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Nyork67
2 abonnés
2 critiques
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2,0
Publiée le 10 septembre 2020
La présentation était alléchante, les 45 1ères minutes assez captivantes, originales avec de belles images mais rapidement l'impatience s installe et demeure jusqu'à la fin puisque il ne se passe plus rien. Dommage
un film contemplatif, dont l'intrigue n'est qu'un mince prétexte pour montrer les beaux paysages de la steppe et des portraits de personnages. Je me suis un peu ennuyé au début puis j'ai apprécié ce rythme lent et découvrir cette région si lointaine.
Il est difficile de noter ce genre de films, tant ils sont éloignés de nos codes et nos références filmiques. Noter c'est obligatoirement intégrer dans une hiérarchie induite, un comparatif. Mais cela fait du bien de vivre des moments à part. Comme souvent dans le cinéma asiatique, le rapport au temps, le rythme et le montage nous plongent dans une autre dimension qui peut déstabiliser mais qui finit par nous bercer et nous absorber. Des images et une lumière magnifiques sans jamais tomber dans l'hyperbole ou l'épique, comme le décors de leur vie vraie à eux qui finalement ressemble tant à la nôtre. Les personnages ou plutôt les rôles, la bergère, son ex-mari, le jeune policier, etc, partagent avec nous cette tranche de vie à la fois dure et dérisoire avec une forme de légèreté qui contraste avec la dureté de leur quotidien. Une bande son qui alterne entre des silences qui ne font que renforcer la grandeur des prises de vue, des musiques occidentales qui sonneraient presque anachronique pour finir dans l'envoûtement des chants diphoniques mongol. Un joli et inclassable moment de cinéma qui peut perturber, nous dépayser sans jamais tomber dans l'exotisme.
L’émotion d’une plaque d’égout en pleine steppe. La poésie de couchers de soleil sur plaines de Mongolie tristes à mourir. Le suspense d’un thriller aussi grisant que la recherche ... de l’assassin d’un moustique en plein été. Bref je me suis tellement ennuyé que je me serais plus enthousiasmé à chercher des allumettes pour garder mes yeux ouverts.
Bien filmé, atypique et....... Looonnnnnggg. Le réalisateur parvient un peu trop bien à nous faire ressentir la lenteur de vivre qui règne dans ces steppes mongoles désertiques.
Evidemment, on se doute qu'il ne va pas s'agir d'un film d'action concurrençant le dernier Marvel mais ça reste quand même très lent. Pour ne pas dire ennuyant. J'ose pas. Il y a quand même du bribe de poésie dans ce film où l'on finit par s'attacher aux personnages.
Comme le titre l’indique, le personnage principal est une éleveuse mongole de moutons, bovins et chevaux qui vit seule dans une yourte en pleine steppe et se déplace en chameau. Le film comprend 2 parties, l’une où elle prend sous sa protection (vis-à-vis des loups) un jeune flic (18 ans) chargé de surveiller pendant une nuit glaciale le cadavre dénudé d’une femme et l’autre où son ancien mari vient l’aider pour abattre un mouton et participer au vêlage d’une vache. Grâce au chef opérateur français Aymeric PILARSKI (sinophone et dont c’est le 3e film), la photographie est magnifique avec de longs plans séquences fixes (dont le réalisateur abuse néanmoins, usant peu des plans rapprochés et des gros plans) magnifiant la steppe mongole et son immense ciel bleu. Malheureusement, c’est lent et la 1ère partie (spoiler: jusqu’au départ en train de la stagiaire flic pour Oulan-Bator ) se suffisait à elle-même (magnifique séquence surréaliste où le jeune flic danse dans la nuit en écoutant « Love me tender » diffusé par son téléphone portable qu’il agite comme dans un concert d’Elvis Presley). La 2nde partie est moins intéressante car trop longue, faisant attendre la fin du film avec impatience. Cela rappelle d’ailleurs l’ambiance de « Il était une fois en Anatolie » (2011) de Nuri BILGE CEYLAN, film long et lent. Le réalisateur veut traiter trop de thèmes à la fois : relations dans le couple, l’initiation sexuelle et le passage à l’âge adulte, le désir d’enfant.
comment flinguer un film en allongeant chaque plan. Dommage, le film est presque parfait, hélas le réalisateur ou son monteur laisse systématiquement les plans s'éterniser un peu trop longtemps, la poésie disparaît et l'ennui pointe son nez.
Je n'aime pas dire très mauvais, certains ont aimé sans doute. Mais quel ennui, des plans trop longs, scénario très léger....Je suis restée parce que je pensais que ça démarrerai éventuellement.....
Je ne remercie pas l'émission Le masque et la plume dont la critique enthousiaste m'a incitée à voir le film. Je me suis ennuyée à mourir. Quand je voudrai voir un documentaire sur la Mongolie j'irai en voir avec des paysages plus époustouflants que cet horizon entre steppe et beaux ciels certes. Une arnaque de mon point de vue.
Révélé à la Berlinale, « Le Mariage de Tuya » a permis à son réalisateur de nous amener dans les steppes d’une Mongolie rurale et silencieuse, malgré les drames qui y prennent place. Aujourd’hui, Quanan Wang revient sur ces terres désertiques et nous promène de nouveau, cette fois-ci dans une démarche encore plus contemplative. Impossible de l’éviter, le visionnage résonne comme une méditation spirituelle sur le cycle de la vie et un rapport permanent qui oppose la terre et le ciel. L’environnement s’exprime de lui-même, mais sans être habité d’une énergie. On ressent tout simplement de la vie, là où l’extinction nous rapproche de notre destinée, scindant alors le corps et l’esprit.
