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elriad
Un scénario pourtant alléchant sur le papier, mais qui déçoit tant l'outrance, la caricature vire au grotesque au fur et à mesure du métrage. La dénonciation d'une information-spectacle ( pourtant réelle dans la vraie vie) finit par être contre-productive, et même Léa Seydoux semble s'égarer dans une hystérie de femme tantôt en représentation, tantôt en périodes d'introspections névrotiques. A l'arrivée, que ce soit le rythme, la progression dramaturgique, tout est survolé, bricolé, pour un film franchement raté, qui gâche un sujet pourtant en or.
Déçu.
Déçu.
Une satire féroce et cruelle, parfois un peu too much, du monde des médias vu comme une entreprise cynique de spectacle, à travers le portrait d’une journaliste vedette d’une chaîne info, portée par la prestation impressionnante et pleine d’ambiguïté de Léa Seydoux, bien secondée par l’excellente Blanche Gardin.
Bruno Dumont possède un cinéma généralement assez reconnaissable. Pourtant, il est difficile en voyant France d’identifier facilement le cinéaste. En effet, il oublie ici ses habituels personnages populaires issus du Nord et le ton décalé qu’il possède souvent. Cette fois, il se consacre à la description de la dépression que vit une journaliste-star de la télévision très parisienne. Pourtant, sa description acerbe du milieu professionnel dans lequel cette dernière évolue (le personnage incarné par Blanche Gardin est assez détestable et la première séquence trafiquant des images d’Emmanuel Macron pour faire croire en sa présence est à la fois drôle et typique du manque de respect pouvant être parfois caractéristique de ce secteur) et de la solitude entrainée par la célébrité est assez prenante notamment grâce à la belle interprétation de Léa Seydoux. France est donc une œuvre atypique dans la filmographie de Bruno Dumont (ce qui veut dire plus classique par rapport au reste du cinéma français) qui pourra déstabiliser les amateurs du réalisateur ainsi qu’une partie du public résumant le cinéma français à des grands bourgeois se morfondant mais qui pourra plaire à des spectateurs le regardant sans préjugé et acceptant un ton à la fois acerbe et empathique envers son personnage principal.
Avec France, Bruno Dumont s'essaye faussement à un type de cinéma grand public tant son film garde sa singularité de cinéaste. Le film commence comme une satire assez drôle des médias avec une Blanche Gardin hilarante en assistante obsédée par les like avant de sombrer peu à peu dans le mélodrame. Ces variations de tons passent plutôt bien à l'écran. France devient un portrait de femme habité par une Léa Seydoux qui n'a jamais été aussi convaincante. La mise en scène de Dumont parfois volontairement laide ou de mauvais goût vient souligner la monstruosité de son héroïne. La sublime partition de Christophe illumine un film sur la mélancolie, le cynisme et la dépression. C'est beau, parfois touchant , parfois agaçant mais d'une virtuosité indéniable. Un très bon cru de Dumont.
FRANCE c’est la magie du ET. On aime ET on déteste, c’est captivant ET ennuyeux, fin ET grossier, révoltant ET touchant… En résumé c’est complexe, exigeant, pas simple d’accès mais en se préservant d’être pompeux. Léa Seydoux est grandiose, Blanche Gardin efficace dans son registre. Un bel objet de cinéma, sans compromis qui interroge sur l’info en continu, les journalistes star, leur éthique, leur moralité, leurs états d’âme.
France, l'histoire d'une journaliste reporter de Guerre en pleine ascension et de sa chute. Je le dis franchement, c'est un film gâché par l'amateurisme de sa mise en scène, sa réalisation médiocre et ses acteurs plutôt mauvais dans l'ensemble. Pourtant, il y avait un réel potentiel à exploiter ce sujet mais de nombreux défauts et incohérences donnent le dernier coup à ce film trop long. D'abords, il y a un peu trop de raccourci, de scenes coupées où d'autres mériteraient un peu plus d’émotions et d'attention. L'actrice principale qui joue la journaliste en fait trop, manque de crédibilité surtout avec ses fausses larmes à répétitions, c'est gros et risible, elle manque tout simplement ce rôle. Que dire de Blanche Gardin, l'assistante, agaçante et insupportable qui en rajoute des couches inutilement. Seul, Benjamin Bioley reste bon et crédible dans son personnage, sauf pour la dernière scène du film, ridicule... La bande son, ponctuée de brides électroniques dramatiques est complètement inadaptées aux images et rate l'objectif principal du sujet mélo-dramatique de l'histoire. Un film gâché par une succession incroyables de mauvais choix.
