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CinÉmotion
Film qui dresse le portrait d'une femme rigide, autoritaire, froide que l'on comprend petit à petit être une carapace dissimulant bon nombre de problèmes personnels et troubles intérieurs. La thématique est bonne, axée autour de l’exigence que l'on peut avoir envers soi-même et celle qu'on peut avoir envers les autres, menant pour le coup à l'auto-destruction. J'ai trouvé intéressant les personnages et leurs névroses. Je trouve simplement que le film manque de rythme. Nous sommes vraiment sur un rythme lent continuel alors que, à l'image des séquences jouées du violon en mouvement "presto", le film aurait été plus impactant et intéressant si son rythme suivait lui aussi de façon crescendo la descente de plus en plus brutale du personnage vers l'auto-destruction. Au final, la lenteur globale amenuise la portée émotionnelle qu'aurait pu prendre la conclusion. Et l'évolution de l'intrigue et des personnages eux-mêmes s'en retrouve impactée. Je n'ai par exemple pas compris pourquoi il y a eu tant d'insistance sur
spoiler:
la relation extra-conjugale
alors que celle-ci ne trouve pas vraiment sa résolution, ne trouve jamais confrontation, et n'a pas été vraiment utile à faire évoluer le récit ou le personnage. Mais cela reste un film touchant, avec une actrice toujours très juste dans les scènes de grande intensité tout comme celles demandant plus de retenue et de nuance.
alors que celle-ci ne trouve pas vraiment sa résolution, ne trouve jamais confrontation, et n'a pas été vraiment utile à faire évoluer le récit ou le personnage. Mais cela reste un film touchant, avec une actrice toujours très juste dans les scènes de grande intensité tout comme celles demandant plus de retenue et de nuance.
Yves G.
Anna (Nina Hoss) est professeure de violon au Conservatoire. Elle est chargée de préparer le jeune Alexandre à son audition et s'investit tout particulièrement dans cette tâche au point de repousser les limites de son élève.
La professeure, froide et inflexible, cache bien des failles secrètes. Rongée par la maladie, elle est incapable de se produire en public. Malheureuse dans son couple, elle trompe son mari (Simon Abkarian) avec un collègue violoncelliste (Jens Albinus). Bourreau de travail, elle reporte sur son fils ses ambitions déçues.
"L'Audition" est un film sur la musique et son apprentissage. Je ne suis moi-même qu'un musicien du dimanche et n'ai jamais pratiqué mon art au niveau d'excellence des personnages du film. Mais je crois qu'il expose fort bien deux situations rarement filmées avec autant de finesse. D'une part quand il montre Alexandre travailler le presto d'une sonate de Bach, la recherche maniaque de la perfection dans l'inlassable répétition d'un même morceau, d'un même passage jusqu'à l'épuisement. D'autre part, la place envahissante que la pratique d'un instrument peut prendre dans la vie d'une famille, a fortiori si plusieurs de ses membres s'y adonnent.
Je suis un fan absolu de Nina Hoss dont j'admire la beauté, l'élégance et la finesse de jeu. J'ai adoré les films qu'elle a tournés sous la direction de Christian Petzold : dans "Barbara", en 2012, elle joue une chirurgienne qui tente de tromper la surveillance de la "Stasi", dans "Phoenix", en 2014, elle est une rescapée des camps de concentration. Elle « personnifie l'Allemagne, comme Hanna Schygulla à une époque » écrit d'elle "Libération" dans le portrait qu'il lui consacre début 2016 à l'occasion de la sortie d'une pièce de Yasmina Reza dont elle tient le premier rôle.
Trop rare sur nos écrans, j'étais impatient de la retrouver.
Ces retrouvailles furent en demi-teinte.
Sans doute Nina Hoss est-elle impériale dans un rôle complexe et ambigu. Son personnage force l'admiration autant qu'il inspire l'effroi. Il n'est pas sans rappeler, la sexualité pathologique en moins, la pianiste interprétée par Isabelle Huppert dans le film éponyme de Michael Haneke inspirée du livre de Elfriede Jelinek.
