Passé le début ou l'on attend avec impatience le déroulement de l'histoire , la frustration arrive car il ne se passe quasiment rien durant tout le film. De plus , pas de découverte de la culture mongol en plus depuis urga donc pas d’intérêt pour le public européen.
Film étonnant, où on ne se sent pas si éloigné du documentaire… Des scènes fortes, insolites et surtout le chef opérateur fait des miracles: Aymerick Pilarski: des plans larges avec des paysages ou des lumières ou éclairages à couper le souffle…..
Là où je suis moins enthousiaste, c’est sur le scénario…..il faut se laisser porter par le charme…… mais il manque une « histoire »
Film très très très lent mais intéressant quand même, heureusement qu'il y a la bergère, qui apporte humour et fraicheur dans cette histoire policière qui n'en est pas une ! Les échanges entre les personnages sont drôles. La scène du jeune policier en train de danser comme un possédé dans la steppe sur du rock mongol est un régal !
Bon, qu'on soit clair : le film de Quanan Wang est lent, très lent, mais, à mes yeux en tout cas jamais ennuyeux. Un film délicieux, d'une grande douceur, d'une grande beauté avec une indulgence merveilleuse pour le genre humain - en particulier pour les femmes. Elles rusent comme elles peuvent dans une société patriarcale d'une grande brutalité (une femme a été assassinée et jetée dans la steppe, nue et livrée aux loups parce qu'elle était soupçonnée d'infidélité...), face à des hommes cependant attendrissants, craintifs devant les femmes, naïfs... La bergère accueille dans sa yourte les agneaux et le veau nouveau-né, elle monte un merveilleux chameau de Bactriane digne des Mille et Une Nuits, ce qui nous vaut des images d'une beauté saisissante. De la nature sauvage, immense steppe balayée par le vent dans le coucher de soleil. Les plans sont tous beaux, un train s'éloigne emportant l'aimée vers la capitale, dans une diagonale traversant lentement la nature déserte derrière lui - après un adieu riche de promesse quoique très pudique. Et puis, on y découvre une bande originale d'une merveilleuse hétérogénéité passant de Elvis Presley au groupe mongol Morin Khuur, maître absolu de la vièle "à tête de cheval". A voir pour qui veut rêver et s'attendrir devant la grandeur et la fragilité du genre humain.
Très beau film, avec un scénario prétexte à des portraits de personnes (la bergère est une vraie bergère). On ne s'ennuie jamais, malgré la durée d'1h40. On aimerait le voir sur un écran de grande taille et en 4K...
Un ovni chinois qu'on s'étonne à découvrir de séquences en séquences. Un très beau film sur le passage d'un temps qui semble suspendu où la question du destin des hommes se dévoile par bribes poétiques.
La femme des steppes, le flic et l’œuf…le titre du film évoque une fable de La Fontaine… les premiers plans nous projettent en terre inconnue…. Dans une steppe herbeuse, les phares d'une voiture trouent l'obscurité…c’est la police …elle a été appelée parce que l’on a découvert en pleine steppe le cadavre d’une femme inconnue et dénudée… un loup rode… Un policier novice, un bleu de 18 ans, est désigné pour monter la garde sur les lieux du crime. Dans cette région sauvage, une jeune bergère, malicieuse et indépendante, vient l’aider à se protéger du froid et des loups. Elle lui réchauffera le corps grâce à un bon feu de bois et une nuit d’amour à la belle étoile, les deux tourtereaux adossés à l’hiératique chameau de la bergère…. Le lendemain matin, les collègues du policier reviennent, l’enquête reprend son cours, la bergère retourne à sa vie libre mais quelque chose aura changé…. Mais l’enquête n’est pas le sujet de ce faux film noir, où même le prétendu criminel semble ne rien comprendre à ce qui se joue ici. C’est autre chose que, dans une lumière et un silence d’avant l’humanité, raconte Wang Quan’an : le passage de la vie à la mort, la réincarnation et l’immémoriale sagesse des femmes qui vivent seules sous des yourtes, dans une steppe où la nature est plus forte que la culture. C’est à la fois philosophique et comique, réaliste et abstrait, clair et obscur. Le film a été tourné en seulement vingt jours et en Mongolie « extérieure » pour ne pas avoir à faire à la censure chinoise qui par le passé lui avait valu