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Un visiteur
1,5
Publiée le 21 octobre 2019
Vraiment pas terrible On assiste pendant près de 2h à un fantasme de femme qui s'ennuie avec son mari et aimerait revivre sa relation. J'ai pas du tout adhéré et me suis ennuyée
Magistral ! La bande annonce n'est pas fameuse, mais le film est sublime ! Les dialogues sont excellents : littéraires, poétiques et philosophiques ! La mise en scène est surprenante, esthétique et très théâtrale. Excellent ! Musique choisie avec beaucoup de goût. Ce film est une véritable pépite du cinéma français !
Meilleur film français depuis bien longtemps . Enfin des dialogues intelligents et un scénario des plus original . Honoré nous entraîne dans les méandres de l’âme humaine à travers un couple en crise après 20 ans d'union . On vogue entre le Woody Allen des débuts ( Annie Hall ) et le Ingmar Bergam des années 70 ( Scènes de la vie conjugale ) . Sublime réflexion sur le mystère des relations humaines , la fidélité , mais surtout sur l'inéluctable dissension des liens amoureux et sexuels . Mise scène remarquable , Tous les acteurs sont en phase ( y compris le fade Benjamin Biolay ) . La crise conjugale y est traitée avec beaucoup de tact , de délicatesse et d'humour , teintée d'émotion et de poésie . Le couple semble en bout de course mais arrive , avec l'énergie du désespoir , l'illusion d'un revirement de sentiment , à garder une chance de le sauver même si le doute plane en permanence . Honoré nous pose cette question en filigrane : peut-on rester amoureux et passionné toute notre vie lorsque l'on réalise un matin que la personne qui partage notre vie n'est plus qu'un lointain ersatz du beau ( belle ) jeune homme ( femme ) qui nous a fait vibrer et craquer 20 ans auparavant ? Il y a probablement autant de réponses que d'êtres humains .
Il est parfois recommandé de lire les "remerciements" qui figurent dans le générique de fin d'un film. On peut y apprendre certaines choses qui éclairent l'esprit de celui-ci. C'est bien sûr le cas avec cette dernière réalisation de Christophe Honoré, lequel remercie une foule de cinéastes en tête desquels figurent Woody Allen, Bertrand Blier et Alain Resnais. Oui, "Chambre 212" est l’œuvre d'un cinéaste qui aime passionnément le cinéma et qui a choisi de rendre un hommage explicite à plusieurs maîtres du septième art en qui l'on reconnaît un univers bien spécifique, fait de distanciation et alliant la légèreté à la gravité de la réflexion. L'intrigue pourrait être celle d'un vaudeville assez conventionnel. Maria, championne dans l'art de l'infidélité conjugale, décide d'abandonner son mari qui l'accable de reproches sur sa conduite. Mais elle n'ira pas loin puisqu'elle ne fera que traverser la rue pour prendre une chambre à l'hôtel d'en face, la fameuse "chambre 212", d'où elle observera avec une certaine complaisance le manège de son mari rendu à sa solitude. Mais la chambre 212 va rapidement se peupler de doubles et de fantômes qui donnent au film un caractère délicieusement fantastique en même temps qu'ils invitent Maria à un retour dans le passé où se côtoient sa mère défunte, son mari rajeuni de vingt ans, la prof de piano qui enseigna l'art de la musique - mais pas seulement... Occasion également pour l'héroïne de revoir ses multiples amants et de se confronter à une mémoire très encombrée. Le film rayonne d'intelligence et de culture (on pourrait mentionner bien des références littéraires qui ne sont pas étrangères à Christophe Honoré, depuis Marivaux jusqu'à Pirandello en passant par Sacha Guitry). Du reste, le cinéaste, dont on connaît la passion pour le théâtre et l'opéra, adopte un parti pris théâtral en limitant le champ d'action de ses personnages à un espace aussi resserré que possible. Quant à la distribution, elle est tout bonnement exemplaire : Chiara Mastroianni, aussi sensuelle et espiègle que possible dans son jeu de femme libérée, Benjamin Biolay incarnant avec finesse le rôle du mari délaissé en proie à sa solitude et à ses questionnements, Vincent Lacoste adoptant avec autant d'insolence que de drôlerie le rôle du mari rendu à sa jeunesse, Camille Cottin jouant avec délice la petite musique du souvenir et du temps qui ne se rattrape jamais et enfin Carole Bouquet dont l'apparition se limite à une dizaine de minutes mais qui laisse le spectateur tout bonnement ébloui. A tout cela ajoutons une bande son où se succèdent Guillaume Apollinaire (au tout début), Charles Aznavour (convoqué à plusieurs reprises), Scarlatti, Jean Ferrat, Barry Manilow..., chaque intervention sonore ayant une signification bien précise et ne jouant pas comme trop souvent une fonction de remplissage. Christophe Honoré nous a surpris plus d'une fois par l'extrême diversité de son registre cinématographique. Souvent convaincant, parfois adoptant des partis pris discutables, il sait en tout cas faire preuve d'audace et renouveler ses sources d'inspiration. Dans le cas présent, on ne peut qu'applaudir à l'originalité et à la maîtrise qu'il déploie dans cette "Chambre 212" qui ne finit pas d'intriguer.
Un merveilleux film sur les femmes, la vie, le couple, le temps... Chiara Mastroianni absolument parfaite dans ce rôle de femme, vivante, parisienne et légère...
