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    Chained
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    3,9
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    26 critiques spectateurs

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    Raphaël L
    Raphaël L

    3 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2020
    Ce film israélien se focalise sur un homme, Rashi, policier massif marié à Avigail. Le couple ne peut pas avoir d'enfant ensemble par voie naturelle. Les choses vont alors se compliquer pour le personnage de Rashi, tant sur le plan personnel que professionnel.
    Le film souligne l'ambivalence de ce personnage, désireux de faire triompher la justice dans l'enquête de l'IGPN mais n'hésitant pas à recourir à la force et à montrer sa supériorité en tant qu'homme dans sa vie personnelle. Le crescendo est progressif, les liens sont de plus en plus rompus dans le couple. Cela se traduit par des plans serrés sur un homme à bout de nerfs pendu à son téléphone avec l'espoir d'un pardon et d'un retour à une vie normale.
    Un très bon film qui ne peut pas laisser indifférent. Deuxième partie "Beloved" à suivre...
    vidalger
    vidalger

    321 abonnés 1 249 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2020
    Partant d'un point de vue quasi-documentaire sur le travail d'un agent de police israélien et sur sa vie familiale, le film glisse peu à peu vers un propos plus engagé. La façon dont un homme, policier honnête et sûr de son bon droit, époux aimant et père un peu psychorigide finit par voir tous ses repères s'effondrer par petites touches, nous oblige à modérer notre jugement à son égard et à le modifier insensiblement au fur et à mesure des petites péripéties de son existence.
    Les deux acteurs principaux sont parfaitement crédibles. Portraits psychologiques très sensibles.
    L'attention du spectateur reste soutenue, jusqu’au dénouement, tant sur l'enquête de l'Inspection des Services que sur l'avenir du couple.
    On ne regrettera que quelques chutes de rythme, notamment dans la deuxième partie avec des scènes un peu longues et pas toujours très pertinentes.
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2020
    La quarantaine bien entamée, Rashi est flic à Tel Aviv. Il effectue consciencieusement son travail dans des conditions pas toujours faciles. Sous ses dehors placides, il est particulièrement ébranlé d'avoir été mis à pied suite à une enquête interne de l'inspection des polices pour abus d'autorité sur mineur.
    Rashi est marié à Avigail. La jeune femme a eu une fille d'un premier lit qui vit avec le couple. La cohabitation n'est pas toujours fluide entre le beau-père et sa belle-fille. Et les difficultés du couple à avoir ensemble un enfant révèlent des tensions qui menacent de dégénérer.

    "Chained" est un film éprouvant. De la première scène - où l'on voit Rashi et son acolyte interpeler un père violent - jusqu'à la dernière - dont on ne dira rien - on sera scotché à son fauteuil et très mal à l'aise. On s'étonne d'ailleurs que la commission de classification ait délivré un visa tous publics sans aucun avertissement - là où l'inoffensif Lucky Strike que j'ai chroniqué hier écopait d'une sévère interdiction aux moins de douze ans.

    "Chained" est construit selon un procédé simple mais terriblement efficace : sans aucun temps mort, sans aucune respiration, chaque scène raconte jusqu'à l'épuisement une dispute, plus ou moins violente. C'est d'abord, on l'a dit, Rashi dans son métier, qui arrête un père de famille ou qui procède à la fouille d'adolescents suspectés de vendre de la drogue. C'est ensuite Rashi et sa belle-fille avec laquelle il se montre trop protecteur, lui interdisant toute sortie, ce qui stimule en retour l'esprit de rebellion de l'adolescente. C'est enfin Rashi et Avigail dans leur PMA infructueuse et dont le couple se défait inexorablement.

    Rashi est au centre de chacune de ses disputes, qu'il les provoque ou qu'il les subisse. Le personnage est ambivalent, servi par l'interprétation impeccable de Eran Naim. Son physique, de gros nounours tendre, est plutôt rassurant ; mais on sent en lui une violence qui ne demande qu'à éclater. Sans être un saint, il n'est ni un flic ripoux, ni un beau-père abusif ni un mari violent. La richesse du personnage vient précisément de son ambiguïté.

