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FaRem
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3,0
Publiée le 8 avril 2020
La disparition d'Evelyne marque le point de départ du film, mais c'est aussi la conclusion d'une série d'événements que l'on va découvrir au fur et à mesure sous la forme d'un puzzle et à travers le point de vue de plusieurs personnages. Avec son film, Dominik Moll montre comment une décision peut bouleverser la vie de plusieurs personnes avec une réaction en chaîne assez spectaculaire. Il montre aussi qu'il ne faut pas se fier aux apparences avec notre vision des choses et des personnages qui change à chaque fois que le point de vue change. Les personnages que l'on suit : Alice, une femme infidèle à son mari; Joseph, l'amant en question qui vit seul et qui va faire une découverte sordide; Marion, une serveuse qui va découvrir l'amour et se montrer un peu trop intrusive; Michel, le cocu qui cherche l'affection qu'il n'a pas chez lui ailleurs. Vu comme ça, on peut difficilement imaginer ce qu'il va se passer, de façon exacte du mois et c'est ce qui est bien avec ce film. Il y a quelques longueurs, notamment lors du passage avecspoiler: le brouteur , mais le scénario est bien ficelé même s'il y avait mieux à faire au niveau de la narration puisque l'on a parfois l'impression de regarder un film à sketchs avec des histoires différentes. Je n'avais pas spécialement apprécié "Des nouvelles de la planète Mars", le précédent film du réalisateur, mais "Seules les bêtes" est un sympathique thriller qui se paie même le luxe d'être amusant avec l'un des personnages qui est particulièrement pathétique.
Un bon thriller, où l’on retrouve toute l’atmosphère qui nous avait séduit dans « Harry un ami.. ». Le film est construit comme une enquête à tiroirs, sous l’angle de vue des différents protagonistes. L’énigme se dévoile au fur et à mesure par la description du personnage suivant . C’est très astucieux et très efficace. On découvre à chaque chapitre des choses très étonnantes. Et finalement tout s’emboite comme un puzzle maléfique. Les personnages ne sont là que comme des pions intermédiaires, on ne soucie pas de leur devenir, ceux qui meurent disparaissent et le survivants vivent leur vie . Ce qui compte c’est l ’enchainent et la fatalité des choses et c’est cela qui est très fort., et assez rare, l’intrigue a moins d’importance que l’enchevêtrement ..Les acteurs sont tous très bons, la palme à Valeria Bruni-Tedeschi qui tient là un de ses meilleur rôle, troublante en épouse dévergondée .Très intéressante la vision noire de ce monde globalisé, plein d’arnaques, de faux sentiments et d’illusion virtuelles . La partie africaine s’imbrique très intelligemment avec un final complètement inattendu . Superbe Twist.
Dans la structure du scénario, il y a quelque chose de « Babel » (2006). Plusieurs scènes parallèles au départ qui, tour à tour, se chevauchent et finissent par se compléter. Une sorte de puzzle dont les éléments seraient jetés en vrac, avec l’éventualité qu’il manque une ou plusieurs pièces, ce qui ne facilitera pas l’assemblage. Le spectateur sera ainsi tenu dans l’incompréhension, dans l’interrogation. S’il ne se lasse pas, c’est cette expectative qui éveillera son intérêt, sa curiosité et retiendra son attention. Jusqu’au dénouement, quand tout devient rapidement plus clair. Il était temps… Exercice de style. Les amateurs de thriller apprécieront. Les autres devront faire un effort. Fil conducteur de l’action : le hasard ou plus exactement les coïncidences, quelque chose qui relève de la force des esprits pour respecter la touche africaine et mystique. Des circonstances, des interactions qui sur le fond sont assez improbables dans cet espace réduit et quasi inhabité que sont les Causses. Mais c’est aussi une façon de mettre ce dur endroit et ses habitants taiseux en valeur.
Un film cousu intelligemment pour faire monter un certain suspense et une impatience chez le spectateur qui ne connaît pas l'histoire. Jusqu'au dénouement où se rencontrent enfin les différentes histoires.
Thriller champêtre dont la construction croisée rappelle les films Alejandro González Iñárritu (Babel, 21 Grammes...), Seules les Bêtes prend des chemins relativement inattendus pour dévoiler le fin mot de son histoire. C'est peut-être un peu tiré par les cheveux, notamment sur le final, mais la variété des décors et des thèmes, et l'originalité globale du projet méritent d'être soulignés : le scénario alambiqué fonctionne parfaitement, l'interprétation est à la hauteur, et je suis sorti de la session avec le sentiment d'avoir vu une oeuvre intéressante et efficace.
La force de ce film ? Incontestablement, son scénario. Rarement d'aussi bien écrit, gommant en majorité quelques faiblesses, comme un jeu d'acteur peu convaincant ou une réalisation cherchant son rythme adéquat. Merci également aux superbes paysages lozériens.
