Avis sur The Body Remembers When the World Broke Open

Inspiré par une expérience vécue par Elle-Máijá Tailfeathers, qui est coscénariste et coréalisatrice en plus d'incarner l'un des deux premiers rôles, "The Body Remembers When the World Broke Open" est un film assez difficile à juger. Alors qu'elle sort du gynécologue, Áila tombe sur Rosie, une femme enceinte qui semble apeurée et perdue sous la pluie. Au loin, on voit un homme crier et insulter la jeune femme. Áila la ramène chez elle pour se poser et lui propose ensuite son aide pour l'aider à se sortir de cette situation. Quand je parle d'un film difficile à juger, c'est surtout par rapport au personnage de Rosie qui est assez clivant. D'un côté, on a une femme qui a clairement besoin d'aide et qui est même peut-être en danger, et de l'autre, on découvre une femme qui a un comportement énervant et qui fait parfois preuve de racisme avec des mots utilisés qui sont clairement péjoratifs sorti de sa bouche, et qui surtout est une voleuse ! Bien sûr, tout ceci ne justifie pas ce qu'elle a vécu, mais j'ai trouvé étrange de voir un tel personnage dans un drame comme celui-ci. Après tout, c'est peut-être comme ça que l'interprète d'Áila a réellement vécu les choses en vrai. Et d'un côté, ça change un peu des personnages lisses. Le film a la particularité d'être tourné en plan-séquence à partir de la rencontre entre les deux femmes. On suit donc toute l'histoire d'une traite. Il y a quelques longueurs et ça manque clairement d'émotion, mais ce n'est jamais ennuyé. Au final, le film est sympathique, mais il manque quelque chose à cette tranche de vie pour la rendre plus vivante, plus passionnante.