Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Philippe G.
120 abonnés
509 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 2 janvier 2023
Étant souvent sévère avec les films français, je suis heureux de dire que celui-ci est un délice. Absurde, charmant, léger, c'est un régal ! Anaïs Demoustier confirme ici qu'elle est une des plus brillantes et subtiles actrices françaises. Les autres sont au diapason, même Balasko, d'habitude lourdingue. Bravo !
Les précédents films de Peretjatko étaient drôles par l'absurde réel ancré dans notre contexte. Ici, on comprend par clichés machistes que Peretjatko est déconnecté et les quelques blagues de classe ne font pas mouche... À éviter malheureusement...
Ai vu "La pièce rapportée" de Antonin Peretjako. Le ton du film est donné depuis le premier plan où l'on informe le spectateur que par un souci d'équité il y a dans le titre autant de voyelles que de consonnes. C'est sympathique et ça fait sourire et ça dure 5 secondes. Ma motivation était surtout de voir Anaïs Demoustier dont la fraicheur, la pétillance et le rythme de jeu me touchent beaucoup. Un scénario très léger, avec des situations absurdes aux limites du clownesque et de l'ubuesque, aucune psychologie et une direction artistique très appuyée et présente tout comme la voix off, quelques bons mots... et puis c'est tout. Josiane Balasko nous amuse et s'amuse beaucoup dans le rôle de Madame Château-Tétar paralysée qui fait régner la terreur du fin fond de son fauteuil roulant. C'est le seul personnage qui existe vraiment même s'il est dessiné à la truelle. Anaïs Demoustier commence à s'enfermer dans un rôle qu'elle a déjà interprété plusieurs fois et dans lequel elle excelle mais attention à la caricature de soi-même... Philippe Katerine est également condamné à s'auto-parodier, William Lebghil est transparent mais son rôle est inexistant et on ne remarque même pas Sergi Lopez. Nous suivons pendant 1h26 (amplement suffisantes) les tribulations de Ava qui quitte la RATP au bout de 8 jours pour épouser par opportunisme le rejeton Château-Tétar qui est écrasé sous le poids de sa mère insupportable et enfermée dans le conformisme petit bourgeois d'un autre temps. La jeune Ava pleine de vie tombera vite amoureuse d'un autre garçon qui s'avère être... on ne peut pas divulguer la suite puisque c'est la seule surprise du scénario. Le film est léger comme une bulle de savon, comme une barbapapa, comme un nuage... il y a un peu de consistance, beaucoup de rien, deux trois bons mots. C'est ni bien, ni mal... c'est juste un petit rien qui ne laisse pas de trace.
Un film à la fois léger et engagé. Certaines séquences sont lunaires et dénonce clairement les travers de notre société. Anaïs Demoustier est solaire, comme d'habitude et son rôle l'habite. Balasko est géniale, tout comme Philippe Katerine. un casting aux petits oignons qui nous donne une comédie douce amère bien agréable.
C'est dingue ce que Balasko peut enchaîner comme purges. A part les 2 films d'Eric Lavaine , Retour et un tour chez ma fille, où elle est parfaite et excellente actrice, le reste de sa filmo de ces dix dernières années est pitoyable. Et alors ce film le là, atteint le sommet dans le genre poncifs, lourdeur, pas drôle, passez votre chemin.
“La pièce rapportée” est un film burlesque maladroit, les situations sont cocasses mais ne font pas rire, sinon sourire. Peu de prise de risque pour des personnages très caricaturaux. Pas d’évolution non plus dans le comportement et la personnalité de chacun, ils restent tels qu’ils sont du début à la fin, déconnectés de leur propre sentiment. L’intrigue quant à elle est d’une banalité affligeante et théâtrale, l’adaptation au cinéma était une prise de risque qui ne fonctionne pas présentée comme suit. Avec son humour approximatif et son casting séduisant (A. Demoustier, J. Balasko, P. Katerine, W. Lebghil), ce film n’a pas réussi à me convaincre, la faute à une consistance trop pauvre, peu de rebondissements et des personnages trop contrastés.
