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Caine78
6 691 abonnés
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3,0
Publiée le 15 novembre 2013
Exemple-type du bon polar à la française, « Un témoin dans la ville » est probablement aussi le meilleur film d'un Edouard Molinaro très appliqué pour l'occasion. Belle ambiance, belle tension, belle photo : aucun doute, c'est du travail de pro, le tout porté par un scénario sans génie mais très solide. De plus, le côté poissard absolu du « héros » a un petit côté grands classiques du film noir américain évidemment plaisant, à l'image de cette fuite finale désespérée de belle facture. Alors c'est sûr : à côté de l'imposante présence de Lino Ventura, la plupart des seconds rôles paraissent bien légers, à l'exception du toujours impeccable Robert Dalban, et si certaines idées sont bonnes, nous restons dans un schéma narratif plutôt classique. Reste que cette course-poursuite à travers un Paris élégamment filmé reste un bon moment de cinéma, sans fausses notes et plutôt prenant : appréciable.
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4,0
Publiée le 15 mars 2022
Un polar parisien qui sent bon le cafè au lait, la cigarette et la mèlancolie! C'est le temps de France Soir et des premières Radio Taxi! S'il a dèbutè avec le genre policier, on peut dire que Edouard Molinaro a fait aussi bien dans la comèdie ("L'emmerdeur"). Avec une technique très sûre et un savoir faire indèniable, le rèalisateur donnait à Lino Ventura son premier grand rôle! Ce suspense haletant garde encore aujourd'hui la nostalgie et la fraicheur de la nuit parisienne des annèes 50 avec ses vieilles bagnoles et ses bistros! On retrouve avec plaisir quelques têtes connues tels que Robert Dalban, Paul Bisciglia ou encore Daniel Ceccaldi avec son faux accent italien! Le dènouement dans le jardin d'acclimatation de Neuilly est visuellement beau à voir...
Tout s'agite autour de Ventura. Lui stoïque est comme un chat. Il attend dans le noir. Patiemment. Quand on sait pourquoi il attend, on a du mal à s'attacher à ce personnage froid et déterminé. Un film noir très Melville qui gagne dans sa deuxième partie une tension presque animale avec les jeux d'ombre sur les visages ou les longs plans de ville sans bruits quand les voitures roulent, la traque inversée et cette chasse à l'homme au milieu des rapaces. Très bon.
Dans les rues de Paris, la nuit, sous une scène efficace qui démarre brutalement ou l'on assiste à un meurtre, par la suite le personnage de Ventura fait son apparition et veux tuer l'amant de sa femme tout comme son assassin. Seulement voilà un témoin et un seul témoin croise Ventura. Le film met légèrement du temps à réellement démarrer mais c'est voulu, car après je peux vous dire que la dernière partie est prenante, tout déboule à pleine vitesse pour finir, poursuite en voiture ainsi qu'à pied. Même Ventura bien qu'il soit solide, son personnage s'angoisse. Un Témoin dans la ville est à voir sans compter aussi l'excellente prestation de l'acteur Robert Dalban.
Molinaro fait partie des cinéastes français à faire découvrir aux générations nouvelles, il est rare de s'ennuyer à un de ses films, sa mise en scène est toujours parlante. C'est exactement le cas ici ou les images en disent plus long que le héros. '' un témoin dans la ville '' possède de nombreux atouts : une vision de Paris de 1960 qui est un pur document avec ses bars, ses voitures dont la 2 chevaux portée aux nues, la simca aronde super utilisée et ses étonnants radio taxis, son métro avec poinçonneuse et carte hebdomadaire, une passage au jardin d'acclimatation inoubliable, un Lino Ventura dans un rôle qu'il affectionne en tant que solitaire et malchanceux,un coté fantastique très réussi avec ces dizaines de 403 (celle de Colombo) qui forment une ronde nocturne infernale. Le scénario signé par les deux compères Boileau-Narcejac est très soigné, il est en plus agrémenté par l'humour de Gérard Oury. Le style polar français et la musique à la mode du temps (jazz) complètent le beau noir et blanc des scènes nocturnes. Plus d'une vingtaine d'acteurs s'en donnent à coeur joie dans cette fantaisie policière sans aucune prétention psychologique. Je n'ai qu'une critique, le jeu maladroit de Sandra Milo qui semble fonctionner par à-coups différents. C'est un Molinaro à posséder pour les cinéphiles et à voir ou revoir pour tous les parisiens nés avant 1945.
