J'ai mis 2,5 étoiles à "Bronx". Sans dire que j'ai été déçu, on ne peut pas dire que le scénario soit des plus originales. En revanche, pour une production Netflix et un film réalisé par Olivier Marchal, j'espérais mieux.
J'avais aimé le prometteur et imparfait "Gangsters" et le crépusculaire "36, quai des Orfèvres" et la rivalité BRB/BRI était bien illustrée par l'affrontement entre Daniel Auteuil et Gérard Depardieu qui sont quoiqu'on dise, 2 grandes figures du cinéma. A cela s'ajoutait d'autre acteurs comme André Dussolier et des fidéles de Marchal, déjà apparu dans Gangsters (Francis Renaud par exemple).
En revanche, je n'ai pas aimé "MR73", avec le même Daniel Auteuil, trop déprimant avec son flic en bout de course et son ambiance poisseuse.
"Bronx" prend pour contexte Marseille et la guerre des clans sur fond de traffics de drogue. L'action commence fort et très vite, on s'achemine sur l'enquête sur fond de tensions entre BRB et BRI.
Mais alors que "36 Quai des Orfèvres" laissait entrevoir des flics qui tentaient de faire leur travail et de maintenir la tête hors de l'eau, avec un certain code de l'honneur, on a l'impression qu'à Marseille, les flics sont tous pourris.
Aux yeux de Marchal, pas un pour rattraper l'autre. Tous sont louches ou borderline.
Je comprends le besoin du réal de parler de ce qu'il a vécu mais mon sentiment, c'est que ça tourne en rond et que le côté original est passer à la trappe. Il manque un je ne sais quoi de supplément d'âme.
Le casting n'est pas ouf même si les acteurs, même Kaaris dans un premier rôle, s'en sortent honorablement.
En revanche, le traitement réservé au casting féminin est juste passable. Entre Catherine Marchal, abonné aux sempiternels même rôles de la flic intègre et dont le rôle est réduit à portion congrue, la fille du directeur inter-régional, qui franchement, n'apporte absolument rien à l'histoire si ce n'est pour apporter une touche féminine et les autres actrices qui font de la figuration. Bref... C'est une histoire de mecs fait par et pour des mecs.
Certains personnages sont survolés.
Il n'y a guère que la fin du film-prévisible- qui relève le niveau, sur fond d'Immortels d'Alain Bashung même si elle n'est pas crédible.
Je dis dommage mais peut-être est-il temps pour Olivier Marchal qui reste un bon conteur d'histoires, de s'essayer à d'autres récits, de mettre de côté, les histoires de flics et de voyous pour s'essayer à un autre genre de cinéma.