Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
vinetodelveccio
68 abonnés
802 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 25 août 2016
Un film époustouflant, à la fois drôle, mélancolique et terriblement ironique sur le sens de la vie. George Roy Hill, le metteur en scène de la simplicité, parvient à nous offrir une histoire complexe filmée avec une telle fluidité que le tout en devient clair comme de l'eau de roche. Le récit aussi puissant et infini qu'un écho dans la montagne est également plus charnu que chez.. disons Tarkovski, et résonne en permanence chez le spectateur. Souvent déchirant, très drôle parfois et en tout cas d'une grande richesse, ce film marque profondément par la leçon qu'il donne, tant sur la forme que sur le fond. On est là dans une catégorie de films extraordinaires, dans la ligné du Miroir, de La Jetée ou du Monde sur le fil, voire même d'un 2001 ??
Inégal, curieux... Je dois avouer être assez partagé sur cet « Abattoir 5 ». Les raisons sont assez simples : je me suis bien peu passionné à la partie consacrée à la Seconde Guerre Mondiale, me paraissant trop banale, trop répétitive, surtout au vue du sujet. Ce sentiment est toutefois compensé par celle où le héros se trouve en famille, passionnante par le malaise et la mélancolie qui s'en dégage. Heureusement, au fur et à mesure des minutes l'oeuvre finit par trouver un ton, un style souvent séduisant bien que résolument pessimiste, accentué par une dimension science-fictionnelle inattendue mais plutôt convaincante. Déconcertant donc, et légèrement en-dessous de ce qu'on pouvait attendre, l'adaptation du roman de Kurt Vonnegut n'en reste pas moins une expérience intéressante, signée par un réalisateur talentueux qu'il serait injuste de limiter aux seuls « Butch Cassidy et le Kid » et « L'Arnaque ».
George Roy Hill (Butch Cassidy et le Kid - 1969) est un cinéaste éclectique, comme en témoigne sa filmographie, où cette fois-ci, il se lance dans une adaptation du roman éponyme de Kurt Vonnegut Jr. (publié en 1969). Un roman de science-fiction auquel il mêle son expérience personnelle et en retranscrit une oeuvre des plus marquante, tant par son côté original que son côté interminable. Mise en scène efficace certes, mais étrangement, les 115 minutes que compte le film s'avèrent très longues, l'ensemble s'avérant trop amorphe pour pleinement satisfaire, et ce, malgré de bons acteurs et un scénario concret. Pour la petite anecdote, le film s'est vu décerner le Prix du Jury lors du 25ème Festival de Cannes.
Film atypique encore aujourd'hui comme le jeu de son acteur principal Michael Sacks, à voir pour son coté unique mais ça manque de rythme. Il serait intéressant de le comparer au roman pour aller plus loin car je suppose qu'il manque des éléments.
Il m'a fallut plusieurs minutes avant de pouvoir m'immerger dans l'univers décalé et complexe d' "Abattoir 5". Une fois ce délai passé, le film devient vraiment jouissif. Ce film, totalement atypique, arrive à mélanger adroitement de la SF, de la guerre (seconde guerre mondiale), de la comédie (quelques situations loufoques et absurdes) et du drame. En revanche, une déception concernant la fin que je trouve un peu baclé.
J'ai trouvé ce film au bord du nanard, ce qui le rend encore plus attachant. De par son montage, sa musique insupportable, ces acteurs très peu crédible sur un scénario de folie. Mais quelques effets sont réussis et on rit bien. Un film surprenant. Fun
Un OVNI total dans le paysage du cinéma américain, il est vrai que dans les années 70 on avait pas encore peur de l'audace, où le scénario est un très bon prétexte à passer d'une époque à une autre sans crier gare. Pur film de SF ou enchainement de souvenirs et de fantasmes d'un homme, ça c'est à vous de décider. Les séquences autour de la Seconde Guerre Mondiale sont peut-être les plus réussies par leur réalisme et la portée philosophique qu'elles donnent sur l'inutilité de la guerre ; celles qui tournent autour de la vie actuelle du personnage peuvent être vues comme une satire de l'American way of life ; quand à celles qui se déroulent dans le futur on peut leur reprocher d'être un peu kitschs mais le fond, remarquablement prophétique, annoncent les reality show. Une belle curiosité très ambitieuse injustement méconnue par le réalisateur de "Butch Cassidy et le Kid" et "L'Arnaque" qui mérite considérablement un détour.
Merci à mon cinéma de quartier d'avoir projeté Abattoir 5, qui certes est largement moins réussi que ce à quoi l'on pouvait s'attendre néanmoins intéressant, avec joies quelques séquences et de bons acteurs. En gros ce n'est pas la pépite annoncée (notamment dans son montage et ses morceaux musicaux), mais c'est loin d'être désagréable pour autant [6,5/10].
