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    France
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    Leo P
    Leo P

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 janvier 2022
    Lea fait ce qu'elle peut mais les longueurs sont insoutenables... Ce film demande beaucoup de patience
    paski75
    paski75

    22 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 juin 2022
    Pourquoi faire un un téléfilm clinquant ?
    un casting mauvais.... Une Seydoux encore pire que dans 007.....
    Au secours.... Comment faire un film aussi niais....
    Un casting en carton, RIEN

    Du VIDE, le néant....
    Une escroquerie, une bouffonnerie
    Il est tombé trés bas M. Dumont. triste.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 056 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2022
    Dumont s'exporte et ça lui réussit magnifiquement bien.

    France est peut-être, malgré les apparences, le film de Dumont qui se rapproche le plus de ce qu'il pouvait faire avant P'tit Quinquin, lorsqu'il a orienté son cinéma plus vers la comédie.
    On a là une Léa Seydoux dans son meilleur rôle (et sans doute son meilleur film), devant la Vie d'Adèle, qui est dans la directe lignée des héroïnes des premiers Dumont (notamment Hadewijch), ces femmes qui étaient habitées par force mystique, qui rayonnent à travers de l'écran.

    Dumont arrive à faire ça, je ne sais pas comment, mais à poser sa caméra sur un personnage et à nous faire ressentir toute sa force vitale. Je veux dire qu'on peut dire ce qu'on veut sur la critique des médias dans France (du bien, du mal, ça m'importe peu), moi ce qui m'a fondamentalement marqué, ému aux larmes c'est les plans sur Seydoux avec en fond la musique de Christophe. C'est absolument parfait, il n'y a rien à changer. Dumont arrive à capter l'invisible chez cette femme perdue dans son mode de vie absolument ridicule de grande bourgeoise cynique.

    Tout est ridicule, Blanche Gardin qui soutient Seydoux quoi qu'il arrive quitte à lui raconter absolument n'importe quoi, Seydoux qui fait un "accident" de voiture à 2km/h et qui se prend de pitié pour sa "victime", l'appartement du couple Seydoux/Biolay, les reportages totalement mis en scène qu'elle filme, on est dans quelque chose de totalement absurde. Le personnage a tout pour être détestable, coupé du monde, cynique, égocentrée, mais Dumont l'habille de plus en plus au long du film d'une force mystique qui la rend absolument fascinante. Elle dégage quelque chose.

    Finalement sa France, aussi détestable soit-elle, Dumont lui offre la même puissance qu'il a offert à sa Jeanne dans son film précédent et j'avoue que je ne sais pas quand c'est la dernière fois que j'ai vu un réalisateur poser un regard aussi bienveillant sur quelqu'un, qui encore une fois sur le papier est horrible. Le traitement du personnage est juste grandiose et il faut bien comprendre que ce n'est finalement pas l'intrigue du film, avec la chute de France, qui est au centre du film, mais bel et bien l’élévation mystique de son personnage.

    Je crois que j'ai vraiment passé toute la dernière demi-heure du film en larmes. Et je ne sais pas si ça m'était déjà arrivé depuis que j'ai vu les Parapluies de Cherbourg (mais c'était pour d'autres raisons).

    Et puis tout à coup le film offre, sans prévenir, de manière aussi brutale que gratuite, ce qui est une des séquences les plus terriblement gracieuses qu'il m'ait été donné de voir, avoir toujours cette musique de Christophe. Vraiment, quelle rencontre artistique !!! Déjà dans Jeanne c'était sublime, mais alors là, ça dépasse tout.
    Dumont finit ensuite par retourner dans le Nord, filmer ses gueules, réinterpréter encore et toujours Bernanos et nous faire sentir la présence du mal, dans une séquence absolument glaçante, terrifiante et superbe, avec une vieille dame qui a vécu pendant 20 ans avec un violeur.

    C'est vraiment là que le personnage de Seydoux touche au sublime, on sent qu'elle est touchée par le mal qui l'entoure, mal que Dumont arrive à nous faire ressentir à nous spectateurs, comme il avait pu le faire avec Hors Satan. Sauf que là j'ai l'impression qu'il n'y a personne pour justement mettre le monde Hors Satan, que le mal existe, et qu'elle va tenter de devoir vivre malgré ça, malgré ce mal.

    La tendresse du dernier plan, en fait peut-être l'un des plus beaux plans au monde...
    Alexis B.
    Alexis B.

