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Henrico
165 abonnés
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5,0
Publiée le 17 mai 2009
Le visionnage du film de Steve Buscemi se suffit à lui-même pour mesurer l’extraordinaire qualité artistique et d’authenticité de « Animal Factory ». Pourtant le visionnage proposé en bonus dans la version Dvd du film, est indispensable. En effet, l’interview de Eddie Bunker, l’auteur du roman dont le film est inspiré, permet de mieux comprendre pourquoi tout dans le roman et dans le film sonne si juste. La matière première est le vécu de Bunker lui-même pendant ses 20 ans d’incarcération. Presque tous les films traitant de l’univers carcéral dit Bunker semblent toujours être la réalisation d’un film sur d’autres films déjà faits. Mais lui, Edward Bunker, n’avait que rapporter ce dont il avait été témoin pendant toutes ses années. Chacun des personnages, presque tous les dialogues, chacune des situations sont du réel pur. Et pour ne rien gâcher, les performances des acteurs (Eddie Bunker inclus) sont tout simplement formidables. Et pour cause, certains d’entre eux, tels Danny Trejo, sont eux-mêmes d’anciens détenus. On ne peut pas terminer cet éloge des acteurs du film sans saluer tout particulièrement Philpp André Junior alias Mickey Rourke dans ce contre emploi de transsexuel déjanté.
Pour son premier long-métrage derrière la caméra, l'acteur atypique Steve Buscemi choisit d'adapter un roman d'Edward Bunker intitulé "La bête contre les murs". Cet ancien prisonnier devenu aujourd'hui romancier, producteur et acteur scénarise son propre livre semi-autobiographique et nous plonge dans l'univers carcéral, univers que Buscemi avait déjà touché après avoir déjà mis en scène quelques épisodes de la série "Oz". Il dirige donc Edward Furlong et Willem Defoe dans un drame poignant, violent et réaliste. Ceci dit, malgré la dureté du sujet et la violence de certaines scènes, on dirait que l'acteur/réalisateur souhaite ne pas trop en montrer, lorgnant entre le quotidien des prisonniers de San Quentin (la prison la plus dangereuse des États-Unis), l'intégration du jeune héros principal dans ce nouveau monde et le film d'évasion. On ne sait donc pas trop où donner de la tête, le film jonglant entre plusieurs intrigues collées les unes aux autres, mettant en scène beaucoup de personnages sous-exploités pour se concentrer sur la relation mentor-élève entre Dafoe et Furlong et leur plan d'évasion. Pour renforcer ce côté inégal, on constate également un souci de réalisme prenant contrebalancé par une interprétation grotesque (Tom Arnold en violeur décérébré, Mickey Rourke faisant de la figuration en taulard travesti) et quelques scènes inutiles... Bref, sans égaler les films du genre, Animal Factory s'avère incomplet, inégal, sans être toutefois raté. Ne manquait en fait au film qu'un renforcement dramatique et une trame moins désordonnée pour en faire une ponte du genre, une sorte de Luke la Main Froide des temps modernes...
Ni bon ni mauvais Animal Factory soufrre d'une mise en scène un peu molle, pas assez percutante. Un film de plus sur l'univers carcéral qui n'apporte pas grand chose au genre, un peu long parfois et le personnage qu'incarne Edward Furlong n'est pas particulièrement attachant, j'ai eu tendance à me désintéresser de son sort.
Les films sur l'univers carcéral sont légion, et sont de plus ou moins bonne qualité. "Animal Factory" en est un, plutôt captivant, qui fait dans la sobriété, et qui est doté d'un bon casting (Dafoe, Trejo, Rourke,...)
Le lieu carceral à largement été exploiter dans le monde du cinéma (série et film) les résultats ne sont pas toujours à la hauteur surtout en ce qui concerne le réalisme des situations. Avec "Animal Factory" le réalisateur gagne son pari en montrant la dure réalité de la prison. Un film poignant!
