Avis : Last Night in Soho - Page 6

Une intrigue originale et prenante. Film à tiroirs interprété par des acteurs talentueux. Beaucoup de plaisir à se replonger dans l'ambiance musicale des années 1960.

Rien à redire sur la forme et certaines scènes me marqueront pour longtemps. Cependant le fond m'a totalement laissé en dehors; tous les personnages sont d'un vide affligeant. C'est dommage, il y aurait eu moyen de raconter une histoire tellement belle avec ce support..

J'ai beaucoup aimé ce film. Je l'ai trouvé amusant, original : Retour dans les années 60 avec la musique et l'ambiance de l'époque. On sait tout le long du film que ca va aller crescendo vers la fin et on n'est pas déçu !
Parfois un peu long vers la fin : on a envie de sortir de ce cauchemar ! La fin est bien sûr positive. J'ai passé un bon moment.

Film très décevant. Aucune action, « horreur » quel ironie.

Des fois, on regarde un film et on sait directement quoi en penser quand on a fini. Que ce soit bon ou mauvais, on ne se pose pas forcément beaucoup de questions, car le film est d'une seule et unique teinte. Ce film ne rentre pas dans cette catégorie, il est très spécial.

Tout d'abord, parlons du cœur du film : la mise en scène. C'est sublime et splendide. Plein de couleurs quand il en faut et sobre aussi. On sent la pâte d'Edgar Wright. C'est toujours juste sans être trop. Les scènes musicales sont d'une folie passionnante. On aime ce qu'on voit à l'écran. C'est beau. C'est très marqué, mais ça reste très agréable aux yeux. Certes, les personnes qui n'aiment pas le style d'Edgar Wright ne vont pas forcément adhérer à son esthétique, mais pour autant, je la trouve moins marquée et moins soignée que d'habitude. Il s'essaie à un nouveau genre, c'est donc normal. Il ne va pas ressortir l'humour et les couleurs qui accentuent la comédie dans un film dit "horrifique" (je mets entre parenthèses, car il y a largement pire en termes de film d'horreur, vous n'aurez pas peur.). J'ai donc été un peu déçu là-dessus, mais bon, c'est compréhensible. Les plans de caméras, quant à eux, c'est un sans-faute. Chaque plan veut dire quelque chose et transmet une émotion. Notamment dans la deuxième et troisième partie du film, mais j'y reviendrai. C'est incroyable et maîtrisé. Chapeau. Mais que serait la caméra sans ceux qui l'accompagnent ?

Les acteurs jouent très bien. Sincèrement, je n'ai pas eu de mal à croire aux personnages qui sont très bien écrits. Les performances d'Anya Taylor Joy et Thomasin Mackenzie sont vraiment bonnes. Elles jouent très bien surtout dans la première partie (j'y reviendrai plus tard.) où on sent une vraie alchimie entre les deux. J'ai été très surpris. Ensuite, les musiques. C'est vraiment le point auquel je ne m'attendais pas. Évidemment, Baby Driver m'avait donné un avant-goût, mais là ! C'est entraînant et c'est beau. Ça m'a donné envie de découvrir plus en profondeur les années 60. Surtout que les musiques et l'ambiance sonore nous permettent de nous immerger réellement tout au long du film. Parlons maintenant du point qui est un peu mitigé pour ma part, le scénario.

Dans la première partie, c'est vraiment bien. C'est entraînant, on ne s'ennuie pas vraiment et on découvre vraiment l'univers. C'est frais, ça dénote beaucoup de ce que j'attendais. Dans la deuxième partie, c'est un peu plus mitigé. On rentre dans le côté un peu horreur, mais on perd le sens, je trouve. Il trahit tout ce qu'il a mis en place au début pour nous surprendre. C'est bien fait, je ne dis pas, mais j'ai du mal. Peut-être qu'il y avait quelque facilité scénaristique et des éléments qu'on avait vu venir, mais bon, je suis sûrement trop tatillon. Et puis, malgré quelques scènes stressantes, je n'ai pas réellement eu peur juste un peu de stress. Mais la troisième partie… C'est fou. Je me suis replongé dans le film et je ne m'y attendais pas du tout. Je ne veux rien dire, mais sincèrement, c'est très beau. La fin est très belle. On retrouve ce qu'on nous avait servi au début (pas de la même manière, mais avec la même maîtrise). J'ai adoré la dernière partie un peu horrifique (sans faire réellement peur non plus) avec un dénouement à couper le souffle tout en restant en accord avec ce qui a été développé durant le film.