"Seules les bêtes" est un thriller de Dominik Moll. Dans un village reculé et agricole, une femme est portée disparue et plusieurs personnages semblent impliqués dans la disparition. Nous avons eu un peu de mal à rentrer dans le film, avec des acteurs pas forcément très convaincant, notamment Laure Calamy et Damien Bonnard qui sont justement les personnages centraux du début du film. Car la grande originalité de ce film réside dans son architecture, avec quatre séquences distinctes qui s'attachent chacune à présenter le point de vue d'un personnage en particulier. Le tout est suffisamment bien construit pour que le spectateur ne soit jamais perdu dans la temporalité, et de fil en aiguille l'histoire se démêle et devient de plus en plus passionnante, faisant oublier les errements du casting. Finalement, "Seules les bêtes" est un thriller qui vaut réellement le détour pour son histoire qui parvient à se réinventer avec chaque personnage avec une conception très inventive et bien exécutée.
Une vraie curiosité, un thriller qui tient la route malgré un scénario très improbable, voilà comment je résumerais rapidement ce « comme des bêtes ». Un film qui vaut surtout pour son ambiance, qui se trouve être assez cruel avec tous ses personnages qui souffrent d’une extrême solitude dans un monde pourtant ultra connecté. C’est solidement interprété (je ne dirais jamais assez tout le bien que je pense de Denis Menochet), c’est surprenant à défaut d’être crédible, c’est un film qui mérite de s’attarder dessus.
Le propre du thriller, c'est la disparition, et puis l'enquête pour élucider cette dernière. Seules les bêtes est dans cet écueil. Et sur le papier, je ne peux qu'adhérer. Un paysage de France qu'on ne voit pas tous les jours, un temps hivernal des plus glaçants, l'ambiance est posée. Le découpage du film est fait de telle sorte pour sonner l'interrogation et ne se révèlera qu'au gré des points de vue. En çà la mise en scène est intelligente, on ne peut pas l'enlever. Mais à mesure que çà se dénoue, çà serait prétentieux de dire que tout est prévisible, car çà serait mentir, mais disons qu'il faut quand même ne pas avoir fait Sciences Po pour comprendre les ficelles. Il y a avait pourtant un choix d'acteur plus qu'intéressant. La brutalité d'un Damien Bonnard et d'un Denis Ménochet avec la pétillante Laure Calamy ou la non-moins détonante Véléria Bruni-Tedeschi. Donc il y avait vraiment de bons ingrédients, mais la différence avec un bon thriller, c'est qu'à coup sur ce dernier se dilue dans notre tête au fil des semaines. Néanmoins, ce serait une nouvelle fois mentir que de dire qu'on ne passe pas un moment sympa à décortiquer le vrai, du faux. Et qu'on garde un oeil attentif sur la révélation Nadia Tereszkiewicz. Donc pari pas totalement raté.
Complètement débile ce scénario.... et c'est long.... et c'est lent.... Thriller pour les ploucs sans aucun intérêt. Très déçue par ce film qui obtient 3.8 de moyenne, incompréhensible !
Excellent thriller, des acteurs impeccables, une mise en scène puissante.On se laisse entraîner dans cette ronde de personnages autour d’une disparition. Au final, une réflexion sur les relations humaines. A voir absolument !
Le dernier film de Dominik Moll est un très bon thriller se déroulant dans les Cévennes. Chaque personnage rencontré essaie de lutter comme il peut face à la solitude tout en cherchant l’amour, donc le bonheur, seulement cela ne va pas sans heurts et autres actes irrévocables ! De petits allers et retours à Abidjan exotiques, viennent en plus pimenter le déroulement du récit qui n’est pas si linéaire, loin de là ! Les acteurs jouent tous très bien également. De fait, le film est plaisant à suivre, même si quelques longueurs auraient pu être évitées, il constitue donc un bon métrage à suspense, tout en étant loin du superbe "Harry, un ami qui vous veut du bien" !
Film fascinant où tous les personnages sont étudiés dans leurs désirs de vie. Chaque chapitre nous fait découvrir un élément du puzzle que constitue ce film, avec toujours de l'inattendu et de l'humain. Après "Harry un ami qui vous veut du bien" et "Lemming" Dominik Roll continue à nous surprendre et à nous emporter dans son univers.
Génial, ça commence comme un téléfilm d'Antenne 3 et ça se révèle être bien plus que ça. Une histoire d'arnaque et d'amour avec différents point de vue pour finir en beauté par une leçon de vie.
Un film à voir pour changer un peu des thrillers convenus où tout se devine très vite avec des personnages qui sont autant de lieux communs. Ici on est surpris, on est choqués, on se dit c'est trop et puis non... c'est possible. Chacun des personnages est dans son délire et ne veux voir que ce qu'il désire voir au prix de tout perdre. L'illusion a un coût exorbitant et le réalisateur a construit une fable savoureusement sombre pour illustrer cela. Bravo ! A voir !