Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
isakkk
14 abonnés
193 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 8 décembre 2019
Très beau film avec une distribution impeccable et des dialogues très justes, la photo est belle et l'intrigue puissamment amenée, une belle réussite !
L'intérêt de présenter l'histoire depuis des points de vue différents ne saute vraiment pas aux yeux... Les imbrications sont laborieuses et chaque vision n'apporte que peu de perspective à l'intrigue, qu'on a d'ailleurs beaucoup de mal à définir: le film jongle maladroitement entre plusieurs axes pas toujours très complémentaires ni forcément interessants, jusqu'à un emballement final lui aussi trop poussif. D'autres productions ont bien mieux réussi le pari du scénario à imbrications à l'image d'un 21 Grams de Iñarritu.
Sans savoir réellement ce que j'allais voir, ce superbe film m'a intensément surpris du début à la fin. Pleins d'inattendus et de rebondissements, ce film nous tient en haleine. De superbes paysages, un très bon casting, des personnages taiseux parfaits dans leur rôle. Du grand cinéma qui sort de l'ordinaire avec plein de surprises!
Ce système narratif en chapitrage forme un puzzle intéressant, la tension grimpe doucement mais pas de façon assez forte, le suspense étant de même trop vite éventé. Ce puzzle crée surtout un mystère qui ajoute à l'atmosphère pesante dont Dominik Moll a le secret. Ensuite, le lien entre Abidjan et le Causse tient à une succession de coïncidences qu'on accepte difficilement tant on tombe dans la simple invraisemblance avec l'auto-stoppeuse. Le cinéaste reste un de nos maîtres du film noir, l'atmosphère est parfaitement rendu. En prime un casting au diapason, des acteurs impeccables. Un peu déçu de par les maladresses multiples mais on reste immergé dans cette intrigue qui nous lâche jamais avec pourtant une noirceur et un pessimisme complètement assumée. Site : Selenie
Seules les Bêtes se contente de construire un puzzle par le biais du découpage et de l’agencement de son récit : les pays se superposent, les points de vue se suivent et se croisent, la compréhension du spectateur se précise à mesure qu’une même scène est rapportée plusieurs fois sous des angles différents. C’est dire que son mystère est scénaristique, en amont du film lui-même, et qu’à aucun moment il ne s’incarne dans des personnages, dans une mise en scène, dans du cinéma. Trop littéral, trop littéraire. Quelques réussites locales peuvent, à la rigueur, susciter un semblant d’intérêt, à l’instar de cette errance amoureuse de deux femmes dans un paysage montagneux à la rudesse poétique. Mais c’est tout. Les protagonistes sont détestables et empêchent toute identification, et dont toute émotion de naître ; l’imagerie est commune, digne d’un pilote de série télévisée diffusée sur les chaînes publiques ; le regard porté sur la paysannerie reste cantonné à l’âpreté et la sauvagerie d’un mode de vie ici dépourvu de vie, figé, recroquevillé sur lui-même comme le corps de Joseph couché parmi les ballots. La réception critique dithyrambique présente le long métrage comme un grand polar noir et glacial ; il s’agit plutôt d’une longue vape d’ennui ponctué çà et là de réveils stéréotypiques. On a déjà vu ça mille fois, et mille fois mieux fait.
Je crois qu’en s’appuyant énormément sur le ressort électronique des échanges mails, Dominik Moll oublie l’essentiel d’une mise en scène qui s’éparpille à la fois dans les méandres d’un récit assez emberlificoté et un décor devant lequel il ferme les yeux. La montagne mal filmée, n’offre pas l’esthétique à un tel scénario ( une femme a disparu lors d’une tempête de neige ) , et n’apporte pas ce supplément narratif que l’on espère dans ce paysage aride et désolé, balayé par le vent et la neige. L’histoire aurait aussi bien pu se passer dans le Bas-Berry que cela ne changerait rien à l’entreprise. Dominik Moll , peut-être conscient des aléas de son scénario n’en finit pas de nous expliquer séquences et situations avant de tout lâcher comme le père Noël qui vide sa hotte pleine de cadeaux. On va donc connaître le coupable et toute la fin de cette histoire bien embrouillée par les soins de rebondissements à rallonge . Mais le coupable importe peu quand la nature des faits s’abîme dans la monotonie. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Dominik Moll est un réalisateur rare mais précieux. Les scénarios des thrillers qu’il écrit en compagnie de Gilles Marchand qu’il a rencontré à l’HIDEC sont parmi ce qui se fait de plus passionnant au sein d’une production française à la créativité un peu atone depuis un certain moment qui ressemble désormais à une éternité. Inspiré du roman éponyme de Colin Niel, ancien ingénieur des eaux et forêts reconverti dans l’écriture de romans noirs, « Seules les bêtes » mélange avec dextérité suspense, angoisse, étude de caractères mais aussi humour sur fond de détresse d’un monde rural largement oublié par des élites politiques et financières résolument tournées vers la mondialisation débridée des échanges. Une mondialisation qui sera très habilement convoquée pour rappeler au spectateur qu’à des milliers de kilomètres des causses du Massif Central, l’image virtuelle d’une jeune femme qui se languit puis se trémousse sur l’écran d’un cultivateur (Denis Ménochet) en dérive sentimentale peut prendre une toute autre forme. Dominik Moll s’il tourne assez peu, connaît désormais parfaitement son affaire et sait conduire le spectateur où il doit se rendre pour tout à la fois se divertir et s’interroger sur un monde qui décidément ne tourne plus très rond. On notera la performance très convaincante de Valeria Bruni-Tedeschi qui n’en finit pas de surprendre. Le reste du casting relativement jeune et parfaitement dirigé est à la hauteur des deux aînés qui les encadrent. « Seules les bêtes » nous rappelle urgemment via un thriller enneigé que nous ne sommes encore des humains.
