Pas désagréable à suivre, le film souffre néanmoins d'un scénario trop prévisible. A force de linéarité, tout est inévitable et attendu et rien ne vient surprendre le spectateur finalement blasé par cette fatalité infligée... Dommage!
J’ai trouvé ce film intéressant mais je suis tout de même resté sur ma faim. Cela est dû en partie au découpage qui n’est pas très fluide à mon goût. Alors que ce genre d’histoire est censé couler de source dans son déroulement, là il y a un rythme saccadé, pas toujours agréable. Le récit reste tout de même très prenant. De plus, j’ai trouvé que la violence n’était pas assez visible. Non pas que j’en soi un fan absolu, mais je pense que dans les milieux mafieux et de contrôle d’un territoire, elle est belle et bien omniprésente. Cela fait que ça manque de punch. On est ici dans un pur film de gangsters avec la volonté d’une ascension au sommet de ceux qui étaient en bas de l’échelle. Les jeunes acteurs, avec à leur tête Francesco Di Napoli, sont impressionnants. Ils arrivent à merveille à montrer ce qu’est un « baby-gang », phénomène de très jeune adolescent délinquant. On observe comme désœuvrer ce cercle vicieux de la misère. La manière dont la pauvreté Napolitaine est montrée, est bien faite. Ça sonne très authentique même si elle aurait pu être plus marquée par moments. On oublie des fois qu’on est dans un quartier défavorisé.
Élégant et prenant, le nouveau drame de Saviano nous plonge dans la jeunesse des quartiers italiens et son quotidien tragiquement bercé par la Mafia. Triste autant que divertissant...
Une plongée quelque peu troublante dans un univers souvent abordé au cinéma, mais ici avec un angle différent. C'est évident ce parti pris scénaristique qui fait toute la quintessence du film, dans lequel le spectateur ne peut arriver à s'entâcher, comme de coutume, aux jeunes personnages. Glaçant à plus d'un titre sur un monde devenu fou.
J'ai vu le film à la télé. je croyais voir un film plus réaliste. En fait l'histoire ne commence pas vraiment, quelques scènes impriment un rythme certain, puis cela retombe et ainsi de suite. La fin est assez abrupt et nous restons sur notre faim ! Néanmoins la dramaturgie désespérée de ces jeunes perdus dans l’immédiateté, utilisant inconsciemment et de façon suicidaire tous les moyens pour avoir de l'argent, interpelle sur notre société.
Difficile de ne pas faire la comparaison entre "Piranhas" et "Gommora" (le film) tant les sujets et le traitement sont similaires. En ce qui me concerne le 1er s'en sort mieux que le second. J'ai trouvé la psychologie des ces jeunes un peu paumés (mais sachant parfaitement ce qu'ils veulent : le pouvoir et l'argent facile) bien plus intéressante ici. Ca ne donne pas plus envie d'habiter en Italie dans un cas comme dans l'autre. Un bon film sur des jeunes qui trouvent leur rebellion d'ados dans les exemples qu'ils ont sous les yeux. Jolie image de fin. 3 / 5
Sans recherches sur le sujet, je dirais que ce Piranhas semble être une suite lointain à l'excellent film Gomorra, on y retrouve presque tous les ingrédients des méfaits de la mafia italienne. Rackets, règlements de compte, meurtres, parrain de quartier, l'immersion est totale sauf que l'on a affaire à des jeunes voyous sortant de l'adolescence plus qu'à des adultes. C'est avec surprise d'ailleurs que l'on retrouve un des gosses de Gomorra, passeur, peut-être 10 ans plus tard, c'est bien lui. Les acteurs sont très bons, la bande son "napolitaine" aide grandement à l'ambiance, sans agressivité, elle nous plonge au cœur des rues de Naples . On reprochera justement quelques lenteurs ou un manque d'agressivité dans certaines scènes, on reste un peu sur sa faim. Piranhas n'est pas aussi bon que Gomorra mais sa réalisation soignée l'en rapproche à grands pas.