    2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 décembre 2021
    Léa Seydoux est un bonne actrice, que fait-elle dans ce navet ?
    Ce film est trop long, sans intérêt.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 327 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 décembre 2021
    Je trouve ça assez terrible de se retrouver face à un film et de n’en voir que les ficelles.
    Et « France », pour moi, ça n’a quasiment été que ça.
    Des ficelles.
    Du fake.

    En même temps le film ne s’aide pas.
    Dès l’introduction il faut que Dumont fasse le choix de poser son personnage de journaliste-star en le faisant intervenir pendant une conférence de presse d’Emmanuel Macron.
    Forcément on sait que c’est fake – puisque ces images d’Emmanuel Macron sont évidemment des images détournées – du coup, au lieu de rentrer pleinement dans l’illusion, on s’interroge déjà sur les coutures, sur le « comment c’est fait »…
    …Et tout ça au final pour simplement se dire que ça a sûrement été beaucoup de contraintes pour pas grand-chose.
    C’est d’ailleurs tout le bilan que je tire au final de ce film : beaucoup de contraintes pour pas grand-chose.

    Pas grand-chose certes, mais un peu de quelque-chose tout de même…
    Parce que bon, contrairement à pas mal de ses homologues hexagonaux, au moins Dumont cherche-t-il encore à produire de l’image, de l’instant et de la singularité.
    Ici un échange de regards gênant. Là une gueule atypique sur laquelle on s’attarde. Ou bien encore à d’autres instants un cadre ou une situation insistante qui finit par installer une dissonance ou un malaise…
    Quand il fait ça, Dumont me parle. Et ce n’est pas un hasard en fin de compte parce qu’à bien le considérer, le cinéma de Dumont ça ne s'est souvent réduit qu'à ça.

    Je trouve même d'ailleurs dommage qu'alors que – pour une fois – le bon Bruno s’essayait à aller au-delà de la simple bizarrerie – qu’il a essayé de dire et de développer quelque-chose – toutes les coutures se soient mises à sauter et qu'elles soient apparues aussi ostensiblement à l’écran.
    Or le premier point sur lequel l'audace de Dumont n'a pas payée, c'est sur sa démarche satirique.
    Loin de moi de vouloir sauver le monde du journalisme, de la politique, ou de l’entre-soi bourgeois – loin de là – mais là, dans ce film, Dumont ne fait que mettre en image une simple caricature de « journalope » qui ne va pas bien loin, sans subtilité aucune.
    « Ah bah tiens, là on constate que France met en scène son reportage comme une réalisatrice au point de demander à des soldats de faire des poses… »
    « Ah et puis tiens, là, elle se met en scène tout le temps, se gardant bien de rester trop longtemps avec les migrants dont elle prétend pourtant suivre les turpitudes… »
    « Et puis là enfin, elle n’en a visiblement rien à carrer des situations de guerre, des victimes et de son personnel tant que, elle, elle peut retourner se dorer la pilule dans son hôtel à l’arrière du front… »

    spoiler: …Mais bon, le pompon ça reste quand-même ce « diner du siècle » où elle se retrouve au milieu de la haute-bourgeoisie qui est en train d’expliquer son plan démoniaque pour diriger le monde (« mouhahahaha ! » manquait-il à la fin de chaque phrase.) Ça, pour le coup, c’était vraiment consternant.


    Tout ça n’a rien de neuf.
    Tout ça n’a rien de subtil.
    La démonstration est insistante. Grossière. Réduite à une surface évidente.
    ...Presque timorée.

    Dès lors, au lieu de suivre une fiction, on a davantage l'impression de contempler une simple dissertation mise-en-image, et c’est assez triste.
    Or l'autre problème qu'il y a avec ça c’est que, même formellement, Dumont patine pas mal.
    En termes de montage et de rythme il y a clairement à revoir.
    Combien de scènes se mettent à s’étendre dans le temps alors qu’on en avait justement compris l’enjeu ?
    Combien de fois Dumont manque la coupe au moment opportun pour continuer à illustrer et illustrer encore ?…

    spoiler: L’accident de Fred et de Jo est pour moi tout un symbole de ces scènes qui multiplient inutilement les plans et se dilatent bien trop dans le temps.