" seul les bêtes" assez bien accueilli par la presse est un thriller original. En effet le film qui retrace l'histoire de la disparition d'une femme se suit comme un puzzle à travers l'histoire de cinq personnes directement ou indirectement liés à cette disparition, plus un thriller ce film est aussi une chronique sociale sur notre société et de la quête désespéré des humains pour trouver l'amour. Bon casting ensemble.
Quelle déception. Le film construit comme un puzzle de points de vue. Procédé archi vu et revu et pas revisité. Des hasards de scénario vraiment trop appuyés. Ennui. Dommage. Dominik Moll n'a jamais retrouvé son Harry
Le film tire réellement sa puissance d'une part de son casting et d'autre part de son montage. Le cast est aux petits oignons. Quelle année pour Damien Bonnard qui a joué dans plus de 4 films dont des rôles très importants comme Les misérables et qui ici joue parfaitement le paysan psychopathe. Pareil pour Laure Calamy et aussi de Denis Ménochet toujours aussi excellent dans ses prestations. Et que dire de l'excellente idée de choisir ce montage là pour le film. En plus de le faire en 5 chapitres présentant 5 points de vue différents des personnages, il s'agit d'un montage inversé nous permettant de partir de la chute pour remonter petit à petit à l'origine, tout en comprenant pas à pas, façon puzzle, le déroulé du drame et son explication. L'écriture des personnages et leur évolution est particulièrement soigné. Tous les personnages sont vraiment intéressants avec chacun une certaine bivalence et petit dérangement qui permet aussi de donner un certain ton et parti pris tout au long du film. Les seuls points qui m'ont un peu dérangé sont le fait de choisir de faire passer les paysans comme ceux qui sont un peu simple d'esprit... et des points du récit puzzle qui restent quand même peu réalistes dans leurs coïncidences spoiler: (l'auto-stoppeuse qui serait Amandine.... ou encore la fin, la femme de l'arnaqueur d'Abidjan qu'on découvre être la liaison du père d'Evelyne ("l'homme blanc" qu'elle citait) , le monde semble vraiment petit pour le coup... Mais le film est tellement bien pensé que je veux bien fermer les yeux sur ces petites invraisemblances qui au final n'efface en rien l'originalité du récit et surtout la prise de risque dans sa construction et montage qui change des films français respectant une trame et structure plus classique !
J'ai vu un film... d'une finesse inouïe... C'est un thriller, un film choral qui nous fait suivre le destin de plusieurs personnages dans un méandre sophistiqué d'interactions et d'échanges, avec des perspectives et des points de vues que seul le spectateur peut avoir. Les acteurs sont formidables (Laure Calamy, Denis Ménochet, Damien Bonnard). Ils délivrent leur partition au service d'une symphonie à plusieurs qui se termine par une photo imprévisible. La mise en scène est sacrément soignée... D'ailleurs peut-on être déçu par les réalisations de Dominik Moll ? Le réalisateur de "Harry, un ami qui vous veut du bien". Ce film nous fait naviguer de l'Afrique à la campagne montagnarde française, avec tension et délicatesse... Chaque personnage est si vibrant, si fin qu'on s'y attache avec force. Evidemment je n'en dirai pas plus. La forme est totalement maîtrisé, et le fond, l'amour, ah, l'amour... qui fait tourner la tête...