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    Seules Les Bêtes
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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 362 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 décembre 2019
    Une chèvre…
    Une chèvre sur un vélo en plein milieu de l’Afrique…
    Non. Encore mieux. Une chèvre attachée sur le dos d’un gars qui fait du vélo en plein milieu de l’Afrique.
    Cette image, c’est le premier plan de ce « Seules les bêtes ».
    C’est juste la meilleure introduction que j’ai vue cette année.
    Une image et beaucoup de choses sont déjà dites.
    « Seules les bêtes » va être un film absurde.
    Mais aussi « Seules les bêtes » va être un film intrigant.
    Ah ça… Dominik Moll. Tu ne me déçois pas.
    Bravo…

    Mais si absurde, au fond, ce film l’est bien, il n’en demeure pas moins intelligible et même remarquablement construit.
    Dans la forme comme dans le fond, Dominik Moll manie les contrastes à la perfection : déserts de Côte d’Ivoire et montagnes enneigées des Causses ; légèreté voire simplisme des deux premiers personnages rencontrés et contexte soudainement grave qui augure du pire ; ancrage dans un quotidien très terre-à-terre et moments improbables voire presque cryptiques.
    Rien ne semble lié. Et pourtant on sait déjà que tout l’est.
    On demande juste à savoir comment. Et on sait dès le début qu’on aura la réponse car l’impression de maitrise est totale.
    Les cadres sont purs. Les intentions nettes. Chaque effet sur le spectateur est anticipé et contrôlé.
    Pour le coup on a affaire ici à un vrai film de cinéma et non pas seulement à une simple mise en image d’un roman à succès.
    Il y a une atmosphère. Un sens. Quelque-chose qui va bien au-delà de la simple intrigue.

    Mais ce film a beau aller au-delà de son intrigue, il n’y reste pas moins attaché et dépendant. Et à raison.
    Pour le coup il y a de quoi comprendre l’attrait de Dominik Moll pour une pareille trame.
    Très riche, habile et complexe, cette narration parvient non seulement à capter très vite l’attention mais elle parvient également à développer des personnages selon de multiples facettes.
    Et même s’il faut du temps pour vraiment comprendre tous les enjeux sont connectés entre eux – notamment pour vraiment saisir comment une disparition dans les Causses peut se retrouver liée à une chèvre attachée dans le dos d’un cycliste ivoirien ! – on perçoit très vite les grands traits que l’intrigue entend tracer.
    Tous ces gens ont au fond quelque-chose de pathétique et de tendre à la fois.
    Et ils sont tous les jouets d’une situation qui les dépassent totalement ; sorte d’enchaînement de coïncidences malheureux trop gros pour que les protagonistes puissent les percevoir.

    Et c’est d’ailleurs sûrement sur ce point que ce « Seules les bêtes » tire sa plus grosse force ainsi que sa plus grosse faiblesse. Plus cette histoire avance et plus elle parait dingue. Absurde.
    C’est ce qui en fera d’ailleurs sûrement décrocher quelques-uns, rompant leur suspension consentie d’incrédulité.
    Mais c’est aussi ce qui va décupler son charme presque magnétique.

    Il se trouve que, pour ma part, je me trouve un peu entre les deux.
    Sur le final je me suis demandé si tout cela n’était-il pas un peu trop… Si ça n’allait pas un peu trop loin.
    Au bout d’un moment, l’abondance de coïncidences et de heureux hasards me rappelaient trop le caractère artificiel de l’œuvre.
    spoiler: Ce fut notamment mon cas quand Nicole débarque avec son Jules dans les Causses tandis que Michel retrouve Armand / Amandine en Côte d’Ivoire. Pour moi, c’était trop gros et pas forcément nécessaire.



