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Shephard69
287 abonnés
2 259 critiques
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2,5
Publiée le 23 octobre 2022
Encore un film d'Edgar Wright que je découvre sur le tard et probablement son film qui m'a le moins emballé jusqu'à aujourd'hui. Un thriller d'épouvante qui prend la forme d'un émouvant hommage au giallo italien des années 60 et qui aborde des thématiques classiques du genre avec les jeux de miroirs et le dédoublement de personnalité. Une oeuvre, comme pour "Baby driver" à la mise en scène très musicale, une bande originale sixties absolument géniale mais un ensemble au final sans grande surprise et qui ne m'a pas mis une claque émotionnelle comme le réalisateur anglais avait réussi avec sa précédente sortie ou avec "Scott Pilgrim" par exemple. Un peu déçu quand même.
Visuellement, c’est très beau et plein d’effets de réalisation très originaux et, musicalement, c’est très entrainant avec une bande originale des sixties, « Downtown » de Petula Clark en tête, mais surtout le scénario est alambiqué à souhait : c’est un mélange de « Dead Again » (1992) et de « Passé Virtuel » (The Thirteenth Floor, 1999) à la sauce de Edgar Wright, scénariste & réalisateur émérite de « Baby Driver » (2017). Quel casting jusque dans les seconds rôles (Diana Rigg et Terence Stamp, excusez du peu) ! Malheureusement, avant le dénouement, le rythme faiblit un peu mais c’est quand même très très bien. Sans oublier le générique de fin entrecoupé de vues du quartier !
La mise en scène de cette plongée temporelle d’Edgar Wright dans le Swinging London est richement illustrée et musicalisée. Une efficacité pas aussi présente dans la construction de l’intrigue. Il faut en effet du temps avant que les éléments ne se télescopent enfin, mais une fois au cœur d’un excitant tourbillon psycho-fantasmagorique, l’intensité s’installe mais elle retombe comme un soufflet au moments des séquences finales. Un bémol que vient contrebalancé, en partie, les convaincantes interprétations de Thomasin McKenzie et d’Anya Taylor-Joy. A noter aussi que « Last Night in Soho » restera l’ultime film de Diana Rigg.
Un excellent film qui passe du drame au fantastique pour finir en épouvante. Une ambiance londonienne super bien rendue, la ville fait aussi un personnage. Une bonne intrigue qui apporte une conclusion étonnante. Excellentes actrices et acteurs !
Chaque soir, Ellie, une étudiante en mode ayant quitté sa campagne natale pour la ville, est plongée en rêve dans le Swinging London des sixties où elle vit la vie de Sandie, une starlette qui se voit chanteuse dans les plus grands cabarets. Les éléments des rêves vont peu à peu se mélanger à la réalité, menaçant la santé mentale d’Ellie dont la mère, folle s’est suicidée quand elle était toute petite. Edgar Wright, déjà réalisateur d’un très surprenant « Baby driver » prend son temps pour faire basculer son film, puis dans son dernier tiers avec la reprise fabuleuse de « Downton », tout va s’accélérer et basculer dans l’horreur graphique faisant fortement penser à Mario Bava et surtout à Dario Argento sur certains plans conférant à l’ensemble de ce métrage les allures d’un produit envoutant pas comme les autres.
L'homme est toxique. C'est en tout cas ce qui se dégage d'abord de ce film de genre qui bluffe avec une partition glam puis s'enfonce dans le thriller onirique aux accents de giallo. En miroir. Sur deux époques. Ouf. Un bonheur de cinéphiles. Le duo McKenzie/Taylor Joy est incroyable et la réalisation de Wright est fine et riche, sur une partition aux petits oignons.
Film assez spécial. On comprend un peu tard à mon goût le scénario et vers quoi on nous amène. Je pense qu'il aurait pu être mieux exploité. Les acteurs sont bons par contre, ce qui rattrape le reste. Pas un film marquant.
Étrange et séduisant, ce film met du temps à démarrer. La musique et les actrices d'exception nous emportent au temps du swinging London où tout n'était pas rose bonbon. Je suis restée à la lisière de l'émotion, je n'ai pas été embarquée, mais le spectacle me reste encore en tête comme si j'avais voyagé dans le temps.
Malgré un début prometteur, le film s'enlise dans une trame assez médiocre, trop explicative et pas assez crédible. On ne lui demandait rien pourtant... Visuellement, ça claque autant que ça fatigue! On use de ressorts onirico-horrifiques, tendance giallo, à outrance et forcément, ce qui pouvait pouvait constituer une bonne surprise au départ, devient lassant et répétitif. Le film vaut surtout pour son superbe, et inédit, duo de jeunes actrices, qui méritait mieux qu'un film pas désagréable mais superficiel et prétentieux!
