Je me suis grandement ennuyé devant cette « comédie ». J’étais pile en face du type de film que je n’aime pas. Une espèce de délire pseudo-intellectuel qui n’a rien de solide. Certaines personnes vont sûrement apprécier, moi non. Par moments, il y a des passages un peu poétiques qui vont philosopher sur le sens de la vie, de l’amour, de l’avenir, mais ça tourne beaucoup en rond. Au départ, j’arrivais à être intéressé mais au bout d’un moment c’était tellement redondant que j’ai lâché l’affaire. Comme il n’y a pas réellement d’histoire, si on n’est pas passionné par cette réflexion de Maria, le film va paraitre long. J’ai tout de même bien aimé la performance de Chiara Mastroianni dont le style lyrique est appréciable. Le reste du casting est aussi impressionnant. On va retrouver Vincent Lacoste, Camille Cottin et Benjamin Biolay. J’étais plutôt agréablement surpris par cette belle brochette de comédien. J’aurais aimé cependant qu’ils soient un peu mieux utilisés. En effet, les dialogues manquent de passion à mon goût. On parle de thèmes qui sont censé déchainer les émotions mais le rythme reste souvent plat. Par moments, j’avais même l’impression d’une récitation de texte.
La réussite de Chambre 212 dit tout de l’échec intégral qu’est La Belle époque, autre film à concept reposant sur la mise en place d’un dispositif fictionnel dans l’espoir de se raccorder au réel. Car là où la production de Nicolas Bedos faisait du dispositif de mise en abyme de la réalité par la fiction la finalité de son geste, le film de Christophe Honoré a l’intelligence de construire ce dispositif au fur et à mesure que la situation affective de Maria évolue, si bien que les personnages et leurs sentiments ne sont pas enfermés dans une boîte à meuh – ce qu’est La Belle époque – et réduits à commenter l’artifice, mais communiquent par l’espace (la porte, la fenêtre, la rue) et la matière (le lit, la moquette, le peignoir, la chaise). Les personnages de Chambre 212 sont en miroir les uns des autres, de la même manière que le titre reflète deux 2, que la maquette de la rue où se tient l’hôtel remplace les prises de vue réelles dans le songe de Maria, que l’hôtel ait vue sur l’appartement, et vice versa. Le cinéaste réussit à constamment nous surprendre en empruntant des couloirs qui s’ouvrent, se creusent et disparaissent au terme d’une discussion, après une scène d’amour ou une prise de décision ; il transforme la chambre en dédale dans lequel s’engouffre une conscience en conflit avec elle-même et qui cherche à se raboucher à la mémoire, à cette mémoire qui seule peut donner à entendre le langage du cœur, d’aussi loin puisse-t-il provenir, et ainsi sauver un couple au bord de la rupture. Le film est à l’image de la sonatine rejouée dans le salon de Richard : il re-présente, il remet en présence des souvenirs telle la défilade des amants et qui n’ont de valeur que dans leur propension à irriguer l’amour d’un flux nouveau. C’est un huis clos toujours ouvert sur un ailleurs. Les dialogues bénéficient d’une écriture alerte et fine, dotée de fulgurances poétiques remarquables. Et que dire de Chiara Mastroianni, sinon qu’elle illumine chacun des plans ? son personnage témoigne d’une profonde mélancolie enfouie sous un appétit sexuel qui n’est jamais caché et qui ne tombe pas dans la nymphomanie. Le cinéma français manque de personnages féminins non pas sexualisés mais sexuels, des femmes qui n’ont pas peur d’assouvir leur désir ou de le questionner, ce que fait ici Chambre 212 avec une intelligence rare et avec humour.
On retrouve bien la patte de Christophe Honoré dans ce "Chambre 212", comédie grinçante et mélancolique sur l'érosion de l'amour dans un couple. Le film regorge d'inventivité dans un contexte théâtral où Chiara Mastroianni est rayonnante au milieu de tous ses amants. C'est à la fois drôle et touchant et Benjamin Biolay incarne la masculinité mise à mal par l'appétit sexuel de sa femme (chose assez rare au cinéma). Ajoutez au casting un Vincent Lacoste en grande forme, plus une bande son géniale, et les ingrédients sont réunis pour passer un très bon moment de cinéma. Par contre, il faudrait dire à BB d'articuler un peu plus!
partant d'une situation d'adultère, C. Honoré propose une variation sur le couple aussi originale dans l'approche que dans sa forme. ainsi, sont balayés le temps qui passe, les choix que l'on fait, les regrets etc. autour d'une belle distribution. seulement, l'ensemble est parfois trop bavard et figé.
Dès les premières minutes du fil Clara Mastrioianni est époustoufflante. Cette nana est solaire. Elle nous entraîne dans un flots de répliques qui résonnent et claquent dans les airs. Sa performance est à saluer. Elle a toute ses chances pour remporte le césar 2020 de la meilleure actrice.
