Organiser le reel sans dénaturer le sens, est ce que fait cette journaliste parodiée, c'est une technique de communication. Cette technique (qui ici tout de même respecte le même sens que celui du réel) montre que des images peuvent mentir, qu'une traduction peut faire dire autre chose que ce qui est dit. Sur le personnage de France : on a connu un présentateur célèbre et adulé avec le côté bipolaire de celle-ci.
Malgré toute les critiques de cette journaliste et son assistante, elles restent cohérentes et ne sont pas dans la vrai méchanceté (à part de sombres plaisanteries). On est dans les coulisses, les réflexions émanant du privé. La recherche de l'effet poignant pour le spectateur tandis qu'une interviewée est poussée un peu trop à s'épancher au delà de ce qui devrait, est peut être ce qu'on pourrait lui reprocher le plus (qui montre un manque de tact, de respect pour l'autre au profit de l'effet pour le reportage). A contrario la mise en scène du texte qui consiste a faire parler de rédemption, de pardon religieux, au lieu de considérer la non observation d'une réalite potentielle, redonne une dignité, une considération, à cette femme servie par un plan sur ses yeux bleus perçants, malgré une obésité qui l'a désignait en irrationelle. Mais pour ce qui est de l'inexecusable du film, c'est l'accident qui coûte la vie au mari et au fils de France, qui tout deux n'ont rien fait de mal ni par rapport à elle ni aux autres en fait. Accident filmé comme ses reportages, pourtant elle n'est pas derrière la caméra bien sur. A moins d'insuffler qu'elle pourrait y être pour quelque chose, -il s'agit du processus en fait montré comme se retournant contre elle, la primauté de l'image sur tout sujet- car les scènes d'avant montraient un désaccord avec son mari, et un éloignement psychologique avec son enfant. Les faire disparaitre est tres choquant, immoral, bien qu'elle n'y soit pour rien (mais cela apparaît comme un lien qu'elle ne voulait plus). C'est le principal reproche que je ferai au film, qui gâche le reste qui est intéressant. On est aussi déçu, de voir qu'elle ne comprends pas, ce que pourtant son assistante a pointé du doigt légèrement par quelques mots, que le journaliste rencontré en cure, qui l'a trahi, est un détraqué, qui pourrait lui faire du mal, tandis qu'elle finit par lui pardonner sans comprendre que sa maladie ne se guérit pas (tel le compagnon de la femme obèse interviewée a qui elle a reproché de n'avoir pas sû voir que les gens ne changent pas). On termine le film inquiète pour France. A l'image de cette petite musique depuis le début du film, de Christophe l'auteur musicien,, qui insuffle une atmosphère assez grandiose mais aussi d'inquiétude tout au long du film.