Un vrai film de cinoche: horreur, action, fausses pistes, coloré, paillettes, caméra virevoltante, jeux de mise en scène (les miroirs!), rythme, twists, bande son incroyable, comédie musicale (scène de danse incroyable tournée en temps réel sans effets spéciaux), fantômes... Malgré tous ces ingrédients multiples qui pourraient en faire un film foutraque, "Last Night in Soho" assure de bout en bout son délire et sa schizophrénie pleinement assurés. Techniquement parlant, le film impressionne par sa maîtrise de mise en scène, ses couleurs et son rythme. Son scénario nous embarque dans de multiples cheminements et des directions toujours surprenantes. Jolies interprétations duellistes de deux actrices formidables (T.McKenzie - A.Taylor-Joy). E.Wright continue ici de nous bluffer par ses délires visuels et fantasmagoriques, par sa malicieuse envie de faire du cinéma et de nous la partager.
Virtuose, Edgar Wright livre son film le plus mature et le plus abouti avec ce thriller psychologique hypnotisant qui nous plonge dans un cauchemar éveillé, illuminé par un magnifique duo d'actrices. Critique vidéo : https://youtu.be/F0FoyDDx4gY
Réalisé par Edgar Wright, « Last Night in Soho » est un excellent thriller horrifique et fantastique. Un film à la fois contemporain et d’époque qui réussit à nous transporter au cœur des années 60 à Londres avec une histoire captivante, des personnages attachants, une mise en scène magistrale et un casting brillamment porté par Thomasin McKenzie et Anya Taylor-Joy. A ne pas manquer !
Mon avis complet, sans spoilers : https://mediashowbydk.com/2021/11/03/critique-film-last-night-in-soho/
Ne vous fiez pas à la banale étiquette de “Film d’horreur” (même psychologique), ‘Last night in Soho est tellement plus que ça. Il s’appuie sur la ficelle, qu’on connait par coeur mais qui produit toujours son petit effet, du canal de communication temporel entre deux époques et deux personnes pour se livrer à un exercice de style assez fascinant, dans lequel Eloïse, une jeune styliste qui a des difficultés à s’habituer à sa nouvelle vie londonienne, se glisse toute la nuit dans la peau de Sandy, une aspirante chanteuse déterminée à se faire sa place au soleil dans l’ébullition du Swinging London. A mesure que ces expériences oniriques se multiplient et que la confusion entre rêve et réalité s’installe, le passé resurgit et vient contaminer un présent déjà anxiogène. ‘Last night in Soho’ ne recourt jamais au procédé du jump-scare comme un banal film de franchise hollywoodien : il concentre ses efforts et ses effets sur l’évolution croisée d’Eloise, dont il est établi dès le départ qu’elle possède une sensibilité médiumnique, et de son alter-égo nocturne du passé. L’excitation de la découverte s’estompe rapidement et Eloise se retrouve en proie à la solitude, à un sentiment confus de menace et la conviction d’être incomprise à mesure que sa réalité se lézarde tandis que les lumières, la flamboyance et la furia pop du Londres des Sixties laissent peu à peu apparaître l’envers du décor, le glamour ne servant que de mince façade au sordide. Si les personnages sont bien campés, l’enquête criminelle sur deux époques que mène Eloise est tarabiscotée dans le mauvais sens du terme, elle semble parfois tirée par les cheveux et la conclusion s’avère même franchement laborieuse, en plus de sa morale assez trouble (mais ce n’est pas forcément un mal de ne pas obéir aux critères moraux tacites du moment)…mais Edgar Wright est avant tout un fétichiste, qui a pris son pied comme jamais à reconstituer, côté arrière-cours sinistres, une époque prétendument lumineuse, festive et idéalisée de tous. Comme ‘Scott Pilgrim’, comme ‘Baby driver’, ‘Last night in Soho’ laisse un peu sur sa faim si on en espère une mécanique narrative implacable mais à condition de lâcher prise, on se laissera emporter sans problème par la beauté sidérante de son décorum vintage et la virtuosité toujours intacte de son maître d’oeuvre.
Ce réalisateur est vraiment à suivre de très près. Après Baby Driver ce film nous plonge au coeur de Londres dans une histoire qui aurait plu à Brian de Palma . Photo soignée et superbe belle utilisation de la musique et un vrai suspense. Un très bon film de genre mais un bon moment de cinéma.