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Woodyyyy
2 abonnés
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4,0
Publiée le 6 novembre 2019
Un beau film sur l'adolescence, qui porte en creux, la violence d'une transformation morale et physique. Mais cette violence là n'est pas spectaculaire, elle agit en profondeur, comme si nous étions en immersion, lové dans la tête de l'actrice. L'actrice Emilie Bierre, se dévoile au fil des séquences, elle joue une partition subtile sur plusieurs niveaux de jeu, où l'on comprend, la culture du secret dans la famille, la timidité comme réponse au monde extérieur agressif, la complicité intellectuelle avec son ami indien, et à l'abris du regard des adulte, la tendresse chaleureuse, tout en naturel avec sa petite soeur Camille. La petite soeur Camille est interprétée par l'exceptionnelle Irlande Côté, explosive et maline qui ensoleille le film et révèle par opposition, une transformation qui n'a pas eu lieu encore. La réalisatrice, Geneviève Dulude-De Celles a su par une mise en scène basée sur l'improvisation et un casting très fin, révéler la force explosive de l'enfance et la transformation secrète de l'adolescence. C'est un film ou les acteurs sont libres et ça se sent. C'est subtil, c'est terriblement bien joué. C'est un film qui s'adresse à tout le monde. Je conseille fortement pour une sortie en famille ou pour des adolescents (11-16 ans) tant que le film est sur les écrans. Car le film fourmille d'intelligence et de sensibilité et porte une vision d'une grande justesse sur cet âge mystérieux de l'adolescence. Une réalisatrice et des comédiens à suivre à n'en pas douter.
Un très beau film, aussi bien sur le fond que sur la forme… Nombre d'entre nous pouvons nous retrouver dans le personnage de la jeune Mylia ! Un film très émouvant, à voir !
UNE COLONIE raconte l’entrée de Mylia, 12 ans, au collège et explore le thème de la transition entre le monde de l’enfance et celui de l’adolescence. C’est un film authentique, qui présente un portrait juste des doutes et des questionnements qui se posent à cet âge, loin des films très romancés sur ce sujet. On observe Mylia glisser dans l'adolescence et adopter petit à petit un comportement d'adulte en endossant certains codes, rapport de séduction, style vestimentaire, maquillage; le film pose aussi la question de la relation à la famille, aux groupes d'amies, comment s'intégrer, ressembler. C'est un film universel, à la mise en scène précise et attentive, qui permet à tous de se rappeler des moments (bons ou mauvais) de cette période. En plus, l'actrice principale, interprétée par Émilie Bierre est juste incroyable !
Ni véritablement un teen-movie au sens propre du terme comme le cinéma américain nous en a tant donné les décennies passées, ni véritablement film d’auteur sur le sujet de l’adolescence qui est en passe de devenir une caricature dans le cinéma indépendant américain, « Une colonie » trace plutôt sa propre voie et innove dans le cinéma québécois. Avec un charme certain qui nous emporte dans son tourbillon d’émotions intérieur. La réalisatrice, dont c’est le premier film de fiction, nous fait ressentir ce passage si particulier de l’âge de l’adolescence à celui de jeune adulte de manière prégnante et délicate. « Une colonie » ne quitte jamais son héroïne Mia d’une semelle, nous faisant ressentir à la perfection, les atermoiements et les questionnements de cette jeune fille dans une période charnière de sa vie. Sans en dire trop, ni pas assez.
Le scénario nous la présente à la rentrée du secondaire, à un moment où elle doit faire face à la séparation de ses parents (sujet qui reste en arrière-plan à raison puisque le monde dit des grands nle l’atteint pas encore vraiment de face) et la rencontre d’un nouvel univers et de nouvelles fréquentations, que ce soit amicales, féminines, amoureuses ou masculines. En filigrane, le long-métrage nous montre également une relation fusionnelle avec une petite sœur malicieuse et débordant de vie. Ce dernier aspect est très réussi. Mais cela fait peut-être un peu beaucoup de versants traités pour un seul film et on a parfois l’impression que tous ces sujets ne sont pas pleinement traités. La partie avec le jeune indien autochtone surtout n’est pas assez creusée alors que c’est de loin la plus intéressante alors que le film s’attarde sur des séquences adolescentes superficielles, pertinentes mais déjà vues maintes fois sur grand écran.
« Une colonie » a le bon goût de déjouer certains clichés. Mia n’est pas le souffre-douleur de son école, ni la reine de beauté. Elle est juste normale, taiseuse et observatrice. C’est grâce à elle qu’on observe ce microcosme si singulier et parfois drôle. De la même manière, l’histoire d’amour est évitée avec soin pour un lien finalement plus puissant entre Mia et Jimmy. « Une colonie » est une chronique et un récit d’apprentissage pudique et parfaitement mis en scène. Plein de grâce, il se suit avec plaisir malgré quelques longueurs et répétitions. La justesse et la fraîcheur de l’interprétation du trio de jeunes acteurs est indéniable (Emilie Bierre en tête, incroyable) et joue beaucoup. Quant au quart d’heure final, émouvant, passionnant et salutaire il symbolise parfaitement le passage à l’âge adulte et les choix faits par le personnage principal. Avec une poésie non sans intérêt qui prône un Québec multiple, riche de sa diversité. Un bien joli film et une réalisatrice à suivre.
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Premier long-métrage de Geneviève Dulude-De Celles, “Une Colonie” raconte comment une jeune adolescente va s’affirmer et s’ouvrir au monde par ses expériences personnelles et scolaires. Ce récit initiatique manque parfois d’ambition mais se concentre à offrir un portrait juste au spectateur. La jeune Emilie Bierre exprime ses doutes, ses joies et ses peurs avec un naturel déconcertant. Voici un film doux et sincère qui s’apprécie à sa juste valeur. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com