Voilà une petite fantaisie comme un bonbon de cinéma qui se situe en quelque sorte entre Bruno Podalydès et Emmanuel Mouret. Résultat une fable des temps modernes à la fois absurde et pourtant bien ancrée dans l'actualité, dire des chose sans jamais se prendre au sérieux avec un ton kitsh et suranné qui donne un charme supplémentaire à ce vaudeville. La vraie bonne idée est d'accentuer les contrastes sociaux tout en insistant sur l'ironie à la fois drôle et insouciante. Sans méchanceté aucune, sans cynisme, le cinéaste ose et flingue des gilets jaunes, la rolls royce nargue les quartiers pauvres, replace les employés à leur place de sous-fifres, assume la théorie du "ruissellement" pour et par les riches... etc... tout en démontrant que la pauvre peut s'imposer et être un danger pour les riches, et ce même si on est la "Reine-Mère" ! Tous ces petits détails finissent par former un canevas sociétal judicieux et malin notamment en usant d'une voix-Off volontairement décalée entre le vocabulaire et le phrasé singulier. Un très bon moment. Site : Selenie
Une fantaisie charmante, désuète et délicieuse. Personne ne se prend au sérieux, de bonnes piques bien senties fusent mine de rien. Les acteurs s'amusent et nous aussi.
Paul Château-Têtard, vieux garçon de 45 ans et pur produit du 16e arrondissement de Paris, prend le métro pour la première fois de sa vie et tombe amoureux d’une jeune guichetière, Ava. Leur mariage n’est pas du goût de « maman », Adélaïde Château-Têtard, qu’on appelle aussi la Reine Mère. Pourtant cette dernière s’en accommode : un héritier serait le bienvenu. Mais le bébé tarde à venir... Une guerre sans pitié s’engage entre les deux femmes, la Reine-mère étant persuadée qu’Ava trompe son fils. Il doit bien y avoir un amant quelque part…
C’est la troisième réalisation d'Antonin Peretjatko. Le Français va adapter la nouvelle de la dramaturge Noëlle Renaud.
La Pièce rapportée sans m’avoir emballé reste pas mal.
Cette comédie est dans un registre burlesque et satirique. Beaucoup d’éléments vont être tournés en exagération afin de provoquer le rire. On sent une véritable volonté de faire une critique de notre société. C’est pour cela que le film va faire des références aux problématiques sociales actuelles. On verra notamment les bourgeois ayant tellement d’argent qu’ils ne veulent pas prendre le métro et vont se moquer de la notion de ruissellement, si chère à notre président.
C’est souvent amusant mais bizarrement sans plus. Je n’ai pas eu de grands fous rires, mais j’avais régulièrement le sourire. Ce n’est donc pas désagréable sans être mémorable. Malheureusement, c’est assez inégal dans les piques. Certaines vont être géniales en étant corrosive sur les dérives liées à la bourgeoisie et leur opulence pendant que le peuple trime. Cependant, d’autres vont être beaucoup plus téléphoné et le manque de finesse fait flop.
Quand on voit le ton du film, il est étonnant d’avoir une histoire si banale. Le scénario ne va rien offrir de spécial. La voix off, et ses réflexions rigolotes, est la seule originalité. Le but sera donc de voir évoluer et s’épanouir, ou pas, les personnages. Sur ce point, je les ai bien aimés. Il y a la jeune Ava, la fameuse “pièce rapportée”. Elle va faire vivre le récit avec sa vitalité et sa spontanéité. Son mari Paul Château-Têtard va être plus effacé. Fils-à-maman, on va le voir s’écraser. C’est plus son aspect gosse de riche déconnecté qui va nous faire rire. Par contre sa mère Adélaïde va être beaucoup plus présente. Son opposition avec Ava, qu’elle ne supporte pas, va apporter de l’animation.