    Malgré tout, je ne peux pas nier que cette dynamique d’ensemble conduit aussi ce film sur la voie d’une sorte de conte moderne. Un conte absurde et cynique. Un conte qui me laisse (encore maintenant que j’écris cette critique) sur une étrange sensation de déséquilibre.
    D’un côté il y a une partie de moi qui se dit que tout ça était quand même sacrément riche de sensations et de moments captivants. Cette partie de moi est totalement séduite par l’identité forte et la richesse formelle de cette œuvre.
    Et puis il y a cette autre partie de moi. Celle qui trouve que le film en fait peut-être trop dans son intrigue – qu’il n’a pas su faire preuve de mesure – et qu’en fin de compte il nous a fait tourné en bourrique pour ne pas raconter grand-chose. Car après tout, que tirer de toute cette histoire si ce n’est qu’en définitive, tout le monde s’est laissé emporter et dépasser par des chimères, ce qui les a tous conduit vers des destinées absurdes ?
    A moins que…

    A moins que, peut-être, il soit justement ici cet élément qui me perturbe joyeusement dans ce film.
    Ce beau déséquilibre que je ressens en moi depuis que je l’ai vu.
    Au fond, depuis le départ, tout pouvait se résumer à cette image de chèvre.
    C’est absurde certes. Mais ça a du sens.
    Un sens qui dit simplement que nous sommes tous les jouets d’un hasard qu’on croit comprendre et maitriser, alors qu’en fait on est tous que des dés qu’on gigote dans un gigantesque gobelet avant que ne sorte une combinaison quasiment improbable.
    Au fond il y a dans l’absurde quelque-chose de profondément cynique quand on y pense.
    Et c’est dans sa capacité à capter ça que ce « Seules les bêtes » detient quelque-chose de puissant.
    Un joli coup de cœur.
    Merci Dominik Moll.

    Mais bon… Après ça ne reste que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Théo Pouillet
    Théo Pouillet

    6 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Joli découpage narratif donnant lieu a une affaire étrange et totalement incongrue. Un film choral pour une enquête criminelle, qui en plus est française, allez-y c'est sympathique.
    ninilechat
    ninilechat

    75 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 décembre 2019
            Un thriller époustouflant, qui virevolte autour d'une disparition (un meurtre en fait, on le sait très vite) avec une exceptionnelle virtuosité. On aura même droit à une ultime petite surprise exactement à la dernière minute du film....
            Celle qui disparaît, c'est Evelyne (Valeria Bruni-Tedeschi) , une riche bourgeoise qui possède une résidence secondaire sur les Causses, et qui aime la solitude. Elle aime bien les petites jeunes filles aussi.... à condition qu'elles ne soient pas trop collantes. Comme cette jolie serveuse, Marion (Nadia Tereszkiewicz) qui parcourt la moitié de la France pour la retrouver et tente de s'incruster. Elle est même, il faut le dire, complètement piquée. C'est Harry, une amie qui vous veut du bien...
            Autre psychopathe sur ce Causse que l'arrivée précoce de la neige a transformé en désert glacé, Joseph (Damien Bonnard). Il fait partie de ces paysans un peu arriérés, ici un éleveur de moutons, qui n'ont jamais trouvé d'amoureuse et vivent avec leur mère. Quand celle ci disparaît, c'est un désarroi total, que tente de combler la gentille Alice (Laure Calamy), une de ces postières reconverties en aide aux personnages âgées ou trop ignorantes pour se débrouiller seules avec la paperasserie. Qu'est ce qui a pris à Alice de tomber amoureuse de cet ours de Joseph? Il est vrai qu'elle est fort mal mariée à Michel (Denis Ménochet), un autre ours qui élève, lui, de belles Aubrac, et passe son temps libre à entretenir une correspondance très chaude avec une jolie métisse, qui a toujours besoin d'argent -sauf que la jolie métisse n'est autre qu'Armand, un petit escroc ivoirien (Guy Roger N'drin) qui monte des arnaques sur Internet au milieu des encouragements de sa bande de potes.
            Ajoutez Cédric (Bastien Bouillon), le gendarme qui enquête mais semble un peu trop gentil pour la fonction....
            Le jour de la disparition, le jour de la tempête de neige, va nous êtes successivement raconté avec les yeux d'Alice, de Joseph, de Marion, de Michel et (de façon récurrente) d'Armand, sans que le puzzle avance bien vite. Le début du film est d'ailleurs un peu poussif. Mais le dénouement en est délectable....
    ​​​​​​​        Quand aux paysages, qui alternent entre ces sublimes plateaux glacés et leurs petites routes escarpées, et le bordel tropical d'Abidjan, ils sont magnifiquement utilisés.
    momo M.
    momo M.

