Mindaugas Survila a toujours été très triste et même en colère quand il voyait une forêt détruite. Très jeune, il a voulu alerter les gens sur les problèmes liés à cette destruction. Il a alors commencé à en parler avec ses photographies comme support. Le metteur en scène se rappelle : "Mais très vite, je me suis rendu compte que je pourrais toucher davantage de monde avec un film.Je sais que certaines personnes n’aiment pas les documentaires sur la nature mais j’espère qu’ils aimeront ce film et même qu’ils tomberont littéralement amoureux de ces forêts lituaniennes car on protège toujours ce que l’on aime... Il est prévu que l’argent récolté par la distribution de ce film à travers le monde serve à acheter des forêts et à les sauvegarder."
La période la plus longue passée dans un arbre sans redescendre : 65 heures.
La cachette la plus haute : à 27 mètres de hauteur (équivalent à un immeuble de 9 étages).
La profondeur la plus basse : 39.4 mètres.
La durée totale des rushes : 400 heures.
Le poids de l’équipement du cameraman pour un tournage en hiver : 64 kg.
Dans les bois a commencé sa carrière en novembre 2017 à Amsterdam au prestigieux IDFA (Festival International du film documentaire). Depuis, il a beaucoup voyagé en participant à une trentaine de festivals en Europe, en Russie, dans les Pays Baltes mais aussi aux États Unis et en Australie. Au cours de sa carrière en festival, le film a reçu de nombreux prix et récompenses tels que “Le Prix du meilleur documentaire”, “Le Prix du meilleur son” ou “Le Prix de la meilleure image”.Dans son pays d’origine, le film a reçu un très bel accueil dépassant tous les records pour un documentaire en Lituanie. Près de 60 000 spectateurs ont vu le film en salles, alors que le pays ne compte que 2.8 millions d’habitants. Après plusieurs mois d’exploitation, il reste toujours dans le top des 20 films ayant attiré le plus de spectateurs.
Dans les bois se déroule sur plusieurs saisons. Au niveau des difficultés de tournage liées à chacune d'entre elles, Mindaugas Survila explique : "Comme le disait mon grand-père “Il n’y a pas de mauvais temps, il y a juste une mauvaise préparation” donc chaque saison m’a demandé une préparation spécifique. En hiver par exemple, une température de cinq degrés n’est pas très froide si vous portez un bon blouson, des gants et un bonnet mais ces vêtements peuvent s’avérer inappropriés si vous devez rester sans bouger pendant 24 heures comme c’est le cas pour filmer les aigles où il faut arriver la nuit et rester au même endroit jusqu’à la nuit suivante. En été, l’inconfort venait de la présence de nombreux moustiques qui voulaient goûter mon sang et bien sûr, je ne pouvais pas utiliser de répulsifs car les animaux auraient détecté ce parfum..."