en donne à cœur joie : "Une biographie de Simone Veil en sainte laïque qui, au fil de cent quarante minutes en paraissant le double, suscite une consternation plus ou moins rigolarde puis une franche colère". Le Monde n'est guère plus tendre : "un art de la reconstitution et du jeu plâtreux, corseté, irrespirable, qui aurait davantage sa place au Musée Grévin qu’au cinéma".
Au seul vu de la bande-annonce, tout pétri de préjugés que j'étais, je suis allé voir ce film en imaginant déjà avec une joie mauvaise le mal que j'en dirais. Mais l'honnêteté me l'interdit. "Simone" est moins mauvais que je l'avais auguré. Certes le maquillage imposé à Elsa Zylberstein est dérangeant. Mais la fraîcheur et l'énergie de Rebecca Marder qui interprète Simone jeune (on aura compris que Elsa Zylberstein interprète Simone vieille) le font presque oublier. Le montage qui joue à saute-moutons à travers les époques sans imposer au spectateur une interminable narration chronologique dynamise le spectacle. Et les vues ensoleillées de la baie de la Ciotat, du Bec de l'aigle et de la calanque de Figuerolles auront achevé de m'amadouer.
Il y avait un risque fatal à statufier la figure intimidante de Simone Veil. Olivier Dahan, dont l'économie n'est pas la marque de fabrique, ne l'évite pas tout à fait. Son biopic, au sous-titre pontifiant, tombe souvent dans le piège de la grandiloquence. Il ramène toute la vie de Simone Veil sur l'événement traumatisant qui l'a fondée : sa déportation à Auschwitz, qui est filmée sans nous en épargner le moindre des passages obligés : le long périple en wagon à bestiaux bondé, l'arrivée nocturne au camp au milieu des SS, de leurs chiens et des kapos, le tri devant le portail sinistrement orné de la devise "Arbeit macht frei", la tonte humiliante, les appels interminables sous la pluie glacée, la vie sur les bat-flanc à disputer sa maigre nourriture aux rats, les cheminées qui crachent les cendres des gazés...
Le film passe beaucoup plus vite hélas sur le reste de la vie de Simone Veil, en particulier sur son combat pour l'avortement, expédié en deux coups de cuillère à pot, là encore en alignant les lieux communs : le célèbre discours à la tribune du Palais-Bourbon, la misogynie veule des autres députés, les lettres d'insulte, la sororité des femmes reconnaissantes à la ministre de leur avoir enfin donné le droit de disposer librement de leur corps...
La critique a été particulièrement prompte à dénoncer la maladresse de ce film boursouflé et bien-pensant - même si s'en prendre à la figure irréprochable de Simone Veil pouvait sembler a priori blasphématoire. Télérama s'en donne à cœur joie : "Une biographie de Simone Veil en sainte laïque qui, au fil de cent quarante minutes en paraissant le double, suscite une consternation plus ou moins rigolarde puis une franche colère". Le Monde n'est guère plus tendre : "un art de la reconstitution et du jeu plâtreux, corseté, irrespirable, qui aurait davantage sa place au Musée Grévin qu’au cinéma".
Au seul vu de la bande-annonce, tout pétri de préjugés que j'étais, je suis allé voir ce film en imaginant déjà avec une joie mauvaise le mal que j'en dirais. Mais l'honnêteté me l'interdit. "Simone" est moins mauvais que je l'avais auguré. Certes le maquillage imposé à Elsa Zylberstein est dérangeant. Mais la fraîcheur et l'énergie de Rebecca Marder qui interprète Simone jeune (on aura compris que Elsa Zylberstein interprète Simone vieille) le font presque oublier. Le montage qui joue à saute-moutons à travers les époques sans imposer au spectateur une interminable narration chronologique dynamise le spectacle. Et les vues ensoleillées de la baie de la Ciotat, du Bec de l'aigle et de la calanque de Figuerolles auront achevé de m'amadouer.
Vraiment pas ouf .
C’est une réalisation de Olivier Dahan qui enchaine les biopics après La Môme sur Édith Piaf, et Grace de Monaco sur Grace de Monaco. Il a écrit le scénario. Ce biopic français est sorti le 12 octobre 2022 en salle.
