Inimaginable.
J’ai décidé de ne pas mourir idiot… voire de mettre ma santé mentale en péril. Chroniqueur ciné est décidément un métier à risque. Je suis donc allé voir le nouvel opus d’Olivier Baroux intitulé – admirable inspiration -, Les Tuches 4, puisque c’est le 4ème film consacré à la famille la plus beauf et zinzin du cinéma franchouillard. Mais pour une fois, trahissant mes principe, j’ai constaté que les notes attribuées par la profession – généralement vent debout contre ce type de nanar -, étaient correctes et que même certains faisaient amende honorable après avoir visionné ces 100 minutes de comédie… éléphantesque. Après avoir démissionné de son poste de Président de la République, Jeff et sa famille sont heureux de retrouver leur village de Bouzolles. A l’approche des fêtes de fin d’année, Cathy demande un unique cadeau : renouer les liens avec sa sœur Maguy, et son mari Jean-Yves avec qui Jeff est fâché depuis 10 ans. La réconciliation aurait pu se dérouler sans problème, sauf que lors d’un déjeuner, Jeff et Jean-Yves, vont une nouvelle fois trouver un sujet de discorde : NOËL. Cette querelle familiale qui n’aurait jamais dû sortir de Bouzolles va se transformer en bras de fer entre Jeff et un géant de la distribution sur Internet. J’en ai vu des mauvais films et sans doute plus qu’à mon tour, mais là, ça dépasse tout ce qu’on peut même imaginer. Et pourtant, il y a un public pour ça ???
Attention ! Il ne faut pas confondre nombre d’entrées et indice de satisfaction desdits spectateurs. Et là, il y a une sérieuse dichotomie entre les deux chiffres. Mais bon ! j’y suis allé, alors j’en parle. Donc, c’est nullissime ! Quand on pense qu’ils se sont mis à 5 pour pondre ce non scénario. Passe sur les clins d’œil démagos dans l’air du temps. Les Tuches deviennent écolos et mangent bio, ils s’attaquent à la vente en ligne représentée ici par l’entreprise Magazone… subtil non !?!, les patrons sont tous des salauds et des feignants, quant à l‘éloge du chômage… c’est un must. Cela dit, ne rien faire quand on a gagné 100 millions au loto, ça vous rend tout de suite l’oisiveté un tantinet plus confortable. Voilà pour le fond… si je puis dire, car vous avez compris qu’on le touche. Pour la forme, c’est atrocement laid, hideux même, décors et costumes étant au même niveau que les dialogues… à vomir. Les gags font flop systématiquement, le rythme est inexistant et les comédiens se caricaturent eux-mêmes. C’est affligeant.
Les pauvres Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty, Claire Nadaud, Sarah Stern, Pierre Lottin, Théo Fernandez, n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ils sont prisonniers de leurs personnages et n’ont font pas beaucoup d’efforts pour y échapper. Faut croire que c’est rentable. Les petits nouveaux dans l’aventure l’excellent Michel Blanc, François Berléand et Jérémy Lopez – from the French Comedy -, se sont perdus dans cette navrante aventure de la famille Neuneu. Hélas, j’ai une très mauvaise nouvelle… un indice forcément très subtil nous laisse à penser que le n°5 est dans les tiroirs… Au secours ! Allez, c’est Noël, alors je vais sortir un bon moment de ce bourbier : la fausse pub pour une voiture, où on retrouve fugitivement - 20 secondes -, l’esprit de Kad et Olivier. Oui, je sais, 20 secondes dans un film de 100 minutes…