Une réflexion sur la vie, l'évolution de nos relations, nos choix, nos hésitations, nos erreurs. Même si la réalisation est parfois confuse et le fil de l'histoire par toujours clair, on reste scotché au déroulé et on veut connaître le fin mot de l'histoire.
Tout les stéréotypes du film francais d'auteur sont réunis dans ce film ! Des plans séquences d'une longueur extrême, un jeu d'acteur incroyablement mauvais, des dialogues d'un vide abyssal, et que dire du scénario incompréhensible !!! Si vous voulez perdre 1h27mn de votre vie, entrez donc les yeux fermés dans cette chambre 212. Le cinéma français va mal, très mal ! Et ce n'est pas cette "oeuvre" qui inversa la tendance, loin de la !
Drôle de film pour Christophe honoré qui à toujours cherché à être hors norme mais ici il se lâche plus que d' habitude en invitant l' irrationnel dans sa nouvelle chronique sociale. Mais honoré ñ est pas Bertrand blier et après un départ tonitruant et quelques moments délicieusement absurdes, on à une impression globale de ne pas trop avancer et de s' enliser dans les éternels clichés dur le couple. Heureusement, il t' à chierai mastroianni, inspirée, drôle et belle, le film est à voir absolument pour elle.
Ho my god, je ne me souvenais pas que vincent lacoste etait si mauvais acteur, il recite son texte comme un eleve de CM2 recite une poesie. A partir du moment ou il fait son entree dans le film ca devient vraiment difficile d accrocher car vraiment pas credible, il est mou et pas convaincu par ce qu il dit.
Honoré ausculte la crise du couple sous forme d'une fantasmagorie psychanalytique, théâtrale, légère, badine, depuis un cinéma qui hésite entre Resnais et Blier. Reste que l'artifice, malgré ses allures séductrices, n'emporte pas vraiment, certainement parce que ce couple nous demeure hermétique, lointain, sans vie, sans profondeur et même finalement sans grand intérêt, comme une introspection vide. Dommage !
Après que son mari a appris son infidélité, Maria décide de quitter leur appartement pour s'installer dans l'hôtel d'en face pour faire le point sur sa relation et sa vie. Quoi de mieux pour faire le point que de compter sur des personnes de son passé qui la connaisse vraiment. Maria voit débarquer la version jeune de son mari, le premier amour de ce dernier ainsi que sa volonté. Avec son film, Christophe Honoré explore une fois de plus la relation amoureuse avec cette fois-ci un schéma un peu inhabituel puisque l'infidèle est la femme. Maria est une véritable coureuse qui vit sa sexualité sans tabou. "Chambre 212" semble être un film que l'on a déjà vu plusieurs fois et pourtant il est très original. Quelle bonne idée d'intégrer tous ces personnages. Grâce à cela, la situation est plutôt originale, décalée et amusante alors que sur le papier, on pouvait s'attendre à quelque chose d'un peu lourd étant donné le contexte. Le film est particulièrement bien écrit et les thèmes sur la relation amoureuse, l'amour, le sexe ou le temps qui passe sont bien exploités. De plus, les acteurs sont très bons. Chiara Mastroianni est particulièrement rayonnante dans ce rôle. Grâce à elle notamment, il se dégage vraiment une sorte de sensualité sans pour autant ne jamais tomber dans la vulgarité. Je n'avais plus vu de film de Christophe Honoré depuis "Métamorphoses" que je n'avais pas aimé et ce "Chambre 212" est une bonne petite surprise. En somme, un film bien agréable à suivre.
c 'est bien d' avoir des idées originales mais c 'est encore mieux quand elles tiennent debout et ont un quelconque interet très certainement le fruit d un esprit très/trop travaillé mais ça n' apporte absolument rien au mieux un fantasme personnel qui n 'aurait jamais du quitter une sphère privé
et dire que mon pognon passe là dedans ............... lamentable
Présenté à Un Certain Regard au Festival de Cannes, “Chambre 212” a permis à Chiara Mastroianni de remporter le prix d’interprétation féminine. Dans cette comédie théâtrale, la comédienne rompt avec l’un de ses étudiants âgé de vingt ans de moins qu’elle. En rentrant, son époux joué par Benjamin Biolay, qui a également été son époux dans la vraie vie, découvre l’histoire. La femme décide alors de quitter le domicile conjugal et part s’installer dans la chambre 212 de l’hôtel en face de leur appartement pour réfléchir à sa décision. Le titre fait bien entendu référence à l’article 212 du Code Civil qui stipule que les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance. Christophe Honoré bouscule la tendance de l’homme infidèle en montrant une femme usée par la vie conjugale et en quête de nouvelles fougues sentimentales. Toutes les questions de l’amour traditionnel et moderne qui sont traités dans une sensible légèreté qui nous pousse à penser à notre propre notion de l’amour. Biolay et sa voix incompréhensible mise de côté, le casting est d’une justesse incroyable. Sous ses apparences comiques, “Chambre 212” est une oeuvre profondément touchante. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com