Simone Veil a marqué l’histoire de France par son combat féministe. Cette femme, décédée le 30 juin 2017 à l’âge de 89 ans, est connu entre autres pour la dépénalisation de l’IVG.
Il est passionnant de voir son parcours. Ses différentes luttes sont bien montrées. On se rend compte de la difficulté de les mener. Son apport au droit humain est remarquable. Le choix de nous montrer sa jeunesse est pertinent. Cela permet de comprendre ses motivations profondes. Des prisons, à la construction d’une Europe de la paix, en passant par le droit des femmes et le devoir mémorial de la Shoah, c’est impressionnant.
Malheureusement, la réalisation va être chaotique. Les alternances temporelles cassent le rythme. On passe d’une période à l’autre sans arrêt et sans un ordre défini. Il y a une logique de flashback qui aurait dû être mieux cadrée. D’autant plus que le film dure longtemps. Il y a une énorme insistance sur son passé au lieu de présenter ses travaux d’avancer sociale et sociétale. Dommage car la première partie du film, sans en montrer beaucoup, est suffisante pour comprendre la douleur de la déportation.
Sans surprise, Elsa Zylberstein est impeccable dans son rôle. Dans la peau de Simone Veil jeune, Rebecca Marder impressionne tout autant. Pour l’épauler, le casting secondaire est intéressant. Que ce soit Judith Chemla ou Olivier Gourmet, leur apport est considérable.
Simone Veil a marqué l’histoire de France par son combat féministe. Cette femme, décédée le 30 juin 2017 à l’âge de 89 ans, est connu entre autres pour la dépénalisation de l’IVG.
Il est passionnant de voir son parcours. Ses différentes luttes sont bien montrées. On se rend compte de la difficulté de les mener. Son apport au droit humain est remarquable. Le choix de nous montrer sa jeunesse est pertinent. Cela permet de comprendre ses motivations profondes. Des prisons, à la construction d’une Europe de la paix, en passant par le droit des femmes et le devoir mémorial de la Shoah, c’est impressionnant.
Malheureusement, la réalisation va être chaotique. Les alternances temporelles cassent le rythme. On passe d’une période à l’autre sans arrêt et sans un ordre défini. Il y a une logique de flashback qui aurait dû être mieux cadrée. D’autant plus que le film dure longtemps. Il y a une énorme insistance sur son passé au lieu de présenter ses travaux d’avancer sociale et sociétale. Dommage car la première partie du film, sans en montrer beaucoup, est suffisante pour comprendre la douleur de la déportation.
Sans surprise, Elsa Zylberstein est impeccable dans son rôle. Dans la peau de Simone Veil jeune, Rebecca Marder impressionne tout autant. Pour l’épauler, le casting secondaire est intéressant. Que ce soit Judith Chemla ou Olivier Gourmet, leur apport est considérable.
Hésitante à la lecture des critiques presse, je suis finalement allée voir ce film, quelle claque ! J'ai aimé la succession des flash-back qui dynamisent la narration et éclairent chacune des étapes de la vie de Simone Veil. Bien que ces étapes soient connues, le fil conducteur de la déportation s'imposait très justement. Le jeu des acteurs est très bon et je n'ai absolument pas eu le sentiment de tomber dans le pathos. Un film "mieux qu'une leçon d'histoire" qui devrait être projeté dans les collèges et lycées, verdict de mon fils de 17 ans poyrtanr peu motivé à nous accompagner.
Ce film retrace des épisodes de la vie de Simone Veil, dont le parcours fut hors du commun et qui vécu pour marquer son époque. Félicitation au réalisateur Olivier Dahan pour sa contribution à la mémoire de cette femme exception. Cette œuvre est remarquablement interprétée par des actrices de talents.
