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Rhenzipop
5 critiques
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4,0
Publiée le 5 mars 2020
Du plan fixe, des images quasi abstraites de paysages du sud ... où le paysage a disparu et laissé place à un ciel tragiquement bleu. Des petits malfrats, des bigots tartuffe ... et un jeune paysan prisonnier du devoir de respect pour son père. C'est lui qui trouvera la voie pour ramener l'harmonie de ce petit bout de monde.
J'ai commencé mon année cinéphile 2020 avec LE MIRACLE DU SAINT INCONNU et ce fût un pur plaisir. Il s'agit d'une fable malicieuse qui raconte l'histoire d'un brigand qui va cacher son butin en plein désert, juste avant son arrestation et pour lequel rien ne se passera comme prévu lorsqu'il reviendra le chercher à sa sortie de prison. Au-delà des paysages magnifiques du sud marocain, des belles prises de lumières et jeux d'ombre, ce film est un délice avec un humour très fin, qui décrit à merveille le microcosme marocain. Bravo à Alaa-Eddine ALJEM et à tous les acteurs (même secondaires et je pense à l'infirmier, au surveillant du mausolée, au coiffeur etc...) ! Fière d'être marocaine et fière de ce cinéma marocain émergent ! Soyez curieux et ne ratez pas ce film si vous avez l'occasion de le voir :)
Un très bon film tout en poésie. On y trouve un brigand qui cache son butin en espérant le récupérer à sa sortie de prison. Mais rien ne se passera comme prévu !
La bande annonce de « Le Miracle du Saint Inconnu », le premier long métrage de Alaa Eddine Aljem, formé initialement à l’ESAV de Marrakech puis à Bruxelles, met bien en place la problématique de notre héros et de son acolyte, « le cerveau et les muscles ». Le film démarre un peu lentement avec la mise en place de tous les protagonistes de l’histoire … mais progressivement des scènes d’un humour très fin viennent se glisser dans cette aventure rocambolesque où la foi a une grande place y compris pour les méchants, « je ne le sens pas ce soir … on reviendra demain ». Pour ma part, j’ai apprécié le tandem formé par le jeune médecin imbu de sa science et le vieil infirmier du dispensaire distribuant les comprimés de paracétamol pour les femmes seulement (vous saurez pourquoi en allant voir le film !) même si ce jeune médecin en service obligatoire dans le bled va devenir un vétérinaire très apprécié. Idem pour les scènes chez le coiffeur qui – je pense que cela est fait exprès – n’est pas sans évoquer Roberto Benigni. La fin de ce conte poétique deviendra quasi-morale pour un autre tandem formé par un vieil agriculteur travaillant tous les jours ses pierres sèches et son fils qui veut quitter le pays mais reste avec son père, malade, et va prier pour que la pluie vienne … mais ici ce n’est pas à coups de labourage qu’il gagnera le magot mais par les hasards de la dynamite ! Bref un film peut-être un peu lent à démarrer tant nous sommes habitués aux films d’action et aux « thrillers » … mais un film plein de charme et de finesse avec une photo et des décors superbes.
Ca ne révolutionne rien mais c'est très sympathique. Pas de Jihad, une religion somme toute universelle avec ses croyances proches de la superstition, des personnages amusants, une vie de village loin de toute modernité. Un film rafraichissant.
Présenté à la semaine Internationale de la Critique à Cannes 2019, ce film marocain est pour le moins original. Ce lieu de pèlerinage où un magot a été enterré 10 ans plus tôt donne lieu à des situations cocasses. Cette fable burlesque dresse le portrait de plusieurs personnages haut en couleur mais même si l'humour est présent, il manque cruellement de rythme dans ce film. C'est lent et souvent prévisiblespoiler: (comme cette pluie qui se met enfin à tomber après l'enterrement du paysan) . Dommage que le réalisateur s'entête avec ce pactole à récupérer car cette œuvre a un réel potentiel comique plombé par un scénario trop basique.
Que dire de ce film ? Certes de belles images d'un Maroc que je connais assez bien. Mais je me suis ennuyé. Il y a beaucoup de longueurs, peu de dialogues, alors que les marocains sont plutôt des gens loquaces et animés Un peu d'humour, vraiment un peu. La critique de ce qui se passe dans ce pays est très timide (peut être que le réalisateur a craint la censure). Les avis positifs de la presse presque unanime sur ce film me semblent vraiment exagérés, d'autant plus que je les lis pour choisir mes films. .