Mais son personnage est si déroutant, si glaçant, si opaque, qu'il annihile l'élan de sympathie qu'on aurait aimé ressentir pour lui.
La professeure, froide et inflexible, cache bien des failles secrètes. Rongée par la maladie, elle est incapable de se produire en public. Malheureuse dans son couple, elle trompe son mari (Simon Abkarian) avec un collègue violoncelliste (Jens Albinus). Bourreau de travail, elle reporte sur son fils ses ambitions déçues.
"L'Audition" est un film sur la musique et son apprentissage. Je ne suis moi-même qu'un musicien du dimanche et n'ai jamais pratiqué mon art au niveau d'excellence des personnages du film. Mais je crois qu'il expose fort bien deux situations rarement filmées avec autant de finesse. D'une part quand il montre Alexandre travailler le presto d'une sonate de Bach, la recherche maniaque de la perfection dans l'inlassable répétition d'un même morceau, d'un même passage jusqu'à l'épuisement. D'autre part, la place envahissante que la pratique d'un instrument peut prendre dans la vie d'une famille, a fortiori si plusieurs de ses membres s'y adonnent.
Je suis un fan absolu de Nina Hoss dont j'admire la beauté, l'élégance et la finesse de jeu. J'ai adoré les films qu'elle a tournés sous la direction de Christian Petzold : dans "Barbara", en 2012, elle joue une chirurgienne qui tente de tromper la surveillance de la "Stasi", dans "Phoenix", en 2014, elle est une rescapée des camps de concentration. Elle « personnifie l'Allemagne, comme Hanna Schygulla à une époque » écrit d'elle "Libération" dans le portrait qu'il lui consacre début 2016 à l'occasion de la sortie d'une pièce de Yasmina Reza dont elle tient le premier rôle.
Trop rare sur nos écrans, j'étais impatient de la retrouver.
Ces retrouvailles furent en demi-teinte.
Sans doute Nina Hoss est-elle impériale dans un rôle complexe et ambigu. Son personnage force l'admiration autant qu'il inspire l'effroi. Il n'est pas sans rappeler, la sexualité pathologique en moins, la pianiste interprétée par Isabelle Huppert dans le film éponyme de Michael Haneke inspirée du livre de Elfriede Jelinek.
Mais son personnage est si déroutant, si glaçant, si opaque, qu'il annihile l'élan de sympathie qu'on aurait aimé ressentir pour lui.
Evidemment inspiré par Possession de Zulawski où la même Anna en jupe et bottines s'écartelait entre deux hommes en torturant une élève...à revoir
Anna Bronsky (Nina) prépare un jeune violoniste, Alexander Paraskevas, à une audition pour entrer au Conservatoire de musique. Epris de perfection (y compris à l’égard de son fils Jonas qui apprend lui aussi le violon), elle va beaucoup exiger de lui afin qu’il réussisse. Malgré une interprétation excellente de l’actrice, le film déçoit car son sujet n’est pas clairement identifié, notamment à cause de dialogues minimalistes, ne permettant pas de comprendre le comportement d’Anna.
spoiler:
Certes, elle a perdu sa mère à 12 ans, son père est dur avec son fils, elle est tétanisée lorsqu’elle joue en public mais pourquoi a-t-elle un amant, d’autant que son mari (Simon ABKARIAN), luthier français, fait preuve d’amour, de patience et de sollicitude, ce qui devrait atténuer son mal-être ?
N’est pas Ingmar Bergman qui veut !
N’est pas Ingmar Bergman qui veut !
Le film nous montre une femme qui sombre psychologiquement, on voit qu'elle est déjà passablement névrotique dès le début du film, sans que le spectateur en sache la raison. Professeur de violon, elle s'occupe d'un élève en qui elle voit un grand potentiel, et fait passer son propre fils en second. Le film souffre d'une certaine lenteur, et surtout ne nous montre pas vraiment ni pourquoi ni comment on en arrive au drame et la fin est assez frustrante.
Très bon film qui met à nu les sentiments et l'égo que l'on peut avoir, avec l'influence de la famille et de l'éducation, très bonnes interprétation des différents acteurs....à voir !