six ans d’inactivité…… Il est somptueux…la photo est signée d'un chef opérateur français, Aymeric Pilarski. Chaque plan est composé comme un tableau vivant que le passage du temps vient modifier au gré du souffle du vent et des changements de lumière, filmé le plus souvent en plans larges, calés sur l’immensité dorée de la steppe, surmontée d’une voûte céleste filmée sous tous ses états, orageux, couchers de soleils rougeoyants… et à chaque plan cela vibre et cela chante. Les lumières et les sons, les mouvements et l'immobilité, les corps et les voix même si les personnages sont peu loquaces…… Petit à petit, par épisodes inattendus, émerge le motif principal de l'indépendance d'une femme aussi insoumise aux exigences du monde traditionnel dont elle est issue qu'aux contraintes de la modernité … Véritable héroïne, bergère et guerrière, amante et amie, la très peu loquace figure centrale de ce film de peu de mots et d'immenses affects trace pas à pas son chemin ….Et surprise , ce personnage central est interprété par Dulamjav Enkhtaivan, une authentique bergère mongol qui joue un rôle proche de sa vie quotidienne… quelle performance !! L’autre « personnage » central du film est la nature mongole avec des chevaux sauvages qui traversent la scène, des agneaux, des vaches, des loups et aussi un chameau majestueux. C'est visuellement sublime - …
Des hitsoires simple. C'est très bien filmé, je me suis tout de suite senti en Mongolie. Les lumières sont superbes. Les sous-titres sont très bien traduit. Dommage que le casting fasse une part aussi belle au mongol de mongolie intérieur. Avoir pour les lumière, le dépaysement proche de la réalité.
Attention, cet avis contient ce genre de: spoiler: selon la critique du site rts.ch, le titre orginal signifie "l'oeuf du dinosaure fossilisé". Avec un titre pareil, c'était pas vendable.
Alors forcement quand on me colle une bande-annonce avec une musique de western, l'étendue des steppes, une femme qui tire au fusil, le mot "flic" dans un titre qui fait furieusement pensé à 'le bon, la brute et le truand", des plans avec des gens qui posent et que le-dit film est tamponné des étiquettes des genre "comédie" et "policier", j'ai naïvement caressé l'idée d'avoir à faire à une sorte de western kaurismäkien. Bravo aux marketeux qui ne reculent devant aucun travestissement pour vendre leur "pépite". Dès les premières scènes, on comprend que le film n'est pas un western décalé mais plutôt un documentaire terre-à-terre sur l'élevage des yaks dans les plaines de Mongolie. Les plus enthousiastes trouveront que le réal déploie des trésors d'inventivité pour imposer un autre rapport au temps. Je n'en dirai pas plus pour ne rien divulgacher. Notez toutefois que j'ai excellemment bien dormi (d'où les 5 étoiles). Quant la beauté folle du film vanté par les critiques...ma foi, les quelques fois où j'ai relevé le nez, c'était pour voir un énième plan 1/3 terre, 2/3 ciel avec des silhouettes se découpant en ombres chinoise. Parce que le ciel, c'est grand, tu comprends... Vu la nunucherie des quelques dialogues que j'ai capté, je n'ai pas raté grand chose. Bref, le film idéal pour se reposer en milieu climatisé.
un film magnifique, entre contemplation de la steppe sous toutes ses couleurs et recherche de l'amour par une bergère...Le plan séquence initial donne le "la" du film...Le film nous parle d'un monde qui s'éteint, celui des hommes des yourtes...Il fait le parallèle (avec beaucoup de poésie), avec l'extinction des dinosaures....Les dialogues sont minimalistes, la musique aussi avec une scène admirable du jeune soldat écoutant son smartphone dans la nuit profonde...Le film nous appelle à des rencontres originales, la bergère, les militaires, l'hôpital...Il nous berce au rythme d'un chameau géant (deux fois plus haut qu'un cheval) majestueux et rassurant, sorte de Dieu protecteur, dont la silhouette à deux bosses défie l'horizon, voire la nuit.....C'est un film didactique sur la vie en Mongolie, sur la pureté du monde...Et Mon Dieu qu'on s'y retrouve dans cette steppe dans la pureté du monde, parmi ces paysans hors du temps, hors de la civilisation....Si la vie moderne vous agresse parfois, ce film vous montre l'autre face et ne peut vous faire que du bien...J'ai adoré....