Je reproche un peu la durée du film mais on ne peut pas nier la qualité. Une photographie tres belle, une histoire prenante et des actrices et acteurs tres tres bons !
Simone n est pas un film en fait, c’est le dépliant publicitaire d’un office touristique : découvrez la vie et l’œuvre de Simone Veil et parcourez en deux heures seulement ( seulement ? Que cela semble long …) le siècle dernier … C’est en effet plus ou loins l’ambition du projet, du moins son titre. Visitez les pièces du musée. Très vite en entrée, expédiez les débats sur l’IVG sans trop s’attarder. Le sujet peut encore déranger … Évoquez en quelques scènes son engagement européen. En revanche prenez votre temps dans les très nombreuses pièces qui racontent la vie de famille avec leur lot de joies, de tristesses, mais surtout de pathos et de clichés. Après tout c’est le carburant de tout biopic … Admirez le cabinet des curiosités, les nombreux plans de Zilberstein grimée en Madame Doubtfire ( le concours du cesar du meilleur latex est ouvert) Tout cela filmé à l’ancienne, du cinéma de papa comme on n ose plus en faire : Violons, couchers de soleil, ralentis et voix off omniprésente. C’est tellement boursouflé, répétitif et appuyé que l’émotion est tuée dans l’œuf. Pour le reste, c’est l’embarras qui règne en maître dès que Dahan filme les camps. Cette abomination de l’histoire mérite tout de même autre chose que cette vision esthétisante. Un peu de gravité et de dignité auraient été plus touchants que toute cette emphase. Bref, beaucoup de pellicule et de bonnes intentions pour pas grand chose sur le plan cinématographique. Relisez les livres de Simone , revoyez sur l’INA ses interviews et la, oui, sans doute, vous ferez le voyage.
Pour les femmes de ma génération nées dans les années 60, on connaît Simone Veil la féministe, l'instigatrice du droit à l'IVG mais moins l'humaniste, l'épouse qui doute, la politicienne engagée pour le droit à la dignité. Les deux actrices qui l'interprètent sont justes et crédibles. Un vrai moment de réconciliation avec l'humanité. Bravo !
Film en deça du destin exceptionnel de Simone Veil. On sent la volonté de mettre de gros moyens visuels à l'écran mais qui viennent brouiller le sens et l'émotion qu'on attend de ce genre de biopic. Rebecca Marder est d'une grande justesse malgré tout.
Catastrophique, ce film n'échappe à aucun des pièges que l’on pouvait redouter : l' histoire évoquée avec une absence totale de subtilité, les flashbacks en cascade, l’exaltation lyrique hors sujet… Ce bêtisier du biopic culmine lors de l'essai de reconstitution des camps d’extermination nazis et de la jeune Simone Veil avec sa sœur et sa mère confrontées à l’abominable. Des scènes plus que gênantes où l’artifice et l’emphase posent problème. C'est raté, nul, à un point que l'on n'aurait pas imaginé !
Simone Veil a fait beaucoup pour la cause des femmes, les a défendues bec et ongles, elle sait également chargée des prisons (ce que je ne savais pas). En tant que Ministre de la Santé, elle a fait beaucoup. Mais son passé est resté toujours présent dans sa tête et des images sans cesse lui revenaient, jusqu'à avoir des crises d'angoisse, de colère intense, tout en professionnellement continuer le chemin qu'elle s'était tracé (chose difficile à son époque, les femmes n'accédaient pas à cet échelon)...Ce film est à la fois horrible et très émouvant. Elsa Zylberstein est excellente dans le rôle et scénario et réalisation très intéressants. A voir...
Les périodes où Rebecca Marder interprète Simone Veil offrent un voyage à travers le siècle intéressant. A partir de 1975, on aurait préféré des images d'archives. Le regard de la vraie Simone Veil, son timbre de voix, son phrasé lors de ses prises de paroles auraient donné à cette reconstitution davantage de conviction et d'émotion.
Très bon film qui retrace passionnément la vie de Simone Veil. Les allers-retours entre son combat politique et son passé dramatique à Auschwitz sont un peu maladroits au début du film mais prennent tout son sens lorsqu'elle devient présidente du Parlement Européen. Les dernières scènes ont fait pleurer plus de la moitié du public par leur force et l'humanité qu'elles ressortent en chacun de nous, qui nous pousse à l'empathie et la tristesse. Le monologue sur la relation entre l'histoire et le devoir de mémoire devrait être enseigné dans toutes les classes tellement il montre l'importance de l'histoire et de la mémoire qui crée les générations de demain, " sans qu'on le veuille, sans qu'on le sache".
J'aurais préféré voir un documentaire avec de vrais images, purement informatif. Le film a la prétention d'apporter une vrai image de Simone Veil au cinéma. Quand on se déplace pour un " FILM" au cinéma et que l'on paye sa place, on s'attend à de l'émotion, des rebondissements, de l'amour, de l'humour. Rien de tout ça. Dégoutée par les critiques positives de " Pseudo intellectuels" qui se sentent obligés d'aimer ce film, puisqu'il n'est pas fait pour " monsieur, madame tout le monde"
Madame Simone Veil est une femme au destin exceptionnel qui mérite sans problème sa place au Panthéon et dans le coeur de tous les français. Le film lui en dehors de son devoir de mémoire utile pour ceux qui ne l'a connaîtraient pas est beaucoup plus problématique. Les prothèses dont est affublée Elsa Zylberstein la font tout droit sortir des émissions parodiques du Patrick Sébastien des années 90 et l'incarnation laisse place à l'imitation. Et puis quand Dahan sort son steadycam pour filmer les camps de la mort il doit trouver ça beau et cool alors que c'est juste laid et même obscène. Un petit film sur une grande dame.
Le film est très fidèle à "une vie" et "les hommes aussi s'en souviennent" ainsi que la bd parue l'année dernière. Il manque la pointe d'humilité que j'apprécie chez Simone Veil; le rôle a été rempli brillamment, j'en ai été époustouflée. spoiler: La chronologie est compréhensive, bien que ce né soit pas une ligne tracée de la naissance à la mort de Mme. Veil.