Ce film est nécessaire . Nécessaire pour la mémoire, nécessaire pour l'Histoire, nécessaire pour que l'on n'oublie pas la filiation idéologique et la filiation familiale de certaines ou certains qui aboient des mensonges et des négations, nécessaire pour les jeunes. Une classe de jeunes adolescents assistait à la projection dont je sors.
Bouleversant, c'est le mot qui me vient.....Et je pense à ma maman, partie en 2021, qui, lisait en boucle les livres de Christian Bernadac, sur la déportation et les camps.... Madame Simone Veil méritait un tel hommage, sa vie fut un engagement permanent pour la liberté et la vérité..... Elsa Zylberstein, incarne magnifiquement Simone Veil dans sa maturité et sa vieillesse, les maquillages sont bluffants, le mimétisme est parfait, et la ressemblance pose l'Histoire avec un grand H....Bravo. Rebecca Parder , aux yeux magnifiques, incarne avec autant de brio Simone Jeune.....Je tiens à souligner la grande qualité du film sur le passage par, les "camps de concentration", le choix de la musique accentue l'émotion des images, on est dans la sinistre réalité des camps, hélas, c'est un fait majeur du film, je dirais même un témoignage pour l'histoire, ( la dernière fois il fallait remonter à la Liste de Schindler de Spielberg)...Du grand cinéma donc, sservi par des seconds rôles convaincants ( Olivier Gourmet, Philippe Torreton, Elodie Bouchez, Sylvie Testud)où l'on revisite avec émotion l'histoire du vingtième siècle en FRance, ("quelle connerie la guerre" comme disait Prévert), où le discours de madame Veil éveille véritablement les consciences, notamment sur la formation de l'Europe à la fin du film, la voix magnifique d'Elsa Zylberstein, d'une grande sensibilité et profondeur, concluant ce film . Je conseille sans hésiter d'autant que je ne suis pas fan du réalisateur Dahan
Après "La môme" et "Grace de Monaco", Olivier Dahan s'attache à nous faire revivre l'histoire de la vie d'une grande femme du XXème siècle : Simone Veil (1933-2017). Pour l'incarner dans sa jeunesse, c'est Rebecca Marder qui s'y colle, puis Elsa Zylberstein, méconnaissable pour ce rôle. Jouant avec la chronologie des évènements, Olivier Dahan nous sert un film dense et riche en informations. En effet, de son enfance heureuse à ses brillantes études, de la loi pour l'avortement à la folie humaine des camps de concentration, tous les sujets sont abordés. Rebecca Marder est LA révélation de ce biopic durant notamment la période d'internement avec des scènes saisissantes de réalisme. Une oeuvre essentielle pour comprendre les luttes féministes d'aujourd'hui et rendre hommage au parcours de celle qui a défié les plus grands.
Un chef d'œuvre , je ne sais qui remercier, Mme Veil pour nous avoir partager cette vie , ou ESA Z pour avoir su interpréter ce rôle avec maestro! Une leçon de vie, un moment de cinéma , un moment d'histoire, des larmes et des réflexions sur notre monde. Merci et vive le cinéma !
- Le film rend clairement hommage à cette grande dame qui se sera battue toute sa vie pour le droit et la liberté. Et ça reste tellement d'actualité que ça résonne souvent fortement avec notre époque...
- Le film rempli parfaitement son rôle didactique.
- Le côté non linéaire du film peut déstabiliser mais finalement apporte une certaine cohérence aux propos
- Rebecca Marder est impériale, tout comme Elodie Bouchez, qui interprète la mère et leur relation fonctionne à merveille.
- C'est propre et très académique...
CONTRE
- ... trop académique.
- Dahan n'épargne aucun cliché au spectateur.
- Le film démarre sur une Simone qui écrit ses mémoires... face à la mer... et sa voix off ne quittera plus le film, jusqu'à en devenir assez lourde par moment.