    41 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    Un bon polar plein de suspens, bien construit autour de plusieurs personnes qui racontent chacune leur version des faits.
    Dommage que la partie à Abidjan soit un peu longue Certaines scènes n'apportent rien à l'intrigue. Les acteurs sont excellents, surtout Denis Menochet dans un personnage très inquiétant.
    Anne M.
    Anne M.

    75 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    Abidjan, de nos jours. Armand porte une chèvre sur son dos et pédale à travers la ville.

    A des centaines de kilomètres de là, en France, sur le Causse de Méjean en plein hiver, une femme a disparu laissant sa voiture au bord de la route.

    Dominik Moll partage son film en plusieurs chapitres, chacun raconte la même histoire mais selon un autre point de vue. Des détails insoupçonnés se dévoilent, menant petit à petit le spectateur vers une réalité complexe, compréhensible en fin de parcours.

    J’ai beaucoup aimé ce schéma narratif, vraiment excellent, oscillant entre la glaciale Lozère et la chaleur Ivoirienne. Les uns sont en quête d’amour, les autres de sécurité matérielle, mais aussi d’amour ; ni les uns, ni les autres, ne soupçonnent ce que cachent les apparences de leurs proches.

    Plusieurs histoires s’entrecroisent, celle de Marion et Evelyne assez cruelle, illustre la grande part que prend le hasard dans les événements.

    Le spectateur est souvent manipulé par les apparences et le jeu des acteurs, tous très crédibles.

    Ceci dit, je trouve le portrait des deux éleveurs caricatural, l’un vraiment stupide et l’autre trop basique, presque primitif. Je connais mal la jeunesse ivoirienne, mais elle est décrite aussi selon des clichés (peut-être justifiés) que beaucoup d’européens partagent.

    Voici mon bémol pour ce film fascinant qui aurait tout eu pour être excellent.

    Mon blog : larroseurarrose.com
    Dkc
    Dkc

    24 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    Une fois que ce Fargo a la française s est mis ( assez laborieusement) en place, on se laisse porter par un puzzle assez passionnant aux frontières du fantastique et du thriller
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    excellent scénario, montage irréprochable, une belle ambiance dans les causses, nous avons adoré ce film qui tient en haleine jusqu'au bout
    Loïck G.
    Loïck G.

    343 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    Je crois qu’en s’appuyant énormément sur le ressort électronique des échanges mails, Dominik Moll oublie l’essentiel d’une mise en scène qui s’éparpille à la fois dans les méandres d’un récit assez emberlificoté et un décor devant lequel il ferme les yeux. La montagne mal filmée, n’offre pas l’esthétique à un tel scénario ( une femme a disparu lors d’une tempête de neige ) , et n’apporte pas ce supplément narratif que l’on espère dans ce paysage aride et désolé, balayé par le vent et la neige. L’histoire aurait aussi bien pu se passer dans le Bas-Berry que cela ne changerait rien à l’entreprise. Dominik Moll , peut-être conscient des aléas de son scénario n’en finit pas de nous expliquer séquences et situations avant de tout lâcher comme le père Noël qui vide sa hotte pleine de cadeaux. On va donc connaître le coupable et toute la fin de cette histoire bien embrouillée par les soins de rebondissements à rallonge . Mais le coupable importe peu quand la nature des faits s’abîme dans la monotonie.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Yves G.
    Yves G.

