Ouverture d’une confiserie dans un petit village français en plein carême. Rien qu’en lisant le synopsis, on sentait venir le « apprenons à vivre à ces arriérés de cathos coincés » gros comme une maison. Et on n’est pas déçu. Ce film est une avalanche de clichés, plus simplistes et rudimentaires les uns que les autres. Les bien-pensants du village sont tellement caricaturés qu’on se croirait dans un film de propagande pour enfants de 6 ans. Le manichéisme de certaines scènes est si poussif qu’on est plus amusé qu’excédé, c’est déjà ça. Ah, les pauvres petits croyants primitifs, tellement malheureux sans le savoir, tellement mal dégrossis, tellement emprisonnés dans leur vie morne et déprimante, heureusement que la si gentille et pimpante chocolatière athée, qui n’a aucun préjugés, elle, vient à leur rescousse, résoudre leurs problèmes sexuels, sentimentaux, familiaux, mentaux, en un tour de main, elle qui est tellement sympa, libre et ouverte d’esprit. Bonjour la démagogie. Bouh que c’est niais. De plus, la « sauveuse » de toutes ces pauvres âmes en détresse, que l’on voudrait nous présenter comme une sainte, est en réalité une belle égoïste, qui rend malheureuse sa fille, lui imposant une vie instable, à la ballotter de village en village, et surtout la privant d’un père. Et qui s’envoie en l’air avec le premier gitan qui lui fait de l’œil. Sa seule qualité humaine semble être d’être une bonne communicante. Quand on bosse dans le commerce, ça aide. Un navet à gigantesques sabots à oublier.