Inspiré du roman de Roberton Saviano, “Piranhas” suit le quotidien d’adolescents de dix à quinze ans qui errent en scooter dans les quartiers défavorisés de Naples. Fascinés par les armes et la criminalité, ils ne souhaitent pas reproduire l’exemple de vie ordinaire de leurs parents et s’orientent vers les trafics, l’argent et le pouvoir, qu’importe s’ils finissent en prison. Après Gomorra, déjà adapté du même auteur, Claudio Giovannesi réalise une oeuvre brutale en mettant en scène le fantasme d’une jeunesse qui rêve de la mafia. Mais le film se contente de nous glacer le sang avec des scènes illustratrices qui manquent sérieusement de fond et de contexte social. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
déboulant comme une horde sauvage dans les petites rues sordides de Naples (filmées a merveille) les ados veulent jouer aux grands mafieux. ils sont sans foi ni loi sauf celle de la violence et du fric. cadré en plan rapproché la plus part des séquences sont criantes de vérité. les jeunes comédiens sont excellents dans l'esprit du mal , la réalisation et le montage sans excès sont de véritables prouesses, mais ça fait peur !
Avec “Piranhas” on a le droit en tous points à une version junior de « Gomorra », film devenu un classique du film de mafia réaliste, se déroulant à Naples également, et aussi du chef-d’œuvre magistral qu’est « Suburra », mettant en scène également la mafia mais romaine cette fois. Mais donc aussi à un film moins ambitieux, moins définitif et moins maîtrisé. Est -ce par le fait que les protagonistes soient mineurs que tout cela paraît moins impressionnant et réussi? Difficile à dire mais sur bien des aspects, le long-métrage ne tient pas toutes ses promesses. Néanmoins une chose est sûre, ce film de mafia version culottes courtes a beau être très sérieux, son ampleur est égale à celle de ses protagonistes, c’est-à-dire limitée en dépit de ses ambitions affichées d’égaler ses glorieux aînés. Un peu comme « Gomorra », le film revêt souvent un aspect documentaire et ressemble plus à une chronique sur ces jeunes apprentis mafieux qu’à un thriller avec une intrigue digne de ce nom. Et ce qui ne dérangeait aucunement pour le film cité précédemment, devient beaucoup plus préjudiciable ici. Le script tourne vite en rond et devient répétitif, faute d’avoir quelque chose de plus dense à raconter, ce qui a pour effet de trouver parfois le temps long. Il manque d’un axe narratif clair et le film ressemble à une accumulation de petites anecdotes qui se greffent les unes sur les autres autour du groupe de jeunes et de leur leader mais sans réel but final. Et du coup, on a la sensation que Giovanesi ne sait pas comment conclure son film…
On accorde à cette œuvre originale pour son thème plus que pour son contexte, une plongée sociologique tout autant que sociale dans une réalité effrayante. Une réalité qui voit de jeunes enfants de plus en plus désœuvrés basculer du mauvais côté par appât du gain, misérabilisme du quotidien mais aussi par mimétisme et fascination pour les aînés. Cela égratigne au passage la vision quasi sacrée qu’on peut avoir de la Camorra. Et ça fait froid dans le dos! Mais Giovanesi fait le choix discutable d’esthétiser sa mise en scène ce qui occasionne des plans magnifiques mais sanctifie un peu trop des personnages à la morale et aux motivations douteuses. Parfois, certains plans très beaux réveillent dans l’inconscient une dimension presque mythologique d’une certaine jeunesse. Attention, on n’est heureusement pas dans le clinquant ni le tape-à-l’œil. On voit dans ce récit le passage bien trop rapide de l’enfance à l’âge adulte, comme un récit initiatique violent et abrupt. « Piranhas » doit beaucoup au charisme magnétique de son jeune acteur principal, Francesco Di Napoli, d’une prestance impressionnante qui nous faisant avaler des séquences à la limite de la crédibilité vu l’âge des protagonistes y évoluant. On peut aussi noter que la petite romance présente dans le long-métrage se positionne comme une bulle d’air bienvenue et pas trop imposante dans le fil du récit. Une œuvre tout de même sympathique qui ne révolutionnera rien mais se place comme la petite sœur énervée de bien des films sur le sujet.
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Voici une plongée au cœur des règlements de compte et de la criminalité chez des jeunes napolitains. Le film est plaisant et l'on ne peut que constater la montée en puissance de ces jeunes désoeuvrés dans la hiérarchie mafieuse. Cependant, j'ai été surpris de voir que cette œuvre ne montrait pas assez la violence qu'engendre (je suppose…), l'obtention de telles "responsabilités criminelles" pour des jeunes arpentant les rues de Naples en scooter. L'ensemble reste plaisant mais est très loin de films sur le milieu chers à Scorcèse ou d'un "Shéhérazade" , bien plus pertinent sur des ados en rébellion.
Un film qui ne donne aucun espoir mais qui, en tant que tel, décrit avec force la montée en puissance " criminelle " presque naturelle de jeunes imprégnés de l'ambiance mafia de Naples