    Même chose au niveau de l’intrigue d’ailleurs.
    2h13 tout de même.
    Deux heures et treize minutes qui n’en finissent pas.
    Deux heures et treize minutes parce que le film décide de continuer à raconter ce qu’on a déjà vu, compris, assimilé depuis un petit moment…
    Autant d’errances qui font qu’en permanence les ficelles sont là. Tout le temps. Toujours…

    Du coup, bon-an-mal-an, je me suis raccroché à ce que j’ai pu.
    Je me suis raccroché à ces fameux instants dont je parlais tout à l’heure.
    Ces instants de suspension où rien n’est dit mais où pourtant le film m’a parlé.
    Pour ma part j’ai bien plus ressenti le fake quand, dans un repas entre amis, Fred fait savoir à France qu’il a entendu le « coussi-coussa » qu’elle a répondu à son amie qui lui demandait discrètement comment ça allait dans son couple.
    « Coussi coussa… » répète-t-il alors à voix haute, armé d’un regard froid comme pour l’accuser.
    « Coussi coussa… » riposte-t-elle avec davantage d’assurance, elle aussi avec le même œil accusateur.
    On sent l’explosion possible. Souhaitable. Souhaitée.
    On sent que chacun à envie de mettre des mots sur la situation.
    Elle de lui dire à quel point il n’est finalement obnubilé que par la promotion de son livre qui n’intéresse pas autant le petit monde qu’il ne l’aurait espéré.
    Lui de répondre qu’elle ne vit que pour entretenir son image et sa gloire au travers de ses reportages.
    Et puis soudain les volontés de passage à l’acte s’annulent.
    Fred se sait autant fautif que l’est France et vice-versa. Et ni l’un ni l’autre n’a finalement envie de concéder quoi que ce soit sur son obsession personnelle.
    Alors on regarde l’autre avec colère, mais on ne dit rien. On ne va pas au-delà.
    On sait de toute façon que pour aller au-delà il faudrait tout envoyer voler ; tout ce cadre bourgeois fait de satisfactions artificielles et d’allégresses dopées au moi.
    Et comme personne ne le veut autour de cette table, alors personne ne le fait.
    Accepter l’aigreur est le prix à payer pour tout ça. Alors continuons de faire semblant et convainquons-nous qu’on est heureux de ça quand bien même on ne l’est pas.

    Pour le coup c’est ça c’est filmer le fake et ne pas en faire soi-même.
    Dans des moments comme celui-là, Dumont excelle…
    Mais ces moments sont malheureusement bien rares dans cette grande pelote de ficelles.
    …Pelote dans laquelle les acteurs peinent à faire autre chose que les acteurs alors qu’on aurait pu espérer d’eux qu’ils parviennent à camper un temps soit peu des personnages.

    Alors bon, c’est bien gentil après ça de donner [des leçons au monde du cinéma lors de ses interviews][1], cher Bruno, mais je trouve qu’à un moment donné il faut aussi savoir adopter une posture qui tienne un minimum la route par rapport à ce qu’on critique.
    Parce qu’autant je ne ferais clairement le reproche à Dumont de dire ce qu’il dit – qu’un auteur sorte de la langue de bois et des auscultations de nombrils, moi je trouve que ça fait du bien – autant je trouve qu’il y a quand-même quelque-chose d’assez cocasse à vouloir imposer une vraie éducation à l’art auprès de la population – à vouloir sortir des spectacles simplistes de bas-étages afin d’élever la populace – et de soi-même proposer quelque-chose qui ne vaille guère mieux.
    …Cocasse également de faire un film qui critique l’autosuffisance et l’esprit de domination de la bourgeoisie tout en se comportant soi-même comme un vrai bourgeois qui cherche lui aussi à imposer ses codes à la plèbe.

    Mais bon, au moins Bruno Dumont essaye, lui.
    C’est toujours ça de pris. Et c’est à son honneur...
    Et même si son cinéma pue le fake, au moins aspire-t-il à devenir et rester du cinéma…
    …Faute de mieux, contentons-nous déjà de ça.
    Tristan L.
    Tristan L.

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2021
    Malgré quelques répétitions, France est un film tout à fait remarquable, tant quant à sa teneur qu'à sa portée. On aurait tort de réduire son propos à une critique des médias, une satire du monde de la télévision, et ce serait mal comprendre le film, dont la profondeur échappe, me semble-t-il, à de nombreux spectateurs et critiques. Bien sûr Dumont met mal à l'aise, bien sûr ses personnages sont beaucoup plus complexes qu'il n'y paraît, mais c'est justement ce qui rend le film passionnant. Le spectateur se sent enfermé avec les personnages dans un système auquel il participe, qu'il le veuille ou non. La beauté un peu triste de Léa Seydoux, ses revirements, ses brusques éclairs de lucidité, avec l'aide de Blanche Gardin, son malin génie diabolique, fonctionnent comme des pièges dans lesquels le récit nous fait régulièrement tomber, mais dont nous sommes finalement complices. C'est ça qui est gênant : France place le spectateur dans une position telle qu'il est sans arrêt soupçonné d'être responsable de la noirceur cynique du monde qu'on lui dépeint. Un grand film, un film intelligent, un film qui dérange. Mais, comme chacun sait, ce qui est profond est souvent difficile...
    Mathieu Kln
    Mathieu Kln