Pour conclure, je dirai que c'est un très bon film. Malgré quelques défauts, j'ai passé un excellent moment et j'ai été agréablement surpris. J'ai eu du mal à le noter, car le scénario nous expose des faits sans prendre parti. C'est à nous de nous faire notre propre avis. C'est troublant et ça demande de la réflexion. Le film se finit évidemment, mais nous laisse penser à son thème et aux actions des personnages (sans spoil toujours). Je le regarderai une deuxième fois (dans un ou deux ans sûrement) avec plaisir pour approfondir ma réflexion et voir comment je perçois les choses dans le futur. C'est un film qui marquera plus par son message que par son scénario.

Le film est excellent à tout point de vue : mise en scène, scénario, thématique abordée, interprétation, musique, rythme, photographie... une énorme claque !!!

Ce film est absolument réussi en quasi tout point, le scénario est super efficace, la réalisation au petit oignons, les personnages attachant et charismatique. Les références au Giallo de Dario Argento sont maîtrisées, mais le film manque malheureusement d'émotions. Si vous avez l'occasion de le voir, n'hésitez pas.

Première claque avec une reconstitution flamboyante et fascinante mais aussi et surtout grâce à des décors aux couleurs chatoyantes, aux strass, à la lumière, à une immersion jouissive qui ne peut que donner envie d'y être. Par contre les deux scénaristes ont voulu une héroïne forte qui annonce la libération sexuelle des années 70, sur ce point on ne peut que chercher le lien tant le destin de Sandie est loin d'avoir un rapport avec une quelconque liberté (?!). On est subjugué par Sandie, l'ébullition de Soho attise l'imaginaire, on adore les reflets et les jeux de miroir, puis arrive l'instant où soudain le film vire vers quelque chose de plus malsain, l'angoisse monte doucement mais sûrement avec un suspense solide... qui ne dure malheureusement pas assez longtemps pour satisfaire un récit qui demandait bien plus d'effort sur ce point. C'est alors le début de la fin. Les cartes sont jetées, et la fin devient une explosion de violence qui ne paraît pas anodine tant on ne voit pas pourquoi le "méchant" jouerait une dernière carte aussi stupide qu'inutile. En conclusion malgré une vraie inspiration et des personnages intéressants, très et trop vite le réalisateur s'engonce dans une série B aux ingrédients éculés. Quel dommage...
Site : Selenie

Un nouveau coup de maître de la part d’Edgar Wright qui avec cette histoire de fantôme des Swing Sixties fait preuve d’une grande maestria dans sa mise en scène. Son film est certes d’une grande beauté plastique mais son sous texte sur la nostalgie d’une époque que l’on a pas vécu et que l’on regarde forcément d’une manière biaisée m’a beaucoup plu. Car à la suite de la vision fantasmée de la première partie va peu à peu s’installer un giallo cauchemardesque ou les personnages vont perdre leur innocence. Un film sur le rêve, la création et surtout sur les illusions perdues d’une beauté incroyable et d’une maîtrise totale.

Il n’y a plus rien à prouver du côté d’Edgar Wright et pourtant, son style continue de fasciner. Le temps de la trilogie Cornetto est loin derrière lui et le cinéaste ne peut pourtant pas s’empêcher de jeter un œil derrière son épaule. La nostalgie aura sa part du gâteau et du spectacle dans sa derrière œuvre, sorte de continuité à son « Baby Driver », où il fait danser sa playlist au montage. Il repousse de nouveau les limites de son rythme enjoué, mais pour justement aborder le contrepied de cette euphorie, qui fait à la fois sa fortune et sa perte. Secondé par Krysty Wilson-Cairns (1917) au scénario, il façonne son récit entre deux mondes, qui se répondent spirituellement et qui partagent une douleur, plus proche du physique et du mental.

Eloise (Thomason McKenzie) est une héroïne que l’on connaît suffisamment pour comprendre qu’elle va trébucher et gaspiller de l’effort afin de subsister au-delà de son patelin rural, qui n’a rien à voir avec la capitale londonienne. L’apprentie téméraire styliste se fait marcher dessus par ses camarades, la poussant à s’isoler dans le quartier de Soho, sorte de bulle temporelle des sixties. Et c’est à partir de là qu’on verra venir le cinéaste britannique, prêt à démontrer son amour profond à cette période et à la ville. Comme Eloise, il fantasme sur le passé et nous donne l’occasion de l’explorer à travers les yeux de cette dernière, ne sachant plus distinguer le rêve du cauchemar. La limite s’expose donc un peu plus lorsque la demoiselle évolue dans un labyrinthe référencé, de Clouzot à Argento, en passant par Polanski. Un jeu de symboles et de teintes nous renvoie à d’autres œuvres, dont on rend hommage avec une aisance mortelle.