Pour sa deuxième réalisation, l'acteur Steve Buscemi, surtout connu pour sa contribution au cinéma indépendant américain (Tarantino et les Coen entre autres), décide de tourner un film ayant comme sujet le monde carcéral. D'autres, beaucoup d'autres même, s'y sont essayé avant lui et pas mal de grands films ont vu le jour. Pour ne pas refaire ce qui a été fait auparavant, Buscemi délaisse le côté polémique au profit d'une vision plus "divertissante" de la chose. Edward Furlong interprète un jeune dealer qui va se retrouver dans un monde qui lui est totalement inconnu. Les ennuis vont-ils commencer? Et bien non, pratiquement pas, le séjour de Furlong en prison sera aussi tranquille qu'une ballade sur le Nil car il a réussi à se mettre dans la poche la bande d'un des plus dangereux détenus incarné par Willem Dafoe. Les raisons en sont obscures et ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres des faiblesses d'un scénario tout sauf convainquant. L'aspect divertissant du film lui permet de conserver un certain intérêt puisqu'on passe un bon moment sans que le film ne nous prenne pour un con mais Buscemi ne semble pas disposer à approfondir les choses et la psychologie de ses personnages tout comme sa réalisation sont tout juste acceptables. Les acteurs font le minimum syndical, le réalisateur s'étant assuré un casting composé de véritables gueules (Willem Dafoe, Danny Trejo, Mickey Rourke,...). Tout sauf original, "Animal Factory" est un film idéalisé sur l'univers carcéral : l'ambiance semble être au beau fixe, les meurtres n'ont pas vraiment de grandes conséquences et tout le monde semble s'amuser. Le spectateur aussi, Buscemi à assurer l'essentiel.
Un bon film excellement interprété et devant lequel on reste scotché même si parfois ça tourne en rond. Chaque rôle a son importance dans le scénario et ça aussi c'est à souligner car chaque personnage apporte sa patte à l'histoire.
Un très bon film sur l'univers carcéral, ses lois, ses coutumes. Le casting est excellent avec un William Defoe charismatique et efficace dans son role de chef de gang. Un film juste et réaliste qui mérite ses 3 étoiles.
Visiblement un film à budget serré, Animal Factory déçoit autant dans la forme que dans le fond. Le titre de travail du scénario devait être "Conte de fée au pays des gang bangers" tant il semble déconnecté de ce que doit être la vie dans une prison comme San Quentin. Un gosse de riche qui se retrouve dans une des pires prisons des Etats-Unis et se fait protéger par le caïd des caïds … Sans jamais avoir mis les pieds dans ce type d'établissement, je me dis que la réalité est sans doute bien différente. Même l'univers carcéral de Prison Break semble mieux refléter cette réalité. C'est dommage, mais comme l'histoire réussit quand même à nous captiver… La forme ne fait rien pour améliorer cet état de chose, la réalisation et surtout la photographie étant bien trop ternes. Les 90 minutes du films passent malgré tout assez rapidement, les acteurs y étant pour beaucoup.
Excellent, du début à la fin. Très proche de la série "Prison break" réalisée ensuite, avec des personnages aux antipodes des bisounours, remarque valant aussi bien pour les détenus que pour les matons. Edward Furlong et Willem Dafoe sont les "right men in the right place".
Très bon film sur l'univers carcéral sans prétention, avec ses règles et scènes incontournables, avec ses personnages typés. C'est très différent de Prison Break et c'est tant mieux, car il y a dans le film de Buscemi une belle authenticité, presque un plaisir inconscient et une manière neuve de décrire la vie des détenus, sans ce besoin maladif de vouloir créer du suspense à tout bout de champ. Le duo Dafoe/Furlong est attachant : le premier a la gueule parfaite de l'emploi pour son rôle de chef, le second avec sa gueule d'ange offre un jeu sobre. L'histoire n'est certes aucunement originale, et la fin laisse un goût d'inachevé et on aurait voulu que le film dure plus longtemps. Pourtant c'est avec intérêt qu'on reste accroché jusqu'au générique de fin. Preuve que comme souvent, ce n'est pas forcément le scénario qui fait un bon film.
Si l'on fait fi des quelques clichés décrédibilisant l'ensemble, on peut dire qu'Animal Factory est un remarquable film sur l'univers carcéral ( presque au même rang que Les Evadés ou Midnight Express ). Le traversée du désert de Ron Decker reste efficace de bout en bout. Steve Buscemi a fait appel au génial Edward Furlong et au non moins talentueux William Dafoe pour sa deuxième réalisation. L'alchimie qui découle de ce duo fonctionne à merveille. Furlong est un excellent choix de casting : son physique d'ange ténébreux et sa silhouette gracile sont en harmonie avec la personnalité du personnage de Ron Decker. Quant à William Dafoe, plus charismatique que jamais, il est tout simplement magnétique et fascinant ( peut-être un peu trop d'ailleurs...). La musique de John Lurie ( qui a également travaillé avec Jarmusch ) apporte paradoxalement une certaine douceur au film de Steve Buscemi. Ce dernier n'est pas en reste face au meilleur du cinéma américain indépendant. Animal Factory : une petite claque qui laisse des traces...