    2 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2022
    Portrait d'une journaliste star d'une chaine d'information continue ou le sensationnel compte plus que l'information en elle .Personnage qui par moment subit le système de la course à l'info
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2021
    Bruno Dumont surprend une fois de plus avec "France", mélange de satire et de mélodrame, ensemble difficile à appréhender à cause de ses nombreuses ruptures de tons. La dimension satirique demeure la plus évidente, Dumont opérant une critique cinglante du journalisme en ce qu'il n'obéit pas à sa règle fondamentale, à savoir restituer le réel. Plutôt qu'une capture documentaire des événements, le personnage incarné par Léa Seydoux imagine plutôt une représentation de ce qu'elle observe : non seulement elle détourne le réel en le mettant en scène, mais elle fait pire en le reléguant au second plan pour se placer au centre de l'action. On ne voit plus le réel tel quel, mais une journaliste qui met en scène – qui ment, donc. C'est en cela que France de Meurs semble insauvable, à travers sa pratique cynique du métier. La question qui préoccupe Dumont est de savoir si France peut être élevée au-delà de sa condition de journaliste manipulatrice. S'ensuit alors toute une série d'épreuves, d'ordre sentimentales (la rencontre avec le faux prof), sociales (l'humiliation devant les faux abris), professionnelles (la bourde du micro resté allumé sur le plateau télé) ou encore familiales (le drame touchant ses proches). France ne semble pas toujours réagir face à ces moments, et quand elle est touchée, ce sont le plus souvent des larmes qui coulent sur son visage filmé en gros plan. Il va de soi qu'il n'est pas anodin de filmer autant de fois un personnage pleurer, et le trouble qui jaillit provient de cette incapacité à saisir la cause de ces larmes : si on comprend au début qu'il s'agit de caprices de petite fille gâtée ou d'une certaine prise de conscience devant l'atrocité du monde, on peine par la suite à comprendre leur signification, à tel point qu'il n'est pas interdit de songer à une dimension mystique. Au fond, France ne serait pas tant "fausse" que cela, comme en témoigne la séquence du témoignage dans le Nord où la journaliste semble véritablement dévastée par le fait divers qu'elle relate. L'artificialité des reportages qu'elle met en scène s'efface alors pour laisser place à une rencontre plus rude et pleinement incarnée. Dumont n'y sera donc pas aller avec le dos de la cuillère pour imaginer la satire journalistique et pour rendre compte du trajet tortueux de son personnage : si quelques gros traits et répétitions sont loin d'être nécessaires et que certaines scènes sont moins convaincantes (celles notamment tournant autour du couple et de la pure comédie), Bruno Dumont parvient encore à se renouveler et signe une proposition certes imparfaite mais stimulante.
    titigad
    titigad

    27 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juin 2023
    Malgré une mise en scène et une réalisation qui frôle parfois avec le kitsch voire le ridicule, l’interprétation de Léa Seydoux est touchante. Et finalement mon sentiment reste tout de même positif à la sortie du film.
    lionel deschamps
    lionel deschamps

    7 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 novembre 2021
    Bruno Dumont a encore frappé... Aussi médiocrement réalisé, atrocement vulgaire que "Ma loute", absurdement dénué d'humour malgré une volonté comique désespèrement ratée... Quelle nullité ! Quelle vacuité ! Faut-il que Léa Seydoux ait été hypnotisée pour accepter ce rôle inepte... A lire certaines critiques risibles de complaisance, on se demande comment leurs auteurs ne rougissent pas de honte !
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 novembre 2021
    Autant le dire tout de suite : voilà un long-métrage dont on a bien du mal à dégager un avis clair. Après ces deux heures de bobine, difficile de dire si on a aimé ou pas. En effet presque tous les versants du film prêtent à confusion et rendent notre appréciation que partagée. On ne sait pas si c’est ridicule ou passionnant. Si le trait est d’une finesse rare ou s’il est particulièrement grossier. Si la tête d’affiche Léa Seydoux, de tous les plans et souvent en pleurs, est excellente ou agaçante. Si la mise en scène peu commune de Bruno Dumont est de l’ordre du surprenant et de l’incroyable ou si elle n’est ni faite ni à faire et poussiéreuse. En bref, après avoir vu « France » on est quelque peu hésitant sur les qualités et les défauts qu’on peut lui attribuer. En tous les cas, il ne laisse pas indifférent et ce n’est vraiment pas une œuvre facile d’accès et tous publics, coincée entre une envie de cinéma populaire et les tics et habitudes du cinéma d’auteur de son réalisateur.