    "Chained" est le premier volet d'un diptyque. "Beloved" sortira sur les écrans mercredi prochain. Il est filmé du point de vue d'Avigail. Je courrai le voir.
    Vanin0_o
    Vanin0_o

    18 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2020
    Voilà un film qui acte le grand retour du cinéma, après le confinement ! J'attends avec impatience la suite avec BELOVED, le point de vue de la femme cette fois
    Naoshima75
    Naoshima75

    3 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2020
    Dans la lignée des films très réalistes (« Une séparation » de Farhadi), CHAINED est percutant par la justesse de ses personnages, des situations, la complexité de leurs sentiments, on ressort chamboulé et l’envie irrépressible de voir BELOVED, le versant féminin de cette histoire. Bravo pour ce film.
    ben desiles
    ben desiles

    42 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2020
    Il y a presque quelque chose de kafkaïen dans le destin du protagoniste, broyé par des forces qui le dépassent, à commencer par sa propre colère. On assiste à l'effondrement progressif de l'édifice d'une vie construite sur des valeurs de discipline et d'autorité. Le héros nous rappelle que le lâcher-prise n'est pas dans la nature des hommes. Un très beau film.
    islander29
    islander29

    861 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2020
    UN film qui laisse une amertume sur le destin d'un homme qui semble pourtant inébranlable....Il est blindé de convictions, jusqu'au jour où ce policier arrête des jeunes gens.....C'est un film, qui je crois se déroule à Tel Aviv, mais qui est presque un huit clos dans un appartement, avec des situations psychologiques réalistes, un mal de vivre auquel tout un chacun peut se référer, soucis professionnels, couple en délicatesse, téléphone portable et réseaux...Bref très actuel.....C'est filmé surtout en gros plan, sur les personnages, avec peu d'extérieurs (inexistants) sans beaucoup de soucis technique (pas de musique), mais les tensions du film sont palpables et parfois virulentes (machisme, agressivité) ....Le film délivre des messages sociaux, c'est évident, qui nous concernent tous, israéliens, comme européens, et sa fin doit faire réfléchir sur le sens de la vie, son côté précaire psychologiquement....je conseille d'autant qu'on a été sevré de cinéma pendant trois mois.....
    Christophe
    Christophe

    5 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juillet 2020
    Un personnage complexe, humain trop humain. Un film qui laisse le souffle court. Rarement aura-t-on vu telle intensité, et telle finesse en même temps.
    Impasse
    Impasse

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juillet 2020
    Un choc dont on ne ressort pas indemne. Un réalisme fou qui donne l'impression de faire partie de la famille. Incroyable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 juillet 2020
    Un film qui prend aux tripes ! Les acteurs sont vraiment excellents, hâte de découvrir la suite Beloved.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    687 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juillet 2020
    Si Chained est une œuvre on ne peut plus actuelle, s’emparant de thématiques aujourd’hui au centre des préoccupations – violences conjugales, agressions sexuelles sur mineurs, abus d’autorité des forces de l’ordre etc. –, il se construit néanmoins telle une tragédie de l’Antiquité et des siècles classiques : son récit commence ainsi par immerger le spectateur dans la routine épuisante de Rashi dont les éléments constituent des prolepses et diffusent une ironie dramatique rapidement anxiogène ; ses retournements de situation chapitrent le film et distinguent des actes et des scènes, inscrits dans une esthétique du revers de fortune cher au théâtre du XVIe siècle par exemple ; l’espace privilégié par le long métrage est celui de l’espace clos, traduisant par la réduction de ce dernier la dégradation de l’univers de Rashi – nous passons en effet de l’appartement à la chambre d’enfance puis à la chambre d’hôtel. D’autant que Chained est un grand film sur la communication rompue ou en train de se rompre : il y a rupture entre le père et sa fille qu’il ne comprend pas, attestant alors la présence d’un fossé important opposant deux générations ; entre le mari et son épouse qui, à mesure qu’elle se rapproche de sa fille, s’écarte de lui ; entre le policier et l’institution dont il dépend, qui se met à enquêter sur lui et le place à l’écart. Aussi le long métrage travaille-t-il la destruction de l’univers de Rashi comme un processus de marginalisation autant spatiale que morale, le téléphone portable devenant cet intermédiaire infidèle et cassé qui, au lieu de resserrer les liens, contribue, par son silence, à les défaire. L’homme devient un espion, un jaloux, un criminel. La porte d’entrée ne s’ouvre plus, la serrure a été changée. Élément hautement symbolique, puisqu’il incarne tout entier cette dépossession intégrale de sa vie jusqu’alors pensée comme construction partagée. Chained interroge également la notion d’autorité et la violence qui peut en découler : les personnages secondaires voire tertiaires apparaissent tels des témoins de cette violence que nous, spectateurs, comprenons. De cette manière, le film rappelle l’importance du point de vue et condamne les discours journalistiques qui, en prétendant ne rapporter que les faits, diabolisent, jugent, exécutent sur la place publique sans légitimité aucune. Tour à tour comique et tragique, l’œuvre de Yaron Shani constitue une réussite flamboyante portée par d’excellents acteurs. Deuxième volet d’une trilogie consacrée à l’amour, Chained élabore un engrenage glaçant qui a l’audace de se placer du point de vue de celui qui exécute pour mieux interroger la notion de culpabilité.
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