- Il sort littéralement les violons avec une musique omniprésente qui rend l'ensemble extrêmement patho...
- Tu as l'impression que Dahan vient de découvrir le traveling tant il en use et abuse enchaînant les plans stylisés... à défaut d'être utiles...
- Tu sens que Elsa Zylberstein est totalement investie par le film, mais malgré sa prestation, son grimage est un peu gênant
On pouvait craindre un film hagiographique faisant de Simone Veil une quasi sainte et proposant une vision chronologique de sa vie. Tel n'est pas le parti du réalisateur, qui choisit plutôt de se focaliser sur des évènements marquants, familiaux ou professionnels, quitte à s'affranchir de la chronologie et au risque de perdre le spectateur. Ce n'est toutefois pas le cas. Le spectateur est conquis par l'émotion qui se dégage de ce film. A titre d'exemple, le long silence qui a suivi la projection du film et le temps qu'ont mis les spectateurs à quitter la salle. Un superbe hommage à ce personnage politique iconique du XXème siècle.
Dans ce biopic interprété avec talent par Rebecca Marder et Elsa Zylberstein avec une direction artistique convenable, Olivier Dahan peine à affiner un regard personnel sur Simone Veil et se contente de retracer les principaux combats et les pires épreuves de sa vie.
J’ai eu l’occasion de voir l’avant-première du nouveau film d’Olivier Dahan, Simone Veil, le voyage du siècle. C’est un chef d’oeuvre et du grand art.
Ce film est somptueux à tous points de vue. Bien sûr, ceux qui aiment la politique apprécieront particulièrement mais à mon sens tout le monde y trouvera son compte.
Vous avez peut être déjà lu l’autobiographie de Simone Veil, une vie. Livre magnifique, le film en retranscrit assez fidèlement il me semble les grandes lignes.
Le film qui dure 2H20 est captivant du début jusqu’à la fin et on ne s’ennuie jamais.
On est emporté par un puissant flot d’émotions allant de l’angoisse et la tristesse à la joie et l’admiration. L’émotion est si vive qu’on peine à se dire qu’on regarde juste un film.
Le film retrace la vie de Simone Veil de son enfance jusqu’au soir de sa vie. Le film n’est pas linéaire mais se compose de souvenirs de différentes époques.
Je ne dirais pas que le film est noir car il comporte beaucoup de moments heureux. Mais il est vrai qu’il est sombre à certains moments reflétant bien la vie de Simone Veil.
Il y a des scènes très dures où l’on voit la vie dans les camps de la mort. Une scène dans le train menant au camp est particulièrement dure à voir où la promiscuité nauséabonde se mêle à l’extrême peur. On voit un monde où comme le dit Simone Veil elle même il faut être dur pour survivre et la bonté n’a que peu de places. Mais malgré cette dureté, on voit une héroïne qui se bat avec force et vitalité et agit au mieux tant qu’elle peut.
Les scènes dans son enfance dans le sud puis après à Sciences Po et à Paris sont sympathiques à voir pour la joie qui y règne et la classe et style d’un monde qui a aujourd’hui disparu. Je trouve les vêtements, maisons et manière de faire reflétant bien la vie du début-milieu de siècle dernier. On redécouvre la vieille France comme elle l’était auparavant.
On voit ensuite son entrée dans le monde de la magistrature où elle le dit elle même ce n’est pas un métier, c’est une vocation. Elle entre dans un monde d’homme et ne se laisse pas impressionner malgré les réticences de son mari.
Une scène forte est quand elle va visiter des prisons. Les conditions sont déplorables et la vie des prisonniers ne respecte pas leur dignité. Elle s’oppose avec force aux responsables de ces prisons les menaçant de faire intervenir l’Etat Français. Elle se bat de toutes ses forces pour améliorer leurs quotidiens et leur santé. Oui, les loisirs sont importants pour les prisonniers même s’ils ont été condamnés. On voit notamment des jeunes algériennes pendant la guerre qui souffrent fortement.