Malheureusement, il existe un petit remous dans ce vertige. Techniquement impeccable et implacable, il continue de surprendre avec des effets les plus simples et les plus fantasmagoriques, en pensant fortement à une scène de danse, au zénith de son art. Mais lorsqu'on apprend qu'il souhaite investir les codes de l'horreur, avec le prisme musical qui l'anime, on attendait quelque chose de spécial et de personnel. C’est le cas, c'est un film d'auteur assumé, qui s'embourbe un peu trop dans sa mise en scène et autres jeux de miroir sur-explicatifs. Le frisson n'est pas toujours de rigueur, même s’il y a quelques situations qui ne manquent pas de filer les chocottes pour autant. Ce genre d’avertissement s’adresse autant à notre époque, qui sirote la vibe des années 80 jusqu’à en perdre nos repères et la raison. C’est ce qui arrive à Wright, décidant de passer outre cette barrière dans le but d’expérimenter, encore et encore. Le pari blesse alors plus souvent qu’à l’accoutumer, passé la première partie, aguicheuse et envoûtante.

Sandie (Anya Taylor-Joy), incarne ainsi le glamour qu’Eloise choisit comme modèle d’étude et comme modèle féminin. C'est l'histoire de femmes actuelles et de la misogynie qui sévie entre deux époques colorées, mais surtout d'une passion, celle d'une ambition toxique et amère, dans le showbiz de la chair féminine. Ce n’est pas Matt Smith ou ses homologues masculins qui gagneront à hanter ces « promising young women », elles-mêmes devenues leur propre fantôme, si l’on a constamment un coup d’avance sur les protagonistes. Le message est alors flou ou tapi dans l’obscurité, faute d’une écriture exigeante pour un scénario plus complexe. Les freins se superposent ainsi, jusqu’à ce que « Last Night In Soho » devienne aussi anecdotique que honteusement psychédélique.

Un drôle de voyage entre le swinging London et celui d'aujourd'hui. On est plongé dans cette histoire vite mystérieuse et envoûtante. Comme beaucoup de films d'Edgar Wright, le film est malin et astucieux, mais n'arrive pas à "dramaturger" son histoire. On aurait du être plus effrayé, plus dans la tête de l'héroïne, plus dans les enjeux. Au lieu de ça, on est dans un film de petit malin, avec une bande son reorchesté chaleureuse (une reprise de I got my set on you de George Harrison , version sixties). Le film se fait même répétitif quelque peu. Un mot pour citer le charisme absolu d'ana Taylor Joy qu'on suit, elle, avec passion.

Film très inégal d' Edgar Wright, la réalisation est très soigné comme à son habitude ainsi que la photographie et les lumières mais le tout retombe comme un soufflé assez rapidement. La première partie du film, dans le Londres des années 60, nous embarque dans un tourbillon coloré et musical, puis la deuxième partie sombre dans le grand guignols assez maladroitement et surtout les twists ne font pas dans la subtilités, prévisibles à des km ils sucites guères d'émotions. Dommage car au finale le scénario n'a pas grand-chose à raconter. Les musiques quand a elles sont pour la plupart très bonnes mais pas toujours bien placées et parfois forcés tous comme sont précédents long-metrages Baby drivers. Il y'avais sûrement matière à faire mieux.

Un des films que j’attendais le plus en 2021. J’ai vraiment passé un bon moment au cœur de Soho accompagné de la jeune talentueuse Thomasin McKenzie et l’incroyable Anya Taylor-Joy. Une histoire originale dont la réalisation est plutôt soignée, les mouvements de caméra sont structurés et la nuance des couleurs est bien menée avec des musiques plutôt bien choisies pour nous plonger davantage dans l’ambiance des années 60. Ce que j’ai le plus aimé dans cette production c’est l’idée du voyage dans les années 60 dans la ville Soho à Londres, le mystère qu’essaye de percer Eloise entourées de question sans réponse dont elle essaye désespérément de trouver un moyen de comprendre. Je recommande ce thriller avec quelques scènes bien turbulentes. Le retournement de situation à la fin est convenable !

Je pensais voir un film d'horreur classique, j'y ai vu un excellent thriller avec une partie horreur bien dosé. Trés bonne surprise.

Film fantastico-horrifique virtuose!
On ne comprend la dualité des 2 femmes qu'à la fin, et tout le film entretient nos interrogations.
Les scènes virtuoses se succèdent, avec une bande son des années 60 : Cilla Black, James Ray, Sandie Shaw,...
On la croit schizophrène : cf. les hallucinations Halloween, fuite en long plan-séquence poursuivie par des fantômes menaçants, tuerie au poignard dans la chambre, poursuite dans l'escalier au milieu de l'incendie de l'immeuble,...
L'étoile manquante correspond à une fin trop démonstrative...