Après avoir démissionné de son poste de président de la république, Jeff et sa famille sont heureux de retrouver leur village de Bouzolles. A l’approche des fêtes de fin d’année, Cathy demande un unique cadeau : renouer les liens avec sa sœur Maguy, et son mari Jean-Yves avec qui Jeff est fâché depuis 10 ans. La réconciliation aurait pu se dérouler sans problème, sauf que lors d’un déjeuner, Jeff et Jean-Yves, vont une nouvelle fois trouver un sujet de discorde : NOËL. Cette querelle familiale qui n’aurait jamais dû sortir de Bouzolles va se transformer en bras de fer entre Jeff et un géant de la distribution sur Internet.
C’est de nouveau Olivier Baroux qui réalise ce quatrième opus des Tuche. Le scénario a été écrit par la même équipe que d'habitude composée d’Olivier Baroux, Philippe Mechelen, Julien Hervé, Nessim Chikhaoui et Jean-Paul Rouve.
Ce quatrième volet continu dans le dur en étant, je trouve, mauvais.
Qu’on aime ou pas, il faut reconnaitre que Les Tuche sont un succès populaire. Souvent critiqué par de nombreuses personnes sur la qualité des films, le public est pourtant toujours au rendez-vous. Le premier, Les Tuche en 2011 et le plus réussi à mes yeux, a fait plus de 1,5 million d’entrées, le second, Les Tuche 2 - Le rêve américain en 2016, a dépassé les 4,6 millions de spectateurs, et enfin le troisième, Les Tuche 3 en 2018, totalise dans les 5,7 millions de place vendues. Ce qui est fort, c’est que plus on avance dans cette saga, plus la qualité baisse, mais plus le nombre d’entrées augmente. C’est paradoxal. Après, on ne peut pas dire que ce soit redondant. Malgré que je ne supporte pas les suites, on ira des Amériques jusqu’à l’Élysée. Une tentative de renouvellement, tout en gardant sa base, qui est honorable.
Cette fois, on va aller faire un tour du côté des fêtes de fin d’année. Pour ne pas changer les bonnes habitudes, Jeff est plein d’argent et va le dépenser dans une usine de jouet, devenant le centre d’attraction de l’histoire. Pour “pimenter” un peu, on aura cette fois affairé à la sœur de Cathy. Sans trop savoir pourquoi, Isabelle Nanty décide de jouer elle-même le rôle. Elle va donc cumuler maladroitement les deux personnages. C’est surtout son mari, et ennemi de Jeff, qu’on verra le plus. Une compétition entre les deux qui sera le challenge des Tuche 4.
Une fois que le décor est posé, il ne reste plus qu’à profiter. C’est là que la tâche se complique. Pour une simple raison, ce n’est pas drôle. Alors j’avoue que deux passages m’ont fait rire, donc je ne peux pas rejeter le film à 100%. Cependant, c’est trop peu à la vue de la pénibilité de toutes les autres. C’est beaucoup trop lourd. Je ne comprends pas cette volonté de toujours en faire trop sur le côté “beauf”. Dans le premier, il y avait ce côté mais bien dosé. C’était drôle sans en rajouter des tonnes. Là, comme les deux et trois, ça devient rapidement une surenchère. Résultat, ça m’a plus agacé qu'autre chose.
Pour les afficionados, on retrouve la famille au complet. Ce sont surtout Jeff et Cathy qui sont présents. Les enfants auront des axes assez mineurs même si cette fois Wilfried est un peu plus mise en avant. Théo Fernandez semble au bout de ses forces dans la peau de Donald. Quant à Michel Blanc dans celle du beau-frère, il m’a fait penser à sa prestation dans Les Bronzés 3, c’est dire... Heureusement, Jeremy Lopez met un peu de fraicheur, et François Berléand se débrouille toujours bien. Des apports en demi-teinte donc mais c'est la première fois que des extérieurs à la famille prennent autant de place. On sent donc que la formule s’épuise. On espère ne pas en subir un cinquième.