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5,0
Publiée le 16 août 2020
Une femme de caractère très spécial trompe son mari depuis des années avec de jeunes minets bien soignés. Le mari finit par s'en rendre compte et le couple prend une nuit pour réfléchir à leurs états. Chambre 212 est une très bonne surprise on s'attend en lisant le synopsis a un drame français tout ce qui est classique et écolier mais on se retrouve face à une œuvre vraiment touchante mêlant comédie, fantaisie et évidemment drame. Les quatre personnages principaux sont joués avec une grande précision, mention spéciale à Chiara Mastroianni et Vincent Lacoste qui joue des personnages avec une très belle attitude. Christophe Honoré livre un film au scénario que j'ai déjà vu des dizaines de fois mais jamais de cette façon. Il continue de bâtir une brillante carrière en mettant l'accent sur les amoureux modernes qui luttent contre les obstacles et les normes tout en se libérant de l'amour et du plaisir. Magnifique et polyvalente Chiara Mastroianni exerce ses talents de comique d'adultère de promiscuité qui se retrouve dans un profond auto-examen après avoir été surprise par son mari prudent. Dans une atmosphère onirique stylée, élégante et ambiguë profondément influencée par Buñuel et Fellini le réalisateur conçoit une analyse provocante, sexy et contemplative d'une crise conjugale ainsi qu'un hommage intrigant à la mémoire et au temps individuel...
Comédie bien emmenée par un scénario surréaliste mais dynamique et drôle, puisque l’on voit défiler de façon inattendue trois des personnages principaux aujourd’hui et lorsqu’ils avaient 25 ans, les amants du passé et du présent… C’est original et bien joué par une jolie palette d’acteurs – Chiara Mastroiani, Benjamin Biollay Carole Bouquet… qui mériteraient tous sans doute le prix d’interprétation que Carole Mastroiani a reçu pour la compétition Un certain regard à Cannes. Un film intéressant sur le fond ; sur l’insoutenable légèreté de l’être ; sur la rupture et le retour possible ; sur le travail de mémoire, la construction de nos vies, le consentement à ce qui est advenu ; sur le mensonge et la vérité. C’est l’art de transformer un désastre sentimental en optimisme… et ça fait du bien.
Je ne suis pas forcément difficile au ciné mais là, c'est sincèrement non. Je me suis vraiment ennuyée. Ça fait mal de le dire, surtout que j'adore Camille Cottin et Vincent Lacoste. Mais là ça prend vraiment pas. C'est plat, c'est invraisemblable, décousu, lent. Bref, pas le film de l'année selon moi!
Après la lecture des avis qui disaient tout et son contraire, pas d'autre choix que d'aller me forger mon opinion par moi même. Je n'ai vraiment pas été déçu par ce film. Le thème de l'adultère est abordé et filmé d'une façon très original et les acteurs se prêtent bien au petit côté loufoque voulu par Christophe Honoré. De belles bosses de rire. J'ai donc passé un très bon moment.
Honoré au top! Drôle, tendre, malin. Mélancolie délicieuse des bonheurs passés, des comédiennes et comédiens géniaux. Le tout avec une direction artistique au top. On en redemande!!
Terriblement ennuyeux. Je me suis cramponnée à mon siège pour ne pas partir en cours de séance. Si on n'adhère pas au côté loufoque, tout parait sans intérêt. Clara Mastroiani est bien sauf qu'au début elle récite son texte, mais par la suite soit elle s'améliore soit on s'habitue. Il est incompréhensible qu'elle ait eu un prix d'interprétation, il y a probablement d'autres raisons que nous ne connaissons pas.
Acteurs parfaitement géniaux, surtout Lacoste et Mastroianni, très belle photo et réalisation. Problème : des longueurs énormes dues à un scénario faiblard, faussement absurde : du sous-Blier . Claude Chabrol a dit un jour : tout ce qui est coupé n'est pas sifflé... J'aurais enlevé 30 mn de film au montage on y aurai rien vu. Dommage.
Le film raconte l’épreuve de “Maria” et “Richard”, un couple dont le mari est victime, après 20ans de mariage, d’adultère. Enfin il ne s’en rend compte que la. Maria décide donc d’aller dans une chambre d’hôtel en face, mais elle réfléchira beaucoup et se remettra en question. L’amour et le des amour est très bien mis en scène. Durant ce film on peut voir l’originalité et le style bien particulier de Christophe Honoré, de part quelques plans assez représentatifs, qui passent un message fort. Par exemple la scène où les pétales de roses noir tombent, ou encore celle où les deux mariés sont au dessus de la rue, comme si elle était posée sur une table. L’originalité se manifeste aussi par la mise en scène très musicale et très théâtrale. L’histoire se passe dans un endroit très restreint, en effet elle ne dépasse pas une ruelle, ou plus précisément leur appartement, et une chambre d’hôtel en face (une séquence se trouve aussi dans un bar juste en bas de l’appartement). Le film véhicule une variation poétique, un optimisme tout à fait relatif, et dans la chambre d’hôtel la plongée totalement surréaliste dans les souvenirs qui est très surprenant mais pas moins plaisant. Malgré les critiques disant de ce film qu’il ferait l’apologie du tabac, je l’ai personnellement beaucoup aimé ce film qui je trouve était très original. J’ai beaucoup aimé l’image et la lumière, qui étaient des critères important dans ce film. Le scénario était osé mais émouvant et le quatuor d’acteurs à très bien réussis à transmettre les émotions sûrement recherchés.
C'est ce qu'on peut appeler un film de Cinéma (avec un grand C). Je me disais que ça pourrait être un film de Bertrand Blier, et effectivement il fait partie des personnes remerciées dans le générique de fin.