Guillaume
Une production qui promet beaucoup, mais ne rend que (trop) peu.
Se positionnant comme "lanceuse d'alerte" sur ce monde de l'image devenant fou, elle rate passablement sa cible, par une écriture caricaturale (à l'image de son personnage principal) et une réalisation présomptueuse.
Une débauche de moyens pour un résultat à la limite de l'acceptable, une (mauvaise) surprise que l'on attendait pas.
Se positionnant comme "lanceuse d'alerte" sur ce monde de l'image devenant fou, elle rate passablement sa cible, par une écriture caricaturale (à l'image de son personnage principal) et une réalisation présomptueuse.
Une débauche de moyens pour un résultat à la limite de l'acceptable, une (mauvaise) surprise que l'on attendait pas.
Dans un portrait au vitriol de notre monde médiatique, et même de notre société, Léa Seydoux qui occupe magistralement tout l'espace passe avec brio du cynisme le plus cruel – et le plus actuel – à la mélancolie la plus tenace. Une belle satire, non dénuée d'humour, qui ouvre une réflexion sur les illusions perdues des icônes contemporaines… quand elles veulent bien regarder en face leur entourage superficiel et leur désert intérieur. Blanche Gardin est irrésistible en petit génie malin et la BO mérite d'être écoutée. Un très bon film, évidemment éreinté par une certaine presse qui s'est peut-être reconnue dans le pire qui est montré.
Certes, à certaines occasions nous retrouvons le grand Bruno Dumont. Le sens du cadre, le choix de somptueux décors, la photographie (à la limite de l'expressionnisme) mais aussi la performance exceptionnelle de Léa Seydoux qui semble gérer tous les registres des émotions humaines et l'étendue des rictus de son visage fardé ou ravagé. La scène chez la famille de l'accidenté ou celle dans la voiture où on voit son visage tordu de tristesse sont magnifiques. Cependant, Dumont échoue dans sa volonté de dénoncer les méfaits de la dictature des images, du journalisme, de l'époque de l'immédiateté et de la manipulation des esprits par ces images. En étirant au maximum ses scène, et en les répétant à l'envi, on s'ennuie vite et le cinéaste est tombé dans le propre piège qu'il dénonce. Certains passages sont ridicules ou surjoués. De plus, la musique de Christophe, si inspiré dans Jeannette, est, à l'exception d'un morceau, répétitive. Un des films les moins réussis de Dumont, peu à l'aise dans la dénonciation politique et plus fort dans la comédie pure et absurde ou dans les films mystiques.
Plus que la fatuité du monde de l’information, c’est avant tout une histoire de rédemption appuyée sur un magnifique portrait de femme jouée par Léa Seydoux brillante et humaine, sur une musique envoutante de Christophe. L’image du monde de l’information est décrite avec cruauté et cynisme au travers d’une mise en scène intimiste, appuyée par la plastique parfaire de l’actrice, tantôt maquillée comme une star, tantôt révélant sans artifices son âme. Une belle réussite.
Doit-on dire si c'est "France" qui n'est pas à mettre dans les toutes les mains, ou si c'est B.Dumont lui-même? Au deuxième doute, il est clair que le réalisateur nous a habitué à ses extravagances souvent jubilatoires, gênantes parfois, et difficilement accessible à qui n'est pas ouvert d'esprit. "France" est pourtant son film le plus ouvert, et celui qui (visuellement) bénéficie le plus de moyens. Pour autant, on aurait préféré de "France" plus de décalage et d'humour, que son sujet apportait pourtant sur un plateau. Le film demeure une satire sans complaisance sur la presse voyeuriste du scoop, et notre rapport à l'image, à nos écrans et aux paillettes de la célébrité. Et derrière le décor, la tension de la désillusion et de la spirale dépressive. Comme beaucoup de films de B.Dumont, il y a ici beaucoup de bordélique et de caustique, mais ici traités avec beaucoup de sérieux sur le fond qui ne suit pas toujours avec la forme: on sait qu'ici tout est esbroufe, mais B.Dumont ne semble pas vraiment en rire. Il y a un permanent décalage entre ce qu'il nous donne et ce qu'on ressent. Au centre de son film, L.Seydoux est au service de son réalisateur, malléable à souhait, dont certaines fulgurances impressionnent. A ces côtés, B.Gardin apporte ce souffle drôle et perfide que ce film manque parfois.