Voilà un film qui pour une fois nous plonge dans le monde des musiciens classiques. Nous donne à voir des efforts considérables qui doivent être consentis pour arriver au très haut niveau. Nina Hoss est parfaite dans ce rôle de femme prête à tout pour arracher à la vie quelques instants de triomphe malgré les névroses qui la rongent depuis l'enfance. Abkarian en mari aimant mais peut être une peu trop complaisant, Albinus en amant désintéressé amis peut être pas tant que ça son parfaits de naturel et de non dits en même temps. C'est Allemande ça met les pieds dans le plat, ça peut paraitre trivial parfois mais ça nous change des "pudeurs de gazelles" à la Française. J'ai lu d'autres critiques qui disent que le film ne mène finalement à rien, qu'on ne comprends pas pourquoi tout ça.
spoiler:
Pour moi l'héroïne instrumentalise tout simplement son élève pour rendre son fils jaloux, et lui donner la rage de devenir un grand soliste. Le dernier plan ou elle le regarde admirative par la porte jouer avec les autres à la fin en est l'illustration parfaite et s'il fallait en rajoute l'indifférence et le cynisme avec lesquels elle traite la mère du gamin qu'elle a déglingué complètent la démonstration.
Le film est intéressant par les névroses qu'il montre. Pour autant, il y a un côté vénéneux dans ce film qui se cache un peu pour en dire un bout sur l'Allemagne (le sourire final met très mal à l'aise). L'actrice principale joue bien mais c'est moins le cas des seconds rôles dont celui de l'amant
weihnachtsmann
L'exigence à l'aulne du renoncement.
Aimer, est-ce compatible avec la persévérance et la réussite à tout prix? Ce sont les jeunes qui vont devoir résoudre l'équation. La femme veut le meilleur mais elle ne peut pas tout. Ou bien elle finira par le comprendre comme ici par un accident.
C'est un film dur et amer. La musique demande de la préciser avant de l'expression...
Aimer, est-ce compatible avec la persévérance et la réussite à tout prix? Ce sont les jeunes qui vont devoir résoudre l'équation. La femme veut le meilleur mais elle ne peut pas tout. Ou bien elle finira par le comprendre comme ici par un accident.
C'est un film dur et amer. La musique demande de la préciser avant de l'expression...
Très bon film... alors certes par moments il y a des longueurs et parfois on ne cerne pas très bien le personnage d'Anna mais le scénario est assez bon et intense pour captiver 1h30 et c'est tout ce qui compte ! J'ai aimé assister aux cours de violon de cet enfant timide et angoissé, j'ai aimé voir cette femme dépressive ne plus savoir gérer sa vie professionnelle & personnelle et la fin est vraiment bonne & triste... un film allemand profond & torturé !
Le titre allemand signifie « prélude » car l'audition n'arrive qu'à la fin du film et, ce que l'on voit, concerne essentiellement la préparation de l'audition. Entre le professeur et son élève, la relation est complexe. Les attentes de chacun peuvent ne pas correspondre. Elle ne se satisfait pas de ce que fait son élève mais on ne sait pas ce qu'elle pense vraiment car elle ne l'exprime pas. Dans la relation qu'elle entretient avec son fils unique, lui-même violoniste en herbe, elle manque d'intuition psychologique à la différence de son conjoint.
Beaucoup de non-dits dans ce film. Trop à mon avis car il y avait moyen de donner plus de profondeur en extériorisant les attentes et les ressentis, comme a su le faire Ingmar Bergman. C'est insuffisamment développé et c'est dommage car il aurait passé un cap d'excellence.
Beaucoup de non-dits dans ce film. Trop à mon avis car il y avait moyen de donner plus de profondeur en extériorisant les attentes et les ressentis, comme a su le faire Ingmar Bergman. C'est insuffisamment développé et c'est dommage car il aurait passé un cap d'excellence.
Le récit et l’analyse psychologique particulièrement affutée d’un fiasco total, une réflexion sur le perfectionnisme et un portrait de femme trop exigeante envers ses proches comme envers elle-même. Nina Hoss est tout à fait convaincante dans ce rôle. Un film fin et efficace. A voir.