Ce ne sera pas à la portée de tous, ce ne sera pas au goût de chacun, car Wang s’est investi dans une fausse croisade policière et même humoristique. A tort ou à raison, la réponse est ailleurs. Il mise avant tout sur la composition de son cadre et de l’aspect sensoriel qui en découle, dès lors qu’il place des personnages qui batifolent sans que l’on ne sache vraiment pourquoi. Ceux-ci vivent l’instant et c’est justement à travers des banalités que la réflexion se met en marche, incitant ainsi le spectateur à prendre du recul sur les thématiques de la cohabitation et de l’instinct animal. Au plus proche de la nature, de la terre et des cieux qui ornent tous les horizons, le réalisateur chinois prend également le temps de brosser son personnage féminin, forte, indépendante et symbolique. Il y a donc besoin de cette bergère (Dulamjav Enkhtaivan), besoin qu’on lui associe l’amour comme une seconde arme et l’œuf pour la postérité.
Le film épouse alors, avec une puissance envoutante, une poésie tantôt singulière, tantôt grossière et c’est ce qui rend l’étrange plus absurde. Et à force de confronter deux contraintes, des motifs apparaissent. Lorsque le ciel domine la terre dans les plans fixes, la parole est donnée à ce no man’s land qui hurle la solitude, mais qui la vie bien. Le cadavre qui ouvre l’intrigue serait alors la parfaite symbiose entre l’angoisse omniprésente et la beauté d’un corps nu, rendu à la nature, rendu à cette matriarche du désert qui voue quasiment un culte à la réincarnation, malgré elle et malgré les hommes qui l’entourent. Elle témoigne d’ailleurs de l’existence par le biais de la mort et de la naissance, deux étapes-clés qui se répondent et qui se rejettent naturellement.
Et quand bien même l’exercice peu avoir ses limites, Wang pense à renouveler ses plans et donc sa mise en scène afin de mieux exprimer le mariage entre le sucré et le salé, car il ne s’agit ni d’un polar, ni d’une comédie, mais simplement d’une histoire d’amour qui traverse le Âges. « La Femme des steppes, le flic et l'œuf » (Öndög) nous rappelle que nous sommes les « dinosaures » de notre époque, des fossiles en devenir, mais également des figurants pour cette espace indéfiniment grand, oppressant et hostile. Chaque entité aura bien un rôle, mais le décalage entre le fond et la forme chamboule déjà un équilibre rompu, à l’image d’un cadavre qui trouve ironiquement sa place dans ces steppes sauvages et intemporelles.
Une touche de polar (tendance comédie policière), une valeur documentaire, un portrait de femme, un petit roman d'apprentissage, des considérations façon "fable philosophique", un exercice de style… Il y a tout ça dans ce film paradoxalement minimaliste. Objet unique, déroutant et séduisant, pour peu que l'on soit sensible aux narrations un tantinet décalées voire absurdes, et aux esthétiques très graphiques. Côté narration, le film amorce une intrigue-enquête, puis se barre ailleurs avec une désinvolture amusée et amusante, préférant les vivants aux morts, sondant les solitudes et les désirs… Côté esthétique, c'est le registre contemplatif qui domine, dans un extraordinaire décor de steppes, apothéose du vide, captée par un travail de photographie remarquable : tout en horizontalité et en plans souvent fixes, entre le bleu du ciel (immense) et le jaune de la terre. Autres atouts du film : la BO (avec notamment un délicieux "Love Me Tender" qui retentit dans le contexte le plus désolé qui soit…), la présence d'un dromadaire joliment poilu, une scène d'amour improbable et quelques virées en moto en mode Easy Rider mongol.
« La Femme des steppes, le flic et l'œuf », voilà un titre à coucher dehors et ça tombe bien car nous voilà transporté dans l’immensité des steppes de Mongolie autour d’un feu de camp ! Aymerick Pilarski nous livre de bien belles images, la plupart des plans sont fixes, filmés au grand angle, qui capturent avec brio le vent et les changements de lumières dans l’immensité d’un paysage qui aurait été trop statique sans cela. C’est dans ces véritables tableaux que l’on retrouve quelques hommes vêtus de noir et une femme piquante et colorée jusqu’aux joues. Dulamjav Enkhtaivan, qui est une véritable bergère malicieuse dans la vie de tous les jours, campe son personnage à la perfection par son naturel pétillant. C’est l’épice dans une soupe qui serait trop plate sans elle. Quanan Wang commence par un style presque documentaire sur fond d’intrigue policière qui est vite tuée dans l’œuf justement ! Une fable prend le pas avec beaucoup de mysticisme, de passages de médiation sur le cycle de la vie et de la mort, sur la place de l’homme et son rapport avec la nature. Le tout est livré avec une poésie dépaysante et des passages comiques aussi inattendus qu’excellents. Cette balade doucereuse, malgré l’hostilité des éléments, est unique et s’appréciera pleinement pour peu que l’on sache prendre le temps et que l’on accepte les nombreux passages contemplatifs.