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AZZZO
302 abonnés
810 critiques
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3,5
Publiée le 8 mai 2019
Dans ce film, Téonar Strugar Mitevska ridiculise le patriarcat qui continue d'étouffer son pays, la Macédoine, entretenu par une religion plus païenne qu'orthodoxe, plus superstitieuse que spirituelle. Le propos est intéressant mais on peut cependant regretter que l'offensive contre les archaïsmes ait été lancée de front. Il y avait moyen d'être plus subtil et de se passer de cette journaliste dont l'unique rôle est d'expliquer ce que tout le monde a déjà compris. Certaines scènes sont également trop longues mais il faut souligner le talent de cette réalisatrice audacieuse.
Cela n'est pas tous les jours que nous est donné la possibilité de voir un film en provenance de Macédoine (Du Nord, doit-on rajouter depuis le 12 février 2019 !). Et pourtant, "Dieu existe, son nom est Petrunya" est déjà le 5ème long métrage de Teona Strugar Mitevska ! Parmi les 4 premiers, seul "Je suis de Titov Veles" avait eu droit à une sortie dans les salles françaises en mars 2009. Présenté et primé à Berlin, en février dernier, "Dieu existe, son nom est Petrunya" est, une fois de plus, un film dont l'histoire provient d'un évènement qui s'est réellement produit : en 2014, à Stip, une femme a vraiment attrapé la croix jetée par le pope local dans la rivière locale le jour de l'épiphanie, un geste considéré comme sacrilège car la coutume veut que cette pêche particulière soit réservée aux hommes. Il s'agit donc d'un film résolument féministe venant d'un petit pays en matière de cinéma. On se sent donc un peu gêné de mettre un bémol à l'enthousiasme qu'il semble générer : certes, Zorica Nusheva, la comédienne qui interprète le rôle de Petrunya, est très expressive et on s'attache à sa (juste) cause, mais le film est quand même bien brouillon, trop brouillon.
Charmant film têtu. à l’image de sa belle héroïne qui, sur un coup de tête, décide de la relever cette tête et de ne rien lâcher! Film incongru et réussi , qui souligne l’absurdité , l’hypocrisie et la violence larvée de nos mondes misogynes . Un film qui galvanise.
Ce film qui se passe en Macédoine est remarquable d'un point de vue humain. Il paraît que c'est une histoire vraie en plus. Il nous démontre bien que de nos jours, là-bas, certaines mentalités sont effarantes. Ce film dénonce le patriarcat, le sexisme, les mentalités d'un autre temps qui doivent changer. Ce film raconte avec intelligence le combat d'une jeune femme confrontée aux relents traditionalistes et misogynes d'une société patriarcale. A ne pas louper.
La courageuse Petrunya a enfreint une règle séculaire et s'est exposée au courroux d'une bande d'intégristes totalement abrutis... C'est l'édifiante description du patriarcat lié à l'absurdité du dogme religieux encore très prégnant dans l'actuelle Macédoine... 🎬🎬🎬
Une daube ennuyeuse et caricaturale, très représentative du cinéma gauchiste qui veut rééduquer les masses incultes et sauvages, en particulier les hommes du vieux continent. Des le générique et sa litanie de subventions et avantages fiscaux publics de toute l’Europe, on pressent que le sujet n’a pas attiré de producteur prêt à risquer son blé....
Pour être franc, pas d’emballement: Un film plutôt sympathique, tiré d’une histoire vraie. Pourtant, je l’ai ressenti comme un conte avec les ingrédients savamment dosés!
C’est sûr, avant tout féministe, avec l’histoire de cette jeune femme qui s’affirme de plus en plus, tout au long du film et qui s’oppose « tranquillement » : - à la testostérone des nageurs - au pope orthodoxe, contraint par sa hiérarchie de se dédire…après avoir constaté la Victoire de Petrunya - on se heurte aux deux pouvoirs qui cohabitent en Macédoine: Eglise et pouvoir politique (police).
Comme la réalisatrice, on observe à distance la dérive absolue, la disproportion, que prend cette plongée « glorieuse » dans les eaux tourbillonnantes et cette « croix » que Petrunya ramène devant les hommes humiliés et vengeurs. Hormis la présence du Pope, la « transcendance » tient peu de place dans cette histoire, plus proche du folklore que de la religion !