Petite déception. Un film sans guère de musique, sans beaucoup de dialogues. un parti pris de mise en scène qui finit par lasser. Lenteur, plans longs et fixes. On aurait pu y mettre de l'humour, de la légèreté, de la vitesse ...
ce petit film marocain m'a séduite, par son originalité et les sujets qu'il aborde sans avoir l'air d'y touché. Mention spéciale à Youness Bouab dont les silences en disent long.
film intriguant, mystérieux, un peu loufoque, métaphorique et qui à l'allure d'un conte. ce film expose avant tout une misère humaine luttant perpétuellement contre la souffrance; rien à manger, le chien du berger comme seul raison de vivre, le médecin comme divertissement de la semaine, les heures d'ennuis, la religion comme moyen de tenir,l'isolement etc. je lis le film comme étant une image de la vie ici bas, le personnage principal ( dont on ne sait le nom ) "cherche" et souhaite découvrir le mystère de du fameux temple. il est dans l'erreur car il ne voit que par l'argent, vole et ne pense qu'à lui, qu'à sa quête. Il est en quelque sorte tiraillé par l'ego, la part satanique, d'ailleurs lorsqu'il est face au temple il ne parvient pas à franchir la porte car il sait qu'il n est pas légitime pour atteindre la porte "du paradis ". sommes nous prêt à y faire face ou bien recommencerons nous l'expérience ? le temple est au milieu de rien et ce rien est seulement ce que l'homme a pour trouver la clé . ce film en dit tellement plus tout en ne montrant pas grand chose et c'est ce qui en fait ça beauté. on peut néanmoins reprocher une certaine longueur mais ce n'est rien face à l'intelligence et la poésie de ce film et je ne peux que vous conseiller d'aller le voir et de s'y laisser porter.
Un voleur poursuivi par la police enterre un magot au sommet d'une colline et le dissimule sous une pierre tombale, avant d'être arrêté. Quelques années plus tard, à sa sortie de prison, il découvre à sa grande déconvenue qu'un mausolée a été construit sur cette tombe. Les villageois alentour le fréquentent assidûment et prêtent à l'eau de sa fontaine des vertus miraculeuses. Un garde et son chien y veillent à la nuit tombée rendant délicate sinon impossible l'exhumation du magot.
Le jeune réalisateur marocain Alaa Eddine Aljem, formé à Marrakech et à Bruxelles, s'inscrit dans les pas d'Elia Suleiman ou d'Aki Kaurismäki pour mettre en scène une fable désopilante. Comme ses aînés, il opte pour un humour pince-sans-rire quasiment sans dialogues.
La petite communauté qu'il invente se réduit à quelques archétypes d'ailleurs privés de prénoms : le voleur, bientôt rejoint par son acolyte, un camarade de prison surnommé par dérision "le cerveau" tant il était bête, le gardien du mausolée plus attaché à son chien qu'à son fils, le docteur du village et son aide-infirmier qui se désespèrent de tenir un dispensaire boudé par les vraies malades qui lui préfèrent le mausolée et, enfin, un vieux villageois irréductiblement attaché à sa terre qui refuse à son fils pourtant adulte de la quitter.
On peut, avec beaucoup d'indulgence, y voir un microcosme du Maroc contemporain bloqué entre tradition et modernité.
Présenté à la Semaine internationale de la critique à Cannes en 2019, "Le Miracle du saint inconnu" ne tient pas tout à fait les promesses que son affiche et son pitch ont fait naître. Une fois le décor planté, une fois les personnages introduits, le scénario fait du surplace qui se contente d'enregistrer les tentatives infructueuses du malheureux voleur de déterrer son trésor. Le film dure une heure quarante. Il aurait pu durer vingt minutes de plus. Il aurait du durer vingt minutes de moins.
Excellent premier film du jeune Alaa Eddine Aljem, nous plongeant dans une fable burlesque, à la "Frères Coen", sur le monde des mythes et des superstitions, le tout servi par un scénario et une mise en scène très bien maîtrisés.