Il faut reconnaitre que le casting donne tout l’intérêt à ce film. Anaïs Demoustier ravi toujours autant. Qu’on aime le contenu ou pas, c’est un plaisir de la voir. Elle fait vivre Ava comme si ce personnage était fait pour elle. C’est aussi le cas de Josiane Balasko imposant son caractère. À 71 ans, l’ancienne du Splendid n’a rien perdu de sa splendeur. Si vous aimez le style de Philippe Katerine, vous allez être servis. Il n’est pas le plus actif, mais fidèle à lui-même. Personnellement je suis fan de son phrasé. En rôle secondaire, j’ai aimé l’apport de William Lebghil. Même les apparitions plus succinctes sont bien trouvées comme Philippe Duquesne, Didier Menin et Adou Khan.
Un spectateur évoque Mocky cuvée 1985. J'ai été vérifier et c'est trop flatteur. Le Pactole (1985) n'est pas du meilleur Mocky mais Marie Laforêt y est toujours aussi belle. Bref, Antonin Peretjatko m'avait fait sourire avec ses deux premiers films. Mais là, je suis atterré qu'il ait même pu trouver un producteur. Le cinéma français en crise sanitaire ? A fuir.
Insupportable. Une espère d'Amélie Poulain raté (en narration, n'est pas Dussolier qui veut). C'est grotesque (mais pas drôle), rempli de clichés (et vide de finesse), vu et revu 100 fois (et pas les meilleures scènes). Les scènes de bateau et de bagarre avec le couple anglais en sont carrément gênantes. Nous sommes partis, n'y aller pas.
Aucun intérêt, vraiment. J'ai visionné le film en entier pour pouvoir écrire une critique, mais en toute franchise ce film n'a ni queue ni tête, c'est débile, surjoué, les acteurs/actrices eux/elles-mêmes ni croient même pas... Trop souvent lourds, les gags ne fonctionnent pas, pour ma part je suis plutôt bon public, mais là on est vraiment pas loin du gros navet.
Ce film a été tourné façon ancienne comédie tel que les films avec Louis de Funès. Le générique du début, les musiques, la mise en scène, la narration... tout nous fait penser à ces anciennes comédies. Sauf que, si on a un bon scénario avec quiproquos, tel qu'un film comme Oscar, l'humour du film est bien loin de ce que pouvaient nous procurer ces anciennes comédies. Même si on rigole parfois, c'est très peu et trop peu. L'humour n'a pas été assez travaillé, de nombreux gags tombent à l'eau. Pourtant, il y avait de quoi faire. Je pense aussi que c'est le jeu des acteurs qui n'est pas à la hauteur, et surtout pas à la hauteur de ce dont ils sont vraiment capables. Et sinon, on a du mal à situer l'époque de l'histoire. On a l'impression que cela se passe des vingtaines d'années avant notre époque actuelle... mais le personnage de Paul joue à des jeux vidéo sur un smartphone et une tablette.
Comédie de boulevard gentiment déjantée autant qu'amorale ( donc dénuée de la démagogie populiste souvent inhérente au genre ), soutenue par un casting parfait, La Pièce rapportée est à conseiller en ces temps anxiogènes.
Quand on tente de s’inspirer du concept narratif du « Fabuleux destin d'Amélie Poulain » tout en introduisant un humour premier degré très racoleur, on se prend les pieds dans le tapis. Voilà ce que propose le troisième long-métrage d’Antonin Peretjatko, sorti en 2020. Cette farce qui se veut tant une critique sociale qu’une comédie romantique peine à faire sourire. Elle en devient même pathétique sur la durée. Dans ce naufrage qui réunit notamment Josiane Balasko, Anaïs Demoustier et Philippe Katerine, seule la première citée parvient à tirer son épingle du jeu. Bref, malgré une recherche évidente d’originalité, ce divertissement demeure bien faible.