En 1962, les avions de repérage américains survolent Cuba et prennent une série de clichés qui démontrent l'installation en cours de bases de lancements de missiles soviétiques ayant une portée sur le territoire américain. Kennedy, pris au piège par l'opinion et l'armée, va être obligé de réagir : comment faire pour que ces missiles quittent le territoire cubain (pour rassurer l'électorat), sans risquer la guerre? Pour résoudre cette question brûlante, il réunit une équipe dans une commission ad hoc qui délibère en secret à la maison blanche. Le film est tiré des "kennedy tapes", les enregistrements qui furent réalisés en 1962 au sein de cette commission. Les dialogues en sont directement inspirés, et parfois même ils en sont la reproduction servile. Ce premier point est capital : à aucun moment, au sein de la commission, les choses ne sont sucrées ou ridicules, tout transpire le réalisme et l'adrénaline. Les discussions sont plus fasicnantes et palpitantes que les scènes d'action. Le sucré est laissé à l'arrière plan, dans la famille du conseiller personnel (interprété par Kevin Costner). Jusqu'au bout on tremble, fasciné par ce chassé croisé diplomatique où le seul mode de communication entre USA et URSS est au large de Cuba, à travers les signaux des bâteaux américains et russes. La solution trouvée est diplomatique, à l'issue d'une tractation faite sur le fil du rasoir. Tout est précis et documenté. Certaines scènes ont volontairement filmées en noir et blanc (les scènes d'extérieur de la maison blanche). La musique est rare, les plans fixes fréquents. La tension monte d'elle-même, inutile d'en rajouter. Bruce Greewood interprète remarquablement et sobrement ce président - kennedy - qui a peut-être évité une guerre nucléaire en restant jusqu'au bout accroché à son idée : ne pas faire la guerre. C'est une sorte de paradoxe, puisque le courage ici consiste précisément, envers et contre tous, à ne pas se battre. A méditer.
Friand de films ayant rapport avec la politique Américaine, je ne pouvais passer à côté de Treize jours. Malgré un casting peu connu et une histoire dont beaucoup connaissaient la fin, ce film réussit à tenir en haleine du début à la fin. A noter la nouvelle grande prestation de Kevin Costner, ENCORE une... pour ceux qui le prennent pour un has been. A noter un petit défaut, nous n'avons là que la version Américaine de l'histoire, celle du prétendu camp des "gentils". Quelques incursions du côté Russes auraient étayé le récit.
Un film historique construit comme un thriller avec un supsens qui tient en haleine de bout en bout (même si forcemment on en connait l'issue). Avec comme point d'orgue le bras de fer entre une solution diplomatique voulue par Kennedy et les siens et la pression des militaires hauts placés qui voulaient resoudre le conflit par la force. Ce qui aurait forcemment conduit l'échéance de cette histoire vers une troisième guerre mondiale. Un excellent film.
Après un générique magnifiant l'effroyable splendeur d'une explosion thermo-nucléaire, Donaldson nous plonge dans ces deux semaines où le monde a failli ne plus jamais voir le jour. Le parti-pris est celui d'une équipe Kennedy de jeunes hommes brillants soudés contre les faucons va-t'en-guerre bien plus terribles alors en ces temps de guerre froide, et un Kroutchev qu'on ne verra pas, mais dont l'ombre menaçante est le deus ex machina du film. Depuis les anecdotes tragiques du U2 abattu par les SAM russes à Cuba jusqu'aux intrigues d'alcôves dans les salons des Nations Unies, un vrai bon film historique, parfois un peu trop à la gloire du mythe Kennedy, mais très documenté et bien servi par un casting efficace et une mise-en-scène rythmée. A mettre en perspective avec notre époque où la peur de l'apocalypse demeure malgré tout moins présente...
Donaldson alterne le bon et le moins bon. En tout cas sa nouvelle collaboration avec Costner (après un SENS UNIQUE convaincant) est une réussite. En dépit de ses 2H20 le film reste assez captivant tenu par un trio de comédiens (dont Costner) de haute volée. Par moment on pense un peu à 24H Chrono mais avec beaucoup moins d'action. En tout cas, la tension est maintenu et le film ne prône jamais le triomphalisme à l'américaine. Un bon thriller et une interessante leçon d'histoire. Allez 3* même si cela ne les vaut pas totalement.
C'est un film qui permet de comprendre d'une façon simple un grand moment de l'histoire et de redécouvrir une fois de plus la si mystérieuse dynastie Kennedy. Un moment agréable et instructif ...