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Melvin Heurtebise
3 abonnés
55 critiques
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4,5
Publiée le 29 décembre 2019
J'ai beaucoup aimé Seules les bêtes a ma plus grande surprise, j'y suis allé par pur hasard et je trouve déjà remarquable la prestation de Denis Menochet! Et surtout ça fait longtemps que je voulais que l'on parle de ce thème dans un film alors je suis heureux qu'il le fasse en plus avec brio! L'histoire parle d'une disparition et l'on voit le point de vue de plusieurs protagonistes lors du jour de sa disparition et le tout est parfaitement lié !
C'est un film policier adapté d'un roman, mais qui n'est pas sans rappeler des affaires retentissantes qui ont défrayé les chroniques criminelles ; on pense bien sûr à toutes ces escroqueries venues d'ailleurs et à ce qui sous-tend tout cela : la misère matérielle des uns qui est efficacement relayée par la misère affective des autres, entre deux mondes que tout sépare qui n'ont presque rien à voir l'un avec l'autre mais qui se trouvent liés par une langue commune héritée d'un ancien passé colonial : les uns croient se rendre justice tandis que les autres deviennent leurs victimes consentantes. Le film se voit comme une kaléidoscope ou un puzzle dans lequel on est tout d'abord égaré, puis on finit par recoller les morceaux dans le bon ordre et dans le bon sens avec un final qui laisse peu d'espoir d'échappatoire, tant il est vrai que l'amour rend aveugle celui qui y croit et y consent, pour le meilleur mais aussi assurément pour le pire lorsque celui-ci n'est plus qu'une illusion... Une petite citation extraite du film : "la différence entre aimer et faire la fête est là : faire la fête c'est donner ce que l'on a, mais aimer, c'est donner ce que l'on n'a pas" ; dans cette affaire, les uns font la fêtes en se promettant d'aimer, en se servant d'autres, qui on fini de faire la fête et d'aimer mais qui se prennent au jeu du rêve d'un nouvel amour, sans cesse renouvelé...
Un polar noir, original ( ça devient rare!) et déroutant construit comme un puzzle, qui vous questionne et vous remue au plus profond de votre être, et en même temps terriblement d'actualité... Tout contribue a l'ambiance inquiétante, le décor sauvage du Causse, les personnages glauques, enfin pour au moins deux d'entre eux. Il y a du Chabrol chez Dominik Moll. Les passages en " doublon" qui servent à relier les morceaux du puzzle sont peu être un peu trop appuyés, mais bon.J'ai bien aimé le clin d’œil final entre le " pigeon" joué par Denis Ménochet et son escroc qui surprend et laisse libre cours à l'imagination du spectateur. Le casting est quasi parfait, et le jeu d'acteur est globalement à la hauteur du scénario. Bref, je n'ai pas regretté mes deux heures passées à l'abri de la pluie !
Ce puzzle cinématographique est jubilatoire. Chaque personnage fait évoluer l'intrigue d'une façon surprenante et Kurt Moll crée d'étranges liens entre chaque protagoniste, entre le Causse et Abidjan. Le rythme est bien tenu, la photographie magnifique, on regrettera seulement quelques longueurs dans la correspondance numériques transfrontalière et ce final trop simple. Un film cependant très réussi.
Ce film est un véritable chef d'oeuvre, quelque part entre du Hitchcock moderne et du Cassavetes contemporain ou je ne sais quoi encore. En tout cas un film parfait, parfaitement joué, parfaitement ciselé, parfaitement oppressant, et délectable. Niveau scénario c'est tout simplement prodigieux. Il me semble que le film est l'adaptation d'un livre. Je ne sais si le film reprend étape par étape le découpage du livre mais ce scénario est tout bonnement extraordinaire. Ce film est plus qu'une réussite, c'est une perle.
Dans le genre polard psychologique à intrigues astucieusement entrelacés "Seules les bêtes" est très très bon, je me suis régalé. Denis Ménochet retrouve un rôle de personnage fruste et inquiétant qui lui va à ravir...
Une femme disparaît sur le plateau de Causse... regards croisés de 4 personnes autour de sa disparition. Réflexion sur l'amour. Ambiances parfaitement restituée. Le scénario à tiroir est parfaitement écrit, la réalisation précise, les prises de vue soignées, les acteurs sont justes. Une réussite !
Quelle déception. Le film construit comme un puzzle de points de vue. Procédé archi vu et revu et pas revisité. Des hasards de scénario vraiment trop appuyés. Ennui. Dommage. Dominik Moll n'a jamais retrouvé son Harry
"Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon": autre vision de cette réalité proposée ici par ce film jubilatoire de Dominik Moll, dont la dimension universelle s'exprime pudiquement en arrière plan, sans flonflons ni pathos. Car il s'agit bien de juxtaposer froid et chaud, solitude et population, blanc(s) et noir(s), pauvreté et richesse, intimité de l'être et parole numérisée factice... De cette universalité ne pointe aucun jugement, le scénario en kaléidoscope fait entrer le spectateur dans la logique de chaque personnage, l'amenant à revoir sa copie sur ce qu'il avait compris jusqu'alors. Et si Dominik Moll y va carrément, c'est pour inciter à lâcher le réalisme pour accepter ce qui est du domaine du mystère. Mystère de l'autre, mystère du hasard, à l'heure de l'anthropocène et de la suprématie de l'ego, ça fait du bien d'être ramené à un peu d'humaine humilité - et c'est tellement, tellement drôle !
Heureux de retrouver le Dominik Moll, de « Harry un ami qui vous veut du bien « . Entre montagne…et Afrique, surtout une ambiance entre isolement, mystère, secrets, rêves, et des points de vue différents, qui émaillent le récit. Particulièrement embarqué, dans la partie « Causses enneigées » où chacun et chacune « a besoin d’Amour » et lutte pour garder ou combattre son isolement. Mais cette ambiance lourde et secrète a ses origines en Côte d’Ivoire ? Là au contraire, la « cyberactivité » se pratique en groupe… Nous voilà manipulés!
Un scénario pitoyable, improbable, on le voit arriver de très loin... la 2e partie est donc lente, on a hâte que cela se termine. Et la toute fin dépasse l'entendement et rajoute encore au pathétique. Et puis ce titre, d'où sort-il ?? Dommage, la première demi heure était bonne, avec de belles images, de l'intrigue et des bons acteurs.