Ancelin venge la mort de sa femme en éliminant l'amant de cette dernière. Le crime était presque parfait seulement il y a un hic: un chauffeur de Taxi surprend Ancelin sortant de la maison de sa victime. Ventura endosse un "double rôle" tout d'abord l'assassin qui poursuit et ensuite l'assassin poursuivi. Si le film est somme toute classique il se regarde très très bien, surtout grace a une bonne interprétation de Lino Ventura.
La filmographie de Molinaro comporte des films de tout les calibres. "Un témoin dans la ville" est sûrement une des oeuvres les moins connues de ce réalisateur et probablement aussi son meilleur film.
Un homme tue sa maitresse et maquille le crime en accident. Il est blanchi par la justice, mais Ancelin, le mari (Lino Ventura) se venge. Un chauffeur de taxi l’a hélas aperçu. Ancelin n’aura de cesse de faire taire ce témoin, mais l’affaire tourne mal, et il sera victime d’une chasse à l’homme. Trois parties donc dans ce film : les crimes, filmés efficacement et avec concision, la quête du témoin, longue et laborieuse, et la chasse à l’homme, haletante, fascinante. La mise en scène est au niveau des meilleurs films noirs américains, avec une recherche de cadrage, d’effets de noir et blanc, et une bande son jazzy où le saxophone produit le même effet que la trompette de Miles Davis dans « ascenseur pour l’échafaud », presque contemporain. Des moments forts donc, une prestation de Ventura mémorable, surtout dans son contremploi de dernière partie, et une utilisation des radio-taxis comme chiens de meute étonnante et très réussie. La partie centrale ne manque pas de qualités : les filatures se regardent avec intérêt, le milieu des chauffeurs de taxi de nuit est décrit avec réalisme et chaleur, mais dieu que cela traîne en longueur, donnant l’impression d’un spectacle de grande ampleur, alors qu’il dure moins d’une heure et demie. Ce travers empêche d’être pleinement satisfait par cette production malgré tout remarquable.
Une ambiance nocturne qui rappelle le Meville de Bob le flambeur ou du Doulos, mais avec cette fausse bonne idée de vouloir à tout prix sonner juste et etre dans le vrai de l'époque par des dialogues au cordeau,le film ne décolle pas du label Qualité Française et la post synchro n’arrange rien. Reste le témoignage du Paris à l'aube des années 60 , et la trompette de Kenny Dohram
Polar usuel de facture classique. Un homme (L.Ventura) décide un beau jour de tout plaquer et s'évade à sa manière: Même si la tournure dramatique et les manières de bête traquée pourra faire sourire le reste suit avec un final grandiloquent.
Alors que Lino Ventura nétait véritablement connu du grand public que depuis une année, grâce notamment, au Gorille vous salue bien et au Fauve est lâché, certains critiques craignaient pour lacteur quil ne quitte plus jamais ses personnages de « brute dégénérée ». Heureusement, lacteur dirigea ensuite sa carrière de manière exemplaire, devenant parfaitement éclectique.
Dans un Témoin dans la ville, Ventura campe un homme ayant loupé de justesse un crime parfait, seul un taximen (Franco Fabrizi, vu dans I Vitelloni, Le Petit baigneur et Lhomme-orchestre) apparaissant comme lunique témoin de sa culpabilité. Prisonnier de cette situation, il sobstine à retrouver cet homme, qui songe plus à conquérir sa standardiste (Sandra Milo). Sen suit alors une chasse à lhomme classique, mais dont on ne se lasse jamais. Loccasion se présente alors de découvrir la vie nocture parisienne de la fin des années cinquante, si captivante.
Voitures, taxis, métro, le Jardin dAcclimatation: cet ensemble documentaliste régénère et offre un nouvel intérêt à cette histoire finalement simple. Si lon saperçoit que rien na fondamentalement changé dans le métro en un siècle, les premiers radio-taxi poussèrent à cette époque-là aux oubliettes les vieux (mais si charmants) indépendants fonctionnant encore au pifomètre, comme lun deux le précise si poétiquement dans le film.
Un parfum noir, nostalgique et agréable plane tout au long cette fiction, signée Edouard Molinaro, qui retrouvera Lino quatorze ans plus tard, dans Lemmerdeur.
Polar mineur des années 50 qui a moyennement vieilli. A voir quand même pour Lino Ventura. Mais le rythme, les scènes d'action et le jeu des acteurs ont du mal à résister au temps.