En général, je n'aime pas les "Biopic"... Le film paraît décousu, il est en fait très bien ficelé. Sa vie, toujours en parallèle à son horrible passage dans les camps. Femme de conviction ancrée au destin "Hors normes". C'est un grand film sous tout ses aspects, il amène à discussion intergénérationnelle pour ne pas l'oublier. La distribution excellente, performance. Un clin d'œil à Marceline Rosenberg (Loridan-Ivens) sa grande "Amie" joué par Sylvie Testud (Déportée, cinéaste, clairement de gauche, libre et drôle...).
Un grand film , sur une grande dame, une figure de l'Histoire. J'espère qu'il sera montré et expliqué dans les lycées à la jeune génération. Pour se souvenir de ce que signifie le mot "Courage".
selenie
L'histoire du film, et donc l'histoire de Simone Veil n'est pas racontée de façon linéaire mais se joue de la chronologie passant du passé au futur sans réelle cohérence de temps. Mais loin d'être gratuit, ce stratagème permet des ellipses forcément longues et obligatoires sur une existence de 89 ans qu'il faut résumer en 2h20. Le récit est condensé de façon judicieuse préférant les faits marquants et les scènes plus ou moins chocs pour raviver des faits historiques et/ou des moments fatidiques dans la carrière de Simone Veil. Par contre le film pêche par deux paramètres qui laissent perplexes, un détail d'abord avec cette incroyable destin qui ne serait entaché d'aucune zone d'ombre d'aucune sorte, puis, plus embarrassant, on s'interroge forcément sur la quasi absence de Denise Vernay soeur de Simone, qui est complètement occultée alors qu'elle a été résistante déportée survivante et très active pour la mémoire de la Shoah en France ?! Une épine très gênante dans ce biopic qui est pourtant très porté "famille". Malgré quelques facilités ou omissions dommageables, cela reste un "voyage du siècle" qui porte bien son nom, à voir et à conseiller. Note indulgente.
Site : Selenie
Site : Selenie
Ennui pour un film pompeux sans liant.
Quel dommage, ça parle en off, ça manque de vie, le seul bon moment avec l’apparition de Philippe Torreton, c’est l’écran noir en fin de film. Soulagement de sortir enfin après un film à poncifs.
Quel dommage, ça parle en off, ça manque de vie, le seul bon moment avec l’apparition de Philippe Torreton, c’est l’écran noir en fin de film. Soulagement de sortir enfin après un film à poncifs.
Pas mal, très touchant et intéressant de suivre son parcours dans le film néanmoins trop de passages poétisés avec des phrases toutes faites qui sont pas si intéressante que ça (du moins largement moins que son histoire même) qui ralentisse considérablement le film, donc quelques passages ennuyeux, sinon le film en globalité reste intéressant.
Quel ennui, une heure de trop ! Le film passe à côté de son sujet... mais pas que. Le jeu d'acteurs est déplorable... et surtout quel est l'ambition d'un film qui "refilme" des événements dont nous avons déjà des captations et où le personnage historique a une bien plus grande sincérité que le poussif mouvement de voix de l'actrice ?
Film ennuyeux au possible
C'est surjouė,
La narration et le scénario sont affligeants
Les éléments mis en-avant dans la vie de Simone Weil sont partisans et politiquement correct édulcorés à la sauce " pas de vague "
Ils arrivent même à nous faire croire que Simone Weil était une gauchiste plus proche de Melenchon que de ses propres convictions....
Biopsie à la sauce wokiste pour résumer...
C'est surjouė,
La narration et le scénario sont affligeants
Les éléments mis en-avant dans la vie de Simone Weil sont partisans et politiquement correct édulcorés à la sauce " pas de vague "
Ils arrivent même à nous faire croire que Simone Weil était une gauchiste plus proche de Melenchon que de ses propres convictions....
Biopsie à la sauce wokiste pour résumer...
Quel superbe film magnifiquement interprété par Elsa Zylberstein sans oublier les seconds rôles tout aussi admirables. Un très bel hommage à Simone Veil qui a connu l'horreur des camps nazis et a consacré sa vie à la défense des femmes, lutté contre l'injustice et combattu pour la dignité de tout être humain. Au moment du générique de fin, les spectateurs sont restés silencieux happés par l'émotion puis les applaudissements ont retenti. A voir absolument.
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