Un film intéressant qui se coupe en 3 segments en mêlant passé douloureux pendant la guerre, le présent et le futur très fantastique. Un film un peu lent, un peu complexe car on ne siat pas trop où l'auteur veut nous emmener. Beaucoup d’interrogations au final.
Hé non, ce n'est pas un énième film d'une saga gore! C'est "seulement" l'histoire d'un homme qui a la capacité de voyager dans le temps. C'est d'ailleurs ce pitch qui est le point faible du film, on se perd dans les différentes époques sans vraiment savoir d'où on part. Ce petit défaut rend le film très long alors qu'il dure moins de 1h40. Le rendu est moyen malgré les scènes se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale qui remonte un peu le niveau.
Adaptation réussie du roman de Vonnegut. On ne s'ennuie pas un instant et on oscille entre histoire, humour et délire. A l'instar du festin nu de Cronenberg ... cela ne laisse pas indifférent !!!!
4 546 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 30 mars 2021
Kurt Vonnegut Jr était plus que digne du National Book Award qu'il a reçu pour le roman Abattoir Cinq mais son humour et son expertise littéraire sont souvent perdus dans les scénarios. Ce film défectueux a été un classique culte dès sa sortie car les légions de fans de Vonnegut Jr aimaient tellement le roman qu'ils pouvaient ignorer les défauts du film. Il s'agit probablement du seul roman de Vonnegut à avoir été porté à l'écran sous la forme d'un film que plus d'une poignée de personnes sont prêtes à regarder. Ce film semble être le meilleur de tous les films possibles tiré du livre de Vonnegut Jr. L'histoire est largement allégorique car ce n'est pas de la science-fiction. Vonnegut Jr fait face au traumatisme de la Seconde Guerre mondiale en particulier aux horreurs dont il a été témoin lors du bombardement de Dresde. L'engourdissement émotionnel et l'aliénation de Billy Pilgrim sont caractéristiques de l'épuisement au combat ou du stress post-traumatique. Malgré l'absence d'une intrigue chronologique le jeu d'acteur de Billy Pilgrim est linéaire. Pour les non-initiés être décollé dans le temps peut être déroutant. C'est peut-être pour cela que le film est meilleur au deuxième ou troisième visionnage. La clé pour apprécier Abbatoir 5 est de se concentrer sur les meilleures scènes et performances un peu comme le conseil de Billy Pilgrim sur la vie. Mais le mieux c'est encore de relire le livre de Kurt Vonnegut Junior..
l'exemple même du film psychédélique & décalé des 70's; (& dont les moments franchement hallucinés sont d'ailleurs bien nombreux) rafraîchissant surtout pour sa naiveté "Slaughterhouse 5" nous surprendra tjrs pour ses invitations au rêve, malgré quelques dialogues inutiles ainsi que des séquences manquants de lien: Un film qui fait décidément réfléchir sur la fragilité de la conscience humaine & ,d'autre part, la relativité de toute distance.
J'avais écrit une critique d'Abattoir 5 du temps où la médiocrité de mon style n'était pas relativisable. Maintenant qu'elle l'est, je suis content de pouvoir dire la même chose : ce film est un chef-d'œuvre ignoré. Adoptant avec une jubilation visible la chronologie non standard de l'ouvrage de Vonnegut, Roy Hill s'en donne à cœur joie : métaphores visuelles, parallèles… un escalier d'abri antiaérien ou un escalier de maison, le couloir d'un hôpital �moderne� ou celui d'un inquiétant bâtiment militaire… Rien ne le trahit si ce n'est l'époque. Les va-et-vients temporels adoptent naturellement le rythme d'un gimmick, et le tout est si sobre qu'on n'a pas besoin de se casser la tête pour les comprendre. Pas cher et pas bourré d'effets visuels, Abattoir 5 puise sa ressource dans un casting qui n'a pas à pâlir, sauf dans le cas du personnage principal quand il est vieillit (pas très bien d'ailleurs). Fantasmagorique et envoûtant, c'est le genre d'œuvre qui vieillit bien et mal à la fois, et quelle meilleure nature pour un film qui veut se jouer poétiquement du passage du temps ?
Avant Could Atlas - C.A (2012), il y eu Slaughterhouse Five. Adapter de Slaughterhouse Five or the Children's Crusade, de Kurt Vonnegut, Jr. La transposition de l'oeuvre donne lieu à un habile montage parallèle entre les différentes périodes du récit, à la manière de C.A ou encore de The Hours (2001). Futile pourtant, le film de George Roy Hill ne décolle pas, même par l'innovation de sa structure, il ne décolle jamais. Le film est finalement assez mal construit. Les périodes s'entremêlent, se succèdent mais rien y fait on s'ennui ferme et les idées véhiculées sont à la limite d'être très niaises. Pour moi une grande déception.