"France" décrit le quotidien d'une journaliste de télévision très connue nommée France de Meurs jouée par Léa Seydoux. Elle est absolument remarquable dans ce rôle qui a du être très difficile à jouer. En effet, pleurer à presque chaque scène a du être une épreuve pour l'actrice qui s'en sort remarquablement bien. Sans Léa Seydoux, le film n'aurait pas cette prestance, il perdrait grandement en intérêt, elle porte le film entier sur ses épaules. Bruno Dumont nous dépend la vie d'une célébrité et ce n'est pas rose, France de Meurs n'est absolument pas heureuse malgré sa célébrité. Elle passe de succès retentissants sur certains de ses reportages à des humiliations sans aucune état d'âme des autres journalistes. C'est un monde sans pitié où d'autres journalistes et autres paparazzis sont prêts à la montrer sous ses plus mauvais jours pour faire le buzz. Le thème traité par le réalisateur est intéressant et nous permet de se rendre vraiment compte de la vie privée pas si belle des stars. Pour parfaire l'ensemble, de superbes paysages sont filmés et la musique faite par Christophe est vraiment agréable. Un film qui a été cassé par les spectateurs à tort, je l'ai trouvé très intéressant.
Le film commence comme une mauvaise comédie française mais prend rapidement une autre dimension. Dumont dissèque l'intimité sensible d'une journaliste vedette qui semble avoir perdu toute empathie. Ce faisant, Dumont n'analyse en rien les sujets couverts par sa journaliste, tels les flux migratoires ou les guerres civiles. Dès lors, c'est le réalisateur qui semble perdre le sens des priorités ontologiques à mesure que son héroïne révèle quant à elle toute son humanité. Je ne suis pas parvenu à me rendre complice de celui-ci en m'intéressant plus que cela à son personnage et ce d'autant que Léa Seydoux est la figure-même de la personne antipathique avant d'incarner un quelconque rôle. En effet, cette grande bourgeoise a eu l'outrance de se proclamer issue de "l'école de la vie". On apprécie néanmoins la caméra caustique de Dumont qui n'hésite pas à faire des gros plans cruels sur sa protagoniste et filme des paysages superbes. Palme également à la scène de l'accident de voiture qui par ses faux raccords assumés est un petit bijou d'humour noir, tout en retirant de l'histoire deux des personnages les plus détestables.
A voir par curiosité mais pas le Dumont le plus palpitant pour moi.
A voir par curiosité mais pas le Dumont le plus palpitant pour moi.
Beaucoup trop caricatural, un peu de nuance aurait permis d'y croire un peu plus. Quel dommage, un casting incroyable pourtant !
Loïck G.
L’intention visible de mettre à mal le système médiatique de notre beau pays demeure effectivement une intention. Son porte-drapeau, héroïne de magazines télévisés aux reportages bidonnés, joue sur l’insuffisance de son personnage, et l’absence de Présentatrice-vedette, France a des états d’âme et des crises de consciences. Elle pleure beaucoup devant et derrière la caméra. Je ne crois pas trop à ce personnage en carton-pâte que le réalisateur déplace au gré de ses humeurs, indifférents au scénario qui cherche vainement ce qu’il doit raconter. Et comment … Je ne sais pas si une équipe TV sur un théâtre de guerre se déplace avec un perchman ? Ca fait bizarre, voir emprunté. Une attachée de presse de star est-elle toujours aussi lourde et vulgaire que le rapporte Blanche Gardin dans son personnage de caricature. Elle le fait bien comme Léa Seydoux marque parfaitement les attentes de son réalisateur. Après quoi sur le monde de la presse, on regarde ailleurs … AVIS BONUS L'intégrale de la conférence de presse à Cannes. C'est bien
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
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