Un merveilleux film sur les femmes, la vie, le couple, le temps... Chiara Mastroianni absolument parfaite dans ce rôle de femme, vivante, parisienne et légère...
Quand j'avais su que mademoiselle Chiara Mastroianni était de la partie, dirigée par Honoré. J'y allais les yeux fermés. Je n'aurais pas du les ouvrir : ils étaient restés écarquillés de stupéfaction pendant l'heure et demi, au fur et à mesure que l'ennui me gagnait. Scotché par la pesanteur du scénario et de la nullité de jeu des acteurs (ce n'est de pas leur faute. Comment bien jouer avec un texte pareil ? Lacoste récitait mal le sien). Incapable de me lever pour quitter la salle. Mon épouse devait ressentir la même chose. Car elle bougeait, changeait de position sans arrêt comme une conductrice fatiguée sur une longue route luttant contre le sommeil mais qui n'arrive pas à se résoudre à s'arrêter pour zapper un peu. Bref, vous l'avez compris. N'écoutez pas la presse. Restez chez vous bien au chaud et passez une bonne vidéo. Il y a tout de même quelques bonnes critiques parmi les spectateurs. J'essaie de retenir leurs noms. Pour éviter les films qu'ils auront aimés.
Il y a quelque chose de rassurant, de confortable dans le fait de retrouver l’univers de Christophe Honoré. Et pourtant rares sont les cinéastes qui savent se renouveler autant que lui et sortir de leur zone de confort pour se heurter à des genres cinématographiques variés. Le film est définitivement très bon et empreint d’une profondeur triste limite glauque difficilement prévisible au regard de la bande annonce. Ce qui peut apparaître comme un vaudeville théâtral léger pour certains révèle en réalité une réflexion lourde sur la nostalgie et le temps qui passe. A voir absolument si l’on aime le cinéma d’auteur français, sinon on peut aisément passer son tour.
Entendons-nous bien : ce film est NUL !!! On a qu'une envie c'est de s'enfuir au plus vite de ce film sans aucune profondeur, superficiel sans aucune réflexions sur l'amour, le couple, la fidélité.. le pitch est sans intérêt, ce qui est dommage car il y a de bons acteurs (Chiara Mastroianni, Benjamin Biolay, Vincent Lacoste, Camille Cottin). Quatre personnages se partagent en effet 90% de l'écran, dans ce qui est en fait un quasi huis clos - 90% du film se jouant dans deux seuls décors : un appartement parisien et une chambre d'hôtel (la fameuse 212 du titre) de l'autre côté de la rue. Après 20 ans de mariage, Maria quitte le domicile conjugal et part s’installer dans la chambre 212 de l’hôtel d’en face. De là, Maria a une vue plongeante sur son appartement, son mari, son mariage... L'histoire aurait pu être intéressante si le pitch avait été bien écrit avec un minimum de réflexion sur l'amour, le passé et où l’on réfléchit sur son futur, avec le présent.. bref, le texte fade, ennuyeux et sans aucun intérêt...
Oh, que moments de grâce, lorsque l'amour, la sensualité et la musique se joignent au Charme et au Talent de Chiara ou de Camille! spoiler: "Ouvre la fenêtre et laisse Scarlatti envahir Paris.."
Voilà ce qui m'a fait comprendre ce que Chopin (absent du film) , en voyage avec G.SAND à Majorque, voulait dire avec "prélude" .Quelle belle BO! Les idées originales eurent pu rendre le film divin. Hélas, quelques fautes de gout rédhibitoires et un excès de ces originalité font basculer le film dans la bizzarerie et viennent ternir les quelques scènes bouleversantes...
Dès le début ce qui pourrait être nocif à la réflexion est mis hors d'état de nuire, a partir de là place aux bonnes vibrations, à l'imagination en retournant dans le passé. Bien joué, ca fonctionne, c'est assez drôle, même si tout ou presque se passe dans Paris intramuros.
Une originalité qui ne laisse pas indemne en sortant de la salle : réflexion sur la vie de couple qui dure...Un seul bémol : mais quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi Benjamin Biolay, que je connais mauvais chanteur, parle aussi mal ??? Je n'ai pas compris un mot sur deux sortant de sa bouche... Ca a fini par m'agacer pendant tout le film...
Terriblement ennuyeux. Je me suis cramponnée à mon siège pour ne pas partir en cours de séance. Si on n'adhère pas au côté loufoque, tout parait sans intérêt. Clara Mastroiani est bien sauf qu'au début elle récite son texte, mais par la suite soit elle s'améliore soit on s'habitue. Il est incompréhensible qu'elle ait eu un prix d'interprétation, il y a probablement d'autres raisons que nous ne connaissons pas.
suis je seul à m'être un peu ennuyé pendant ce film ? Mais j'attends toujours plus d'émotion d'un film de Christophe Honoré .. BB en chien battu amoureux de sa femme étonne, mais la magie n'opère pas vraiment malgré l'originalité du scénario
Chambre 212 est parfois présenté comme un film mineur de Christophe Honoré, une sorte de divertimento ne prêtant pas à conséquence.
Il y a pourtant dans la légèreté du film, dans sa folle inventivité, dans sa douce noirceur et sa façon de traiter la bien-séance par-dessus la jambe, quelque chose de la quintessence du cinéma de Honoré.
Le scénario est d'abord une merveille d'invention. Des époques et des personnages qui se croisent dans d'infinis jeux de miroir, des trouvailles improbables et poétiques (la volonté en Charles Aznavour) : Honoré est un orfèvre en matière de narration, de dispositif scénique et de dialogues.
La mise en scène invente perpétuellement de nouveaux axes : la maquette de la rue, les vues en plongée absolue dans les appartement, le jeu avec les portes. Le labyrinthe émotionnel dans lequel se débattent les personnages est rendu sensible par le cinéaste.
Le casting est magistral est Lacoste n'a jamais été autant Lacoste.
Tour à tour drôle et mélancolique, le film interroge la notion de couple qui dure plutôt que celle d'amour. Ce n'est pas si courant au cinéma et quand c'est fait avec autant de subtilité et de maestria, c'est jouissif.
La fantaisie ici pèse des tonnes. Et l'artifice, clairement affirmé, ne parvient jamais à faire décoller les considérations pontifiantes sur le couple, la fidélité, l'amour... On n'a qu'une envie c'est de s'enfuir au plus vite de cette rue Delambre allégorique, satisfaite et enneigée, lui donnant des faux airs d'un Resnais raté.
Après le magnifique Plaire, aimer et courir vite qui a pourtant été un échec public, Christophe Honoré nous revient avec une nouvelle œuvre ambitieuse qui souhaite s’inscrire dans un certain cinéma français proche de celui de Bertrand Blier (mais la faconde en moins). Le dialogue est ici central et volubile, généralement bien écrit. On aime également les effets de mise en scène qui plonge une rue de Paris dans une sorte de rêve éveillé. Par contre, personnellement ces atermoiements au sein d’un couple ne me touchent pas vraiment. Non que le film soit raté ou mauvais, mais ces personnages m’ont laissé un peu froid. Il y a de belles idées dans ce cinéma, mais aussi un côté poseur qui est un peu irritant à la longue. On peut par contre saluer l’ensemble des acteurs. Ils sont tous excellents.