    1 508 abonnés 3 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    Sur le causse du Larzac, battu par les vents, une femme disparaît. Evelyn Lucat (Valeria Bruni Tedeschi) avait la quarantaine et vivait dans une grande bâtisse rénovée. Qui est responsable de sa mort ? Marion (Nadia Tereszkiewicz), la serveuse qu'Evelyn a rencontrée à Sète et qui l'a suivie par amour jusque chez elle ? Joseph (Damien Bonnard), un paysan bourru reclus dans sa ferme avec son chien depuis la mort de sa mère ? Alice (Laure Calamy), l'assistante sociale venue aider Joseph et devenue sa maîtresse ? Michel (Denis Ménochet), le mari trompé d'Alice qui cherche sur Internet un peu de chaleur humaine ? Ou même Armand (Guy Roger N'Drin), un jeune ivoirien qui se fait passer pour la pulpeuse Amandine pour arnaquer Michel ?

    Une semaine après "À couteux tirés", "Seules les bêtes" raconte un Cluedo à la française. Pas de manoir anglais sinon les paysages désertiques de la Lozère. Pas de Hercule Poirot sinon un brave major de gendarmerie. On est plus proche de "Fargo" que de "Dix petits nègres". Pas de stars hollywoodiennes, mais quelques uns des acteurs les plus solides de la nouvelle génération française (à commencer par Denis Ménochet qui aurait, selon moi, plus mérité pour "Jusqu'à la garde" l'Oscar que Léa Drucker). Pas de twist renversant sinon une construction méticuleuse d'un récit polyphonique.

    C'est ce scénario au cordeau qui retient l'attention et force l'intelligence. "Seules les bêtes" est un puzzle dont chaque pièce s'agence parfaitement avec les précédentes jusqu'à révéler les motifs tragicomiques de la disparition d'Evelyn Lucat. Cette narration à la "Rashomon", savante et toujours lisible, faite de flashbacks entrelacés, est un vrai régal pour l'intelligence même si le procédé devient parfois un peu trop systématique - chaque zone d'ombre, chaque mystère trouvera un peu plus tard son explication.

    Les deux dernières scènes concluent magistralement le tout, quand bien même elles n'étaient pas strictement nécessairement à l'achèvement du puzzle. L'une boucle la boucle en réunissant deux personnages secondaires. L'autre ouvre le récit sur un gouffre : celui de l'intolérable solitude qu'on est prêt à tout pour combattre. Que le grand cric me croque si je n'ai pas réussi à vous donner envie d'aller voir ce film.
    Arno d.
    Arno d.

    4 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    Un bric a brac d'épisodes , nous n'avons pas le temps de nous attacher aux personnages quelque peu caricaturaux
    Des longueurs et une histoire tout de même trop invraisemblable pour nous tenir en haleine.
    Ufuk K
    Ufuk K

    527 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    " seul les bêtes" assez bien accueilli par la presse est un thriller original. En effet le film qui retrace l'histoire de la disparition d'une femme se suit comme un puzzle à travers l'histoire de cinq personnes directement ou indirectement liés à cette disparition, plus un thriller ce film est aussi une chronique sociale sur notre société et de la quête désespéré des humains pour trouver l'amour. Bon casting ensemble.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    J'ai tout adoré dans ce film : Les acteurs , le scénario, les très belles images et le suspens, tout est là pour passer un excellent moment !
    Lacarmencita
    Lacarmencita

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    Magnifique ! Brillant ! Drôle et riche en émotions. Un film sur la passion amoureuse comme rarement depuis longtemps. A voir absolument.
    Joce2012
    Joce2012

    213 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2019
    Très bon film, très bon scénario avec plein de rebondissements qui tiennent tout le long du film en haleine
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 décembre 2019
    Bon film, un suspens bien mené, de superbes paysages des Causses enneigées, des personnages intéressants et de très bons acteurs. La réalisation est efficace, malgré une certaine lenteur. Le puzzle se reconstruit peu à peu, le scenario se révélant tout à fait solide. Seul bémol : la dernière séquence, vraiment too much, totalement invraisemblable et qui n'apporte rien (le spectateur finit même par se demander s'il n'y a pas quelque chose qui lui a échappé…)
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