Petit à petit malgré des appréhensions elle rentre dans le monde de la politique.
Son combat pour l’avortement a été dur et on voit dans le film au sein de l’hémicycle la puissance d’un discours avec une diction parfaite. On ressent tout à fait ce que ce soit être de se faire apostropher violemment par des centaines de députés puis après par le public. On voit aussi la fierté lors des moments d’accalmies d’avoir contribué à l’histoire.
Quand elle deviendra ministre de la santé, on la voit véritablement compatir avec un homme porteur du Sida ou encore des personnes droguées pour qui non seulement la vie est misérable mais aussi considérées comme la lie de la société. On entend alors de Simone Veil à travers les mots mais aussi l’attitude une vraie douceur, compréhension et belle empathie. Elle les encourage à se montrer forts et à aimer malgré tout.
Son espoir, elle le place aussi dans l’Europe. Députée puis présidente du parlement européen, on est ému par ses discours et contre l’extrême droite elle affirme avec justesse qu’elle a connu pire qu’eux. Qu’une femme victime de la barbarie nazie puisse parler et transmettre au niveau européen est tout un symbole.
Au final, on est impressionné par l’immense force qui émane de cette femme. C’est l’histoire d’une résilience hors du commun. Elle a puisé dans son histoire des matériaux pour faire de la politique, pour changer les choses. De l’horreur des camps, elle a appris qu’il faut lutter de toutes ses forces pour la dignité des êtres humains. Elle a su transformer sa vie en récit épique.
Nous sommes tributaires du passé et de notre compréhension de celui-ci nous engageons l’avenir. Les mémoires qui sont le vécu subjectif de l’Histoire nous informent et nous donnent la voie à adopter avec résolution et courage.
Le film est donc une oeuvre d’art. Il nous invite à découvrir la beauté mais aussi à réfléchir avec profondeur à ce qui nous lie et ce qui fait notre valeur en tant qu’homme, à nous engager.
Il faut voir ce film absolument. Quel femme exceptionnelle, dotée d'un caractère bien trempé, volontaire, se battant contre toute forme d'injustice. Tous les acteurs connus, moins connus ou inconnus sont parfaits. La marche de la mort, la shoah sont admirablement décris. Cette une honte pour l'humanité. Les âmes sensibles sont mises à mal : que d'émotions. Simone Veil est une femme meurtrie, blessée, ayant eu plus que sa part de malheur.. Quelle force, quelle volonté, elle a montré toute sa vie. L'univers des camps est une horreur, comment en sommes nous arrivés là. Un film brillant, réalisé superbement.
Voilà un film bien intentionné, mais pesant, maladroit et confus. Sa narration de la vie de Simone Veil est factuellement exacte (avec toutefois l'omission coupable de toute référence à ce que la carrière politique de Simone Viel dut à VGE) ; mais la construction du film en un fatras de flash-back n'aidera pas les jeunes spectateurs à prendre pleinement conscience de ce que la vie de Simone Veil eut de hautement exceptionnel, dans sa trajectoire depuis l'enfer des camps nazis jusqu'à la présidence du parlement d'une Europe rassemblée. Que dire encore de certaines séquences hystérisées (à l'assemblée lors du débat sur l'IVG, ou en meeting électoral pour le vote européen), ou d'autres - interminables - sur l'horreur des camps, qui épuisent le spectateur plus qu'elles ne l'éclairent..! La personne de Simone Veil, et sa vie hors norme, auraient mérité un magnifique hommage que ce film est hélas bien loin d'avoir su rendre.
Excellent film. Excellente prestation Elsa Zylberstein. Mérite le Cesar de la meilleure actrice. Joué avec pudeur grandeur émotion. Tout y était. Trop beau film aussi pour s'en pas oublier les atrocités de la Shoah. Un parcours exceptionnel pour Madame Veil qui a tant fait pour les femmes. Un film à faire voir dans les films écoles. Merci Madame Veil.