    On n’attendait déjà pas le cinéaste nordiste se lancer dans une satire qui tire à boulets rouges sur les médias tout en dressant parallèlement le portrait d’une journaliste star et de sa déchéance. Lui qui aime à filmer les petites gens et les films d’époque, il se lance dans un sujet ô combien actuel et polémique sur lequel on n’aurait jamais pensé à lui. C’est une surprise et il s’accommode plutôt bien de ce nouvel horizon avec un regard sans pitié faisant ressembler « France » à une diatribe sans concession sur l’univers des médias et de l’info spectacle. La première partie, la plus réussie, est à ce sujet éloquente. Le monde de l’audiovisuel et des journalistes en prennent pour leur grade. Mises en scène, mensonges, course à l’Audimat, manipulations, hypocrisie, déconnection de la réalité, ... Ce si beau métier qu’était le journalisme dans le temps est ici montré sous ses aspects les moins reluisants. Il enfonce parfois des portes ouvertes, la charge peut paraître lourde et sans nuances mais elle fait du bien. Même si les deux se mêlent plutôt bien, la seconde partie est davantage dirigée sur la vie personnelle de France De Meurs et sa chute. Plus consensuelle, elle intéresse moins et s’étire plus que de raison.



    Et on sent bien que les plus de deux heures de « France » sont excessives. Toute la deuxième partie se couvre de séquences trop étirées mais surtout de moments inutiles et de sous-intrigues peu intéressantes voire complètement hors sujet (la romance un peu ridicule entre France et un journaliste infiltré qui dénote du reste). Les digressions étranges de Dumont ne sont guère étonnantes vu son cinéma mais dans ce type de sujet ancré dans la réalité, tout cela sonne parfois bizarre, entre l’intemporalité et le décalé. Léa Seydoux joue son rôle à la perfection mais à force de la voir pleurer la moitié du temps, cela devient pénible. Quant à la réalisation, elle ose des plans un peu tordus, notamment dans les scènes de voiture, et une imagerie datée qui colle mal au côté ultra-contemporain du sujet. « France » en devient un objet bizarre, inégal et inclassable dont les meilleurs moments sont ceux sur les coulisses du journalisme, particulièrement salés et jubilatoires. Sinon, comme le film s’essouffle et se dégonfle comme une baudruche plus il avance, on est content quand cela se termine.



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    Naçera Sidiabed
    Naçera Sidiabed

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 novembre 2021
    Ennuyeux … du début à la fin . Aucune histoire . Des dialogues lourds . Dommage même Blanche Gardin n’a pas éte drôle comme d’habitude
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 808 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2021
    "France" est un film de Bruno Dumont. Cette courte phrase devrait suffire à écarter les amateurs de comédies avec Christian Clavier. Pourtant, une fois encore, c'est un festival d'étonnement et d'aigreur dans les critiques d'Allociné. Incompréhensible.
    Bruno Dumont fait partie de ces très rares cinéastes qui ont un style, très personnel, inimitable, une façon bien à lui de nous donner à voir le monde. Sur cet opus, il pointe sa caméra sur notre rapport à l'information. Pas seulement sur l'insupportable personnage campé par Léa Seydoux mais avant-tout sur la folie collective d'une société qui applaudit cette superficialité, cette obscénité et qui en redemande. Heureusement qu'il reste quelques réalisateurs hors cadres comme Bruno Dumont pour nous rappeler nos travers.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 28 octobre 2021
    Film a mourir d'ennui. Bon potentiel avec de bons acteurs, une thématique intéressante et de la super musique BO.
    Cependant c'est très mal réalisé je trouve et ça manque de tenant. J'ai quitté la première après 1h30 d'ennui
    Co&Co
    Co&Co

    5 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2021
    Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais j'ai été hypnotisé par ce film ; Impossible de décrocher même si plusieurs fois, ça m'a tenté. Trop de longueurs dans les dialogues souvent "récités" comme dans les plans figés, le regard mélancolique d'une Lea Seydoux un peu soporifique, à la limite du suicide...pour les spectateurs...Cependant, il y a quelque chose dans ce film qui pousse à la réflexion, avant la sieste.
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