Des 4 premiers films de la réalisatrice macédonienne Teona Strugar Mitevska, un seul, très bon d'ailleurs, est parvenu sur les écrans français : Je suis de Titov Veles. Son dernier long-métrage pourrait sans problème porter un titre voisin : Je suis de Stip, du nom de la petite ville où se déroule l'action de Dieu existe, son nom est Petrunya, celle-là même où a eu lieu le fait réel qui conditionne tout le film. Le "lancer de croix" est en effet une pratique assez répandue dans les pays orthodoxes d'Europe de l'est et centrale, et notamment en Serbie et Macédoine. Et que s'est-il passé quand une femme, au mépris de toutes les traditions, s'est jetée à l'eau et a ramené la croix sur la berge ? Tout le monde ou presque s'est ligué contre la malheureuse : la police, l'Eglise, le bon peuple, sa famille ... C'est ce que raconte le film ou comment une règle considérée comme une loi intangible symbolise en fin de compte toute la misogynie d'une société. Si Dieu existe ... a parfois des accents de comédie, le film devient réellement effrayant quand la foule masculine se déchaîne et professe une telle haine des femmes qu'elle semble viscérale. Petrunya est une héroïne malgré elle, et surtout un symbole, on s'en doute, pour la réalisatrice, qui sait ce que machisme veut dire. Le portrait de Petrunya n'est pourtant pas d'une seule pièce et le film décrit son évolution et sa prise de conscience face à la violence ambiante. Il n'y a pas de schématisme primaire dans le film qui montre aussi une belle preuve de solidarité féminine (avec la journaliste) et quelques mentalités masculines qui ne sont pas totalement fermées au progrès. C'est néanmoins un film de combat et de colère qui se revendique féministe avec un bel entêtement et du talent dans sa mise en scène et son interprétation.
Chaque année pour l’Epiphanie, la communauté orthodoxe d’Europe de l’Est organise des lancers de croix en Bulgarie, en Russie, en Roumanie, en Serbie et en Macédoine. Bonheur et prospérité sont assurés à celui qui parvient à attraper la croix. En 2014, une femme a attrapé la croix dans la ville de Stip, à l’est de la République de Macédoine. La femme a tenu bon, mais a été traitée de folle et a provoqué un tollé dans le village. « Dieu existe, son nom est Petrunya » s’inspire de cette histoire. Petrunya n’a pas de travail, vit encore avec ses parents, n’est physiquement pas la plus belle et n’a jamais eu de relation. Mais son esprit est libre et un peu rebelle puisqu’elle osera plonger dans la rivière pour attraper la croix avant tous les autres hommes. Teona Strugar Mitevska décrit les comportements extrémistes qui vont découler de cet événement et la force d’une femme à prôner un constat qu’elle trouve juste. A ses côtés, une autre femme, une journaliste qui va chercher à médiatiser cette affaire pour que ce combat contre les discriminations soit un exemple. « Dieu existe, son nom est Petrunya » est un film fort, parfois drôle, mais surtout un coup de colère contre une société qui ne laisse pas de place aux femmes. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
la puissance d'un regard, la volonté d'une jeune femme dans les pays baltes ... pour lutter contre le patriarcat, la bêtise, et la violence . le film commence doucement "l'air de rien" , et la tension monte dan un huit clos filmé avec soin, délicatesse du regard, et volonté de ne pas céder... jusqu'où ? l'actrice principale est émouvante de simplicité, entre douceur et force. a ne pas rater.
Vu en avant première avec la très charmante réalisatrice. Un film assez lent au début mais qui soulève beaucoup de sujets sensibles surtout dans cette région de la Macédoine: place de la femme , place de la religion, machisme ambiant, etc.... Très bien joué, un bon film!
Un très beau film, sur la cause féministe dans un pays qui ne brille que par son respect de traditions séculaires et machistes.
Quelques rôles magnifiques, principalement féminins, un acte irréfléchi et instinctif d'une femme traumatisée par sa blessure de mère, qui va déclencher les passions.
Entre le prêtres, les flic,s les parents et les hommes têtes brulés du village, chacun/ une y va de son petit commentaire, filmé/e/s par la journaliste, éperdue de vérité.
A voir pour dénoncer le machisme et magnifier les femmes, ce très bon film vaut aussi pour la découverte de la culture macédonienne.
Superbe film que j'ai pu avoir lors de la Berlinale. Une belle allégorie de la société avec l'Eglise, la police, l'Etat, la famille... qui s'affrontent sur fond de conservatisme social... Rires et émotions sont au rdv... A ne pas rater...