Tout le monde ne peut pas écrire ou faire un film sur l'univers de la musique classique. il n' y a aucune musicalité dans ce film (peut-être une scène). On y voit ce que l'on appelle chez les pianistes des broyeurs d'ivoire, des violonistes qui répètent à s'en faire mal des arpèges sans sens ni musicalité pour atteindre une performance technique. A aucun moment ils n'écoutent, baissent le tempo pour laisser les choses se faire.
Le monde de la musique est résumé à un affrontement avec soi-même et les autres.
Ça aurait pu être un documentaire sur certaines pratiques en conservatoire, mais certainement pas un film, une fiction. C'est un film de casseur d'ivoire d'images avec un pseudo thriller psychologique qui n'apporte pas grand chose.
Le monde de la musique est résumé à un affrontement avec soi-même et les autres.
Ça aurait pu être un documentaire sur certaines pratiques en conservatoire, mais certainement pas un film, une fiction. C'est un film de casseur d'ivoire d'images avec un pseudo thriller psychologique qui n'apporte pas grand chose.
dés le début du film au restaurant en changeant 3 fois de place
on se doute que l'on va avoir à faire à une femme assez spéciale.
outre ses leçons au conservatoire son personnage semble être
toujours en contradiction.
quand la passion devient "folie". très belle interprétation de l'actrice principale.
on se doute que l'on va avoir à faire à une femme assez spéciale.
outre ses leçons au conservatoire son personnage semble être
toujours en contradiction.
quand la passion devient "folie". très belle interprétation de l'actrice principale.
C'est quoi un bon film? Sur la qualité des comédiens de la mise en scène, l'intensité également, évidemment on pourrait dire que c'est un bon film. Seulement moi je n'ai plus du tout envie de voir des films comme ça, ça ne m'apporte strictement rien, si ce n'est la morale de cette histoire, qui dit, prenez soin de vos enfants, parlez avec eux riez avec eux, faites que chaque repas soit un moment chaleureux, chaque journée une preuve de votre amour! Au risque qu'ils deviennent criminel un jour ! Parents ne soyez pas des dragons, ils puiseront la force dans la joie que vous leur donnerez pendant l'enfance, et ils auront bien le temps de découvrir que la vie n'est pas forcément rose. Voilà l'histoire d'une professeur de musique, incapable de manifester de la chaleur et de l'amour, même si le violon est le centre de sa vie, finalement sait-elle vraiment ce qu'est la musique?Pourquoi joue-t-on de la musique, pourquoi Yehudi Menuhin, jouait-il du violon? Pourquoi aimait-on ce musicien ? Et bien parce qu'il était tout le contraire d'elle, il était tout le contraire de ce qu'elle semble vouloir faire vivre à son élève, la sévérité l'austérité l'intransigeance! Lui était la vie, la musique C'EST la vie ! Mais ici la musique est juste quelque chose de lourd, de fastidieux , de besogneux devrais-je dire ! Bien sûr la musique est exigeante et la maîtrise d'un instrument l'est tout autant, mais ce film vous enferme dans son obsession de la perfection, qui va jusqu'à la scène de torture quasiment insoutenable, où son élève excédé finit par partir en claquant la porte. La musique a perdu son rôle nourricier, son rôle épanouissant. La musique ici est comme un tombeau dans lequel on doit s'enfermer à vie!
Dans ce film les repas pris en famille sont terrifiants, consternants de morbidité, d'absence de partage d'absence de dialogue, repas ou l'absence règne, ou la vie n'existe pas, chacun se regarde d'un air presque suspicieux ! Enfin si vous voulez voir un film qui vous plombe, alors regardez ce film certes excellent sur le plan cinématographie mais étouffant et somme toute pas très enrichissant
Dans ce film les repas pris en famille sont terrifiants, consternants de morbidité, d'absence de partage d'absence de dialogue, repas ou l'absence règne, ou la vie n'existe pas, chacun se regarde d'un air presque suspicieux ! Enfin si vous voulez voir un film qui vous plombe, alors regardez ce film certes excellent sur le plan cinématographie mais étouffant et somme toute pas très enrichissant
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